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18/05/2024

CORONAVIRUS : LES GRANDS OUBLIES DU CONFINEMENT

Coronavirus : les sans-abri, grands oubliés du confinement

LA CROIX

Coronavirus : les sans-abri, grands oubliés du confinement
Par Nathalie Birchem, le 18/3/2020 à 06h59

Les personnes qui sont à la rue non seulement n’ont pas la possibilité de se confiner mais elles sont en plus confrontées à la raréfaction des services dont dépend leur survie.

Bien sûr qu’il est toujours là. Où voulez-vous qu’il aille ? Au lendemain des annonces d’Emmanuel Macron sur l’absolue nécessité de rester chez soi, Romano est assis dehors sur ses matelas, devant le renfoncement d’immeuble du nord-est parisien où il 1 / 3 a installé tout son barda. Le confinement, il en a entendu parler, évidemment. Mais comment faire ? « Moi, pas de maison, j’habite ici », explique dans un français approximatif ce Roumain, qui constate, dépité, que la vie est devenue plus difficile encore depuis ce matin. « Plus rien, plus personne ici pour apporter à manger, moi beaucoup beaucoup besoin d’eau », raconte-t-il. Ce matin-là, en fait de confinement, deux amis sont venus partager une bière. L’un lui a ramené un repas, l’autre, qui s’inquiète de la fermeture de services où il devait finaliser sa demande d’aide médicale d’État, est venu chercher un peu de réconfort. ? EN DIRECT. Coronavirus : la France entre dans son deuxième jour de confinement général Autre décor, un peu plus loin dans Paris, dans le tout nouveau quartier Rosa Parks. Une trentaine de tentes installées près du Décathlon, abritaient jusqu’à la veille quelque 60 à 70 personnes, essentiellement des familles. Lundi soir, indique Julia, coordinatrice de l’association Utopia, « la police est venue pour leur demande d’évacuer, puis il y a eu contre ordre apparemment. Mais ils sont revenus le lendemain à 6 h 30, parfois en donnant parfois des coups de pied dans les tentes, et les familles ont finalement dû partir. »
Si le quotidien de l’ensemble des Français a changé radicalement en quelques jours, pour les sans-abri, la Situation est devenue carrément critique. « C’est comme en 2015, au moment des attentats, on disait aux gens de pas sortir de chez eux mais rien n’est prévu pour ceux qui sont à la rue », constate Christian Page, un ancien sans-abri, aujourd’hui maraudeur pour Féminité sans abri. « Ce qui est en train de se passer, c’est que tout, les accueils de jour, les distributions de nourriture, les services administratifs… est en train de s’arrêter, sans parler de la possibilité de faire la manche.

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