Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/06/2015

LETTRE D'INFORMATION DE LA COMMUNAUTE MISSION DE FRANCE LDI N°377 JUIN 2015

Comme vous pourrez le lire à la fin de l'édito cette lettre mensuelle prend fin, après 25 ans d’existence. La communication de la Mission de France fait sa mue. Rendez-vous en septembre pour la newsletter et un magazine couleur bimestriel.

Editorial

Patrick Salaün

Accessibilité

par Arnaud Favart

Novembre 2014, gare de Pékin. L’immense hall tient de la fourmilière géante. Par vagues, hommes et femmes chargés de sacs vont et viennent sans que j’en comprenne la logique. Je me sens un peu perdu devant la multitude des caractères chinois. Je reconnais toutefois des indications horaires puisque les chiffres sont les mêmes que les nôtres. Ce qui est visible n’est pas toujours lisible.

Les prêtres-ouvriers avaient fait du levain dans la pâte un symbole de leur présence aux réalités ordinaires du travail et de l’habitat, et de leur investissement dans les organisations de lutte pour la justice et la solidarité, un signe. Quand on savait à peu près ce qu’était un prêtre, le croiser vêtu d’une blouse blanche de soignant ou d’un bleu de chauffe d’atelier, d’un ciré jaune des chantiers ou d’une veste de cuisine, faisait sens. Ce signe n’était guère visible, mais c’était lisible.

Ce qui était lisible hier n’est plus forcément accessible par de nouvelles générations qui n’ont pas la même culture. C’est la nouvelle donne dans laquelle il faut s’investir sous peine d’être retranché de la scène publique, voire décrédibilisé.
Pour compenser leur perte de lisibilité par de nouvelles générations, des mouvements d’Eglise sont tentés par des démonstrations ostentatoires. Plus on occupe le terrain, plus on est visible. Plus on s’affiche sur le devant de la scène, plus on manifeste son existence. De fait, peut-on exister sans se montrer et communiquer ?
Tout établissement recevant du public est contraint de se mettre aux normes pour faciliter l’accessibilité. Tout mouvement d’Eglise est mis au défi de se repositionner dans l’espace public, et l’espace numérique en particulier, s’il veut se rendre audible et accessible. Ce qui est visible doit être aussi accessible.

Après 25 ans d’existence, cette lettre d’information mensuelle prend fin. La communication de la Mission de France fait sa mue. Rendez-vous en septembre pour la newsletter et un magazine couleur bimestriel.

Arnaud Favart
Vicaire général de la Mission de France

•>> Lire les témoignages

20/05/2015

ANDRE LACRAMPE, PRELAT DE LA MISSION DE FRANCE 18.11.1988/05.01.1995

logo cmdf.PNG

André LACRAMPE

17 DECEMBRE 1941- 15 MAI 2015 

Prélat de la Mission de France,

18 novembre 1988 - 5 janvier 1995

ALACRAMPE.png

 André n’avait pas quitté bien longtemps ses Pyrénées natales, sauf pour achever son temps de séminaire au Prado, à Limonest. Nommé en 1975 aumônier national de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne, il annonce à son père qu’il doit quitter le pays. Ce­lui-ci s’affaire à planter les pieux d’une clôture sur la commune familiale d’Agos-Vidalos, petit village de Bigorre proche de Lour­des. Sans se détourner, le paternel, agriculteur très actif dans la vie syndicale et politique des Hautes Pyrénées, lache ce qui restera profondément ancré dans sa mémoire : « Fais-ce que tu dois faire et fais-le bien. »

Lire l'hommage ... ANDRE LACRAMPE HOMMAGE DE L EQUIPE EPISCOPALE DE LA MISSION DE FRANCE.pdf  

26/04/2015

LETTRE D'INFORMATION DE LA COMMUNAUTE MISSION DE FRANCE N°376 MAI 2015

Editorial - Mai 2015 

 

 

 

 

Passer sur l’autre rive

A leurs risques et périls, ils sont des milliers à tenter chaque semaine de passer sur l’autre rive de la Méditerranée. Ils viennent d’Afrique subsaharienne, du Proche-Orient. Ils sont une proie facile pour des passeurs sans vergogne. Ils fuient surtout la guerre et la misère de leurs pays déstabilisés par des stratégies politiques et économiques qui font peu cas des hommes, de leur culture et de leur territoire. Parmi eux, des chrétiens sont particulièrement stigmatisés.

