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25/06/2021

ENVIE D'AVOIR ENVIE ?

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Ce sont les paroles d’une chanson populaire signée Johnny Hallyday, et le moins que l’on puisse dire, c’est que les Français et les Françaises n’ont pas eu l’air d’avoir grande envie de quoi que ce soit lors du premier tour des élections régionales et départementales de ce dimanche. Pas envie de voter, c’est la première évidence, mais guère envie d’en découdre de quelque façon que ce soit. Contrairement à ce qui semblait être la règle des derniers scrutins, du moins nationaux, les sortants n’ont pas été sortis. Tout au contraire, il y a fort à parier que la plupart des présidents et présidentes sortants seront reconduits.

Faut-il se réjouir que les électeurs du Rassemblement national aient, plus encore que les autres électorats, boudé les urnes ? C’est sans doute aller trop vite en besogne ; Marine Le Pen, hélas, saura attiser les rancœurs et le ressentiment lors du scrutin national. Faut-il enterrer la République en marche ? Pour l’enterrer, il eût fallu qu’elle existât, et rien depuis quatre ans ne permet de l’affirmer. Comme nous le disions voici quelques semaines ici même, la REM vient de confirmer qu’elle n’est finalement que le comité électoral du président.

On dira que le clivage gauche/droite est de retour, mais, là aussi, il est à craindre une illusion d’optique dans la mesure où ce sont les plus politisés et sûrement les plus polarisés des votants qui se sont déplacés ; ceux qui ont encore « envie » de politique, de débats et d’affrontements. À gauche s’ébauchent ici et là des logiques d’alliances entre listes pour se présenter unis au second tour. Ces jeux politiques convaincront-ils les abstentionnistes ? On peut en douter, et le tableau au plan national montre combien ces alliances sont peu aisées alors même que l’arbitrage du premier tour a eu lieu. Il est à craindre que, pour les présidentielles, il soit très difficile de négocier une candidature commune de premier tour susceptible de qualifier la gauche au deuxième. Quant à la droite, pour l’heure, ses trois poulains favoris, Bertrand, Pécresse et Wauquiez, font la course en tête dans leur région. Sans que rien pour l’heure ne permette de les départager en vue de 2021 : les tragédies fratricides sont à venir.

Tout cela ne donne en effet pas très envie ; mais n’oublions pas que voter est un privilège et un devoir. Alors, votons !

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