Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/05/2018

A QUOI SERT LA MISSION DE FRANCE ?

A QUOI SERT L ACMDF.JPG

À quoi sert la Mission de France ?

+ Hervé GIRAUD
Prélat de la Mission de France
Archevêque de Sens & AuxerreHG.jpg

 

 

 

D’une phrase, je dirais : « à porter la question de Dieu là où on ne l’entend pas. » Dans la France de l’entre-deux-guerres, une inquiétude missionnaire travaille la conscience des évêques. La société se sécularise, les paroisses peinent dans le rendez-vous avec le monde ouvrier et le monde scientifique, les prêtres se font déjà plus rares dans le rural. En 1941, le cardinal Suhard, archevêque de Paris, fait ouvrir le Séminaire de la Mission de France. Deux ans plus tard, l’abbé Godin publie « France, pays de Mission ». À l’époque de l’Action catholique, des Frères Missionnaires des campagnes, de Madeleine Delbrêl, de Frère Roger de Taizé, des Fils de la Charité, les prêtres de la Mission de France vont vivre au rythme du monde et du travail. Ils entendront surgir la fécondité de l’Evangile sur d’autres terres et dans d’autres langages... Lire... Tribune publiée dans La Vie du 17 mai 2018.pdf

RENIEMENTS EN COULISSE

sureau.JPG

L’Écriture parle de ces signes des temps que nous sommes appelés à discerner. L’exercice n’est pas facile. Des événements le plus souvent dérisoires dissimulent le lent mouvement des grandes plaques tectoniques sur lesquelles notre civilisation repose. Il y a un peu plus de dix ans, par exemple, l’affaire de la « rétention de sûreté ».
Nous assistons en ce moment à deux évolutions de même nature. La première relève, en apparence du moins, d’une simple question d’organisation. Dans les salles correctionnelles du nouveau palais de justice aux Batignolles, les prévenus sont placés dans des cages en plexiglas à l’épreuve des balles. Ces cages les séparent de leurs avocats comme de leurs juges. Il faut bien voir ce que cela signifie. D’une part, que personne n’est plus présumé innocent, puisque dès sa comparution même, et avant qu’aucun jugement ait été porté sur lui, l’homme est considéré comme menaçant, dangereux, et doit être isolé comme il le serait dans une cellule. D’autre part, qu’il ressemble moins à un homme qu’à un animal dangereux, justiciable du zoo, de la fosse aux ours. Enfin, qu’il n’a plus droit à un procès équitable, puisque, contrairement à toutes les règles, son avocat ne peut plus communiquer librement avec lui. Cette nouvelle disposition des salles d’audience est d’autant plus intéressante que tous les praticiens savent que s’il y a bien un moment où le criminel ou le délinquant ne sont pas dangereux, c’est au moment du procès lui-même, quand ils s’efforcent d’offrir leur meilleur visage à ceux qui vont les juger. LIRE ... La-Croix-Reniements-en-coulisse.pdf