Le verrouillage des frontières n’empêche pas les flux migratoires, il accroît la prise de risque. Laissant les peurs au cimetière, l’espoir d’un monde meilleur franchit un à un les obstacles les plus ardus pour un exode sans fin.

La richesse économique d’une rive, comme l’instabilité des institutions de l’autre rive, ne font qu’alimenter des flux et siphonner les compétences vers les pays les plus aisés. L’Europe est devenue terre promise pour tant de migrants et demandeurs d’asile aspirant à la sécurité et la liberté. A-t-elle conscience que son attractivité est devenue irrésistible parce qu’elle s’est construite comme zone de droit, de richesses matérielles et de valeurs éthiques ? Avons-nous conscience que notre appartenance à cet espace privilégié crée des devoirs ? Nous ne saurions rester ici même à l’écart de la violence, si nous ignorons ce qui se passe ailleurs sans droit, sans pain quotidien et sans scolarisation fiable.

Passer sur l’autre rive, l’appel a été lancé dans l’Évangile par Jésus une nuit de tempête sur la mer de Galilée.
Passer sur l’autre rive, l’appel nous est aussi donné pour effectuer ce passage symbolique onéreux, sans lequel nous resterons sourds à la détresse de populations qui n’ont d’autre issue que l’exil. 
Etre des deux rives, ce choix est notre appel pour que nous nous considérions enfin de la même planète, acteurs solidaires d’une même humanité, enfants du même Père.

Arnaud Favart
Vicaire général de la Mission de France

•>> Lire les témoignages

03/04/2015

LETTRE D'INFORMATION DE LA COMMUNAUTE MISSION DE FRANCE - AVRIL 2015 - N° 375 -

Patrick Salaün

Communication,  quand tu nous tiens !

Il fut un temps, pas si lointain, où nos échanges téléphoniques se passaient à partir de l’unique combiné familial ; où pour transmettre un message, nous utilisions le support papier ; où l’information quotidienne se résumait au journal du matin et au 20h télévisé !

Heureux temps où la vie était plus simple... mais temps révolu !

Le Web a tissé sa toile. Les smart-phone se sont imposés, même aux plus récalcitrants ! L’information est instantanée, constamment alimentée, accessible de partout et à tout moment. Les journaux papiers survivent. La télévision est ‘l’ancêtre d’internet’. C’est l’ère du virtuel dont sont friands les plus jeunes, « Wifi à tous les étages ! »

Surtout, le fond et la forme jouent du même tango ! Le contenu n’a d’intérêt que s’il se pare d’un contenant qui en permette l’accès.

Pas facile quand on est de la génération qui a connu les PTT ; qu’on a un accès limité au langage numérique qu’il faut se faire traduire ; que l’écran, quel qu’il soit, reste un corps étranger.

Mais il n’y a pas d’autre choix ! Se doter des outils qui permettent de dialoguer avec ce monde tel qu’il est, s’adapter sans se renier, ne rien céder sur l’essentiel mais apprendre à le traduire avec les mots d’aujourd’hui.

« L’Eglise avait perdu la classe ouvrière. Elle court après la jeunesse. Il ne faudrait pas qu’elle perde aussi le tournant du numérique ! » Celui qui s’exprime ainsi est le nouveau prélat de la Mission de France, Hervé Giraud. Tweet-évêque, il est convaincu de la nécessité d’être présents sur les réseaux sociaux, non pour s’y montrer mais pour communiquer. Qu’avons-nous à communiquer ?

Le message d’un Dieu qui s’incarne pour s’offrir à tous, sans retenue. « Là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur ! » (Matthieu 6, 21)

L’Evangile est-il notre trésor ?... Alors communiquons-le... même en 140 signes !

Patrick Salaün, accompagnateur du Service jeunes 

>> Lire les témoignages 

24/03/2015

COMMUNAUTE MISSION DE FRANCE - SYNODE SUR LA FAMILLE -

Synode sur la famille

Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l'Évangélisation

cmdf.jpg

La première contribution que nous avions travaillée pour préparer le synode extraordinaire sur la famille reste tout à fait d’actualité pour le synode ordinaire qui aura lieu à l’automne prochain. Nous choisissons maintenant de porter l’attention sur quelques points plus précis, en écho au rapport final des évêques présents au synode extraordinaire sur la famille. Ce texte est le fruit d’échanges riches et nombreux avec, non seulement les équipes MDFprésentes en France, mais aussi avec des chrétiens engagés dans la pastorale de la famille et des personnes séparées, divorcées, remariées de nombreux diocèses (Agen, Angers, Bayonne, Cahors, Créteil, Evry, Grenoble, Le Mans, Lille, Luçon, Lyon, Meaux, Montpellier, Moulins, Nanterre, Paris, Reims, Saint Flour, Tours, Versailles etc.)

