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19/03/2024

PAPE ET VATICAN - MESSAGE ADRESSE AU MONDE RURAL

VATICAN NEWS

Dans un message adressé à l'occasion de la 8e conférence du Forum rural mondial, qui se tient à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 21 mars au Pays basque, ... 

Le Pape a fait l'éloge des agriculteurs familiaux dans son message adressé à l'occasion de la 8e conférence du Forum rural mondial.

Le Pape: respecter les petits agriculteurs, les femmes et les jeunes, moteurs de l'avenir

Dans un message adressé à l'occasion de la 8e conférence du Forum rural mondial, qui se tient à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 21 mars au Pays basque, François apporte son soutien aux petits agriculteurs, «essentiels pour rendre les systèmes agroalimentaires plus inclusifs, plus résistants et plus efficaces», regrettant qu’ils soient «affectés par la pauvreté et le manque d'opportunités».
Mettant l’accent sur «les progrès dans l'éradication de la faim, la réduction des inégalités, la protection et la sauvegarde de notre planète», François adresse un message d’encouragement et de proximité de l'Église aux petits agriculteurs et à leurs familles, dans une lettre à l'occasion de la conférence mondiale du Forum Rural Mondial. Il s'agit d'un événement majeur qui réunit les principaux dirigeants du monde agricole familial des cinq continents, ainsi que des représentants de gouvernements, d'institutions internationales, de centres de recherche, de fondations, d'organisations de consommateurs, de jeunes et d'agricultrices. La huitième édition de la conférence est intitulée "Agriculture familiale: durabilité de notre planète", débute ce mardi 19 mars, et se poursuivra jusqu'au 21 mars à Vitoria-Gasteiz, dans le Pays basque espagnol.

Pauvreté et manque d'opportunités

Le Souverain pontife, dans sa lettre à Martín Uriarte Zugazabeitia, président du Forum mondial, fait l'éloge des agriculteurs familiaux «pour la manière solidaire dont ils travaillent et pour le respect et la douceur avec lesquels ils cultivent la terre». Ils sont «essentiels pour rendre les systèmes agroalimentaires plus inclusifs, résilients et efficaces», mais malheureusement, note le Pape, «malgré leur rôle de premier plan dans le progrès de leurs peuples et leur contribution considérable à la production alimentaire mondiale, ils continuent d'être affectés par la pauvreté et la rareté des opportunités».

 

Agriculteurs: une quinzaine d’évêques français solidaires du mouvement

Besoins humains, spirituels, sociaux et techniques

Le successeur de Pierre réitère son invitation à prêter attention aux besoins humains, spirituels et sociaux des agriculteurs, ainsi qu'à leurs besoins techniques: «L'entreprise familiale, en plus d'être une entité productive, est le lieu d'appartenance des personnes, le lieu où elles se sentent comprises et valorisées pour leur dignité, et pas seulement pour ce qu'elles produisent ou pour les résultats qu'elles obtiennent», écrit-il. Il rappelle «l'importance de renforcer les liens qui unissent ses membres, du respect de leurs traditions religieuses, de leurs gisements culturels et de leurs pratiques agricoles».

Le rôle des femmes et des jeunes est important

Parallèlement, l’évêque de Rome souligne «le rôle irremplaçable du génie féminin» dans le contexte agricole: «Les femmes de la ruralité représentent une boussole sûre pour leurs familles, un point d'appui solide pour le progrès de l'économie, surtout dans les pays en voie de développement, où elles ne sont pas seulement bénéficiaires, mais véritables moteurs du progrès des sociétés dans lesquelles elles vivent». Enfin, le Pape n'oublie pas le rôle des jeunes dans l'agriculture: «La véritable révolution pour un avenir alimentaire commence par la formation et l'autonomisation des nouvelles générations», dit-il, «le don que les jeunes nous offrent est celui de solutions innovantes à des problèmes anciens et le courage de ne pas se laisser conditionner par une pensée à courte vue qui résiste au changement».

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9 mars 2024, 11:34

MGR ERIC DE MOULINS BEAUFORT : « Nous portons avec nous notre monde fatigué, inquiet, déchiré par des guerres »

La Croix logo

Dans son discours d’ouverture de l’Assemblée des évêques de France de printemps mardi 19 mars, à Lourdes, Mgr Éric de Moulins-Beaufort évoque les dispositifs mis en œuvre pour lutter contre les abus dans l’Église. Il annonce également un texte commun pour dire l’inquiétude des évêques face au projet de loi sur la fin de vie.

