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30/01/2018

MADELEINE DELBRÊL, SAINTE DE LA VIE ORDINAIRE

Madeleine Delbrêl, sainte de la vie ordinaire
Par Samuel Lieven, le 30/1/2018 à 06h00

MADELEINE DELBREL.pngLe pape a décrété vendredi l’héroïcité des vertus de cette grande mystique française du XXe siècle.
Assistante sociale, poète, essayiste, Madeleine Delbrêl menait à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) une existence simple consacrée à l’accueil des autres.

La scène se déroule dans l’espace Robespierre d’Ivry, capitale de la « banlieue rouge » située de l’autre côté du « périph’» sud de Paris. L’évêque, Mgr Michel Santier, converse devant 300 personnes avec le maire communiste d’Ivry, Philippe Bouyssou.Les deux hommes se connaissent bien. Au cours de cette manifestation prévue de longue date, ce dimanche 28 janvier, ils doivent présenter ensemble un projet d’aménagement de la maison de Madeleine
Delbrêl (1904-1964) en un lieu de mémoire et d’accueil. Sauf que, entre-temps, vendredi, le pape François a reconnu à cette femme au charisme hors du commun, assistante sociale, poète, mystique, auteure de dizaines d’ouvrages où se déploie une pensée chrétienne et sociale de tout premier plan, la dénomination de « vénérable ». Lire ... La-Croix-Madeleine-Delbrel-sainte-de-la-vie-ordinaire (1).pdf

UNE VIE A LA RENCONTRE DE L’AUTRE

Jean-Jacques-Perennes2.jpg

texte du père Pérennès, op, sur Mgr Claverie et les martyrs d’Algérie
27 janvier 2018, La Croix , le 29/01/2018 à 14h53

Père Jean-Jacques PERENNES, op, directeur de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem (*)
Le 27 janvier 2018, le père Jean-Jacques Pérennès (op) a eu la gentillesse de faire parvenir à La Documentation catholique son texte intitulé « Pierre Claverie, une béatification riche de sens ». « Le pape François a décidé de béatifier “Mgr Pierre Claverie et ses dix-huit compagnons”, victimes de la violence en Algérie à la fin des années 1990, écrit-il en quelques lignes de présentation. Pierre Claverie, assassiné le 1er août 1996, a été la dernière des dix-neuf victimes de l’Église d’Algérie, mortes durant la décennie noire qui a coûté la vie à plus de 150 000 Algériens. Cette béatification revêt un sens puissant. » Dans son texte, construit en cinq parties et suivi d’une courte biographie de Mgr Claverie ainsi que d’une bibliographie, le père Pérennès souligne particulièrement que « c’est le témoignage d’amour pour le Christ, pour l’Église et pour le peuple algérien » que les béatifiés ont donné « que l’Église veut reconnaître, célébrer en les donnant en exemples à l’Église universelle où tous ceux qui sont en chemin ont besoin de figures qui leur montrent la route ».

UNE VIE A LA RENCONTRE DE L’AUTRE
Pierre Claverie est quelqu’un qui a passé sa vie d’homme à tenter de rencontrer l’autre qu’il avait ignoré toute sa jeunesse. « Nous n’étions pas racistes, seulement indifférents, ignorant la majorité des habitants de ce pays… J’ai pu vivre vingt ans dans ce que j’appelle maintenant une “bulle coloniale”, sans même voir les autres », écrit-il avec lucidité évoquant sa jeunesse dans l’Algérie coloniale où il était né. Toute sa vie a été consacrée à rattraper cette première rencontre ratée, toute sa vie a été habitée par une véritable « passion de l’autre ». Dans l’univers cosmopolite et mondialisé qui est désormais le nôtre, ce défi de la rencontre est plus actuel que jamais. Alors que la mondialisation de l’économie et les réseaux sociaux ont rapproché les hommes, des identités meurtrières refont surface, des barrières se dressent à nouveau entre les peuples, semblant faire reculer les progrès de l’après-guerre (Onu, Europe, etc.). Pierre Claverie nous redit le bonheur qu’il peut y avoir dans la rencontre de l’autre, différent. C’est un message puissant pour des pays tentés par le repli, alors que les migrants frappent à leurs portes.LIRE ...  Une béatification riche de sens.pdf