29/10/2018
"LE VATICAN S'EST ENGAGE A PROTEGER LES ENFANTS"
La Croix, Lundi 29 octobre 2018 Alors que l’Église traverse une crise profonde liée aux scandales d’abus sexuels, « La Croix » a demandé à des personnalités des pistes pour en sortir.
Marie DERAIN Juriste spécialiste des droits de l’enfant (1)
Dans la nuit du 13 mars 2013, un vieil homme en blanc s’avance sur le balcon de la basilique Saint-Pierre. Il nous dit deux choses en apparence banales : « Bonsoir », et « priez pour moi ». Pourtant quelle espérance !
Une révolution en profondeur est engagée, celle de la simplicité, de la proximité, du partage du quotidien des hommes et des femmes de notre temps, de leurs questions et des bruits du monde. Nous sommes alors nombreux à percevoir en François celui qui fera bouger l’Église. En nous demandant de prier pour lui, il renverse l’ordre de la relation, il nous invite à prendre notre part…
Cette rupture vient questionner le positionnement des clercs, la gouvernance de l’Église. Elle appelle à faire plus de place à la collégialité et au dialogue. Là où, dans le monde, émergent les notions de participation, une logique plus synodale et humble est convoquée au cœur du fonctionnement ecclésial.
Cette critique du cléricalisme déstabilise certains prêtres comme certains laïcs. Nous savons pourtant que le positionnement du prêtre peut être tout autre. J’ai connu, comme vice-présidente des Scouts et Guides de France, des aumôniers soucieux de partager les responsabilités de l’annonce de l’Évangile, avec des plus jeunes, avec des femmes. Dans son inspiration ignatienne, la spiritualité scoute se nourrit d’abord de la vie du camp, de la relecture invitant les plus jeunes à trouver les traces de la présence du Christ. Une catéchèse de l’ordinaire en quelque sorte. Le rôle d’accompagnateur de l’aumônier scout est indispensable, s’il accepte la place de révélateur plus que celle de prédicateur.
Ce compagnonnage entre clercs et laïcs est encore plus fort avec la communauté Mission de France. En toute humilité, prêtres et non prêtres partagent en simplicité la mission reçue. Ils cherchent ensemble, y compris sur les chemins ardus de la théologie. En devenant communauté en 2002, la Mission de France a bien compris que la coresponsabilité était le salut, mais il aura encore fallu quinze années pour qu’en 2017, l’assemblée générale décide de confier à une femme un rôle clé dans la gouvernance.
Je crois fermement qu’il y a quelque chose à transformer du côté du rôle des femmes. Le pape François a appelé l’ensemble des dicastères à intégrer dans leurs réflexions une approche spécifique par le genre : comment aborder tel ou tel sujet de réflexion du point de vue des femmes ? J’y ai participé, en juin 2017, avec le dicastère pour le dialogue interreligieux. De nombreux évêques, d’Asie, du Moyen-Orient relataient les expériences foisonnantes de femmes engagées, actives dans le monde entier, à l’origine d’initiatives d’accueil, de dialogue, dépassant les craintes des différences. Ils les ont laissées faire.
Aujourd’hui, les femmes doivent davantage pouvoir accéder à des fonctions de responsabilités.
Enfin, rappelons-nous que tous les pays du monde sont signataires de la convention des droits de l’enfant. Tous les pays, y compris le Vatican, se sont engagés à protéger les enfants. Une autre condition pour rétablir la confiance consiste à parvenir à mener à son terme une opération de vérité à propos de la pédocriminalité. D’autres pays l’ont fait. L’Église de France ne pourra s’en exonérer. Les agressions sexuelles sur les enfants, en plus d’être des violences physiques, sont à la fois des traumatismes psychologiques, des crimes contre la société et des actes de trahison spirituelle. L’Église, sans équivoque, doit prendre le parti des victimes et participer à leur réparation.
