11/03/2019
LES PRÊTRES DANS MA VIE
Autrement dit 11 03 2019
Tribunes
Les prêtres dans ma vie
Charlotte Grossetête, auteure et éditrice
Comme tous les catholiques, j’ai découvert avec horreur et dégoût les affaires d’abus sexuels commis par des prêtres, révélées depuis quelques années. Comme tous les catholiques, je souffre que l’Église ait tant tardé à voir le scandale en face. Mère de famille, je me représente de manière vivace la douleur de ces enfants, de ces parents, qui ont vu des comportements ignobles détruire leurs vies. J’éprouve une immense colère à l’égard de ces tartuffes en col romain qui ont pu mener double vie et trahir, au degré le plus violent, les promesses de leur sacerdoce. Ils ont craché sur le Sauveur qu’ils prétendaient servir. Ce Christ venu pour les petits, les pauvres, les sans-défense… « pour les enfants et ceux qui leur ressemblent » !
Cela étant écrit, et écrit d’une plume écœurée, je voudrais résumer ce que j’ai vécu, moi qui n’ai jamais eu affaire à des prêtres malfaisants.
J’avais 13 ans en 1990 quand j’ai entamé une série de camps d’été qui ont marqué mon adolescence, orienté ma vie vers la recherche du beau et du bien. Les prêtres que j’ai connus là-bas m’ont insufflé enthousiasme, énergie, espérance… humilité aussi, devant les progrès constants à faire, qu’une vie entière ne suffira pas à accomplir. Dans ma vie d’adolescente, les... LA CROIX LES PRÊTRES DANS MA VIE Autrement dit 11 03 2019.pdf
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HISTOIRE FEMINISTE DE L'IMMIGRATION - "ON NOUS APPELAIT BEURETTE"
Une histoire féministe de l’immigration - Emmanuelle Lucas
"On nous appelait beurettes",
Il y a plusieurs années que les termes « beurs » et « beurettes » ont un peu disparu du vocabulaire, comme s’ils étaient devenus trop légers dans une époque marquée par le terrorisme islamiste. Pourtant, le destin de ces enfants d’immigrés grandis dans les cités est une partie de l’histoire de la France, comme le montre avec une grande justesse ce documentaire. L’auteure, Bouchera Azzouz, est l’une de ces femmes à la charnière de deux mondes, celui de ses parents marocains et la France de la cité de Bobigny (Seine-Saint-Denis) où elle a grandi.
Après le remarquable Nos mères, nos daronnes, en 2015, elle explore ici avec sensibilité, à travers son histoire, quarante ans d’émancipation féminine dans les cités. Avec tendresse, elle évoque sa mère et les sœurs de l’école catholique où ses parents l’avaient inscrite pour qu’elle fasse de belles études, et parce qu’il n’y avait pas de garçons.
Elle remonte sur les traces de son enfance, retrouve ses amies aujourd’hui adultes au pied des tours où elles ont grandi. Voici les grands combats portés par la marche des beurs de 1983 puis par le mouvement Ni putes ni soumises, sans rien cacher des soubresauts de l’intégration. Le parcours personnel de Bouchera Azzouz y résonne d’un écho particulier. Avant de devenir une figure de proue du féminisme populaire des cités, elle a aussi été la première jeune femme voilée de sa cité, à tout juste 17 ans, puis la première à oser un mariage mixte.
L’auteure rend enfin hommage à une certaine vision de l’État portée par l’idéal de l’éducation populaire de son enfance ou par la lutte contre les mariages forcés. Elle rappelle que la France a pleinement su accompagner le besoin de protection des « beurettes » qui se voyaient mariées de force lors de retours au « bled », ou avec des immigrés sans-papiers qui trouvaient ainsi le moyen de régulariser leur situation. Un combat trop souvent méconnu mais qui a changé la vie de nombreuses jeunes femmes..
17:18 Publié dans CULTURE :Patrimoine, Cinéma, Théâtre, Livres, ... | Lien permanent | Commentaires (0)