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06/09/2021

DRÔLE DE TEMPS

Christine PedottiPublié le 2 septembre 2021 par Christine PEDOTTI   

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Force est de constater que, dans la bataille entre le vaccin et les variants, le combat est toujours en cours. La situation outre-mer met sous nos yeux les conséquences d’un trop faible taux de vaccination, et la virulence du variant Delta est telle qu’un rappel de vaccin est dès maintenant ouvert en France aux plus de 65 ans.

Nous n’avons pas fini d’observer et de tenter de comprendre ce que cette pandémie mondiale aura porté de rupture dans nos modes de vie : travail, tourisme et loisirs, vie sociale… Pourtant, de façon paradoxale, alors que le Covid nous donne le sentiment que le temps a été fendu en deux, séparant un avant qui ne reviendra pas d’un après encore indécis, les événements d’Afghanistan donnent, tout au contraire, le sentiment que le temps s’est comme enroulé sur lui-même, avec un retour des talibans qui ramènerait le pays vingt années en arrière. Mais peut-être n’est-ce qu’une illusion d’optique. Le pays a changé ; il n’est pas certain qu’il puisse se passer si aisément du travail et des compétences des femmes et, même si les populations rurales pèsent en faveur du conservatisme, les nouveaux urbains n’accepteront peut-être pas si aisément les règles folles de l’islam radical, intransigeant et – disons le mot – inhumain, des talibans. Pour prendre deux exemples : en vingt ans, le taux de scolarisation primaire des filles est passé de 0 % à 90 % et le nombre d’abonnements de téléphonie mobile, même s’il est inférieur de moitié à la moyenne mondiale (109 %), est aujourd’hui de 59 pour 100 habitants.

Reste, pour nous inquiéter, le terrible rapport du Giec sur l’évolution probable du climat. Il est parfaitement clair que nous sommes sur la trajectoire d’une catastrophe et, quoique nous le sachions, nous – l’ensemble des humains – ne semblons pas davantage capables ou désireux de la maîtriser que les Américains n’ont su anticiper la chute de Kaboul et le désastre de l’évacuation en urgence dans le chaos et le drame. Kaboul est peut-être comme une triste fable de notre aveuglement.

Mais reste aussi, pour nous réconforter, la puissance de la mobilisation qui a permis de trouver, avec les vaccins, un rempart contre le Covid. Preuve que les humains sont capables du meilleur et du pire. Nous – TC – allons nous efforcer, avec vous, d’éviter la déploration et l’indignation stériles pour mettre en lumière les signes d’espérance et de fraternité ; la résistance spirituelle, toujours !

Christine Pedotti     mobile-logo

 

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