Les connaissances grandissantes des effets à long terme des violences obligent aujourd’hui à ne plus en faire seulement une affaire de spécialistes. Chacun doit participer à créer des environnements bienveillants, sans violence à l’égard des enfants, des jeunes. Cela passe par la formation au repérage des abus sexuels et à leurs effets sur le développement des enfants. Cela passe par un accompagnement sérieux de la dimension psychoaffective dans la formation des prêtres, et tout au long de leur ministère.
Le Christ a toujours défendu le plus faible et le plus vulnérable. Il a dit : « Laissez venir à moi les petits enfants. » Il témoignait ainsi de l’inversion de l’échelle de valeurs : le plus petit d’entre nous est le plus sacré au regard du message évangélique. Il n’est pas possible, au risque de mettre en péril l’Église, institution et peuple de Dieu, qu’un des membres de la communauté en dévoie le message en s’attaquant au plus faible. Tout acte d’atteinte sexuelle est une violence. L’Église doit le reconnaître sans ambiguïté. Le chemin est encore long, mais prenons notre part dès aujourd’hui. Restons en tenue de service… Tenons notre lampe allumée.
(1)repères
Engagée dans la protection de l’enfance
Née en 1969 en Saône-et-Loire, Marie DERAIN découvre le scoutisme en 1986.
Elle s’engage en 2002 avec la communauté Mission de France.
Cinq ans plus tard, elle devient vice-présidente des Scouts et Guides de France.
Après des études de droit, elle est entrée en 1997 à la protection judiciaire de la jeunesse (ministère de la justice). En 2011, elle devient défenseure des enfants, adjointe de Dominique Baudis alors défenseur des droits. Elle est aujourd’hui chargée d’animer un conseil d’orientation des politiques publiques en matière de protection de l’enfance.
28/10/2018
DES PRÊTRES LA OU ON NE LES ATTEND PAS... ENVOYES EN EQUIPE
20:58 | Lien permanent | Commentaires (0)
" NOUS CHRETIENS SOCIAUX "
La Croix, Samedi 27 octobre 2018 : « Nous, chrétiens sociaux »
À la veille des Semaines sociales de France sur l’avenir du christianisme social, quatre catholiques témoignent du lien entre leur foi et leur engagement.
Père Benoit Blin 35 ans, prêtre de la Mission de France à Marseille
Sans théoriser mon engagement, j’essaie de vivre l’Évangile »
« J’ai été ordonné en juin à ¬Marseille avec la responsabilité de rejoindre et saisir les questions du monde de l’industrie – je travaille dans une entreprise spécialisée dans l’énergie solaire. Il s’agit aussi d’être présence d’Église auprès de ceux qui n’ont rien à lui demander. Je ne revendique pas vraiment l’expression de christianisme social , même si je me reconnais dans ses implications, car j’ai tendance à me méfier des étiquettes, sources de clivages. C’est peut-être un fait de génération.
