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19/09/2019

ENFIN !

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TEMOIGNAGE CHRETIEN

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Depuis longtemps on ne cessait de leur donner des gages, de leur faire comprendre que leur envie de plaquer le XIXe siècle sur les évolutions scientifiques et sociétales de notre humanité ne pouvait être un programme politique ; que leur volonté d’assujettir l’Église à leur soif de pouvoir sur les reins et les cœurs n’avait aucun fondement théologique. Ils n’en démordaient pas. Qui « ils » ? Le pape François les nomme explicitement. Enfin ! Qui donc ? Les intégristes de tout poil, bien sûr, les conservateurs tellement obsédés par leurs choix politiques qu’ils en arrivent à donner des ordres à notre Église, les fondamentalistes évidemment. Bref, tous ceux qui se servent de notre foi pour tenter de faire passer un projet politique rétrograde avec de forts relents autoritaires qui flirtent avec le fascisme.

On leur a tout passé ! Leur schisme miniature avec Mgr Lefebvre, leurs vitupérations contre nos lois, leurs jugements péremptoires sur nos cérémonies, nos mœurs, nos pratiques, notre foi, en un mot, notre manière d’être « peuple de Dieu ».

Rien n’y a fait, ils sont allés toujours plus loin. Contestant l’Église, le pape, nos orientations pastorales, notre accueil du plus petit, de la femme seule ou de l’étranger… ils nous ont lancé des anathèmes, nous ont sommés de nous soumettre ou de nous démettre.

François les a enfin tancés : vous êtes, leur a-t-il dit, sinon schismatiques en actes, du moins en voie de le devenir avec vos « rigidités ». Et nous, l’Église, n’avons pas peur. On mesure l’ampleur de la révolution opérée par le pape. Enfin, il reconnaît que des groupes de pression, des lobbys, des activistes conservateurs agissent dans l’ombre pour utiliser la foi du peuple de Dieu à des fins politiques circonstancielles et, de notre point de vue, totalement opposées à l’Évangile. On aimerait bien dialoguer avec eux, leur dire à quel point notre Église tire profit de l’exégèse, des recherches théologiques les plus ouvertes, des conséquences morales qui en découlent en termes d’accueil des blessés de la vie, des étrangers, des plus vulnérables, et même, osons le reconnaître, de nous tous pauvres pécheurs. Mais ils rejettent le foisonnement de la création et s’enferment dans leurs « idéologies ». Alors, enfin, François leur dit : « Je n’ai pas peur des schismes. »

Bertrand Rivière

05/09/2019

A LA COMMUNAUTE MISSION DE FRANCE ET AUX AMIS EN LIEN

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C’est avec tristesse que nous avons appris le décès du Cardinal Etchegaray survenu le 4 septembre 2019.

Cette nouvelle affecte particulièrement ceux qui ont été ordonnés par lui, qui ont travaillé avec lui et qui ont continué à entretenir des liens affectueux et privilégiés avec lui.

Celui que nous appelions affectueusement « Le Ché » a été Prélat de la Mission de France de 1975 à 1982. Il fut l’artisan, à Lourdes (avec le comité épiscopal de l’époque) d’un débat qui avait abouti aux orientations données à la Mission de France par la Conférences des évêques en 1980 (LAC n° 85). Elles restent pertinentes aujourd’hui, à l’heure du chantier canonique de la Prélature et du lien organique qui doit demeurer avec la conférence des évêques.

Roger Etchegaray a toujours gardé avec la Mission de France des liens affectueux et chaleureux mais aussi « familiaux », avec un frère, Jean, qui était prêtre de la Mission de France, sur le Plateaux de Millevaches en Limousin.

Depuis Rome il se tenait informé de la vie de la Mission de France et ne manquait jamais de manifester son soutien spirituel aux initiatives et aux projets en France et à l’international notamment au moment de la création de la Communauté Mission de France. A l’occasion de Pentecôte 90 il nous partageait avec enthousiasme la conviction que « C’est le beau temps pour la Mission ! » mais aimait aussi rappeler que « l’on n’a jamais fini d’apprendre à être missionnaire ! ».

En 2014 lorsque l’équipe épiscopale s’était rendu à Rome, malgré la fatigue du grand âge son soutien enthousiaste à la Mission de France demeurait inébranlable. Il nous avait dit : « La Mission ça vaut le coup. Tenez bon ! »

Nous nous associons à tous ceux qui rendent grâce pour la vie de ce fidèle et grand serviteur de l’Eglise. Avec sa joie contagieuse, il a su manifester, par sa vie, comme il le disait lui-même « la sollicitude du Christ pour la justice, la paix, le développement intégral et solidaire de tous les hommes et de tous les peuples » (LAC n° 144).

Ses obsèques auront lieu lundi 9 septembre 2019 à 10h30 en la cathédrale Sainte-Marie de Bayonne.

En attendant la notice biographique plus complète.

Henri Védrine

Vicaire général