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30/10/2017

IL EST SEUL

logo mdf.JPG                                   IL EST SEUL.png                                        

Catholique, ce n’est pas un mot facile à porter, mot tellement fatigué… Ce fut même parfois un motif de honte. Mais ces jours de fraternité vécue à Saint Malo ont retissé en moi le goût, et même la fierté d’être de cette aventure. Catholiques, cela vient du grec, qui signifie universel. L’Église ne l’est jamais plus que lorsqu’elle se porte au secours de ceux qui avaient faim, qui sont des étrangers, qui étaient détenus… Elle ne l’est jamais plus que lorsqu’elle interpelle et interroge ceux qui décident… Elle se rappelle alors que son cœur lui est extérieur. C’est le cœur du monde et de la société, qu’elle contribue à retisser pour en consolider les mailles afin qu’aucun n’en soit exclu. Il n’y a pas d’étrangers sur cette Terre.

Patrick Salaün, prêtre de la Mission de France 3.10.2017  

Il est seul, assis sur les remparts de la vieille ville, le regard plongé dans l’horizon lointain. Il est seul, et pourtant entouré des 700 jeunes heureux d’être ceux qui, aujourd’hui, mettent le feu à la ville. Le djembé ne mesure pas sa fougue pour entrainer le flot des Young Caritas dans des danses effrénées sur les remparts de Saint Malo. Même les plus anciens, les plus sages ou les plus fatigués regardent avec tendresse, mais au fond d’eux-mêmes, ils se laissent à leur tour entrainer dans la danse. Tout comme les résidents qui ouvrent leurs fenêtres pour comprendre ce qui se passe, et sont surpris de se mettre eux-mêmes à bouger, là-haut, et même à adresser des baisers des deux mains à cette foule de jeunes qui envahit leur terre-plein, d’ordinaire bien calme… si calme ! Aujourd’hui, c’est une révolution d’amour en marche à laquelle ils assistent, et ils en sont tout heureux !

Lire ... IL EST SEUL. - Patrick SALAUN prêtre de la Mission de France.pdf

UNE LETTRE DE SOUTIEN AU PAPE FRANCOIS

LETTRE PAPE FRANCOIS.JPG

26 OCTOBRE 2017

Il y a plus d’une semaine, le philosophe et théologien tchèque Tomas Halik et le théologien autrichien Paul Zulehner ont initialisé une lettre pour soutenir le pape François en particulier pour son exhortation apostolique Amoris Laetitia qui avait été vivement critiquée et même dénoncée comme hérétique sur plusieurs points il y a quelques mois.
Un petit texte accompagne la proposition d’apporter sa signature : voici une traduction de premier jet, car le texte existe en anglais et en allemand.
Cher Pape François,
Vos initiatives pastorales et leur justification théologique sont actuellement sous le feu d’attaques véhémentes d’un groupe dans l’église. Avec cette lettre ouverte, nous souhaitons exprimer notre gratitude pour votre manière de gouverner courageuse et votre approche théologiquement correcte.
En peu de temps, vous avez réussi à remodeler la culture pastorale de l’Église catholique en la fondant sur Jésus. Les personnes blessées et la souffrance vous vont droit au cœur. Vous voyez l’église comme un hôpital de campagne au bord du chemin.Votre préoccupation va à chaque personne car elle est aimée de Dieu. C’est en rencontrant son prochain que la compassion l’emportera sur la loi . Dieu et la miséricorde de Dieu caractérisent la culture pastorale que vous attendez de l’église. Vous rêvez d’une « église mère et bon pasteur « . Et nous partageons votre rêve.
Nous vous demandons de ne pas dévier du chemin que vous avez emprunté, et nous vous assurons de notre soutien total et de notre prière constante.


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29/10/2017

NOUS AUTRES,GENS DES RUES

PAROLES DE MISSION Magazine de la communauté Mission de France EDITO N°11 0CTOBRE 2017

 

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Que fait-on dans la rue ? D’un pas alerte ou flâneur, la tête au soleil ou sous un parapluie, on s’y croise sans se voir, on s’observe sans se reconnaître, on crie sans s’entendre.
La rue ne bouge pas, elle n’est pourtant que mouvement, mobilité, agitation.
On la descend pour manifester, on la monte pour une visite.
Au fil des queues envahissant le trottoir, la rumeur enfle puis se perd dans la nuit. Le regard s’attarde devant une devanture, mais ne s’y arrête guère. « Vous qui passez sans me voir », chantait Charles Trenet.
Surs les murs, s’étalent des graffitis aux sentences impitoyables, des tags ravageurs de crépis et de façades. Toute une philosophie de la rue, blog éphémère avant les blogs numériques, exprime une pensée mordante, désabusée, bien souvent celle des rendez-vous manqués avec l’histoire ou avec sa bien-aimée.
Du clochard au camelot, du motard au badaud, il existe bien des façons d’habiter la rue, de l’emprunter ou de la traverser. Pour les enfants des mégapoles, elle est un lieu de perdition. Pour les bandes et les gangs, elle est un lieu de trafic. Pour les migrants, elle creuse des jours d’errance avant d’arriver au port.
Madeleine Delbrêl en avait fait un sanctuaire, car elle croyait de toutes ses forces que cette rue, ce monde où Dieu nous a mis, est pour nous le lieu de notre sainteté. Une allée de platanes prête à la méditation, un trottoir crotté à la conversation, trois marches à la conversion. Un kiosque s’érige en messager de nouvelles, un rideau de fer s’enroule et la vitrine devient vitrail.
Ce magazine de rentrée, le premier après l’assemblée générale, nous emmène dans ce sanctuaire sans clôture de la rue. C’est là que Dieu nous envoie trouver des frères.

Arnaud Favart
Vicaire général de la Mission de France