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03/06/2020

PAROLES DE FEMMES - CANDIDATURE D'ANNE SOUPA AU SIEGE D'ARCHEVÊQUE DE LYON

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La candidature d’Anne Soupa au siège d’archevêque de Lyon suscite de nombreuses réactions de soutien, moins pour sa nomination, improbable, qu’en faveur de son combat pour une Eglise plus féminine.

Par Luc Chatel Publié le 29 mai 2020 à 08h07 LE MONDE - 

Des femmes catholiques solidaires du combat d’Anne Soupa

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La candidature d’Anne Soupa au siège d’archevêque de Lyon suscite de nombreuses réactions de soutien, moins pour sa nomination, improbable, qu’en faveur de son combat pour une Eglise plus féminine.

Des femmes catholiques solidaires du combat d’Anne Soupa Par Luc Chatel Publié aujourd’hui à 08h07 dans Le Monde

La candidature d’Anne Soupa au siège d’archevêque de Lyon suscite de nombreuses réactions de soutien, moins pour sa nomination, improbable, qu’en faveur de son combat pour une Eglise plus féminine.

Candidate à la succession de Philippe Barbarin à la tête de l’archidiocèse de Lyon, Anne Soupa n’a, sauf miracle, aucune chance d’accéder à cette fonction, dont les titulaires ne candidatent pas et sont nommés par le pape. Elle peut, en revanche, compter sur le soutien de nombreuses femmes catholiques. Croyantes anonymes, pratiquantes ou non, elles se sont manifestées par centaines sur les réseaux sociaux pour la féliciter et l’encourager. Ce n’est pas tant sa nomination comme archevêque qu’elles soutiennent, mais les convictions et les combats qui motivent sa candidature, notamment pour une plus grande présence des femmes dans l’Eglise. En quoi elles sont rejointes par d’autres femmes catholiques, déjà engagées sur ce terrain.

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28/05/2020

UNE BELLE MEDITATION "PLEINE D'APPELS A L'EVANGILE"

Urbi&Orbi
La Documentation catholique (26.05.2020)
Algérie - Mgr Lhernould s’émerveille de la fragilité et de la fraternité de son nouveau diocèse

Le samedi 29 février 2020, en la Basilique Saint Augustin d’Hippone, à Annaba (Algérie), Mgr Nicolas Lhernould, évêque de Constantine et Hippone a prononcé une homélie lors de la cérémonie de prise de possession canonique  de son diocèse, trois semaines après son ordination épiscopale. Il a ainsi confié : « Je suis aussi émerveillé (…) devant la fragilité du diocèse. Pour vous faire une confidence, lorsqu’il s’est agi de donner à Mgr le Nonce, et à travers lui, au pape, une réponse (…), c’est l’élément qui m’a le plus attiré, qui m’a le plus touché, par lequel je me suis senti le plus appelé : cette fragilité ecclésiale (…) qui caractérise la plupart de nos diocèses en Afrique du Nord ».Puis il a évoqué son expérience en Tunisie : «… j’ai vécu dans des communautés fragiles, dans un contexte où on ne pouvait pas faire beaucoup de prévisions, parce que les visages vont et viennent. Les plans pastoraux à cinq ans ou dix ans sont des choses qui sont peut-être bonnes pour d’autres contextes, beaucoup moins pour le nôtre… ». Et il a souligné les fruits de cette fragilité : « à travers cette fragilité-là, j’ai vécu une fraternité particulièrement forte. Quand on n’a pas grand-chose, quand on est peu nombreux, on sent combien l’exigence de cette fraternité est première pour être de rayonnants disciples de Jésus ».

Chers amis,
C’est comme cela que Jésus s’adresse aux siens dans les moments d’intimité dans l’Évangile : « Je vous appelle mes amis » dit-il. Nous ne nous connaissons pas encore très bien. Nous prions les uns pour les autres depuis longtemps… Et en même temps, dans le cœur de Jésus, nous sommes amis au sens que Jésus lui-même employait dans l’Évangile.
Lien à la source ... La-Croix-Algerie-Mgr-Lhernould-s-emerveille-de-la-fragili...

