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06/12/2014

LETTRE D'INFORMATION DE LA COMMUNAUTE MISSION DE FRANCE-N° 371- DECEMBRE 2014

Editorial

Mr Favart
Territoire et

Métropolisation

par Arnaud Favart

 

Territoire et Métropolisation, 

Ils manifestent à Sivens et à Notre Dame des Landes, comme on a manifesté autrefois sur le Larzac, mais aucune opposition bruyante ou médiatique ne s’élève là où des terres cultivables ou d’intérêt écologique majeur sont englouties dans des zones commerciales périurbaines, des complexes routiers ou touristiques.

L’aménagement du territoire est toujours significatif des flux qu’une société met en oeuvre pour réguler les échanges, les ressources et les solidarités.

Qui est mon prochain ? Mon voisin ou celui avec qui j’échange sur le net chaque jour ? D’où viennent les ressources qui me permettent de consommer, circuler ou travailler ? De Chine, du Maroc ou de Roumanie ? Mes impôts participent-ils vraiment à la redistribution équitable des richesses quand les paradis fiscaux attirent des sommes colossales désaffiliées de toute finalité territoriale ?

La métropolisation en cours reste largement interprétée comme un simple changement d’échelle, un territoire urbain « en plus grand », alors qu’il s’agit d’une véritable révolution spatiale. Sous la pression de la compétitivité, elle subvertit les notions traditionnelles de voisinage, de proximité, de citoyenneté, d’intérêt général ou d’autorité.

Il n’est pas étonnant que s’expriment bien des formes de contestation et que naissent bien des alternatives pour une réappropriation des territoires et de leur avenir.

Soumis à ces mêmes flux, des chrétiens inventent et cherchent un avenir face à cette révolution des échanges, des ressources et des solidarités.

Des communautés aux visages multiples émergent pour répondre aux aspirations très diversifiées de croyants en quête de ressources spirituelles.

Des personnes et des réseaux s’investissent pour redonner parole et dignité aux plus précaires, parce qu’ils croient en une humanité une, solidaire et multipolaire.

D’autres, ou les mêmes, se réapproprient des lieux de proximité pour nourrir leur foi dans l’échange et la prière, au sein de paroisses remodelées au fur et à mesure de la pénurie des prêtres.

Arnaud Favart,

Vicaire général de la Mission de France

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25/11/2014

DISCOURS DU PAPE FRANCOIS AU PARLEMENT EUROPEEN

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 Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les Vice-présidents, 

Honorables Députés Européens, Mesdames et messieurs qui travaillez à des titres divers dans cet hémicycle, 

Chers amis,

 Je vous remercie pour l’invitation à prendre la parole devant cette institution fondamentale de la vie de l’Union Européenne, et pour l’opportunité qui m’est offerte de m’adresser, à travers vous, à plus de cinq cents millions de citoyens des 28 pays membres que vous représentez. Je désire exprimer une gratitude particulière à vous, Monsieur le Président du Parlement, pour les paroles cordiales de bienvenue que vous m’avez adressées, au nom de tous les membres de l’Assemblée.

Ma visite a lieu plus d’un quart de siècle après celle accomplie par le Pape Jean Paul II. Beaucoup de choses ont changé depuis lors, en Europe et dans le monde entier. Les blocs opposés qui divisaient alors le continent en deux n’existent plus, et le désir que « l’Europe, se donnant souverainement des institutions libres, puisse un jour se déployer aux dimensions que lui ont données la géographie et plus encore l’histoire », se réalise lentement. 

Lire... Discours du Pape François au Parlement européen.pdf

06/11/2014

MADELEINE DELBRÊL AUJOURD'HUI - QUESTIONS POUR LA MISSION -

INVITATION 

Lire ...MADELEINE DELBREL.jpg invitation.jpg

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31/10/2014

LETTRE D'INFORMATION DE LA COMMUNAUTE MISSION DE FRANCE-N° 370- NOVEMBRE 2014

Editorial 

Novembre 2014 



Le temps du patient, 
le temps des soignants

 



Qui d’entre nous n’est-il pas préoccupé par le temps dont il dispose, son organisation et son optimisation ? 

Les emplois du temps de tous débordent : les jeunes dont les rythmes scolaires ont été réformés, les jeunes retraités qui se disent débordés : « Je n’ai pas le temps, cela me prend trop de temps, le temps me file sous les doigts. »

Pourtant, nous devrions disposer de plus de temps puisque notre médecine moderne et ses prouesses techniques nous fait vivre toujours plus longtemps.

