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24/02/2022

VIEILLIR DANS LA DIGNITE

Publié le 21 février 2022 par Garrigues et Sentiers

Vieillir dans la dignité

Mgr Jacques GAILLOT

Nous sommes plus enclins à revendiquer notre droit à mourir dans la dignité, qu’à celui de vieillir dans la dignité. Mais la parution du livre Les Fossoyeurs sur la maltraitance dans certains Ehpad, remet au premier plan l’étape de la vieillesse.

Les révélations de cet ouvrage nous bousculent, nous révoltent, nous anéantissent.

Aujourd’hui, la vieillesse devient un cauchemar planifié, par une course au profit qui l’emporte sur toute autre considération.

Un être humain n’est pas réduit à ce qu’il produit ou à ce qu’il consomme. La dignité d’une personne n’est pas à vendre ou à louer. Elle ne doit jamais être perdue. Ces maltraitances attestent qu’on n’a pas su reconnaître la dignité de nos aînés, ni comprendre que ces personnes du grand âge avaient autant besoin de respect que de soins.

Si l’humain avait été placé au cœur de ces maisons de retraite, tout le monde serait gagnant.

Vieillir, n’est-ce pas tout perdre, au gré du temps ? La solitude est la grande épreuve. La tendresse, si nécessaire, semble disparue. Les personnes âgées ont un grand besoin de relations humaines chaleureuses où elles se sentent accueillies, écoutées, aimées. Nul ne survit au manque d’amour. N’en réchappe que la personne qui est aimée.  

Il n’y a pas de vie perdue quand on aime. Une vie animée par l’amour est source de fécondité. C’est ainsi qu’on peut grandir en humanité. Se donner aux autres, n’est-ce pas le secret de ne pas mourir ?

Nous avons à bâtir une société où personne ne sera laissé de côté. Une société où les anciens auront leur place et seront honorés.

« Les personnes âgées sont comme les racines d’un arbre : si elles sont exclues de la société, l’arbre meurt » (pape François) 

Jacques Gaillot  

Source : https://nsae.fr/2022/02/12/vieillir-dans-la-dignite/?utm_...

13/02/2022

ESPERANCE

LA CROIX le 13/02/2022 à 19:40I Isabelle De Gaulmyn rédactrice en chef

ISABELLE DE GAULMYN.jpg

Tous les ingrédients étaient là. Une banlieue où la crise industrielle a laissé sur le carreau de nombreuses familles d’origine étrangère ; des jeunes désœuvrés, radicalisés par un islam importé ; une petite église vide, avec un vieux prêtre et quelques religieuses, peinant à conserver la flamme du christianisme… L’assassinat du père Hamel aurait pu donner raison à tous ceux qui nourrissent à longueur de discours la théorie du grand remplacement, du choc des civilisations, de la fin du christianisme et du déclin. Guidé par les propagandistes de Daech, c’est précisément ce que ce jeune de Saint-Étienne-du-Rouvray qui n’avait pas 20 ans, Adel Kermiche, a voulu provoquer en tuant le vieux prêtre : que tout le pays s’embrase.

Sauf que la « petite » église se révéla être plus solide qu’il n’y semblait, soutenue par une institution catholique capable de tenir un propos apaisant. Que l’opinion publique a reconnu dans ce vieux prêtre, fils de cheminot, une part d’elle-même. Que le maire communiste fut au côté de l’évêque. Que le président socialiste François Hollande soucieux de laïcité n’hésita pas une minute pour signifier que l’assassinat du prêtre touchait au sacré de la République. Et que les musulmans furent nombreux à manifester leur solidarité aux catholiques qui surent les accueillir.

Certains se plaisent aujourd’hui à attiser les fractures d’une société fragilisée. Dans cette drôle de campagne électorale, ils n’hésitent pas à ressasser des discours de haine opposant les Français entre eux, et à profiter du sentiment d’insécurité pour caricaturer la communauté musulmane. Le procès des assassins du père Hamel, qui commence ce lundi, est l’occasion de leur renvoyer une autre image de la France. Celle d’un pays résilient, d’un peuple capable de se retrouver sur ses valeurs. Celle d’une République qui tient bon. Et qui sait encore cultiver l’espérance. 

https://www.la-croix.com/Religion/Proces-lattentat-Saint-...