15/05/2020

LE MONDE D'APRES - CHRISTINE PEDOTTI -TEMOIGNAGE CHRETIEN

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Le monde d’après

Par Christine Pedotti

En cinquante-cinq jours de confinement, nous avons eu l’occasion de passer par de nombreux stades de réflexion. Pour beaucoup d’entre nous, ce fut d’abord un face-à-face avec nous-mêmes, avec nos proches – qui parfois étaient bien trop proches – ou avec le manque, la séparation et la solitude imposés. Nous avons aussi fait l’expérience souvent rude que, malgré nos bonnes résolutions, nous n’avions pas fait le quart de ce que nous nous promettions et que les dites résolutions étaient restées lettre morte…
Concernant nos espérances pour le monde de demain, c’est un peu la même chose. D’abord, nous avons voulu rêver que rien ne serait plus comme avant, et puis nous avons attendu que les choses redeviennent normales, c’est-à-dire « comme avant ». Et, maintenant que les portes s’entrouvrent, nous hésitons ; sortir ou ne pas sortir, voilà la question.
Ce long épisode, nécessairement, laissera des traces. D'abord parce qu’il est loin d’être terminé. Sur le plan sanitaire, la « bête » n’est pas vaincue, à peine ensommeillée. Ensuite, la reprise de la vie n’est pas du tout ordinaire. Nous subissons maintenant un confinement d’une autre sorte, où l’autre, derrière le masque, devient un étranger, peut-être un danger, où le moindre frôlement est un risque ; la vie sociale « distanciée » est plus distante que sociale.
Ensuite, il y a nos rêves, ceux qui nous ont bercés et que nous avons chéris pour « tenir » ; rêves d’un monde moins vorace, moins injuste, plus doux aux faibles et aux petits. Et la rude réalité nous saute au visage. La vie économique et sociale, comme les grands malades du Covid, a été mise sous respirateur artificiel. Elle n’en sort pas indemne. Il lui faut réapprendre à marcher et à respirer. Quant aux séquelles, nous n’en savons rien encore. Des pans entiers de l’économie vont connaître des heures très noires – transport aérien, tourisme, restauration, culture… À la clé, ce sont des millions d’emplois qui risquent de disparaître, soit, pour des millions de personnes, des inquiétudes et des incertitudes, des changements de vie radicaux.
Le monde qui commence ne sera pas le retour à l’avant. On le voudrait, comme le printemps, plus vert et plus tendre, il risque d’être sombre et glacé comme l’hiver.

Christine PEDOTTI  Témoignage-Chrétien.jpg

 

05/05/2020

DECONFINER DIEU ? Isabelle de GAULMYN REDACTRICE EN CHEF AU JOURNAL LA CROIX

Isabelle De Gaulmyn

Isabelle de Gaulmyn est rédactrice en chef au journal La Croix. 2.05.2020 blog "une foi par semaine"

Les messes catholiques vont-elles reprendre ? Et quand ? Le déconfinement sera sans doute lent, progressif, différencié, les évêques ayant à cœur de présenter au gouvernement un plan de sortie raisonnable. Certains déjà s’inquiètent de devoir encore attendre après le 11 mai, et nous avons même vu une centaine de prêtres signer dans Le Figaro une pétition pour la reprise des messes.

Activisme des réseaux sociaux

Pas de rassemblements, pas de sacrements, pas d’Eucharistie : de fait, la période que vivent les catholiques est étonnante. Elle a provoqué cependant une intense créativité sur les réseaux sociaux, avec des messes sur Facebook, Twitter, YouTube. Certains prêtres se sont donné beaucoup de mal pour répondre au manque ainsi créé, avec le risque de renvoyer une image bien cléricale et, partant, masculine du catholicisme. Comme une ruse de l’histoire, au moment même où le pape François avait entrepris une réflexion sur l’excès de cléricalisme… Cet activisme sur les réseaux sociaux peut aussi parfois verser, comme l’analyse le dominicain Dominique Collin, dans une vision fonctionnaliste de la foi (1), où l’image importe plus que le message, ce dont le pape François lui-même s’est ému. On sait que le catholicisme a toujours entretenu un lien étroit avec les techniques visuelles, les églises de la contre-réforme, à Rome, le manifestent assez. Mais ces spectaculaires bénédictions de villes contre le virus, tous ornements sacerdotaux dehors, avaient parfois un côté bien fellinien…

