Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23/11/2020

Réa ou REA

medias (1).jpg

BILLET

Avec le confinement, je suis amenée à lire et regarder différents médias plus que d’habitude. J’y trouve avec intérêt matière à alimenter ma réflexion. Mais j’y frise aussi quelquefois l’asphyxie ! Je rejoins ces propos de Laurence Cossé dans sa chronique du journal La Croix du 4 novembre : « On rêve d’une radio ou d’une chaîne de télévision où l’on dirait : un nouvel acte terroriste s’est produit à telle heure et à tel endroit. Vous trouverez sur notre site des précisions factuelles sur l’événement, si vous en voulez ».
Oui, il y a souvent trop de détails ou d’images en boucle qui n’ouvrent pas ma réflexion et me laissent passive, ne servent que notre voyeurisme et suscitent des émotions stériles. Pourtant, je crois à la force de l’émotion dans l’information, celle qui me change et donne envie d’agir. On dit que le peuple français est un des peuples les plus inquiets au monde. Les médias y contribueraient-ils ?
Et si, particulièrement aux heures de grande écoute, ils suscitaient des émotions autres qu’autour de drames et de sang ? Que ça ne soit pas seulement une presse plus « spécialisée » qui relaie les innombrables initiatives qui dynamisent. Mon frère me disait que la radio qui l’a interviewé au sujet des étudiants de l’école d’hôtellerie dont il est responsable, n’avait retransmis que cette phrase : « les étudiants sont inquiets » alors qu’il leur avait parlé essentiellement de tout leur dynamisme créatif.
Bref, et si ces médias de grande écoute nous précipitaient moins en « réa » mais nous propulsaient plutôt en REA (Réflexion Émotion Action). Chiche, on rêve ?

Myriam G.

Billet du dimanche 22 novembre 2020

Centre pastoral Saint-Merry - L'évangile dans la ville

13/11/2020

ETAT DE LA PAUVRETE EN FRANCE - SECOURS CATHOLIQUE

56,4%  des personnes accueillies sont des femmes  dont 32% des mères isolées. Les enfants représentent  46% des personnes accompagnées.                          

L'édition 2020 du rapport État de la pauvreté en France arrive ! Rendez-vous le 12 novembre.

Le Secours Catholique-Caritas France publie jeudi 7 novembre son Rapport statistique annuel État de la pauvreté en France 2019. Constats et analyses sur la précarité  issus de l’observation sur l'ensemble du territoire national de plus de 72 000 situations (sur les 1 347 500 personnes accueillies en 2018).

Pour son rapport 2019, l'association a complété son étude d'une analyse de la situation des migrants en France et dans le monde et éclairé ses constats de propositions pour un accès à une vie digne permettant à tous de vivre ensemble en paix.  

État de la pauvreté en France 2019
Pour son rapport 2019 sur l'État de la pauvreté en France, le Secours Catholique alerte sur une hausse de l'extrême pauvreté et sur la précarisation de plus en plus importante des migrants arrivant sur le territoire.
Dans sa deuxième partie, il dresse le constat de la nécessité pour tous de l'accès aux droits fondamentaux et porte un regard international sur la situation des populations migrantes à travers le monde.
Télécharger le rapport

 

22/10/2020

LE GROUPE IMAMS PRÊTRES DE MARSEILLE

Une initiative à faire connaître.. là où nous vivons, pourquoi ne pas nous rencontrer ?  

PATHY.jpg

 Message du groupe imams prêtres de Marseille à la suite de l’assassinat de Samuel Paty

Le groupe marseillais imams prêtres qui se réunit depuis 10 ans a rédigé un message suite à l’assassinat de Monsieur Samuel Paty. Ce groupe dit sa condamnation de tout acte terroriste, redit l’importance de se rencontrer, de dialoguer, d’accueillir les richesses et les différences tant culturelles que religieuses et dit aussi sa disponibilité pour témoigner d’un vivre ensemble respectueux et apaisé.

Voir ... https://t.co/a4NzYBmg4R?amp=1

ou..MESSAGE DU GROUPE IMAMS PRÊTRES DE MARSEILLE.pdf

21/10/2020

PARDON POUR NOTRE AVEUGLEMENT

logo-la-vie.png

Assassinat de  Samuel Paty : « Pardon pour notre aveuglement » 

Publié le 19/10/2020 à 16h39 I Mis à jour le 19/10/2020 à 16h45

Laurent Stalla-Bourdillon, directeur du Service pour les professionnels de l’information du diocèse de Paris et enseignant au collège des Bernardins, réagit à l'assassinat de professeur d’histoire-géographie Samuel Paty, décapité par un terroriste islamiste le 16 octobre dernier.  

