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05/06/2019

PENTECÔTE

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L'année dernière. .
Mais toujours d'actualité ! 

HOMÉLIE DE LA PENTECÔTE
Par Jean-Marie PLOUX, prêtre de la Mission de France

Avec cette fête de Pentecôte se termine ce que l'on pourrait appeler le cycle de la Résurrection évoqué par les thèmes du réveil ou du relèvement d'entre les morts, de l'ascension dans la Nuée, et de l'envoi de l'Esprit : tout cela forme un tout.
Ce ne sont pas des événements successifs, mais les facettes d'une seule et même réalité : sans l'Esprit, après la mort de Jésus, les disciples seraient revenus à leur vie d'avant la rencontre de Jésus, ils se seraient dispersés ou seraient restés enfermés dans leur désespoir, et sans l'Esprit ils ne seraient pas partis sur les routes de l'Empire romain pour annoncer le Christ.

L'Esprit de Dieu est déroutant. Au sens premier du mot : il fait changer de route, il conduit où il veut c'est pourquoi Jean dit : " Le vent souffle où il veut et tu entends sa voix, mais tu ne sais pas d'où il vient ni où il va. Ainsi en est-il de quiconque est né de l'Esprit." Jn 3.8 C'est-à-dire que le chemin de celui qui marche avec l'Esprit n'est pas programmé d'avance, il demande une essentielle disponibilité. Jour après jour.

Et cela vaut d'abord de Jésus lors du baptême reçu de Jean sur le bord du Jourdain. Venu de Nazareth comme tous les autres pèlerins, il est saisi par l'Esprit de Dieu et il repart sur un autre chemin, en fait il prend la route et c'est le début de sa mission.

Cela vaut des disciples enfermés dans leur pièce pour prier et poussés dehors au milieu de la foule, nous venons de l'entendre dans le récit de Luc.

Cela vaut de chacune et chacun de nous. L'Esprit a été donné aux premières communautés chrétiennes pour être le corps du Christ au creux de l'humanité et de son histoire, pour être son âme : un principe de mouvement. Et chaque fois qu'elle a été infidèle à l'Esprit, l'Eglise s'est refermée sur elle-même, sclérosée. L'Esprit est ouverture sur le monde, sur les autres, sur Dieu-même.

Cependant, comme l'a dit Jean Paul II si : « L’Esprit se manifeste d’une manière particulière dans l’Église et dans ses membres; sa présence et son action sont universelles, sans limites d’espace ou de temps. […] La présence et l’activité de l’Esprit ne concernent pas seulement les individus, mais la société et l’histoire, les peuples, les cultures, les religions. » (R.M. § 28.)

Ainsi l'Esprit n'est pas la propriété de l’Église, il n'est d'ailleurs la propriété de personne. C'est l'Esprit de Dieu et Dieu le donne à tout être humain sans condition, de façon désintéressée comme son amour, dans le seul souci que tous ensemble veillent sur la dignité, la liberté, la créativité de chacune et chacun quel qu'il soit.

Les êtres humains peuvent être sourds à l'Esprit, bafouer l'Esprit de Dieu, tenter de l'étouffer : cela s'appelle le totalitarisme, le terrorisme, le viol sous toutes leurs formes. Mais l'Esprit de Dieu trouvera toujours les voix de la Résistance auprès de croyants ou de non croyants qui y seront sensibles : une fois encore ce n'est pas une question d'appartenance religieuse ou non. Il y aura toujours des hommes et des femmes, des enfants parfois qui se lèveront et diront : non ! Non à ce qui déshumanise, non à l'intolérable et à l'inhumain.

En ce jour de Pentecôte on peut bien se permettre un peu de poésie : représentons-nous l'immensité des galaxies avec leurs milliards d'étoiles et de planètes, au milieu d'elles ou à la périphérie, une poussière : la Terre ! Et pensons au temps : si l'on rapporte l'histoire de l'Univers à une année, celle de l'humanité durerait quelques secondes. Peut-être y a-t-il ailleurs quelque chose comme la vie ou l'intelligence. Tant mieux, mais cela n'enlève rien à cette stupéfiante apparition de l'homme au milieu du chaos sidéral, des tragédies de son histoire et des merveilles dont il est capable. Ce serait comme une fleur unique au milieu de toutes les autres, - la rose du Petit Prince -, une fleur douée de liberté et capable d'amour et Dieu se serait alors attaché à elle non seulement pour qu'elle survive mais pour qu'elle vive et ne disparaisse pas victime de ses propres excès. Pour cela il lui donne son Esprit qui veille sur elle en dépit de tout. Comme je viens de le dire, les hommes ont le redoutable pouvoir de se fermer à l'Esprit, de s'enfermer sur eux-mêmes, ce que l'évangile appelle le péché contre l'Esprit. Mais le don de Dieu est sans retour, son amour indéfectible. C'est pourquoi il ne faut jamais désespérer des hommes non pas à cause des hommes eux-mêmes mais à cause de Dieu. Cà et là je lis des phrases comme celle-ci : je crois en l'homme.

