28/10/2018
" NOUS CHRETIENS SOCIAUX "
La Croix, Samedi 27 octobre 2018 : « Nous, chrétiens sociaux »
À la veille des Semaines sociales de France sur l’avenir du christianisme social, quatre catholiques témoignent du lien entre leur foi et leur engagement.
Père Benoit Blin 35 ans, prêtre de la Mission de France à Marseille
Sans théoriser mon engagement, j’essaie de vivre l’Évangile »
« J’ai été ordonné en juin à ¬Marseille avec la responsabilité de rejoindre et saisir les questions du monde de l’industrie – je travaille dans une entreprise spécialisée dans l’énergie solaire. Il s’agit aussi d’être présence d’Église auprès de ceux qui n’ont rien à lui demander. Je ne revendique pas vraiment l’expression de christianisme social , même si je me reconnais dans ses implications, car j’ai tendance à me méfier des étiquettes, sources de clivages. C’est peut-être un fait de génération.
Sans théoriser mon engagement, j’essaye de vivre l’Évangile, qui comporte une tonalité sociale de bout en bout, et de vivre ses exigences. Ces derniers mois, ma société a traversé des temps difficiles avec des conflits sociaux. Je m’efforce d’être un facteur d’apaisement et de réconciliation mais aussi une oreille attentive et disponible pour mes collègues. Je ne crie pas sur tous les toits que je suis prêtre mais je les laisse le découvrir sans m’imposer. Je crois chaque jour un peu plus dans ce contact quotidien avec des personnes qui souvent ont une image très déformée de l’Église. L’irruption d’un prêtre dans leur vie change les regards. J’étais attiré par cette confrontation avec ceux qui ne sont pas chrétiens, une rencontre qui enrichit et oblige à parler autrement de la foi. »
Recueilli par Arnaud Bevilacqua
"Si je peux être proche des gens là où je suis… »
Mireille Buron,
54 ans, comédienne à Chaponost (Rhône)
« Cette expression de “christianisme social sonne pour moi comme un pléonasme. Jésus nous parle d’amour : cela nous envoie tout de suite vers les autres ! Pour moi, c’est une évidence, et je ne vois pas comment je pourrais vivre ma foi autrement. J’entends dans ce mot social une attention à l’autre vécue dans le quotidien : être à l’écoute du petit, de celui qui a besoin qu’on lui rende service… Cela ne me paraît pas difficile, et ce n’est pas parce que je suis meilleure qu’une autre : j’ai reçu beaucoup, alors j’ai envie de donner beaucoup. La sainteté, je ne sais pas ce que c’est, mais si je peux être proche des gens là où je suis, j’ai l’impression de vivre ma foi. L’origine chrétienne de mes engagements, notamment écologiques, peut être aRecueilli par Arnaud Bevilacquassez discrète dans un premier temps. Puis, si les gens m’interrogent, je témoigne volontiers de ma foi. Avec mon mari, nous mettons en scène des spectacles qui ont du sens et disent quelque chose de l’homme d’aujourd’hui, en apportant un regard d’espérance (1). Nous avons une responsabilité, et l’envie d’apporter notre pierre à l’édifice. Je crois beaucoup au jeu de dominos. à sa place, une pièce peut impulser quelque chose. »
Recueilli par Mélinée Le Priol
(1) Association culturelle Saint Jean : acsj.fr
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"Agir ensemble et témoigner si possible »
Marc Fayolle
82 ans, membre de l’ACO à Saint-Étienne (Rhône)
« Je suis membre de l’Action catholique ouvrière (ACO) depuis 1962. Très tôt, je me suis engagé dans le syndicalisme. La Jeunesse ouvrière chrétienne puis l’ACO m’ont permis de réfléchir à mon action à la lumière de l’Évangile. Car le Christ, c’est notre moteur. Lorsqu’on scrute l’Évangile, on ne peut que constater que Jésus a toujours été en direction des plus pauvres et s’est fait le défenseur de la justice et du bien commun.