Laurent Stalla Bourdillon

 P. Laurent STALLA-BOURDILLON 

Rien de plus difficile que d’apprécier la dangerosité réelle d’une personne fichée pour radicalisation. Cependant, la République pourra-t-elle encore longtemps se contenter de rendre l’hommage de la nation à ceux qu’elle n’a pas su protéger ? Comment honorer la mémoire d’un enseignant soucieux de la réflexion critique, sinon en lui demandant pardon pour ce que nous n’avons voulu voir, ce que nous n’avons pas fait pour qu’il n’ait pas à payer de sa vie son zèle et ses efforts ?

Pardon pour notre aveuglementpardon pour notre lâcheté, pardon même pour ces honneurs qui viennent trop tard et que rendent ceux-là mêmes qui auraient dû agir ! Nous pourrons louer son héroïsme, ses qualités humaines et pédagogiques, nous ne dirons jamais assez notre part de lâcheté devant l’islamisme, nos inhibitions devant les fanatismes et nos manques de considération pour les nouveaux défis éducatifs. Voici que l’héroïsme des uns est révélé par l’inconséquence des autres : Samuel Paty est devenu la proie d’un islamisme que nous pensions faussement sous contrôle. La mise en avant de la lutte contre le terrorisme islamiste dans les rues n’a que trop servi d’alibi à l’inertie pour en combattre son idéologie dans les esprits.

Pardon aussi pour ces années d’un traitement médiatique de l’islam radical qui ont peu à peu installé une tolérance à l’intolérable, comme si l’on pouvait s’en accommoder en y voyant un simple fait social ou une inoffensive diversité culturelle. Pardon enfin pour notre naïve complaisance avec ceux qui font des réseaux sociaux un terrible catalyseur de haine. Comment neutraliser un bras armé si l’on a neutralisé sa propre capacité de réfléchir ? Notre histoire nous enseigne que les totalitarismes naissent du silence des consciences anesthésiées par la recherche du confort, préféré à la vérité. Nous n’avons rien fait de cette expérience. Pardon Samuel. 

France, parle à tes enfants pour désarmer les haines. 

Avons-nous besoin des indécentes surenchères politiciennes de ceux qui veulent renouveler la virginité de leurs ambitions sur la dépouille de celui qu’ils ont abandonné en première ligne ? Les Français sont-ils assez exigeants avec ceux qui les dirigent ? Sont-ils seulement assez lucides sur leur propre démission culturelle et spirituelle ? Si la faillite de l’État se voit plus clairement, la dérive est bien collective.

Comme avant lui le père Hamel, Samuel Paty a été égorgé par le bras d’un jeune de moins de 20 ans ! La violence n’attend pas les années, et la folie meurtrière se fantasme en justicière. 

Tout ça pour des dessins, destinés à illustrer et éveiller à la liberté et au travail de la conscience. Cette liberté n’est jamais acquise une fois pour toute. Au contraire, elle est toujours l’objet d’un âpre combat qui ne se remporte qu’à la faveur d’une grande considération pour notre fragile nature humaine. N’est-ce pas parce que nous ne savons plus qui nous sommes, que nous ne savons plus ce que nous avons à devenir ensemble que le fanatisme germe si bien dans nos territoires ? Ce qui monte à l’esprit emporte notre vision du monde. Quel est notre idéal ? Quel nouvel humanisme pourra nous délivrer de l’islamisme ? Il n’est plus temps de penser à des actions, mais d’agir en hommes de pensée. Le sang d’un professeur d’histoire vient de mettre la France face à son destin.

Laurent Stalla-Bourdillon

 

20/06/2020

STATUES DEBOULONNEES

gaillot.GIF

STATUES DEBOULONNEES

Jacques GAILLOT, évêque de PARTENIA
Paris, 20 juin 2020

Une vague de colère a traversé des villes américaines, faisant tomber des statues de leur piédestal. Des manifestants s’en prenaient à ces personnages qui ont maintenu l’esclavage et développé la traite des Noirs pour s’enrichir. Ils ne méritaient pas d’être honorés.

A Washington, de vénérables portraits qui ornaient les couloirs du Capitole ont été décrochés : ces responsables politiques avaient cautionné l’esclavage.

L’Eglise épiscopalienne de New-York qui avait pris parti pour l’esclavage et s’était opposé à l’abolition, demande aujourd’hui pardon et surtout déclare faire réparation par une compensation financière aux descendants d’esclaves.