Lire la contribution...  Contribution de la MDF pour la deuxieme session du synode de la famille mars 2015.pdf 

Lire également ... Téléchargement du rapport final du synode extraordinaire d’octobre 2014

06/03/2015

COMMUNAUTE MISSION DE FRANCE - LETTRE AUX COMMUNAUTES n°278

Lettre aux communautés n° 278
Lac 278

Des chrétiens 
à la rencontre de musulmans

 Lire la suite et les autres articles 

 

 Lire ... 1 - LAC 278 - Couple mixte.pdf

Lire ... 2 - LAC 278 - BRAUX.pdf

Lire ... 4 - LAC 278 - 110 appels.pdf

Lire ... 6 - LAC 278 - Mag islam et musulmans (1).pdf

05/03/2015

MGR HERVE GIRAUD NOUVEAU PRELAT DE LA MISSION DE FRANCE

mgr-h-Giraud.jpgLe 5 mars, nomination : Hervé Giraud  sera le nouveau Prélat de la Mission de France et Archevêque de Sens-Auxerre

Mgr Hervé GIRAUD

Nommé Archevêque de Sens et Prélat de la Mission de France

Le Pape François, ayant accepté la démission de Mgr Yves Patenôtre pour raison d’âge, a nommé ce jeudi 5 mars 2015 Mgr Hervé Giraud Archevêque de Sens et Prélat de la Mission de France, jusqu’à présent Évêque de Soissons. Mgr Yves Patenôtre est nommé Administrateur apostolique pour gouverner l’Archidiocèse de Sens et la Prélature de la Mission de France jusqu’à la prise de possession canonique de son successeur, qui aura lieu en la Cathédrale de Sens le dimanche 19 avril.

Lire la suite ... COMMUNIQUE DE PRESSE 

02/03/2015

LETTRE D'INFORMATION N°374 -MARS 2015

Editorial - Mars 2015



Retour de Rome

 



Un cuisinier, un inspecteur du travail, une assistante sociale, un jeune technicien du gaz se revendiquant athée, deux mères de famille, un ingénieur, un élu municipal, un formateur technique, un éducateur social, un chauffeur de bus, un évêque.

Cet ensemble apparemment hétéroclite a donné l’image d’une belle délégation représentative dans le dialogue avec les cardinaux et les conseils pontificaux.

61 ans après la condamnation des prêtres ouvriers, 60 ans après la signature de la constitution signée par le pape Pie XII, nous sommes allés présenter l’actualité de la Mission de France. Un autre temps, celui de la mondialisation ; un autre pape, François ; un autre enjeu climatique, au propre et au figuré. Et des prêtres toujours au travail, envoyés en équipe avec des diacres et des laïcs, pour vivre la mission.

« Vous êtes petits, mais vous êtes des précurseurs ! », nous a-t-on dit

« Tenez bon, ça vaut le coup ! », a renchéri Roger Etchegaray, ancien prélat.

Il est intéressant de s’entendre dire que la génération pionnière de la Mission de France avait défriché la voie d’une révolution de la présence de l’Eglise au monde, mais à quel prix ! En franchissant les frontières, l’institution avait cru que nous nous étions affranchis. Le Christ nous a rendus libres d’aller, de sortir, et de considérer qu’aucun lieu, aucune part de l’humanité n’étaient inaptes à recevoir ses envoyés.

On peut percevoir le Vatican comme l’expression du centralisme et du pouvoir. Nous l’avons vécu comme une plateforme d’échange et de dialogue où nos interlocuteurs, cardinaux ou évêques, bénéficient d’un regard diversifié à l’échelle de la planète.