Par l’action syndicale, je me suis tourné vers les autres, pour soutenir les collègues et tendre vers plus de justice dans les entreprises. J’ai connu des moments d’affrontements avec des négociations très dures. Dans ces moments-là, je ne me distinguais pas, j’étais combatif avec les copains. J’essayais ensuite de relire et de donner du sens à mon action. Je côtoyais beaucoup de non-chrétiens. Le moteur de l’action catholique, c’est d’agir ensemble et de témoigner si possible pour faire découvrir ce qui nous anime, sans grand discours mais davantage par l’exemple. L’avenir du christianisme social peut inquiéter alors que les jeunes sont moins nombreux. Il y a quand même de l’espoir, l’ACO réunit toujours des chrétiens convaincus. »
Recueilli par Arnaud Bevilacqua
« Plus de questionnements, moins de certitudes »
Valentine Rinner
26 ans, étudiante en théologie à Paris
« Le christianisme social, pour moi, c’est avoir une attention particulière pour ceux qui n’ont pas de voix. C’est peut-être parce que moi-même, souvent, je me sens sans voix dans l’Église. Depuis quelques années, j’ai de plus en plus envie de prendre la parole. En tant que femme, laïque, on ne me la donnera pas sérieusement ; alors c’est à moi de la prendre. J’ai ainsi ressenti le besoin de me former. Cela fait deux ans que j’étudie la théologie au Centre Sèvres, à Paris, après avoir quitté mon travail pour l’OCDE sur les questions environnementales. J’ai besoin de comprendre les fondements théologiques de mon engagement dans la société.
Pour moi, l’Église n’a pas un message à brandir, et ne devrait pas se battre pour quelque chose de figé : elle doit avant tout habiter les grands questionnements de notre monde, et accompagner les chrétiens dans leurs propres questionnements. Mais je trouve que c’est trop peu le cas : par exemple, j’avais été choquée, il y a cinq ans, que les catholiques soient attendus à la Manif pour tous comme des petits soldats ! J’ai besoin d’un christianisme qui se confronte vraiment au réel, sans se faire une image de la société telle qu’elle devrait être. Je me reconnais très peu dans ce qui est exprimé médiatiquement par des chrétiens, même si cela change grâce à certains débats ouverts plus récemment par le pape ¬François. »
Recueilli par Mélinée Le Priol
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10/10/2018
COMMUNAUTE MISSION DE FRANCE - EDITO DU VICAIRE GENERAL
Le pape François dans la tourmente
Qu’un pape ait rendez-vous avec l’histoire, rien d’étonnant à cela. Ses gestes et ses écrits sont largement médiatisés, ses déplacements et ses rencontres le mettent en contact avec la diversité des peuples et des croyants, ses responsabilités et ses collaborateurs du monde entier l’obligent à ce rendez-vous, tout comme ses prédécesseurs. Reste à savoir s’il sait communiquer un souffle aux croyants et aux hommes de bonne volonté, s’il sera porté par la tournure des événements ou si des vents contraires auront raison de sa gouvernance.
François est son nom et ce choix annonce plus qu’un programme. Son style nous réjouit par sa simplicité, sa proximité et son attention fraternelle et conviviale. Se référer à saint François, c’est se référer à la porte étroite d’une fraternité universelle, sans céder à la facilité ou l’angélisme. Ce pape remet au centre l’hospitalité avec quiconque a perdu sa terre, sa famille, son travail. Il nous engage sur la voie d’une réconciliation exigeante avec la nature et nous convoque à prendre soin des blessés de la terre. On a dit de Jean XXIII qu’il avait ouvert les fenêtres de l’Eglise. François la déplace, la sort de sa zone de confort. Il la met en mouvement de réforme. Quand on sait le poids des habitudes et des structures, il faut une sacrée dose de courage ! Il la relance sur les chemins en l’incitant à se faire compagnons de route de nos contemporains. Il consulte et décide par des démarches synodales de grande ampleur. Il la renvoie à ses chères études afin qu’elle pense et discerne, non à partir du centre, de l’archétype, mais à partir des blessés, des migrants, des oubliés. François ne siège pas au-dessus de la mêlée, il fait face aux défis de notre temps au risque de s’exposer, tout comme Jésus lui-même s’est exposé à ses contradicteurs. On oublie souvent que ce que nous avons en commun, ce sont peut-être des valeurs, mais c’est aussi la croix, celle de conflits, de rivalités, de blessures infligées grevant la paix et la justice auxquelles nous aspirons pourtant. Aucune exhortation morale n’incitera à une conversion du regard ou un changement d’habitude. Le déplacement s’opère ailleurs et autrement. Sobriété heureuse, maison commune, justesse des relations sont les clés d’un catéchisme nouveau, qui s’apprend au plein vent des réseaux et du monde devenu grand laboratoire. Les maux sont ciblés : le Dieu argent, la culture du déchet, l’omnipotence du paradigme technocratique. C’est au prix d’une quête de paix avec soi-même, avec les autres et avec la nature que fleurira une joie plus profonde.