En 1865, la Constitution américaine abolissait définitivement l’esclavage. 155 ans après, on cherche toujours à réduire les inégalités raciales !

En France, le contexte est différent. On revisite aussi l’histoire. Mais il est plus difficile de déboulonner les statues !

Rêver reste à notre portée. Alors je rêve de déboulonner sans hésiter ma première statue : celle de Bugeaud, colonialiste, qui devint Gouverneur général de l’Algérie et pratiqua en plein 19ème siècle, la politique de « la terre brûlée » massacrant des milliers d’Algériens.

Qui mettre à la place ? Une femme, enfin ! Louise Michel. Elle a été l’âme de la commune de Paris en 1871, anticolonialiste et passionnée de justice. Cette femme courage a fait de la prison et a connu la déportation en Nouvelle Calédonie. Elle fut une résistante jusqu’au bout des droits humains pour tous.

S’il vous arrive de déboulonner des statues dans vos rêves, qui mettrez-vous à la place ?

Souhaitons que ce soit des femmes et des hommes anticolonialistes qui auront lutté pour les droits humains, l’égalité raciale, et le vivre ensemble.

Jacques GAILLOT, évêque de PARTENIA
Paris, 20 juin 2020

Lire ...Statues déboulonnées.pdf

15/05/2020

LE MONDE D'APRES - CHRISTINE PEDOTTI -TEMOIGNAGE CHRETIEN

800px-Christine_Pedotti-100x100.jpg

Le monde d’après

Par Christine Pedotti

En cinquante-cinq jours de confinement, nous avons eu l’occasion de passer par de nombreux stades de réflexion. Pour beaucoup d’entre nous, ce fut d’abord un face-à-face avec nous-mêmes, avec nos proches – qui parfois étaient bien trop proches – ou avec le manque, la séparation et la solitude imposés. Nous avons aussi fait l’expérience souvent rude que, malgré nos bonnes résolutions, nous n’avions pas fait le quart de ce que nous nous promettions et que les dites résolutions étaient restées lettre morte…
Concernant nos espérances pour le monde de demain, c’est un peu la même chose. D’abord, nous avons voulu rêver que rien ne serait plus comme avant, et puis nous avons attendu que les choses redeviennent normales, c’est-à-dire « comme avant ». Et, maintenant que les portes s’entrouvrent, nous hésitons ; sortir ou ne pas sortir, voilà la question.
Ce long épisode, nécessairement, laissera des traces. D'abord parce qu’il est loin d’être terminé. Sur le plan sanitaire, la « bête » n’est pas vaincue, à peine ensommeillée. Ensuite, la reprise de la vie n’est pas du tout ordinaire. Nous subissons maintenant un confinement d’une autre sorte, où l’autre, derrière le masque, devient un étranger, peut-être un danger, où le moindre frôlement est un risque ; la vie sociale « distanciée » est plus distante que sociale.
Ensuite, il y a nos rêves, ceux qui nous ont bercés et que nous avons chéris pour « tenir » ; rêves d’un monde moins vorace, moins injuste, plus doux aux faibles et aux petits. Et la rude réalité nous saute au visage. La vie économique et sociale, comme les grands malades du Covid, a été mise sous respirateur artificiel. Elle n’en sort pas indemne. Il lui faut réapprendre à marcher et à respirer. Quant aux séquelles, nous n’en savons rien encore. Des pans entiers de l’économie vont connaître des heures très noires – transport aérien, tourisme, restauration, culture… À la clé, ce sont des millions d’emplois qui risquent de disparaître, soit, pour des millions de personnes, des inquiétudes et des incertitudes, des changements de vie radicaux.
Le monde qui commence ne sera pas le retour à l’avant. On le voudrait, comme le printemps, plus vert et plus tendre, il risque d’être sombre et glacé comme l’hiver.