10/02/2022

LA COMPASSION POUR LES EXCLUS - MGR JACQUES GAILLOT

                                                     

En ce 23 octobre 2021, les Samedis du Prieuré -https://www.leprieure.be/ ont enfin repris en présence réelle. Mgr Jacques Gaillot, évêque de Partenia, a ouvert cette saison consacrée au thème de la compassion avec beaucoup d’humanité. S’il dit, avec un brin d’ironie, qu’il est arrivé à un âge où il devrait se taire, on se réjouit qu’il ait fait une exception pour nous. Sa parole, inspirée par l’Évangile est toujours aussi libre et jubilatoire.

Depuis 22 ans, Mgr Gaillot vit avec la communauté des Spiritains, à Paris, une ville qu’il aime parce qu’elle est toujours grouillante de monde, et qu’il peut y rencontrer beaucoup de gens de passage dans la capitale. Durant le confinement, les prêtres de cette communauté ont dû prendre en charge les tâches quotidiennes d’entretien. Il se dit heureux d’avoir redécouvert la vie ordinaire toute simple, avec les autres. Il vit le moment présent et se souvient du verset 12 du psaume 89 : « Apprends-nous la vraie mesure de nos jours et que nos cœurs pénètrent ta sagesse. » Chaque jour est en effet suffisant, chaque jour est magnifique et a sa part de lumière. Cela ne l’a pas empêché de compatir avec tous ces gens qui souffraient de ne pas pouvoir vivre normalement, travailler, voyager, se rencontrer.
De plus, le confinement a renforcé les inégalités. Il pense à cette femme qui vivait dans une seule pièce avec deux
garçons de huit et dix ans. D’ordinaire les enfants avaient un repas à la cantine, mais à présent, comment faire ? Heureusement des jeunes du quartier se sont mobilisés pour lui apporter, à elle comme à d’autres, des colis repas.
Enfin, il observe avec tristesse combien l’Église est confinée. Pour lui, l’Église est faite pour être en sortie. Il y a ceux qui se plaignent d’être privés de l’eucharistie, de la messe, mais il y a ceux aussi qui ont innové, qui ont redécouvert la prière et le partage de la Parole de Dieu en famille.

Lorsqu’il était enfant, durant la guerre, et que tout le quartier trouvait refuge dans sa cave pendant les alertes, il a été surpris de voir que les gens se mettaient à prier quand l’heure était grave. C’est aussi dans un monastère de religieuses situé près de chez lui qu’il a découvert la beauté de la liturgie. C’est cette beauté des célébrations qui lui donne le désir de devenir prêtre. À 19 ans, il entre au séminaire de Langres, il y découvre la Bible et des auteurs spirituels comme sainte Thérèse d’Avila, Jean de la Croix, le père de Foucault. Ce temps d’ensemencement et de ressourcement est capital. Et puis, à 22 ans, il est envoyé à Fréjus, pour faire ses classes dans l’infanterie coloniale : « Ça ne rigolait pas ! Beaucoup de sport et de discipline pour nous préparer à l’Algérie. On se retrouvait à 62 dans des baraquements et on dormait dans de grands dortoirs. » Après quatre mois d’apprentissage, il est envoyé en Algérie où il reste deux ans et comme il ne veut pas prendre les armes, il se porte volontaire pour des tâches de pacification. À Alger, on l’initie à l’islam, à la langue et à la culture du pays, avant de l’envoyer à Sétif, la ville rebelle depuis toujours. Il doit s’y occuper de la population, veiller à ce qu’elle ait accès à l’eau potable, à l’éducation. Il se souvient qu’un jour, trois hommes ont surgi sur la piste et arrêté son véhicule. Ils voulaient qu’il conduise à l’hôpital un des leurs qui était malade. Contre toutes les règles de sécurité qu’on lui avait enseignées, il les suit dans les collines. L’homme malade était très maigre et paralysé. Les femmes présentes le supplient de l’emmener à l’hôpital pour qu’il soit soigné. Il y avait trois quart d’heures de piste pour y arriver et il tente de les dissuader : l’homme allait mourir en route. Il y avait un tel attachement, un tel amour pour cet homme qu’il ne peut pas dire non. On bricole un brancard et on le transporte jusqu’à la Jeep. Vingt minutes plus tard, cet homme est mort dans ses bras. Il le ramène aux siens qui le remercient d’avoir tenté l’impossible. Ce qu’il retient de cet événement, c’est la solidarité que peuvent manifester les gens, leur bonté, leur gratitude.