Sans théoriser mon engagement, j’essaye de vivre l’Évangile, qui comporte une tonalité sociale de bout en bout, et de vivre ses exigences. Ces derniers mois, ma société a traversé des temps difficiles avec des conflits sociaux. Je m’efforce d’être un facteur d’apaisement et de réconciliation mais aussi une oreille attentive et disponible pour mes collègues. Je ne crie pas sur tous les toits que je suis prêtre mais je les laisse le découvrir sans m’imposer. Je crois chaque jour un peu plus dans ce contact quotidien avec des personnes qui souvent ont une image très déformée de l’Église. L’irruption d’un prêtre dans leur vie change les regards. J’étais attiré par cette confrontation avec ceux qui ne sont pas chrétiens, une rencontre qui enrichit et oblige à parler autrement de la foi. »
Recueilli par Arnaud Bevilacqua
"Si je peux être proche des gens là où je suis… »
Mireille Buron,
54 ans, comédienne à Chaponost (Rhône)
« Cette expression de “christianisme social sonne pour moi comme un pléonasme. Jésus nous parle d’amour : cela nous envoie tout de suite vers les autres ! Pour moi, c’est une évidence, et je ne vois pas comment je pourrais vivre ma foi autrement. J’entends dans ce mot social une attention à l’autre vécue dans le quotidien : être à l’écoute du petit, de celui qui a besoin qu’on lui rende service… Cela ne me paraît pas difficile, et ce n’est pas parce que je suis meilleure qu’une autre : j’ai reçu beaucoup, alors j’ai envie de donner beaucoup. La sainteté, je ne sais pas ce que c’est, mais si je peux être proche des gens là où je suis, j’ai l’impression de vivre ma foi. L’origine chrétienne de mes engagements, notamment écologiques, peut être aRecueilli par Arnaud Bevilacquassez discrète dans un premier temps. Puis, si les gens m’interrogent, je témoigne volontiers de ma foi. Avec mon mari, nous mettons en scène des spectacles qui ont du sens et disent quelque chose de l’homme d’aujourd’hui, en apportant un regard d’espérance (1). Nous avons une responsabilité, et l’envie d’apporter notre pierre à l’édifice. Je crois beaucoup au jeu de dominos. à sa place, une pièce peut impulser quelque chose. »
Recueilli par Mélinée Le Priol
(1) Association culturelle Saint Jean : acsj.fr
----
"Agir ensemble et témoigner si possible »
Marc Fayolle
82 ans, membre de l’ACO à Saint-Étienne (Rhône)
« Je suis membre de l’Action catholique ouvrière (ACO) depuis 1962. Très tôt, je me suis engagé dans le syndicalisme. La Jeunesse ouvrière chrétienne puis l’ACO m’ont permis de réfléchir à mon action à la lumière de l’Évangile. Car le Christ, c’est notre moteur. Lorsqu’on scrute l’Évangile, on ne peut que constater que Jésus a toujours été en direction des plus pauvres et s’est fait le défenseur de la justice et du bien commun.
Par l’action syndicale, je me suis tourné vers les autres, pour soutenir les collègues et tendre vers plus de justice dans les entreprises. J’ai connu des moments d’affrontements avec des négociations très dures. Dans ces moments-là, je ne me distinguais pas, j’étais combatif avec les copains. J’essayais ensuite de relire et de donner du sens à mon action. Je côtoyais beaucoup de non-chrétiens. Le moteur de l’action catholique, c’est d’agir ensemble et de témoigner si possible pour faire découvrir ce qui nous anime, sans grand discours mais davantage par l’exemple. L’avenir du christianisme social peut inquiéter alors que les jeunes sont moins nombreux. Il y a quand même de l’espoir, l’ACO réunit toujours des chrétiens convaincus. »
Recueilli par Arnaud Bevilacqua
« Plus de questionnements, moins de certitudes »
Valentine Rinner
26 ans, étudiante en théologie à Paris
« Le christianisme social, pour moi, c’est avoir une attention particulière pour ceux qui n’ont pas de voix. C’est peut-être parce que moi-même, souvent, je me sens sans voix dans l’Église. Depuis quelques années, j’ai de plus en plus envie de prendre la parole. En tant que femme, laïque, on ne me la donnera pas sérieusement ; alors c’est à moi de la prendre. J’ai ainsi ressenti le besoin de me former. Cela fait deux ans que j’étudie la théologie au Centre Sèvres, à Paris, après avoir quitté mon travail pour l’OCDE sur les questions environnementales. J’ai besoin de comprendre les fondements théologiques de mon engagement dans la société.