  • Christophe Henning, / 

Mgr Éric de Moulins-Beaufort : « Nous portons avec nous notre monde fatigué, inquiet, déchiré par des guerres »

MGR ERIC DE MOULINS BEAUFORT

Président de la Conférence des évêques de France et archevêque de Reims, Mgr Éric de Moulins-Beaufort a ouvert ce mardi 19 mars l’Assemblée plénière des évêques réunis à Lourdes jusqu’au 22 mars. Une large part de cette session est consacrée au suivi des dispositifs mis en œuvre pour lutter contre les violences sexuelles et assurer l’accompagnement des personnes victimes. Les évêques travailleront aussi à la nouvelle organisation de la Conférence épiscopale, organe national de l’Église de France.

« Nous travaillons avec persévérance à mettre en œuvre ce que nous avons décidé, a déclaré Mgr de Moulins-Beaufort à propos des violences sexuelles et abus spirituels. Il convient cependant que nous avancions sans faiblir le pas, tant pour progresser dans l’accompagnement de la vie des prêtres que dans la définition d’une charte de l’accompagnement spirituel. » Le président de la CEF a indiqué par ailleurs que les « visites régulières » des évêques s’étaient mises en place, sorte de visite fraternelle effectuée par un autre évêque ou un laïc pour porter un regard autre sur le diocèse : « Deux ont déjà eu lieu et plusieurs autres sont demandées et auront lieu dans les mois qui viennent. »

En mars 2025, un rassemblement des évêques et de laïcs devra faire un point d’étape des mesures prises « pour tirer les leçons de la révélation des violences sexuelles et des abus de pouvoir commis dans notre Église, a poursuivi le président de la CEF. Si nous pouvons finir un jour de prendre des décisions, nous ne finirons pas d’être attentifs, vigilants et de relancer notre dynamisme sur ces sujets afin d’œuvrer pour un changement structurel de culture ».

Réforme structurelle

C’est l’autre part importante de cette session : les évêques travailleront à la réorganisation des structures nationales. Dans la série des décisions à prendre, les évêques devront valider les nouveaux statuts de la Conférence. Les six pôles prévus lors d’une précédente assemblée vont être renforcés par des commissions épiscopales qui pourront s’appuyer sur des personnes extérieures, possiblement laïques.

Une part des échanges sera consacrée cette semaine au diaconat permanent dont l’Église célèbre cette année le 60e anniversaire du rétablissement : « Nous pouvons remercier les hommes qui ont accepté de se laisser appeler pour devenir des ministres ordonnés dans le Corps du Christ et de voir leur vie familiale, professionnelle, sociale, porter de manière nouvelle la marque du Christ, a déclaré Mgr de Moulins-Beaufort. Nous remercions leurs épouses, qui les ont soutenus et les soutiennent dans cette aventure, et leurs enfants et petits-enfants. »

Le président a terminé son intervention en évoquant les questions sociétales : « En nous réunissant ici, nous portons avec nous notre monde fatigué, inquiet, déchiré par des guerres que nous ne pouvons oublier et des tensions que nous ne pouvons négliger. » Il a insisté sur les violences qui peuvent traverser la société : « Nous savons combien nos concitoyens juifs souffrent de gestes, de propos, de sous-entendus antisémites ; nous savons combien nos concitoyens musulmans aspirent à vivre le temps du Ramadan dans la paix et l’estime et la bienveillance de tous. Nous portons dans notre réflexion et notre prière celles et ceux dont l’inflation réduit, pour certains fortement, la capacité de vivre avec tranquillité de cœur et d’esprit. »

Un discours d’ouverture qui n’a pu s’achever sans rappeler l’inquiétude des évêques face au projet de loi sur la fin de vie : « Nous entrons dans cette assemblée en portant l’inquiétude de beaucoup de personnes malades, âgées ou non, de beaucoup de soignants », a souligné le président de la CEF, alors qu’une déclaration commune sera soumise mardi 19 mars au vote de l’assemblée et devrait être rendue publique pour la fin de journée : « Notre voix, sur ce sujet comme sur d’autres, est attendue ; elle est même, plus que sur d’autres, espérée. »