Suite ... gaillot le prieuré.pdf

08/02/2022

CELLULE D'ECOUTE CONTRE LA PEDOCRIMINALITE

Cellule d’accueil et d’écoute des victimes de pédocriminalité ou d’agressions sexuelles

La Mission de France s’engage à accueillir toutes les personnes la contactant pour des sujets relatifs à des faits de pédocriminalité ou d’agressions sexuelles, à les écouter, les accompagner et les soutenir dans leur démarche, en toute confiance et confidentialité.

À cet effet, une cellule d’accueil et d’écoute est créée. Elle est composée de 5 personnes réunissant des compétences médicales, juridiques et psychologiques.

Elle est joignable par courriel à l’adresse suivante : celluledecoute@missiondefrance.fr

Ce dispositif mis en place permet d’alerter le prélat ou son vicaire général.

Un courrier postal peut aussi être envoyé directement au prélat de la Mission de France :Prélat de la Mission de France – Cellule d’écoute – 3 rue de la Pointe du Grand Chemin – BP 101 – 94171 Le Perreux-sur-Marne cedex

Les victimes d’abus sexuels dans l’Eglise peuvent désormais joindre les écoutants experts de France Victimes à ce numéro d’écoute et d’accompagnement : 01 41 83 42 17.


LA PROCHAINE FOIS ...

TC.jpgPublié le paChristine Pedotti

Hélas, La Primaire populaire est en train de produire l’inverse de ce pour quoi elle a été imaginée ; au lieu de promouvoir une candidature sinon unique, du moins d’union, elle suscite une candidature de plus et davantage de désunion. Au point où en sont les choses, la gauche ne va pas finir « façon puzzle », mais totalement pulvérisée. Pour autant, si on file la métaphore de la maçonnerie, il faut bien du mortier pour faire tenir ensemble les briques. Espérons que, bien reprise et malaxée, cette poudre de gauche redevienne du liant.

Car c’est bien l’art de la politique de lier ce qui semblait diverger, de nouer ensemble des intérêts, de trouver des équilibres. Hélas, aucune radicalité ne peut devenir une clé de voûte, laquelle se situe comme son nom l’indique au centre ; c’est elle qui répartit les forces et fait tenir le tout. Et, pour l’heure, c’est bien cette clé de voûte qui manque et que l’opération Primaire n’a pas révélée.

Pour autant, ce test d’opinion publique est-il « démocratique » ? Rien ne permet de l’affirmer. Certes, un échantillon large de citoyens et de citoyennes s’est exprimé, mais qui sont-ils ? Dans un sondage, l’échantillon est savamment calibré afin d’être aussi représentatif que possible. Et dans une primaire partisane les participants sont des militants et des militantes, dûment enregistrés comme tels ; ils s’insèrent dans un courant, une histoire politique, le désir d’une victoire commune…

On objectera que les votants à La Primaire populaire ont souscrit à un « socle commun ». C’est exact, mais il est pour le moins étrange qu’aient été proposés au scrutin des candidats et des candidates qui avaient manifesté leur refus d’y participer – rien moins qu’Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon – et n’avaient pas souscrit à ce « socle commun ».

Si on y réfléchit bien, cette Primaire n’était pas un exercice démocratique mais un instrument de pression sur les différentes forces de gauche. Pourquoi pas. L’idée aurait pu marcher, mais pas à soixante-dix jours du premier tour, alors que tous les acteurs et actrices sont déjà en lice, sauf le président sortant, dont on n’imagine pas qu’il ne sera pas candidat à sa succession. À méditer pour… la prochaine fois.

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Christine Pedotti