Les périphéries, l’hôpital de campagne, l’odeur des brebis, l’approche inductive, le chemin faisant, la justice envers les pauvres. « Vous allez dans le sens du pape ! » La remarque est souvent renvoyée à la Communauté Mission de France. De fait, à Rome, il m’est arrivé à plusieurs reprises d’entendre des cardinaux confesser : « la Mission de France est un bien grand mot pour ce que vous représentez, mais vous honorez, par votre présence aux périphéries et votre manière de vivre, la mission voulue par le pape François. »
Quand la tendance est à l’émiettement du tout, à la fragmentation du bien commun, la priorité va aux liens que nous sommes capables de tisser et non à la stigmatisation des personnes. Il n’est pas nécessaire de parler en permanence d’avortement, de divorce ou d’union homosexuelle. Ce qui importe, c’est la lumière joyeuse et contagieuse que fait naître la rencontre du Christ et de son Evangile. Dépouillement et recueillement sont les deux mamelles de l’évangélisation, qui consiste alors à contempler le Christ qui nous précède et ne point obstruer l’Esprit à l’œuvre.
On n’oubliera pas ici les victimes de la pédophilie pris dans une longue, trop longue tourmente. A trop mettre l’accent sur la paille encombrant l’œil des autres, le cléricalisme a négligé la poutre monstrueuse qui obstruait son propre regard.
Pape François, tiens bon le cap !
Arnaud Favart
Vicaire général de la Mission de France
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09/10/2018
TEMOIGNAGE CHRETIEN - NOTRE APPEL
Ces derniers jours, Témoignage chrétien a fait la une de tous les journaux télévisés, radios et quotidiens de France en lançant un appel pour qu’une commission parlementaire soit mise en place afin d’enquêter sur les crimes pédophiles et leur dissimulation dans l’Église catholique en France.
Nous demandons la création d’une commission d’enquête parlementaire afin de faire toute la transparence sur les crimes de pédophilie et leur dissimulation dans l’Église catholique.
Nous le faisons d’abord parce que nous sommes des citoyens et des citoyennes et pour beaucoup d’entre-nous des chrétiens et des chrétiennes. Comme toute organisation religieuse en France, l’Église catholique est régie par l’état de droit ; elle n’échappe pas plus que les autres à la loi républicaine, et ceci d’autant plus qu’elle participe à des missions d’intérêt général et bénéficie à ce titre d’aides publiques ou fiscales. C’est pourquoi elle doit, et ce de façon urgente, rendre des comptes. Elle doit le faire devant la justice, mais aussi devant la représentation nationale, car ce ne sont pas seulement des responsabilités individuelles qui sont en cause, mais aussi, comme l’a clairement indiqué le pape François, tout un système. Ces crimes et leur dissimulation constituent une atteinte grave à l’ordre public. Ce sont des générations entières qui ont fréquenté le catéchisme, les aumôneries, l’enseignement catholique, le scoutisme et les mouvements de jeunesse placés sous l’autorité de l’Église catholique. Le pape François a beau appeler les laïcs, hommes et femmes, à s’engager pour combattre ce fléau, leurs propres demandes, maintes fois répétées, sont restées lettre morte, singulièrement en France. Aujourd’hui, dans notre pays, l’Église catholique se contente de répéter les mots du pape sans prendre d’initiative significative pour rechercher les crimes qui n’auraient pas été dénoncés et surtout leurs causes institutionnelles et structurelles. De fait, nul ne peut être juge et partie ; comment ceux qui ont couvert ces dérives pourraient-ils faire ce travail de vérité ? Ailleurs dans le monde, ce sont des instances indépendantes de l’institution ecclésiale, comme la Commission d’enquête royale en Australie, le grand jury de l’État de Pennsylvanie, ou la Commission Ryan en Irlande, qui ont révélé un système de mensonge organisé au niveau des responsables – c’est-à-dire des évêques. À côté des procédures judiciaires qui permettront de sanctionner les crimes et les délits individuels, du moins quand ils ne sont pas prescrits, seule une commission parlementaire a le pouvoir de faire la lumière sur le passé pour éviter qu’il ne se reproduise, en exigeant la communication des archives diocésaines, en interrogeant les acteurs, et en communiquant à la justice les faits dont celle-ci n’aurait pas eu connaissance. Il nous importe non pas de faire éclater des scandales mais d’en faire cesser un, immense, celui du silence assourdissant de la hiérarchie catholique devant des souffrances qu’elle a, pour l’essentiel, sciemment ignorées ou même cachées pendant trop longtemps. Le retour de la crédibilité est à ce prix.