Nos vies s’allongent mais notre rythme s’accélère et notre temps est de plus en plus compté ! Le monde de la santé et ses organisations institutionnelles n’échappent pas à ces accélérations. Les soignants sont pris dans un rythme de type chronologique où chaque acte peut et doit être comptabilisé puisque la tarification est liée à l’activité ; or la temporalité de la personne malade se conjugue avec un temps sous l’angle d’une expérience vécue, échappant aux normes !

Bien sûr, on ne peut que saluer les formidables possibilités offertes en terme de communication : échanges rapides d’informations, de compétences entre équipes, optimisant les prises en charge. 

Pour autant, comment ce rythme accéléré, ce temps quantifié, normé, planifié peut-il encore s’articuler et rester en lien avec la temporalité singulière de chacun ? Car, pour le malade, le temps traversé se vit au présent, relié à un passé et tourné vers un avenir, « sous la modalité d’une chronique » !

Autrement dit, comment se raconter quand le temps est compté ? Un vrai challenge, pour les soignants dont l’expression concrète et symbolique des soins dépasse le cadre des seules modalités techniques. Car c’est bien dans la réalisation des soins que se nouent des relations, que se réalisent des rencontres où le cheminement de l’un s’articule à l’autre, où l’un et l’autre peuvent attester de leur vive humanité !

Isabelle Chazot, médecin en équipe mobile de soins palliatifs dans un centre de lutte contre le cancer, 
en équipe mission de France sur Lyon. 

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19/10/2014

19 0CTOBRE 2014 - JOURNEE MONDIALE DES MISSIONS

Réédition de "La France, Pays de Mission ?"

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Le 12 septembre 1943, une « bombe » éclatait dans l’Église de France sous la forme d’un livre intitulé La France pays de mission ? Ses auteurs, Henri Godin et Yvan Daniel, étaient tous deux aumôniers de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC). L’ouvrage marquera deux générations de prêtres et de laïcs chrétiens engagés et connaîtra plusieurs éditions, dont celle de 1962 en format poche, en plein Concile Vatican II, totalisant 140 000 exemplaires vendus. Le livre est publié à la demande du cardinal Suhard, l’archevêque de Paris de l’époque. Il met l’accent sur le caractère inadapté du système paroissial pour de nouveaux types chrétiens et préconise une pratique vécue sous d’autres formes communautaires.
Un siècle plus tôt, le même diagnostic était apparu dans trois documents remis à Mgr ibour, l’archevêque de Paris, en 1849. Les auteurs y pointaient déjà la crise du système paroissial et présentaient des éléments de réforme.
En octobre 2014, la maison d’édition Karthala réédite ce corpus de textes augmenté d’un avant-propos de Robert Dumont, une préface de Jean-Pierre Guérend et une postface d’Émile Poulat qui analysent et rappellent la force de ces textes. Leur relecture s’impose car elle permet de se rendre compte du chemin parcouru et d’éclairer la route de l’Église dans une société en transformations profondes et rapides. Mission de France, Mission de Paris, Prêtres-ouvriers, Concile Vatican II, tant et tant d’initiatives missionnaires, autant d’étapes dans la « course-poursuite » entre l’Église et une société de plus en plus sécularisée, de plus en plus mondialisée.
En ce début du XXIe siècle, ces textes gardent donc toujours leur actualité de par les  observations critiques et les questions de fond qu’ils posaient au christianisme même s’ils restent encore enfermés dans un catholicisme traditionnel d’avant le Concile Vatican II car ils témoignent d’une vive aspiration à une pratique de la foi libérée des formules héritées des siècles passés.
Le pape François a d’ailleurs renoué avec audace et vigueur avec les constats et les orientations du livre de Godin et Daniel, à la fois dans ses gestes, ses paroles et ses écrits. Ainsi, dans le programme qu’il développe longuement d’un style limpide dans son Exhortation apostolique, La joie de l’Évangile, il écrit : « Nous ne pouvons plus rester impassibles dans une attente passive à l’intérieur de nos églises ».
La France pays de mission ? et les textes qui l’accompagnent dans cet ouvrage sont publiés aujourd’hui non pour contribuer à une archéologie du savoir, mais pour nous éclairer par contraste sur les responsabilités présentes des chrétiens du XXIe siècle, confrontés à de nouveaux défis tout aussi .
En espérant que ce titre retienne votre attention, nous restons à votre entière disposition pour de plus amples informations et pour tout contact avec Robert Dumont ou le préfacier Jean-Pierre Guérend.
Jeannie Raymond

Les Editions Karthala  www.karthala.com Service de presse - jeannie.karthala@gmail.com

 Published by Denis CHAUTARD - dans Mission de France 

05/10/2014

LETTRE D'INFORMATION DE LA COMMUNAUTE MISSION DE FRANCE-N° 369 OCTOBRE 2014

Editorial

Octobre 2014

 Mr Favart      Populisme

 C’est par le thème du populisme que les séminaristes de la Mission de France ont abordé leur rentrée universitaire. Thème pour le moins inattendu, mais si présent dans une société en crise avec des réflexions à l’emporte pièce et des courants d’opinions attrapetout. Si l’on réalise que la notion de peuple de Dieu traverse toute la Bible, une interrogation sur l’attitude juste face au populisme prend tout son sens. 

