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14/05/2016

RéPARTIR ET RePARTIR

EDITO n°4 Avril 2016

favart.pngLa plupart des choses se divisent quand on les partage : le pétrole, la terre cultivable, l'argent,... Plus nous sommes nombreux, plus Ia part du gâteau se rétrécit. Et plus le risque est grand de voir certains exclus de la répartiton. 

A I'inverse, existe-t-il des choses qui s'accroissent quand on les partage ? Le sourire se multiplie quand il se propage, le respect s'amplifie avec l'esprit de tolérance. Le problème des valeurs consensuelles, c'est qu'elles font l'unanimité à peu de frais. Tout le monde est rapidement d'accord sans pour autant s'investir dans des actions concrètes.

Pouvons-nous tirer profit de cette observation ?

L'impression dominante est que l'emploi se raréfie, qu'il devient impossible à partager entre tous. Le coût social et politique d'une telle façon de voir qui fait fi d'une partie de la population est consternant. Etre inséré, c'est être quelqu'un pour les autres, par la reconnaissance, les relations et les responsabilités que le travail engendre. Le travail n'est pas, à partager; il est à propager. Quand il manque, la violence n'est pas loin.

Au XXlème siècle, la préoccupation majeure n'est plus le pain quotidien, mais celle de sa répartition équitable. La vraie question n'est plus la pénurie, mais la gestion de la richesse et la démesure. Le bois de Boulogne serait trop sacré pour accueillir des personnes à la recherche d'un toit. Le maire de Grande-Synthe serait trop imprudent pour que son iniative d'accueil des migrants fasse école. Les déserts ruraux seraient incapables de produire une richesse autre que celle des métropoles. Le soleil accorderait avec parcimonie son flux énergétique.

Répartir selon la priorité au pauvre et au petit n'est pas une utopie mais une lucidité pour repartir vers une société moins violente, plus juste et plus humaine.

22 MDF.GIFArnaud Favart,
vicaire général

 

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