Il faut vraiment un optimisme aveugle sur l'histoire humaine et sur l'humanité pour croire en l'homme ! Je ne pense pas non plus que Dieu puisse croire en l'homme. Comme nous l'avons chanté au début de cette eucharistie : Il sait de quoi nous sommes pétris, il se souvient que nous sommes poussières… Mais il fait plus que croire en nous, il met à nos côtés et en nous-mêmes son Esprit pour que nous ne défaillions pas et ne disparaissions pas complètement. Paul dira : là où est l'Esprit de Dieu, là est la liberté. (2 Co 3, 17)

La foi chrétienne dit davantage : par le Christ, Dieu s'est engagé dans la chair des hommes et dans leur histoire. À cause de cela, oui, nous pouvons croire en l'homme et penser qu'en dépit de tout Dieu nous accompagnera jusqu'au bout.

Cela vaut de chacune et chacun de nous. L'Esprit a été donné aux premières communautés chrétiennes pour être le corps du Christ au creux de l'humanité et de son histoire, pour être son âme : un principe de mouvement. Et chaque fois qu'elle a été infidèle à l'Esprit, l’Église s'est refermée sur elle-même, sclérosée. L'Esprit est ouverture sur le monde, sur les autres, sur Dieu-même.

25/05/2019

EDITO - IN VITRO VERITAS - ARNAUD FAVARD VICAIRE GENERAL DE LA COMMUNAUTE MISSION DE FRANCE

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IN VITRO VERITAS

« L’onde était transparente ainsi qu’aux plus beaux jours. »

En un vers champêtre, La Fontaine nous campe l’environnement paisible et insouciant du héron au long bec emmanché d’un long cou. Le héron aperçoit visiblement carpes et brochets, mais la vérité de son estomac n’est pas en phase avec le menu de l’instant. La surface de l’eau hésite entre transparence sous-marine et effet de miroir.

Quand je regarde, je me regarde aussi.

L’écran est omniprésent dans l’ordinaire des jours, que ce soit dans le travail, les relations, les déplacements ou le débat public. Pour autant, est-il crédible que l’onde digitale soit transparente de vérité comme aux plus beaux jours ? De chaque côté de la vitre, émetteurs et récepteurs, informateurs et informés peuvent-ils prétendre à des échanges transparents ?

Autant la limpidité est nécessaire, autant l’exigence de pureté est suspecte. L’histoire a montré combien cette requête recelait bien des vices cachés.

Lors d’une conférence sur le rapport entre justice et vérité des faits, un journaliste a glissé subtilement sur les liens entre la presse et les intérêts économiques de quelques groupes bien en vue. Même s’il n’est passionné que par le ballon ovale, le lecteur du quotidien L’EQUIPE sait qu’il achètera le tiers de ses pages sur les vicissitudes du PSG, dont l’intérêt sportif est bien médiocre en regard des investissements financiers du Qatar. Quelle justesse d’information attend le lecteur d’un magazine people ? Gageons qu’il attend plus probablement une mise en scène de l’information, une mise en récit de sa dramaturgie, qu’un travail de recul et de hiérarchisation qu’il n’est pas d’emblée venu chercher.

La place prise par les réseaux sociaux nous révèle tout à la fois la déconstruction du contrat social et sa recomposition dans des figures moins verticales, moins hiérarchiques et quelque peu liquides. Nos sociétés n’ont plus confiance les théories tombées du ciel, dans les systèmes descendants et dépendants. Elles préfèrent des propositions ondulantes, adaptables au gré du vent de l’histoire. Reconnaissons combien nous sommes démunis et manipulables face à la surenchère d’informations pléthoriques saturant notre écoute. Dès lors, les pratiques collaboratives sont la meilleure voie pour assumer le risque de perception non-transparente de la vérité. Des pratiques collaboratives capables de mettre au centre la parole des pauvres et la justice envers les plus vulnérables. 

