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05/01/2024

QUE CHERCHES TU ?

PÔLE JEUNE

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 Que cherches-tu ?

Du 27 au 28 janvier 2024

"Te ressourcer, nourrir ta vie spirituelle, pour faire grandir la paix"

Deux jours au Carmel de la Paix pour prendre le temps de partager tes questionnements avec d’autres et faire une pause dans ton quotidien aux côtés des soeurs du Carmel et de prêtres de la Mission de France.

Un fil rouge :
"Heureux les artisans de paix"
Comment engager sa vie pour
construire la paix ?

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Au programme ?
- Des carrefours pour faire connaissance et partager ses questions avec d’autres
- Des temps de témoignages et d’échanges avec les intervenants du week-end
- Des temps de prière, de silence et de célébration
Des temps de travail avec les soeurs du Carmel 

Lieu : Carmel de la Paix, Mazille (71)

Contact : brunoregis@missiondefrance.fr 

07 63 95 25 50

PhotoPhoto

PhotoSignposting, Silence. Carmel de la Paix in Mazille, Burgundy, France.Photo

04/01/2024

UN JOUR DE PLUS POUR MIEUX FAIRE

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Publié le 

 

À contempler l’an neuf en ce début 2024, la désespérance pourrait nous gagner. Une nouvelle séquence du conflit israélo-palestinien se poursuit depuis octobre et nul ne sait encore quand ni comment la violence pourrait cesser. Aux portes de l’Union européenne, l’Ukraine résiste héroïquement mais risque à tout moment de perdre pied face à la machine de guerre poutinienne. Le réchauffement climatique, son lot de dérèglements et la faiblesse de nos sociétés pour changer de modèle provoquent à raison chez certains de l’anxiété et pourraient nous pousser à l’« à-quoi-bonnisme ».

Pour ajouter une touche de noir à ce paysage déjà désolé, Xi Jinping, en présentant ses vœux à la nation, a agité la perspective de la guerre en promettant une Chine « réunifiée », c’est-à-dire englobant Taïwan… Il va sans dire que l’ouverture d’un tel front entraînerait un embrassement géopolitique sans précédent depuis longtemps. Une paix en lambeau, une gouvernance globale du monde défaillante pour la raccommoder et la nécessité de réinventer notre développement technique et social : l’humanité est aux prises à des défis d’une ampleur sans pareille.

Mais peut-on renoncer à l’espérance en cette période de Nativité ? Il n’est d’ailleurs pas certain que, voilà 2023 ans, la Terre ait été moins désolée… Le concert des Anges, près de la crèche, ne chantait-il pas : « Gloire à Dieu au plus haut des Cieux, et, sur la terre, paix aux hommes et femmes de bonne volonté » (Lc 2, 14) ? C’est dans cette « bonne volonté » que se trouve peut-être la clé. Dans notre capacité à construire des réponses là où nous sommes avec nos moyens propres et avec les charges qui sont les nôtres. D’ailleurs, si nous pouvons nous révolter de certaines situations, c’est aussi parce que nous avons de réelles libertés !

On sait déjà que 2024 ne sera pas une année comme une autre. Année d’olympiade d’été et année d’élection présidentielle américaine, il s’agit aussi d’une année bissextile, qui donne un jour de plus, le 29 février, pour faire mieux ! Chères lectrices et chers lecteurs, avec nos modestes moyens, nous garderons la volonté de vous accompagner sur ces 366 jours pour faire naître des liens de fraternité et résister spirituellement aux sirènes du découragement et aux solutions faussement faciles.

Anthony Favier

PAS DE PLACE POUR EUX DANS LA SALLE COMMUNE !

ARNAUD FAVARD MDF.pngEdito

Pas de place pour eux dans la salle commune !

Comme une charpente rongée par des insectes xylophages, une à une les digues de l’hospitalité s’effondrent. Rouge est ma honte, verte est ma colère ! La nouvelle loi immigration est plus troublante que rassurante. Elle met à cran les tensions sociales dans les quartiers et ajoute un cran brutal au processus non vertueux de lois répressives et restrictives.

Jaunes seront le rire et le dépit des travailleurs sociaux contraints d’agir à contresens de leurs missions. Une fois de plus, l’étranger est stigmatisé comme la source de nos maux et de nos contradictions. On lui refuse la qualité d’hôte, et l’on veut ôter de notre vue le fait qu’ils travaillent en grand nombre dans les cuisines, les chantiers, le nettoyage, apprennent sur les bancs de nos universités et nous apportent leurs richesses culturelles. Entre nuits blanches et idées noires, bleue est la peur de tous ceux qui connaissent l’exil, éloignés de leur terre familière.

N’aurions-nous rien appris de l’histoire ? Oui, la peur est mauvaise conseillère. Les sociétés qui attisent la crainte de l’étranger accentuent leurs propres anxiétés. Les peuples qui protègent l’accueil de l’étranger sont des peuples bien plus apaisés et bien plus en sécurité.

N’aurions-nous rien appris de la lumière et de la tradition de Noël ? Faute de place dans la salle commune, l’enfant de Bethléem et ses parents se virent reléguer dans un abri destiné aux animaux.

Arnaud FAVART, prêtre de la Mission de France