Insécurité, peur de l’étranger, bouc émissaire, fermeture des frontières sont les instruments favoris du populisme face aux changements considérables qui nous affectent. Le populisme entend jouer le peuple contre les corps intermédiaires et les élites qui failliraient à leur tâche de sauvegarde des identités et du patrimoine de toujours. Il fait la part belle aux idées d’extrême droite, il agite des peurs légitimes ou fantasmées et surfe sur les frustrations et le mal-être du peuple. 

Chacun n’est plus chez soi, les vaches ne sont plus gardées, c’est le règne de la mobilité et du provisoire. La finance et la fiscalité se jouent des territoires. Les nuages radioactifs comme le réchauffement climatique ne s’arrêtent plus aux frontières. Les grandes villes se transforment en mégapoles métissées. Le communautarisme s’installe dans les cités. Les emplois et les acquis sociaux sont mis à mal. Les recherches biologiques et les avancées médicales bousculent les moeurs et les modes de vie. Les différends religieux retentissent en conflits planétaires.

Internet ignore les distances et nous assigne à l’éphémère. Les débats se stérilisent en question binaire, pour ou contre. 

Qu’en est-il de devenir prêtres pour ce monde-là ?

Le séminaire bénéficie d’un heureux apport d’étudiants d’autres peuples : Brésil, Liban, Antilles. Il y a aussi ceux qui arrivent de quartiers populaires, sans compter les amateurs de pop music.

Il ne s’agit pas de restaurer des frontières mais d’offrir des passages salutaires, ni de travailler en vase clos mais d’indiquer des sources. Parce que nous croyons à une humanité bigarrée mais une, disséminée mais solidaire, émigrée mais en pèlerinage.

Arnaud Favart

Vicaire général de la Mission de France

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05/09/2014

LDI - COMMUNAUTE MISSION DE FRANCE - LETTRE D'INFORMATION-SEPTEMBRE 2014 -N°368

Editorial

Septembre 2014 



Vivre ensemble, quelle histoire !

 



Une brume matinale flotte sur la Dordogne. Un ragondin  s’affaire sur la berge, une marmaille de canards s’ébat à contre-courant. Deux poules d’eau tentent une sortie de roseau tandis qu’une corneille échire le silence du ciel. Perché sur un vieux tronc, un héron guette sa proie et observe dédaigneux ce beau monde qui s’agite.

Vivre ensemble, quelle histoire !
De part et d’autre des rives du Tigre et de l’Euphrate, du Nil, du Dniepr ou de l’Oubangui se déroulent d’autres batailles plus sanglantes. Comme on s’est battu autrefois de part et d’autre de la Marne, du Danube ou de la Méditerranée. Cent ans après la première guerre mondiale, les nations n’auraient-elles rien appris ?
Est-il possible de vivre ensemble sans en faire toute une histoire ?

C’est précisément le lot de la condition humaine de ne pas savoir échapper au flux et au reflux de l’histoire. Nous marquons nos territoires, nous jalousons les réussites, nous revendiquons un semblant de vérité ou de pouvoir immémorial. Même les plus cloîtrés des moines avouent y être exposés. Petite ou grande, l’histoire s’écrit avec les conflits de table et de voisinage. Dans la cage d’escalier, l’odeur du mouton m’écoeure, la morue qui dessale me dégoûte, mais mon andouillette les chasse.

On a craint un moment que le conflit israélo-palestinien s’importe massivement dans les cités. Il y est certainement présent. Il est surtout emblématique d’une peur grandissante, celle de voir toute identité diluée dans le grand tout d’un monde métissé, mondialisé, voire unisexué.

Le recours aux religions ne manque pas de m’interroger sur leur capacité à alimenter des clivages plutôt que des alliances. Pour contrebalancer leur propension naturelle à l’hégémonie, pourquoi n’ont-elles pas davantage développé une éducation propre à résister à toute forme d’instrumentalisation et de violence ?

Pour les chrétiens, la croix du Christ et l’Evangile des Béatitudes nous renvoient à ce travail d’alliance sans cesse à reprendre dans les coeurs et les institutions : passer de la méfiance au dialogue, de l’arrogance à la justice, de l’hostilité à l’hospitalité.