Il ne s’agit pas de critiquer, et l’auteure de ces lignes a elle-même été heureuse de pouvoir profiter des messes retransmises à la télévision. Mais n’est-ce pas l’occasion de nous interroger sur le sens de ce que nous vivons ? De profiter de ce moment exceptionnel, le kairos, comme l’écrit dans un magnifique texte (2) le père Tomás Halik, théologien tchèque, pour voir ce à quoi notre foi a été renvoyée durant ce confinement, avec l’impossibilité d’assemblée dominicale ? Nous avons envie de retourner dans nos églises, mais l’absence de célébration liturgique épuise-t-elle toute la foi ? La période que nous venons de vivre prouve bien l’inverse : nous nous sommes sentis en communion, sans communier. Elle peut aussi nous inciter à revoir notre compréhension de l’Eucharistie, qui, comme l’écrit Anne Lécu, est aussi le service d’autrui (3).

De nouvelles pistes

Au fond, que célèbre-t-on le dimanche ? Un rassemblement de voisins qui s’apprécient dans un lieu donné avec un prêtre donné ? Ou bien une communion aux dimensions universelles ? La communion des saints n’est pas un vain mot dans l’Église. Nous avons poussé à bout la logique de Pie X qui a instauré la communion hebdomadaire, voire quotidienne, en faisant de nous des « consommateurs d’hosties », dans une vision parfois réductrice du sacrement. Or, le nombre de prêtres diminue. Si l’on n’est capable d’ouvrir les églises que pour la messe, on va devoir en fermer beaucoup dans les années qui viennent. Cette crise peut justement nous offrir de nouvelles pistes, sans pour autant, évidemment, renoncer à l’eucharistie. Le confinement a donné lieu à de très belles liturgies domestiques, le christianisme renouant alors avec ses racines juives. Il a permis la formation de groupes de lectures, de méditations, d’études sur la Bible, d’écoute de la Parole, bien au-delà des cercles de pratiquants habituels. Et aussi autorisé une Semaine sainte dans la prière et le silence. Enfin, il s’est traduit par de nombreux gestes de solidarité de la part des paroisses et de leurs prêtres. À se demander si, plutôt que de se battre pour déconfiner les messes, il ne vaudrait pas mieux se battre pour déconfiner Dieu lui-même, et le sortir d’églises parfois trop fermées.

(1) « Deus ex machina », de Dominique Collin sur revue-etudes.com

(2) « Les églises fermées, un signe de Dieu ? »  sur lavie.fr

(3) Ceci est mon corps, d’Anne Lécu, éd. du Cerf.

02/05/2020

RÉOUVRIR LES ÉGLISES : POUR QUOI FAIRE? SAINT MERRY CENTRE PASTORAL

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Pourquoi ne voir dans cette nouvelle contrainte qu'un obstacle à la vie chrétienne ? Et si ce confinement prolongé était une chance ?

« Oui, la crise que nous traversons nous apparaît comme une chance pour notre christianisme, pour qu’il retrouve sa pleine dimension domestique et accepte de vivre la grâce de la fragilité de façon créative ». Lettre ouverte d’un groupe de chrétiens en ces temps de pandémie

Lienhttps://saintmerry.org/reouvrir-les-eglises-pour-quoi-faire/

Lire ... La-Croix-Rouvrir-les-eglises-pour-quoi-faire.pdf

le 03/05/2020 à 14:25

 

LE CONFINEMENT EST UNE OCCASION DE REDECOUVRIR LE VRAI CULTE A RENDRE A DIEU - MGR EMMANUEL LAFONT, EVÊQUE DE GUYANE

« Sans le pain de la Parole, le pain eucharistique devient incompréhensible »

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« LE CONFINEMENT EST UNE OCCASION DE REDECOUVRIR LE VRAI CULTE A RENDRE A DIEU »

Dans une interview donnée à La Croix le jeudi 30 avril, Mgr E.Laffont juge « pas saine et même un peu immature » la demande de certains évêques, prêtres et fidèles qui réclament de reprendre les messes avant le 2 juin. Il sollicite la solidarité des catholiques confinés en France avec les 150 millions de chrétiens dans le monde qui, par ce qu’ils sont persécutés, vivent dans "l’impossibilité chronique de célébrer", « ce qui ne les empêche pas de vivre leur foi ». Et il cite sainte Thérèse de Lisieux qui disait « Quand on peut avoir les sacrements c’est bien; quand on ne peut pas les avoir, c’est bien aussi! ». Enfin, il a estimé qu’on pouvait encore attendre deux semaines de plus, sachant que les risques d’une seconde vague sont possibles et que "nous allons devoir vivre avec ce virus encore de nombreux mois".