Christine PEDOTTI  Témoignage-Chrétien.jpg

 

02/05/2020

LE CONFINEMENT EST UNE OCCASION DE REDECOUVRIR LE VRAI CULTE A RENDRE A DIEU - MGR EMMANUEL LAFONT, EVÊQUE DE GUYANE

« Sans le pain de la Parole, le pain eucharistique devient incompréhensible »

LAFONT.GIF

« LE CONFINEMENT EST UNE OCCASION DE REDECOUVRIR LE VRAI CULTE A RENDRE A DIEU »

Dans une interview donnée à La Croix le jeudi 30 avril, Mgr E.Laffont juge « pas saine et même un peu immature » la demande de certains évêques, prêtres et fidèles qui réclament de reprendre les messes avant le 2 juin. Il sollicite la solidarité des catholiques confinés en France avec les 150 millions de chrétiens dans le monde qui, par ce qu’ils sont persécutés, vivent dans "l’impossibilité chronique de célébrer", « ce qui ne les empêche pas de vivre leur foi ». Et il cite sainte Thérèse de Lisieux qui disait « Quand on peut avoir les sacrements c’est bien; quand on ne peut pas les avoir, c’est bien aussi! ». Enfin, il a estimé qu’on pouvait encore attendre deux semaines de plus, sachant que les risques d’une seconde vague sont possibles et que "nous allons devoir vivre avec ce virus encore de nombreux mois".

L’intégralité de cette interview.: MGR EMMAUEL LAFONT EVEQUE DE LA GUYANE AU JOURNAL LA CROIX.pdf                                  

 

16/04/2020

MON INCROYABLE 93 - LA SEINE SAINT DENIS

J'habite le 93, c'est pour cette raison que je vous partage ce documentaire.

On critique souvent la SEINE SAINT-DENIS, vous pourrez découvrir le Département tel qu'il est et tel qu'on le montre si rarement ...

Mon Incroyable 93, c’est le voyage caméra à la main de Wael Sghaier, Une plongée dans le quotidien d’habitants tout simples et extraordinaires, du berger de Bagnolet, de l’ingénieur du son qui travaille au pied des immeubles du Clos Saint Lazare de Stains à un brasseur bio de Montreuil... Découvrez tous ces visages, ces paysages du coin de nos rues qui font la richesse et la beauté de la Seine-Saint-Denis.

Le documentaire est disponible gratuitement sur internet jusqu’à la fin du mois. Découvez-le ici !


03/04/2020

COVID 19- AUMÔNIERS DE PRISONS - INTERDITS D'ACCES MAIS PAS INACTIFS

PENHOUET.GIF CLIC sur la photo pour lire le texte...

Message du Père Jean François PENOUHËT, prêtre de la Mission de France,Aumônier National des prisons.

20/03/2020

LA GUERRE BLANCHE

CORONAVIRUS.jpg

La guerre blanche

Par Christine Pedotti 800px-Christine_Pedotti-100x100.jpg

 


Oui, c’est à une guerre que nous sommes confrontés, le mot n’est aucunement exagéré et, d’ailleurs, le président en a usé pas moins de six fois dans le discours qu’il nous a adressé ce lundi soir.

Une guerre, oui, et très étrange. Blanche, parce que le sang ne coule pas. Les stukas ne descendent pas en piqué sur des cohortes de familles affolées. Les sirènes ne retentissent pas pour que nous nous terrions dans les caves pour échapper aux bombes. L’ennemi est invisible, et c’est peut-être moi ou mon proche qui le porte et le diffuse. Terrible ennemi qui attaque ce à quoi nous tenons par-dessus tout, la proximité, le soutien mutuel. Plus question de se serrer les uns contre les autres pour se rassurer. Seuls les intimes, ceux dont nous avons décidé de partager le même destin sous le même toit – conjoints, enfants, parents – demeurent touchables. Ne plus bouger pour que le virus lui aussi s’immobilise et peut-être s’éteigne faute de trouver de nouvelles proies. C’est le pari qui est fait et qui mobilise des moyens si extravagants : le confinement presque total de la population. Oui, c’est une guerre, et il faut ici dire clairement ce que l’on risque. Le calcul est simple : si la moitié de la population est contaminée et que taux de mortalité est celui de la Corée du Sud, le plus faible que nous connaissions, légèrement inférieur à 1 %, cela fait environ 300 000 décès. C’est beaucoup, et surtout, dans quelles conditions… Qui peut envisager aujourd’hui de voir mourir l’un des siens de détresse respiratoire, dans sa chambre, sans soins ? Alors, trois cent mille des nôtres ? Quel système de santé, quelle nation peut absorber un tel choc ? Ce chiffre, qui est un risque statistique, est effectivement au niveau d’un bilan de guerre. Tout l’enjeu est de faire mentir la projection mathématique d’un développement libre et « naturel » du virus. C’est pourquoi nous entrons dans une mobilisation générale d’autant plus difficile psychologiquement qu’elle consiste, pour l’énorme majorité d’entre nous, à ne rien faire et à attendre chez soi. Dans cette étrange guerre, il nous faut « simplement » avoir la force de l’inaction.
Bon courage à tous et toutes.