Témoignage chrétien
Signer cet appel à partir du site ou directement sur la plateforme We Sign It
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17/09/2018
IES 19 MARTYRS D'ALGERIE SERONT BEATIFIES SAMEDI 8 DECEMBRE
Les 19 martyrs d’Algérie seront béatifiés samedi 8 décembre
Par Anne-Bénédicte Hoffner (avec https ://19martyrs.jimdo.com, le site Internet alimenté par
les familles), le 14/9/2018 à 02h49
La célébration de la béatification des 19 religieux et religieuses assassinés en Algérie dans les années 1990 aura lieu samedi 8 décembre. Voici les portraits de ces enseignants, infirmières, moines ou responsables de bibliothèques, portés par de ...LIRE ...La-Croix-Les-19-martyrs-d-Algerie-seront-beatifies-samedi...
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13/09/2018
DECLARATION DU CONSEIL PERMANENT ADRESSE AU PEUPLE DE DIEU QUI EST EN FRANCE
Paris, le 12 septembre 2018
DÉCLARATION DU CONSEIL PERMANENT
MESSAGE DES ÉVÊQUES DU CONSEIL PERMANENT ADRESSÉ AU PEUPLE DE DIEU QUI EST EN FRANCE
Depuis plusieurs mois maintenant, notre Eglise est durement mise à l’épreuve. Laïcs, clercs, consacrés, nous hommes profondément affectés par les révélations d’abus qui se font jour à travers le monde et dans notre pays. Face à la souffrance imprescriptible des victimes et de leurs proches, nous sommes tristes et honteux.
Notre pensée se tourne d’abord vers ceux à qui on a volé leur enfance, dont la vie a été marquée à tout jamais par des actes atroces.
Croyants et incroyants peuvent constater que les actes de quelques-uns rejaillissent sur toute l’Eglise, qu’il s’agisse d’actes criminels ou de silences coupables.
Tous, nous subissons ce soupçon qui porte sur l’ensemble de l’Eglise et des prêtres.
Dans ce désarroi partagé, nous affirmons à la fois que notre lutte contre tout abus doit se poursuivre sans relâche et que notre estime et notre affection pour les prêtres de notre Eglise restent entières. Nous, évêques, voulons redire notre soutien aux prêtres de nos diocèses et appeler tous les fidèles à leur manifester leur confiance.
Le pape Le pape François a adressé une "Lettre au peuple de Dieu" le 20 août 2018.
ll est en effet nécessaire de lutter contre tout type d'abus sexuel, d'abus de pouvoir et de conscience.
Que « chaque baptisé se sente engagé dans la transformation ecclésiale et sociale dont nous avons tant besoin… » !
LIRE ... 2018 09 12 Déclaration du Conseil permanent adressé au peuple de Dieu qui est en France.pdf
Lettre de Mgr HERVE GIRAUD, prélat de la COMMUNAUTE MISSION DE FRANCE ... Hervé GIRAUD communiqué à la CMDF
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03/09/2018
LES SOUTIENS AU PAPE FRANCOIS SE MULTIPLIENT DANS L'EGLISE
Les soutiens au Pape François se multiplient dans l'Église
Alors que les scandales d'abus sexuels et la lettre de l'ancien nonce apostolique aux Etats-Unis attaquant le Pape François sont toujours beaucoup commentés dans les médias et sur les réseaux sociaux, plusieurs personnalités de l'Église ont tenu à réaffirmer leur confiance et leur loyauté envers le Saint-Père.
Alors que la publication de la lettre de l’ancien nonce aux États-Unis Mgr Carlo Maria Viganò, a semé beaucoup de confusion dans l’Église et suscité de nombreuses attaques contre le Pape François, les soutiens se multiplient en faveur du Souverain Pontife. Parmi eux, la Comece, la Commission des Épiscopats de l'Union européenne, dont le président Mgr Jean-Claude Hollerich dénonce les « graves attaques menées contre l’Église et la personne du Saint Père ».
« La Comece réaffirme son soutien, sa fidélité et sa confiance au Pape François », peut-on lire dans un communiqué de presse publié le 31 août, signé par l'archevêque de Luxembourg.
La commission condamne également « les tentatives visant à diviser l’Église du Christ et appelle toutes les personnes de bonne volonté à œuvrer, dans la foi, au développement d’un monde de justice, de vérité et de paix. »
Alors que de :(CLIC... nombreux évêques, ont par ailleurs réaffirmé leur soutien à l’évêque de Rome, une autre voix s’est élevée: celle du cardinal Gérald Cyprien Lacroix. L’archevêque de Québec était à Dublin pour la rencontre mondiale des familles le week-end dernier et a pu saluer le Saint-Père à l’issue de la messe finale.
