Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/03/2020

LA GUERRE BLANCHE

CORONAVIRUS.jpg

La guerre blanche

Par Christine Pedotti 800px-Christine_Pedotti-100x100.jpg

 


Oui, c’est à une guerre que nous sommes confrontés, le mot n’est aucunement exagéré et, d’ailleurs, le président en a usé pas moins de six fois dans le discours qu’il nous a adressé ce lundi soir.

Une guerre, oui, et très étrange. Blanche, parce que le sang ne coule pas. Les stukas ne descendent pas en piqué sur des cohortes de familles affolées. Les sirènes ne retentissent pas pour que nous nous terrions dans les caves pour échapper aux bombes. L’ennemi est invisible, et c’est peut-être moi ou mon proche qui le porte et le diffuse. Terrible ennemi qui attaque ce à quoi nous tenons par-dessus tout, la proximité, le soutien mutuel. Plus question de se serrer les uns contre les autres pour se rassurer. Seuls les intimes, ceux dont nous avons décidé de partager le même destin sous le même toit – conjoints, enfants, parents – demeurent touchables. Ne plus bouger pour que le virus lui aussi s’immobilise et peut-être s’éteigne faute de trouver de nouvelles proies. C’est le pari qui est fait et qui mobilise des moyens si extravagants : le confinement presque total de la population. Oui, c’est une guerre, et il faut ici dire clairement ce que l’on risque. Le calcul est simple : si la moitié de la population est contaminée et que taux de mortalité est celui de la Corée du Sud, le plus faible que nous connaissions, légèrement inférieur à 1 %, cela fait environ 300 000 décès. C’est beaucoup, et surtout, dans quelles conditions… Qui peut envisager aujourd’hui de voir mourir l’un des siens de détresse respiratoire, dans sa chambre, sans soins ? Alors, trois cent mille des nôtres ? Quel système de santé, quelle nation peut absorber un tel choc ? Ce chiffre, qui est un risque statistique, est effectivement au niveau d’un bilan de guerre. Tout l’enjeu est de faire mentir la projection mathématique d’un développement libre et « naturel » du virus. C’est pourquoi nous entrons dans une mobilisation générale d’autant plus difficile psychologiquement qu’elle consiste, pour l’énorme majorité d’entre nous, à ne rien faire et à attendre chez soi. Dans cette étrange guerre, il nous faut « simplement » avoir la force de l’inaction.
Bon courage à tous et toutes.

18/03/2020

A LA COMMUNAUTE MISSION DE FRANCE - COVID 19

LOGO MDF.png

 

 

 

Le Perreux, le 18 mars 2020.

« Rappelle à tous qu’ils doivent être soumis aux gouvernants et aux autorités, qu’ils doivent leur obéir et être prêts à faire tout ce qui est bien. » Tite 3,1

À la Communauté Mission de France

La pandémie du Coranovirus (COVID-19) conduit aujourd’hui à la prise de mesures qui s’appliquent à l’ensemble du territoire national mais aussi à de nombreux pays. Nous accueillons ces prescriptions en chrétiens, citoyens responsables. Nous vivons en société et devons donc contribuer à la protection de la santé publique, à la protection de notre prochain, par un surcroit d’esprit civique et dans la sérénité. Des directives ont été données par le Président de la République et par le premier ministre concernant la fermeture des établissements scolaires, les visites dans les Ehpad, l’incitation au télétravail, la réduction des déplacements, les gestes sanitaires à adopter, le soutien aux hôpitaux, le personnel soignant, le chômage partiel, les entreprises etc. Nous sommes en grande majorité astreints à rester chez nous et à ne pas voyager pour contenir la propagation du virus. En tout « nous devons porter la fragilité des faibles, et non pas faire ce qui nous plaît » (Rm 15,1). Nous ne savons pas comment la pandémie va évoluer. Il convient d’observer les recommandations avec la plus grande responsabilité. Chacun saura discerner dans la foi, l’espérance et la charité afin d’agir avec civisme et fraternité. Cette situation ne manque pas de bouleverser notre vie personnelle, familiale, sociale ou ecclésiale. Nous avons été contraints d’annuler les Pâques à l’Aube. De nombreuses réunions (rencontres des diacres, région Est, activités du séminaire et de l’Ecole pour la Mission …) ne peuvent pas se tenir ou obligent à recourir à d’autres modes de communication. Nous sommes amenés à nous interroger sur les actes essentiels de notre vie de foi. La prière est aussi une manière d’entrer dans une logique de gratuité et d’attention aux autres. Le simple signe de croix accompagnant cette invocation traditionnelle : « Dieu, viens à mon aide, Seigneur à notre secours » peut précéder le « Notre-Père ». Nous vivons tous avec un sentiment de plus grande vulnérabilité et c’est probablement l’occasion de réfléchir sur nos fragilités mais aussi sur la grâce que Dieu donne : « Ma grâce te suffit, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse » (2 Co 12,9). C’est aussi l’occasion de réfléchir à notre finitude. La mort, qui est un passage, est aussi une compagne non voulue, intime au point de n’être pas seulement un terme mais un risque permanent… et surtout un appel à vivre et à faire vivre. Continuons donc notre carême et notre route vers Pâques. L’amour de Dieu passe par notre intelligence créatrice car il ne s’agit pas seulement de respecter les consignes de lutte contre l’épidémie, mais de nous entraider par de belles initiatives. Sachons trouver les gestes d’attention fraternels adaptés en particulier pour les plus vulnérables, au plus proche comme au plus loin. Portons dans notre prière les malades, les chercheurs, les soignants, les responsables sociaux, politiques et économiques et toutes celles et ceux qui sont au service de notre vie commune. Que Dieu nous bénisse et nous garde.

Fraternellement,

+ Hervé GIRAUD et l’équipe épiscopale

Communiqué Cté MdF CORONAVIRUS.pdf

Organisation pratique de la Mission de France pour la période de confinement :

• Le personnel salarié est en situation de télétravail. Henri Védrine et Anne Soncarrieu restent joignables par téléphone ou courriel autant que de besoin. • L’attention aux aînés de la Communauté Mission de France et notamment aux personnes seules est mise en place par le Bureau des aînés en invitant chacun à être attentif à ceux qui sont à proximité. • Toutes les réunions programmées pour, au moins, les quinze prochains jours ne pourront se faire que par skype ou conférence téléphonique (en utilisant par exemple le site gratuit : https://www.ovh.com/cgi-bin/telephony/webconf.pl). Les réunions de l’équipe épiscopale se feront par conférence téléphonique. • Les réunions qui sont prévues en région, à partir du mois d’avril, devront être confirmées en fonction de l’évolution de la situation. • Plusieurs sites ou chaînes télévisées proposent des retransmissions de célébrations ou des temps spirituels, en particulier le Jour du Seigneur où Frédéric Ozanne a assuré l’homélie de la messe du 15 mars 2020. Vous pouvez la retrouver sur le site www.france.tv/france-2/messe/1304589messe.html