Arnaud Favart

Vicaire général de la Mission de France

29/04/2019

L'EGLISE PEUT-ELLE SURVIVRE AU SCANDALE ?

Magazine du Jour du Seigneur du dimanche 28 avril 2019 :

Scandale de pédophilie, religieuses abusées, frasques sexuelles au Vatican… L’Eglise catholique traverse une série de séismes qui remettent en cause non seulement son fonctionnement mais aussi sa cohérence et sa crédibilité. Si l’institution et le cléricalisme sont nettement pointés du doigt, cette crise secoue évidemment l’ensemble des fidèles mais aussi ceux qui éloignés des cercles de pouvoir ont donné leur vie par leur vocation à une Eglise, qu’ils auraient voulue évangélique et exemplaire.

Dans ce contexte, David Milliat donne la parole à une religieuse, Sœur Anne Descour, religieuse de l’Assomption, et au père Frédéric Ozanne, prêtre de la Mission de France. Ils expriment en plateau leurs réactions mais aussi leurs espoirs.

Cliquez sur la vidéo ci-dessous puis sur l’icône « plein écran »


 

18/04/2019

HOMELIE DU PERE HERVE GIRAUX, PRELAT DE LA MISSION DE FRANCE

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Messe chrismale à la cathédrale de SENS, mardi 16 mars 2019 

Dimanche dernier, le Pape François a invité les jeunes à manifester leur enthousiasme pour Jésus et, en même temps, à le suivre sur le chemin de la croix. Il faisait remarquer que « le silence de Jésus dans sa passion est impressionnant ». Puis il a ajouté : « Dans les moments d’obscurité et de grande tribulation, il faut se taire, avoir le courage de se taire, pourvu que ce soit un silence serein et non rancunier. (…) C’est l’heure de Dieu. Et à l’heure où Dieu descend dans la bataille, il faut le laisser faire. »

Parler ? Se taire ? Peut-être faut-il simplement nous parler ! Ces derniers temps, à diverses occasions, j’ai entendu ce désir de parler, en paroisse, en diocèse, en Fraternité. J’ai entendu aussi ce désir de parler chez les victimes toujours plus nombreuses qui libèrent leurs paroles trop longtemps retenues. Entre nécessité de silence et besoin de s’exprimer, je fuirais ma mission épiscopale en ne vous disant pas quelques paroles, mêmes brèves, comme Jésus dans l’Évangile. Après avoir lu les Écritures, il semble d’ailleurs prendre un temps de silence avant sa conclusion : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. »

Lire ... https://missiondefrance.fr/homelie-du-pere-herve-giraud-prelat-de-la-mission-de-france/

12/04/2019

RENCONTRE AVEC UN RESEAU D'ACTEURS, D'ELUS ET DE CITOYENS HORS DU COMMUN

Chers amis
Voici, ci dessous, un reportage sur le réseau de la Mission de France engagé avec ses partenaires dans l'animation de la ville d’Évry Courcouronnes
Il est publié dans le cadre de la mission confiée par notre Évêque pour contribuer a rendre visible la réalité d'une Église de la rencontre et du dialogue et en recherche de la justesse de l'attitude chrétienne
Le lien ci joint a été construit par Matthieu Fontaine
amitié
olivier CHAZY
 https://missiondefrance.fr/rencontre-avec-un-reseau-dacteurs-delus-et-de-citoyens-hors-du-commun/

J’étais, ce samedi 9 février 2019, à Evry-Courcouronnes dans l’Essonne, à la rencontre d’un réseau de citoyens : élus ou animateurs d’équipements de la ville d’Evry-Courcouronnes, organisé par Michel Desbruyères, présent là depuis 40 ans et membre de la communauté Mission de France. C’est lui qui fut chargé d’interpeller le Président Emmanuel Macron lors du grand débat dans la ville.