« Alors qu’êtes-vous devenus ? »

Nous sommes une bande d’apôtres saisis par des appels du monde. Bande d’apôtres, nous ne le sommes pas dans un « entre nous », en « communauté ». Nous le sommes par cette communauté de destin avec celles et ceux dont nous partageons la vie, par cette communauté de chemin avec des pauvres, des étrangers, des chercheurs d’humanité…
Une bande d’apôtres mandatés par l’Eglise pour réaliser qu’il manque toujours quelqu’un à la table du Christ.

Arnaud Favart,
Vicaire général de la Mission de France

•>> Lire les témoignages

 

05/02/2015

LETTRE D'INFORMATION N°373 - FEVRIER 2015 -

Editorial - Fevrier 2015 



Et maintenant quel dessein ?

  Etre ou ne pas être Charlie ? Etre juif client d’un hyper marché casher, musulman gardien de la paix, ou citoyen épris de liberté sans Dieu ni maître ? 

Nous avons fait silence, nous avons marché, nous avons prié pour toutes les victimes et leurs meurtriers. Nous condamnons avec la plus grande vigueur la violence aveugle du terrorisme, et ceux qui usurpent le nom de Dieu pour porter atteinte à la vie des hommes.

Devant la prolifération des images et des commentaires, il est heureux que les langues se délient. Chacun a besoin de mettre des mots sur cette irruption barbare qu’on croyait éloignée de l’Europe, oubliant qu’elle oppresse tant de peuples au Moyen Orient ou en Afrique.

Nous savons ce que nous devons à la laïcité qui a permis de panser les blessures gravées par tant de misérables guerres de religions. Nous savons ce que nous devons aux bouffons et à la caricature pour nous affranchir de l’obscurantisme. Il n’est d’ailleurs pas réservé aux seules religions, il peut tout aussi bien être le lot de sociétés sécularisées ignorantes ou analphabètes des attentes spirituelles de l’humanité. Nous savons aussi que l’humiliation et la frustration nourrissent la violence.

Nous vivons un de ces rares moments où le politique peut reprendre le dessus sur l’économique, où les médias peuvent renoncer aux pastiches médiatiques, où les religions sont tenues de descendre de leur ciel pour répondre de la terre.
Ne nous trompons pas de combat. La responsabilité de la République est immense quand elle tolère l’exclusion du travail et la relégation dans des cités caricatures, zones de non droits. Il y a plus à craindre de « l’haïe cité » que du choc des religions. La crise économique est aussi à comprendre comme l’expression aiguë et cynique d’un grand vide spirituel.

« In necessariis unitas, in dubiis libertas, in omnibus caritas » 
Cet antique adage latin pourrait nous instruire et s’interpréter ainsi : ce qui nous relie est le plus nécessaire, alors la liberté devient possible. De toute façon, la sollicitude fraternelle seule nous tient.

Arnaud Favart,
Vicaire général de la Mission de France 

•>> Lire les témoignages

08/01/2015

DOULOUREUX EVENEMENTS - "LES CHARLIE"

cmdf.jpg

Aux Membres et amis en lien de la Communauté Mission de France 

conference des eveques de france.png

 

 

 

Chacun sait les douloureux évènements qui plongent le pays dans la stupeur. Les passages à l'acte se multiplient, une barrière a sauté. Qui peut aujourd'hui en pressentir les conséquences incontrôlées et incontrôlables ? La liberté d'expression, la fraternité républicaine ont été ciblées et la démocratie a été blessée.  Le vivre ensemble, déjà fragilisé, est mis à l'épreuve. En devenant martyrs, les « Charlie », non seulement entrent dans l’histoire mais ils en ouvrent une nouvelle page. Nous assistons à une extraordinaire mobilisation dans les rues et les réseaux sociaux. Barbarie, confusion de violence et de sacré, et malgré tout espoir de résister à l’engrenage par le dialogue et la fraternité. Comment redoubler d'attention et de proximité, pour continuer d'être inlassablement des artisans de paix ?

Il se trouve que nous bouclons ce jour la prochaine Lettre aux Communautés "des chrétiens à la rencontre de musulmans".

Nous vous faisons suivre deux fichiers :

Partageons des paroles clairvoyantes et des gestes prophétiques,

Il serait bon de pouvoir collecter les diverses initiatives locales, les rassemblements républicains, interreligieux, pacifiques, auxquelles les équipes participent

Arnaud Favart,

pour l'équipe épiscopale Paris,

 le mercredi 7 janvier 2015 

Communiqué de presse