L’intégralité de cette interview.: MGR EMMAUEL LAFONT EVEQUE DE LA GUYANE AU JOURNAL LA CROIX.pdf                                  

 

30/04/2020

CCFD - COMITE CATHOLIQUE CONTRE LA FAIM ET POUR LE DEVELOPPEMENT

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CCFD-TERRE SOLIDAIRE
1er mai : « plus jamais ça ! »

https://ccfd-terresolidaire.org/actualites/1er-mai-plus-j...

La pandémie qui se répand dans le monde entier révèle de manière tragique les dérèglements du capitalisme néolibéral et productiviste ainsi que les dysfonctionnements de l’actuelle gouvernance mondiale.

La situation nécessite d’affronter ensemble les urgences écologiquessociales et démocratiques. Les impératifs de santé publique seront à l’honneur de ce 1er mai.

Nos organisations appellent à manifester la solidarité avec les travailleurs.ses, en France et dans tous les pays, dont les activités continuent, souvent sans même le matériel de protection nécessaire.

La solidarité aussi avec les « invisibles » que la crise a pourtant révélé.e.s comme indispensables, ainsi qu’avec les précaires et les « sans », dont la situation s’est dramatiquement aggravée pendant la crise.

Pour tout cela, nous exigeons :

• que la santé de toutes et tous soit une priorité, maintenant et après le 11 mai, date annoncée de sortie du confinement alors même que les conditions sanitaires ne sont pas réunies.

• que toutes les mesures d’urgence soient prises pour lutter contre les inégalités sociales et pour préserver les droits de chacun.e durant cette période, dont celui d’un travail, d’une alimentation, d’un logement de qualité.

• que la protection sociale des jeunes soit refondée afin de les faire rentrer dans le droit commun. Les jeunes ne peuvent être ni la variable d’ajustement, ni les oublié.e.s de l’après.

• que la lutte contre le changement climatique et la protection de la biodiversité soient des priorités pour le plan de relance de l’économie, à la mesure de l’urgence climatique.

• une solidarité avec les populations des pays pauvres, premières victimes des dérèglements climatiques, touchés par la crise sanitaire alors que leurs systèmes de santé et leurs services publics sont encore moins préparés que le nôtre à faire face à cette pandémie, sous la menace de crises alimentaires émergentes, passant en premier lieu par l’annulation de leur dette extérieure et le versement de financements additionnels d’urgence.

• que les multinationales s’assurent du respect des droits humains et de conditions de travail décentes pour les travailleuses et travailleurs employé.e.s par leurs filiales, fournisseurs et sous-traitants à travers le monde plutôt que de les laisser sans revenus, aides ou protections sociales, les rendant plus vulnérables aux risques d’exploitation plutôt que de verser des dividendes à leurs actionnaires.

Le monde d’après doit enfin appliquer l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Ce sont souvent des femmes, dans l’ensemble du secteur de la santé et du social, dans les services publics, dans les commerces, dans l’agroalimentaire, qui ont sauvé des vies, ont permis de nous alimenter, ont assuré des missions de protection de la population et ont permis à notre pays de tenir alors qu’elles sont toujours bien moins payées que les hommes : il est temps de reconnaître leur investissement.

Le monde d’après ne doit pas non plus se solder par de nouvelles régressions des droits démocratiques. De ce point de vue, en France comme ailleurs conscient.e.s de la nécessité de respecter toutes les mesures de confinement nécessaires, nous ne sommes pas moins indigné.e.s des violences policières, des contrôles abusifs, des atteintes à la protection des données personnelles et de la vie privée, de la violation des droits des migrant.e.s

Lors de ce 1er mai, nous manifesterons aussi pour exiger un plan de relocalisation solidaire et écologique des activités de l’industrie, de l’agriculture et des services :

• « plus jamais » des travailleur-ses mis.e.s en concurrence et appauvri.e.s !
• « plus jamais » la dépendance aux marchés internationaux comme le manque de masques, de surblouses et de médicaments,
• « plus jamais » les produits qui font le tour de la planète engendrant pollutions et émissions de gaz à effet de serre !
• Et « plus jamais » la captation des ressources naturelles du Sud au seul profit des transnationales des pays riches.