Arnaud Favart
Vicaire général de la Mission de France.

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28/08/2014

COMMUNIQUE SUR LE CONFLIT ISRAELO-PALESTINIEN - EQUIPE EPISCOPALE DE LA MISSION DE FRANCE - 8 AOÛT

"...Nous ne pouvons pas nous résigner à l'instrumentalisation des religions pour attiser la haine et engager la guerre.

Membres de la Communauté Mission de France, nous refusons le communautarisme, nous voulons agir au service de la justice, condition nécessaire de la paix, et donner le signe qu'il est possible de vivre ensemble...." LIRE CI-DESSOUS

Communiqué sur le conflit israélo-palestinien EQUIPE EPISCOPALE DE LA MISSION DE FRANCE.pdf

15/06/2014

LES ETAPES DE LA REFONDATION DE LA MISSION DE FRANCE

Logo bandeau  QUINZAINE INFO-EGLISE 93 - N°511 (11 JUIN 2014)                             

 Jean-Marie Ploux, prêtre de la Mission de France, ancien vicaire général de la Mission, revient sur les étapes de la refondation de la Mission à partir du souhait du cardinal Suhard (Radio Vatican)

Ecouter l'interwiew : clic...  http://media01.radiovaticana.va/audiomp3/00431147.MP3

 

 LA MISSION DE FRANCE, 60 ANS D’ÉLAN MISSIONNAIRE

Un ouvrage publié par le secrétariat général de la Conférence des évêques de France.

Documents Episcopat N°5/2014 - Collectif de la communauté Mission de France.

Ce document a été piloté par Mgr Yves Patenôtre, prélat de la Mission de France, et préfacé par Mgr Georges Pontier, Président de la Conférence des évêques de France. Avec les contributions de prêtres et membres de la Mission de France. 

La Mission de France fête cette année les soixante ans de sa constitution aposotolique. Documents Episcopat retrace l'histoire de cette prélature depuis son origine et présente les orientations missionnaires actuelles de ces hommes et de ces femmes qui rejoignent toutes les périphéries où la lumière de l'Evangile est attendue. 

5 euros - 60 pages _ Achat en ligne   http://publications.cef.fr/

04/06/2014

LETTRE D'INFORMATION DE LA COMMUNAUTE MISSION DE FRANCE - LDI n° 367 JUIN 2014

Editorial - Juin 2014 

Tout ce qui est fermé fermente

 ZUP, ZEP, ZUS,… la poésie de ces appellations ferait sourire si elle ne renvoyait à des réalités sociales et des territoires non seulement situés aux périphéries des concentrations urbaines, mais aux périphéries de bien des espérances.

Force est de constater que ces Zones Urbaines Sensibles se caractérisent encore et toujours par une large stigmatisation de la population et un taux de chômage particulièrement élevé chez les jeunes. Ne nous trompons pas ! Quand un membre du corps social souffre, c’est l’ensemble du corps qui peine, pas seulement les périphéries.

Alors que la finance et l’économie se jouent des hommes et des frontières, que le numérique abolit les distances, que l’accélération du temps a brouillé la vision d’un lendemain qui chante, territoires et frontières conservent leur sens dans ces zones mondialisées, celle de la précarité, de la discrimination et de la mémoire blessée par l’occident arrogant. L’éloignement des emplois, la moindre présence des institutions, des services publics, des transports, des professions de santé sont patents. Les exaspérations font le lit de partis populistes.

Face au désaveu politique et à son impuissance, allons-nous assister à un repli général sur son pré carré où chacun entretiendra l’illusion de maîtriser son destin ?

Toute sclérose des échanges paralyse l’avenir et fermente les replis identitaires.

Gens du voyage, nomades, messagers, explorateurs, marins et missionnaires ont transporté des flux de savoir-faire, de cultures et de sagesses, d’art et de spiritualité. Les réseaux sociaux en sont de nouveaux vecteurs. Quoi qu’il en soit de leurs handicaps, les banlieues sont des lieux de métissage où foisonnent des énergies, des solidarités et de la créativité aptes à relever les défis de l’insertion, de l’intégration, de la transmission, de la famille. Le travail de dialogue entre religions n’est pas en reste, malgré quelques foyers plus radicaux.

Les missionnaires que nous sommes savent que les territoires qui ne sont pas irrigués par des fleuves deviennent des déserts. L’humanité est une. Elle a partout soif d’être traversée par des eaux bienfaisantes venues d’ailleurs.

Arnaud Favart
Vicaire général de la Mission de France.

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