Pour moi, l’Église n’a pas un message à brandir, et ne devrait pas se battre pour quelque chose de figé : elle doit avant tout habiter les grands questionnements de notre monde, et accompagner les chrétiens dans leurs propres questionnements. Mais je trouve que c’est trop peu le cas : par exemple, j’avais été choquée, il y a cinq ans, que les catholiques soient attendus à la Manif pour tous comme des petits soldats ! J’ai besoin d’un christianisme qui se confronte vraiment au réel, sans se faire une image de la société telle qu’elle devrait être. Je me reconnais très peu dans ce qui est exprimé médiatiquement par des chrétiens, même si cela change grâce à certains débats ouverts plus récemment par le pape ¬François. »
Recueilli par Mélinée Le Priol
19:05 Publié dans COMMUNAUTE MISSION DE FRANCE:publications..., FOI, RELIGION, SPIRITUALITE | Lien permanent | Commentaires (0)
10/10/2018
COMMUNAUTE MISSION DE FRANCE - EDITO DU VICAIRE GENERAL
Le pape François dans la tourmente
Qu’un pape ait rendez-vous avec l’histoire, rien d’étonnant à cela. Ses gestes et ses écrits sont largement médiatisés, ses déplacements et ses rencontres le mettent en contact avec la diversité des peuples et des croyants, ses responsabilités et ses collaborateurs du monde entier l’obligent à ce rendez-vous, tout comme ses prédécesseurs. Reste à savoir s’il sait communiquer un souffle aux croyants et aux hommes de bonne volonté, s’il sera porté par la tournure des événements ou si des vents contraires auront raison de sa gouvernance.
François est son nom et ce choix annonce plus qu’un programme. Son style nous réjouit par sa simplicité, sa proximité et son attention fraternelle et conviviale. Se référer à saint François, c’est se référer à la porte étroite d’une fraternité universelle, sans céder à la facilité ou l’angélisme. Ce pape remet au centre l’hospitalité avec quiconque a perdu sa terre, sa famille, son travail. Il nous engage sur la voie d’une réconciliation exigeante avec la nature et nous convoque à prendre soin des blessés de la terre. On a dit de Jean XXIII qu’il avait ouvert les fenêtres de l’Eglise. François la déplace, la sort de sa zone de confort. Il la met en mouvement de réforme. Quand on sait le poids des habitudes et des structures, il faut une sacrée dose de courage ! Il la relance sur les chemins en l’incitant à se faire compagnons de route de nos contemporains. Il consulte et décide par des démarches synodales de grande ampleur. Il la renvoie à ses chères études afin qu’elle pense et discerne, non à partir du centre, de l’archétype, mais à partir des blessés, des migrants, des oubliés. François ne siège pas au-dessus de la mêlée, il fait face aux défis de notre temps au risque de s’exposer, tout comme Jésus lui-même s’est exposé à ses contradicteurs. On oublie souvent que ce que nous avons en commun, ce sont peut-être des valeurs, mais c’est aussi la croix, celle de conflits, de rivalités, de blessures infligées grevant la paix et la justice auxquelles nous aspirons pourtant. Aucune exhortation morale n’incitera à une conversion du regard ou un changement d’habitude. Le déplacement s’opère ailleurs et autrement. Sobriété heureuse, maison commune, justesse des relations sont les clés d’un catéchisme nouveau, qui s’apprend au plein vent des réseaux et du monde devenu grand laboratoire. Les maux sont ciblés : le Dieu argent, la culture du déchet, l’omnipotence du paradigme technocratique. C’est au prix d’une quête de paix avec soi-même, avec les autres et avec la nature que fleurira une joie plus profonde.
Les périphéries, l’hôpital de campagne, l’odeur des brebis, l’approche inductive, le chemin faisant, la justice envers les pauvres. « Vous allez dans le sens du pape ! » La remarque est souvent renvoyée à la Communauté Mission de France. De fait, à Rome, il m’est arrivé à plusieurs reprises d’entendre des cardinaux confesser : « la Mission de France est un bien grand mot pour ce que vous représentez, mais vous honorez, par votre présence aux périphéries et votre manière de vivre, la mission voulue par le pape François. »
Quand la tendance est à l’émiettement du tout, à la fragmentation du bien commun, la priorité va aux liens que nous sommes capables de tisser et non à la stigmatisation des personnes. Il n’est pas nécessaire de parler en permanence d’avortement, de divorce ou d’union homosexuelle. Ce qui importe, c’est la lumière joyeuse et contagieuse que fait naître la rencontre du Christ et de son Evangile. Dépouillement et recueillement sont les deux mamelles de l’évangélisation, qui consiste alors à contempler le Christ qui nous précède et ne point obstruer l’Esprit à l’œuvre.