Pour que le jour d’après ne soit plus comme le jour d’avant, tout soutien public aux entreprises doit d’ores et déjà être conditionné à une reconversion écologique et sociale, qui nous permettra de créer des centaines de milliers d’emplois de qualité en France.

Le gouvernement ne doit pas remettre en cause, sous l’influence des industries polluantes, les engagements et les objectifs environnementaux, déjà très en dessous du niveau exigé par l’urgence climatique.

Il doit aussi suspendre les ventes d’armes qui alimentent les conflits et le terrorisme, et réfléchir à abandonner la dissuasion nucléaire coûteuse et plus dangereuse qu’efficace.

Nous exigeons que la lutte contre le changement climatique et la protection de la biodiversité soient des priorités pour le plan de relance de l’économie, et qu’elles soient à la mesure de l’urgence climatique.

Lors de ce 1er mai, nous manifesterons encore pour obtenir un plan de développement de tous les services publics et une revalorisation des métiers d’utilité publique :

• « plus jamais » les hôpitaux débordés du fait des fermetures de lits et du manque de soignant.e.s,
• « plus jamais » d’une recherche publique manquant de crédits,
• « plus jamais » des services publics exsangues,
• « plus jamais » des Ehpad délaissés,
• « plus jamais » des personnes sans revenu et en précarité alimentaire.
• « plus jamais » de fausses excuses quant au manque de budget public pour les financer, alors qu’une fiscalité plus juste (y compris sur la fortune / le patrimoine), une véritable lutte contre l’évasion fiscale et la transformation de la dette publique en dette perpétuelle à taux zéro par la BCE en donneraient les moyens.

Même confiné.e.s, manifestons toutes et tous le 1er mai, depuis chez soi, avec des pancartesbanderoles ou en envahissant les réseaux sociaux.

Rendons visibles, exprimons ce que nous voulons en France comme ailleurs : un changement de cap, pour un futur écologiquesocialféministe et démocratique !

- Covid-19 : plus jamais ça, signons pour le jour d’après !

Vingt-cinq organisations, dont le CCFD-Terre Solidaire, appellent à participer aux mobilisations syndicales pour donner au 1er mai 2020, journée internationale de lutte des travailleuses et travailleurs, un écho tout particulier dans le contexte de crise sanitaire.

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14/04/2020

C'EST MARDI, C'EST PHILOSOPHIE

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Il semblerait, à écouter les radios et à lire les journaux, que l’heure soit au triomphe des philosophes. Certes, ils ne détrônent pas encore les médecins, qui se succèdent pour nous expliquer ceci et cela, par rapport à cela et ceci. Là est la chance des philosophes : n’étant spécialistes ni en ceci ni en cela, ils sont compétents en tout, notamment pour nous éclairer sur la vie, l’amour, la mort et même la cuisson des pois chiches, pour peu qu’on les sollicite sur ce sujet. Ils ont l’avantage de pouvoir s’appuyer sur des palanquées de philosophes qui ont réfléchi à tout ça depuis la nuit des temps, de Sénèque à Sartre en passant par Montaigne et Pascal. Autant dire que le confinement est leur affaire : si la vie a un sens, en effet, c’est le moment où jamais d’essayer de comprendre quel est ce sens, tant il est vrai que le confinement peut conduire à la sagesse, laquelle est fille de la réflexion et petite-fille de la méditation, elle-même cousine par alliance de la paix intérieure. Bref : à la fin du confinement, si une telle chose arrive un jour, c’est fou ce qu’il y aura comme philosophes à la terrasse des cafés, on ne va pas s’ennuyer. Pour ma part, je livre à votre réflexion un dessin, signé Delucq, envoyé par des amis, qui en dit long sur l’époque : c’est le jour de Pâques, Jésus, vainqueur de la mort, sort de son tombeau en levant les bras et tombe sur un policier qui lui demande : « Vous avez votre attestation de sortie ? »

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C'est mardi, c'est philosophie Billet d'Alain REMOND.pdfù

 

07/04/2020

DES MESSES, DES MESSES DEVANT PERSONNE, MAIS DES MESSES !

