Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

02/07/2018

"LES CHAMPS DE BOOZ" AUX CÔTES DES FEMMES REFUGIEES

02/07/2018 à 6h00Capture.PNG

Portée par 23 congrégations, cette association catholique épaule depuis quinze ans les femmes réfugiées isolées en attente de régularisation.

Ses bénévoles s’inquiètent du projet gouvernemental de réduction des délais d’examen de leurs demandes d’asile.

Dans les locaux de l’association, une réfugiée suit un cours de français dispensé par l’une des 16 bénévoles. / Benoit Durand pour La Croix

Quand elle raconte ses derniers mois en République démocratique du Congo (RDC), la voix d’Olga, lancinante, s’étouffe. « Les ennuis ont commencé en 2015, lorsque des opposants au régime du président Joseph Kabila ont décidé de venir boire des verres dans mon établissement », explique, émue, cette ancienne patronne de bar. Sans autre forme de procès, la trentenaire est arrêtée. Incarcérée pendant dix jours. Violée, brûlée sur toute la poitrine par des mégots de cigarettes – elle montre, en larmes, la cicatrice qui s’étend jusqu’au cou –, et tabassée par « le commandant » de la police locale.

« Après avoir pris la fuite pendant un transfert, j’ai organisé mon départ vers la France », poursuit-elle. Vie dans la rue, appels incessants au 115, faible suivi à l’hôpital de la Maison-Blanche, à Paris, où on lui fournit des médicaments post-traumatiques… En parallèle à ses « premiers mois de galère » dans la capitale, la jeune femme lance les démarches pour obtenir ses papiers. « Il a fallu raconter, encore et encore, les drames que j’avais vécus devant les inspecteurs de l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides, NDLR), confie-t-elle pudiquement. Cela a été extrêmement dur à revivre : j’aurais bien eu besoin d’aide pour m’y préparer. »

« En les protégeant du risque de la prostitution ou de la vie dans la rue, nous prônons un accueil intégral de ces femmes, mais sans faire de l’assistanat », explique sœur Éliane Loiseau, de la congrégation des Sœurs missionnaires de l’Évangile.(1)

Lire ....LES CHAMPS DE BOOZ A CÔTE DES FEMMES REFUGIEES .docx

Source LA CROIX 

 1-(soeur Eliane LOISEAU fait partie de la congrégation des soeurs missionnaires de l'Evangile  de BOBIGNY)

 

Les commentaires sont fermés.