On n’oubliera pas ici les victimes de la pédophilie pris dans une longue, trop longue tourmente. A trop mettre l’accent sur la paille encombrant l’œil des autres, le cléricalisme a négligé la poutre monstrueuse qui obstruait son propre regard.
Pape François, tiens bon le cap !
Arnaud Favart
Vicaire général de la Mission de France
11:25 Publié dans COMMUNAUTE MISSION DE FRANCE:publications... | Lien permanent | Commentaires (0)
09/10/2018
TEMOIGNAGE CHRETIEN - NOTRE APPEL
Ces derniers jours, Témoignage chrétien a fait la une de tous les journaux télévisés, radios et quotidiens de France en lançant un appel pour qu’une commission parlementaire soit mise en place afin d’enquêter sur les crimes pédophiles et leur dissimulation dans l’Église catholique en France.
Nous demandons la création d’une commission d’enquête parlementaire afin de faire toute la transparence sur les crimes de pédophilie et leur dissimulation dans l’Église catholique.
Nous le faisons d’abord parce que nous sommes des citoyens et des citoyennes et pour beaucoup d’entre-nous des chrétiens et des chrétiennes. Comme toute organisation religieuse en France, l’Église catholique est régie par l’état de droit ; elle n’échappe pas plus que les autres à la loi républicaine, et ceci d’autant plus qu’elle participe à des missions d’intérêt général et bénéficie à ce titre d’aides publiques ou fiscales. C’est pourquoi elle doit, et ce de façon urgente, rendre des comptes. Elle doit le faire devant la justice, mais aussi devant la représentation nationale, car ce ne sont pas seulement des responsabilités individuelles qui sont en cause, mais aussi, comme l’a clairement indiqué le pape François, tout un système. Ces crimes et leur dissimulation constituent une atteinte grave à l’ordre public. Ce sont des générations entières qui ont fréquenté le catéchisme, les aumôneries, l’enseignement catholique, le scoutisme et les mouvements de jeunesse placés sous l’autorité de l’Église catholique. Le pape François a beau appeler les laïcs, hommes et femmes, à s’engager pour combattre ce fléau, leurs propres demandes, maintes fois répétées, sont restées lettre morte, singulièrement en France. Aujourd’hui, dans notre pays, l’Église catholique se contente de répéter les mots du pape sans prendre d’initiative significative pour rechercher les crimes qui n’auraient pas été dénoncés et surtout leurs causes institutionnelles et structurelles. De fait, nul ne peut être juge et partie ; comment ceux qui ont couvert ces dérives pourraient-ils faire ce travail de vérité ? Ailleurs dans le monde, ce sont des instances indépendantes de l’institution ecclésiale, comme la Commission d’enquête royale en Australie, le grand jury de l’État de Pennsylvanie, ou la Commission Ryan en Irlande, qui ont révélé un système de mensonge organisé au niveau des responsables – c’est-à-dire des évêques. À côté des procédures judiciaires qui permettront de sanctionner les crimes et les délits individuels, du moins quand ils ne sont pas prescrits, seule une commission parlementaire a le pouvoir de faire la lumière sur le passé pour éviter qu’il ne se reproduise, en exigeant la communication des archives diocésaines, en interrogeant les acteurs, et en communiquant à la justice les faits dont celle-ci n’aurait pas eu connaissance. Il nous importe non pas de faire éclater des scandales mais d’en faire cesser un, immense, celui du silence assourdissant de la hiérarchie catholique devant des souffrances qu’elle a, pour l’essentiel, sciemment ignorées ou même cachées pendant trop longtemps. Le retour de la crédibilité est à ce prix.
Témoignage chrétien
Signer cet appel à partir du site ou directement sur la plateforme We Sign It
Lire ... TEMOIGNAGE CHRETIEN Notre appel.pdf