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Publié le 5 avril 2020 par Philippe Clanché, sur http://cathoreve.over-blog.com/

Cet article fait partie du dossier #ÉGLISE CATHOLIQUE Father Ted était une série humoristique britannique, hilarante et joyeusement anticléricale. Dans une île perdue d’Irlande, Ted, curé opportuniste, Dougal, jeune vicaire débile, et un vieux prêtre aussi odieux qu’alcoolique et libidineux vivent des aventures délirantes, avec une gouvernante hystérique.
Dans l’épisode Speed 3, le vicaire crétin se trouve au volant d’un véhicule de laitier piégé avec une bombe ! Il ne peut ralentir son camion sous peine d’explosion. Informé par le poseur de bombe, Ted appelle à l’aide des prêtres voisins. Et l’on voit débarquer, à côté du camion fou, trois prêtres en aube célébrant la messe sur un autel roulant. Sans aucun effet miraculeux. De retour au presbytère, les trois hommes d’Église se relaient devant un tableau noir pour trouver une solution à la crise. Les minutes passent. Une seule réponse s’impose toujours : dire la messe, dire une autre messe. On peut voir cet épisode à l’adresse : www.dailymotion.com/video/xohdmi – sous-titres en français à sélectionner dans le menu de paramétrage en haut à droite.
Pendant la crise que vit notre monde, il semble que l’Église catholique, à l’image de ces Irlandais de comédie, ne sache faire que cela. Les évêques font des pieds et des mains pour retransmettre via la toile « leur » célébration, seuls face à un cameraman. Un prélat a même enjoint ses « amis » sur la page Facebook de diocèse à multiplier les « j’aime » pour pouvoir, comme ses camarades, diffuser une messe en direct sur le réseau social. Dans un communiqué à la veille des Rameaux, l’épiscopat s’est félicité de proposer plus de trois cents cybercélébrations de l’entrée de Jésus à Jérusalem ! Voici qui va grandement aider notre société apeurée.

Lire ...Des messes, des messes devant personne, mais des messes !.pdf

20/03/2020

LA GUERRE BLANCHE

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La guerre blanche

Par Christine Pedotti 800px-Christine_Pedotti-100x100.jpg

 


Oui, c’est à une guerre que nous sommes confrontés, le mot n’est aucunement exagéré et, d’ailleurs, le président en a usé pas moins de six fois dans le discours qu’il nous a adressé ce lundi soir.

Une guerre, oui, et très étrange. Blanche, parce que le sang ne coule pas. Les stukas ne descendent pas en piqué sur des cohortes de familles affolées. Les sirènes ne retentissent pas pour que nous nous terrions dans les caves pour échapper aux bombes. L’ennemi est invisible, et c’est peut-être moi ou mon proche qui le porte et le diffuse. Terrible ennemi qui attaque ce à quoi nous tenons par-dessus tout, la proximité, le soutien mutuel. Plus question de se serrer les uns contre les autres pour se rassurer. Seuls les intimes, ceux dont nous avons décidé de partager le même destin sous le même toit – conjoints, enfants, parents – demeurent touchables. Ne plus bouger pour que le virus lui aussi s’immobilise et peut-être s’éteigne faute de trouver de nouvelles proies. C’est le pari qui est fait et qui mobilise des moyens si extravagants : le confinement presque total de la population. Oui, c’est une guerre, et il faut ici dire clairement ce que l’on risque. Le calcul est simple : si la moitié de la population est contaminée et que taux de mortalité est celui de la Corée du Sud, le plus faible que nous connaissions, légèrement inférieur à 1 %, cela fait environ 300 000 décès. C’est beaucoup, et surtout, dans quelles conditions… Qui peut envisager aujourd’hui de voir mourir l’un des siens de détresse respiratoire, dans sa chambre, sans soins ? Alors, trois cent mille des nôtres ? Quel système de santé, quelle nation peut absorber un tel choc ? Ce chiffre, qui est un risque statistique, est effectivement au niveau d’un bilan de guerre. Tout l’enjeu est de faire mentir la projection mathématique d’un développement libre et « naturel » du virus. C’est pourquoi nous entrons dans une mobilisation générale d’autant plus difficile psychologiquement qu’elle consiste, pour l’énorme majorité d’entre nous, à ne rien faire et à attendre chez soi. Dans cette étrange guerre, il nous faut « simplement » avoir la force de l’inaction.
Bon courage à tous et toutes.