Étaient présents cinq élus de la majorité et de l’opposition, dont un élu communiste; Christophe, directeur de la «Scène nationale» établissement polyvalent d’art et de culture, Jean-Louis, directeur du « théâtre  du Coin des mondes », qui crée des pièces, en lien avec les habitants, des oeuvres du répertoire  international, des spectacles  pour les tout-petits, emprunts de poésie, Emmanuelle, directrice du multi-accueil du «Toboggan bleu » pour la petite enfance, divers animateurs  et acteurs solidaires de la Palestine, d’autres engagés au Secours catholique et des membres de la Communauté Mission de France.

La ville d’Evry-Courcouronnes, préfecture du département de l’Essonne, créée en 1970, située à 26 km de Paris, accueille aujourd’hui 71000 habitants, dont beaucoup sont issus de l’immigration. C’est une ville populaire avec 50 % des familles touchant les minimas sociaux ; une ville jeune avec un écart de dix points en dessous de la moyenne nationale, une ville culturelle qui a su encourager depuis longtemps les activités artistiques et les confier à des professionnels passionnés ayant une vraie intelligence du dialogue avec la population dans sa diversité grâce aussi à

Un maillage d’établissements et de conseils citoyens de quartier, et un budget ad-hoc .

Ce qui frappe en premier lieu c’est le sentiment partagé que cette ville est aimée de ses acteurs en raison même de sa diversité humaine et culturelle, qu’elle a réussi à associer la population depuis la crèche jusqu’au théâtre et l’université. Pour eux, c’est une réussite « incroyable « . « Nous sommes fiers d’y appartenir « , même si les salafistes ne sont pas loin, il y a beaucoup de «fluidité dans nos relations ».

Il est question, bien sûr, de méthode car comment réussir sans une vraie mise en relation :  » Nos projets sont réalisés en réseau et en dialogue dans leur contexte de pauvreté, de jeunesse, d’interculturalité « . C’est une intelligence collective qui est à l’oeuvre, des amitiés de longue date, une logique attentive à « l’empreinte civique » selon l’expression de Christophe, directeur de la Scène Nationale. Elle a un fort impact sur la conscience civique et citoyenne des habitants qui semblent bien se prêter au jeu.

Encore un mot pour terminer, Evry Courcouronnes est aussi une ville universitaire comptant 12000 étudiants et un pôle d’excellence avec le Génopole et les laboratoires qui y sont liés et l’hôpital de 2000 lits  avec des services très pointus…

Olivier Chazy

23/03/2019

LETTRE A LA COMMUNAUTE MISSION DE FRANCE

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http://www.missiondefrance.fr

 

 

« Je ne crois plus que nous puissions corriger quoi que ce soit dans le monde extérieur que nous n’ayons d’abord corrigé en nous. » Etty Hillesum

   « Quand sont ruinées les fondations, que peut faire le juste ? » Ps 10,3

Depuis la lettre du pape sur les divers abus, et ma lettre du 8 septembre 2018, où en sommes-nous ? Comment interpréter tout cela ? Que faire ?
Un prêtre (Frédéric Ozanne) écrivait dernièrement une belle homélie : « On en est là ». Et d’énumérer un cardinal incarcéré, un autre perdant l’état clérical, les abus sur les religieuses, le film « Grâce à Dieu », Sodoma et des clercs de la curie hypocrites, le nonce dénoncé… etc. Et, pendant ce temps, les victimes sont toujours plus écoeurées, des fidèles (clercs compris) sont de plus en plus en colère, désabusés ou révoltés. Semaine après semaine, les révélations sur les abus sexuels, les abus de conscience et de pouvoir nous plongent dans la consternation et la stupeur. Le courage des victimes qui parlent après tant d’années d’effroi et de souffrance nous invite à plus d’écoute, de justice et de vérité, dans la durée. Nous leur devons, comme à toutes celles et ceux qui continuent de dénoncer ces drames, de faire nous-mêmes toute la vérité possible au sein de la Communauté Mission de France comme dans toute communauté. Pas besoin d’une grande analyse pour voir que l’Église perd aussi toute crédibilité sur les sujets qui nous tiennent à coeur : travail, migrants, Laudato Si’… etc. La décision du cardinal Barbarin de se « mettre en retrait pour quelque temps » est apparue d’autant plus incompréhensible qu’elle laisse penser que le pape ne comprendrait pas la situation des victimes.
Alors, avant de passer trop vite à des considérations prétendument spirituelles ... Lire ... LETTRE A LA COMMUNAUTE MISSION DE FRANCE.pdf 

09/03/2019

ON EN EST LA !

