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02/12/2017

DES AUMÔNIERS POUR AIDER LES PRISONNIERS

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Le Père Jean-François Penhouet, est prêtre de la Mission de France, aumônier national des prisons et aumônier de la maison d’arrêt de Fleury-Merogis (Essonne). Il organisait une session de formation pour les 85 nouveaux aumôniers.

Vous interveniez la semaine dernière avec Véronique Margron, théologienne et dominicaine sur le thème : « Les enjeux de l’aumônerie de prison, les enjeux théologiques et spirituels de la présence d’aumôniers de prison ».
Pourquoi ce thème ? L’enjeu de la session est de soulever des questions : Pourquoi être aumônier de prison ? Quel sens donner à la mission d’aumônier ? Dans quel cadre laïc s’inscrivent nos interventions ? Quelles dimensions théologiques peut-on donner à la présence de l’Église en prison notamment à travers les notions de culpabilité, de fautes ou du pêché. Enfin, nous donnons des clés de compréhension sur le fonctionnement carcéral et celui de l’administration pénitentiaire. Lire ... Des aumôniers pour aider les prisonniers.pdf

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Trois questions… Au Père Jean-François Penhouet, aumônier de prison à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne).
Comment êtes-vous devenu aumônier de prison ?
Je suis prêtre de la Mission de France. En 2008, je n’étais rattaché à aucune paroisse. Je travaillais à mi-temps aux Apprentis d’Auteuil à Marcoussis (Essonne). Quand mon contrat (CDD) s’est terminé, j’ai intégré l’aumônerie des prisons de Fleury-Mérogis, une prison avec plus de 4000 personnes détenues.
Sentiez-vous une vocation ?
Je suis devenu aumônier de prison un peu par hasard. À mon arrivée dans l’Essonne, on m’a demandé d’aller célébrer la messe une fois par mois à la maison d’arrêt des femmes. L’aumônerie des prisons recrutait. J’étais disponible et le travail m’intéressait. Je pensais réaliser cette activité plus tard dans ma vie. Monseigneur Michel Dubost, évêque d’Évry-Corbeil-Essonnes (NDLR évêque émérite depuis septembre 2017) m’a nommé en 2008 aumônier de la maison d’arrêt de Fleury-Merogis. Je continuerai encore cette mission pendant deux ans. Si je poursuis un second mandat, j’aurais dépassé treize ans dans l’aumônerie. Or, la mission ne nous permet pas d’aller au-delà de douze ans. Certes, une dérogation peut être accordée dans le cadre d’une mission nationale mais il est bon d’exercer d’autres fonctions et de laisser la place à d’autres. C’est une mission attachante mais il ne faut pas s’y installer trop longtemps.
Qu’est-ce que ça vous apporte d’aider les détenu(e)s?
Je rencontre des personnes que je n’aurais jamais croisées autrement. Je découvre que le Christ me précède chez les détenus même chez ceux qui souffrent de graves blessures intérieures, qui ont commis des actes monstrueux ou qui n’ont jamais entendu parler du Christ. C’est une chance de pouvoir le mesurer à chaque rencontre.

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