FREDERIC OZANNE.jpg Frédéric OZANNE, prêtre
Aumônier scout et salarié du bâtiment

Si j’essaie de résumer, on en est là pour l’instant : un cardinal australien incarcéré la semaine dernière pour acte de pédophilie – un autre, américain celui-ci, débarqué pour la même raison il y a trois semaines. Le film Grâce à Dieu vient de révéler la double souffrance des victimes d’abus sexuels commis par des prêtres : la violence physique, dans leurs corps, et la non-reconnaissance de cette violence par l’Eglise, son silence… comme parfois celui des familles. « Le pire, ce n’est pas la méchanceté des gens mais le silence des autres ». C’est le rappeur Maître Gim’s qui chante ça. C’est d’un autre ordre, mais c’était aussi il y a trois semaines : un nonce apostolique en France est accusé d’agressions sexuelles sur un membre de la Mairie de Paris. Et le livre Sodoma révèle l’incohérence probable de certains prélats de l’Eglise catholique qui dénoncent l’homosexualité le jour tout en la pratiquant la nuit. 

Lire ... ON EN EST LA !.pdf

01/03/2019

VERT, BLEU ET JAUNE

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Vert, Bleu et Jaune

L’écologie, l’Europe et les gilets jaunes, c’est l’équation contemporaine à trois inconnues. L’écologie est-elle une vertu seulement développée chez des citoyens courageux et inconnue d’une politique économique fondée sur la croissance ?
La justice sociale est-elle inconnue de l’Europe qui a installé une politique libérale de concurrence et de  dérégulation en faveur des marchés financiers ?
Sortie de l’invisible, la classe populaire qui s’est exprimée par gilets jaunes survivra-t-elle à l’inconnue des grands débats ou perdurera-t-elle par la violence ?
Il manque toutefois une des couleurs fondamentales à l’équation. Celle du rouge de colère, du rouge feu de la combustion destructrice, du rouge cardinal de la honte, quand se conjugue la trilogie des trois abus : abus de pouvoir,abus de conscience et abus sexuels.
Ces fractures interrogent l’exercice du pouvoir et la crédibilité de toute autorité.
Les délocalisations de tous ordres n’en finissent plus de miner le lien social et la fraternité.
Les systèmes hiérarchiques et verticaux n’inspirent plus confiance.
Les citoyens demandent un renforcement du pouvoir d’agir, réclament un rapprochement des lieux de décisions quand leur vie quotidienne est en jeu.
L’Église doit aussi renverser la vapeur et sa manière de penser son organisation. Son autorité, elle la tient du Christ qui s’est identifié aux pauvres, aux malades, aux étrangers, aux prisonniers, et aux enfants. On inclura la clameur de la terre aujourd’hui prisonnière de notre consommation effrénée et maltraitée sans vergogne.

Arnaud Favard, 

Vicaire général de la Mission de France

 

21/02/2019

LA LETTRE AUX COMMUNAUTES CHANGE DE FORMAT

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LA COMMUNAUTE MISSION DE FRANCE SE JOINT A LA DECLARATION DES EVÊQUES DE FRANCE ...

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La Communauté Mission de France se joint à la déclaration de la Conférence des évêques de France, antisémitisme : tous appelés à un sursaut de fraternité

Paris, le 18 février 2019

DÉCLARATION

La Conférence des évêques de France s’associe à l’élan national contre l’antisémitisme. Elle adresse un soutien sans faille à la communauté juive de France constituée de ses « frères aînés dans la foi » (Saint Jean-Paul II). « Nous sommes appelés à œuvrer ensemble pour s’assurer que l’antisémitisme soit banni de la communauté humaine » (Pape François 2018).

De même, la Conférence des évêques de France s’inquiète des nombreux actes de vandalisme et de profanation qu’elle constate à l’encontre des églises en France et condamne plus généralement toute attaque et toute violence proférées contre des lieux de cultes ou des croyants en raison de leur religion.

Ces signes de haine proférés au cœur de notre société appellent chacun de nos concitoyens à un sursaut de fraternité.

Mgr Thibault Verny, évêque auxiliaire de Paris et Mgr Olivier Ribadeau Dumas, Secrétaire général de la Conférence des évêques de France se joindront, pour le compte de la CEF, à la manifestation organisée à Paris mardi 19 février.