Sur sa page Facebook, le cardinal Lacroix redit sa profonde communion avec le Pape en ces heures de tempête qui touche l’Église. « J’ai pleinement confiance dans le leadership du Pape Francois, écrit-il, j’apprécie grandement le renouveau auquel il nous invite afin de devenir une communauté de croyants et de croyantes toujours plus fidèle à l’Évangile de Jésus-Christ. Je l’ai assuré de notre prière et de notre soutien. »
01/09/2018
QUELQUES ECHOS DE LA MARCHE CITOYENNE de Vintimille à Douvres pour les migrants -Olivier CHAZY membre de la CMDF -
Olivier CHAZY - QUELQUES ECHOS DE LA MARCHE CITOYENNE
Une marche citoyenne et solidaire pour les migrants organisée par deux associations, La Roya Citoyenne et l’Auberge est partie le 30 avril de Vintimille pour se terminer le 8 juillet à Douvres après un total 60 étapes. (article du blog du 2.06.2018)
Chers amis,
C’est une victoire à forte portée symbolique, un peu de lumière dans le ciel gris des politiques publiques qui relaient la xénophobie ambiante.
La fraternité était devenue comme l'a écrit Régis Debré, "cette vielle dame que plus personne ne songeait à inviter à danser depuis longtemps et dont on se demandait ce qu’elle faisait encore là (Le moment fraternité 2010)"
Elle vient de reprendre un coup de jeunesse
Merci aux marcheurs et à Cédric Herrou
Olivier Chazy
La mobilisation a été intense cet été pour défendre la cause des réfugiés et des migrants
- Il y a eu la longue marche de 1400 km initiée par l’Auberge des Migrants de Calais et la Roya Citoyenne entre Vintimille et Calais avec 60 arrêts festifs, entre le 30 avril et le 8 juillet.
- Il y a eu les État Généraux des Migrations (E.G.M) dans 50 départements français et réunissant 10 000 participants.
J'ai pu faire un reportage de la marche pour les migrants sur deux étapes, pour mes amis de la Mission de France, sur le tronçon Langres Chaumont et Montélimar Valence.
Pour retrouver ces reportages photos et vidéo, voici le lien
https://drive.google.com/drive/folders/1c9wl0x_kwhzt2hWFy...
https://drive.google.com/drive/folders/11g8I0Jggg_S-HK1aT...
Ces initiatives ont connu un aboutissement inespéré qui mérite d'être souligné.
Le conseil constitutionnel a donné au principe de fraternité une valeur constitutionnelle à la suite du recours de Cédric Hérrou avec l’appui du Secours Catholique, de la Cimade, et de la ligue des droits de l’homme,
La loi asile et migration l’a transposée dans le code CESEDA, là, précisément ou Charles Pasqua avait introduit en 1993 une menace contre ceux qui aidaient à l’introduction ou au séjour les étrangers sans titres de séjour.
C'est ainsi que la fraternité vient de sortir, au sein de l'espace public, de son statut d’abstraction, de simple principe républicain, de valeur spirituelle démodée, pour s’inscrire désormais dans le droit français ou elle pourra désormais mieux protéger ceux qui, de façon désintéressés, portent assistance à autrui notamment lorsqu'ils ne disposent pas de titre de séjour.
Olivier CHAZY
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30/08/2018
L'EVANGILE FAIT SIGNE : 1500 TWITHOMELIES POUR MEDITER LA PAROLE - HERVE GIRAUD ARCHEVÊQUE DE SENS-AUXERRE ET PRELAT DE LA MISSION DE FRANCE
Hervé Giraud
L'Evangile fait signe
Mini-homélies en 140 signes !
Depuis 2011, dans l’esprit de la constitution Dei Verbum de Vatican II, je propose quotidiennement sur Twitter une phrase de l’Évangile du jour avec une courte homélie, le tout en 140 caractères. Ainsi, comme un follower, un suiveur de la Parole, un familier de l’évangile, je m’engage toujours davantage dans ma mission fondamentale d’annonce de la Parole de Dieu, jusque dans les aréopages numériques. Le pape Benoît XVI n’écrivait-il pas: “Dans la substance de brefs messages, souvent pas plus longs qu’un verset biblique, on peut exprimer des pensées profondes à condition que personne ne néglige le soin de cultiver sa propre intériorité” ?
Puissent ces mille et une twitthomélies aider chacun à vivre l’affirmation du psalmiste : “Déchiffrer ta parole illumine...” (Ps 118,130) et qu’ainsi la Parole de Dieu se répande sur les fils de la toile.
Mgr Hervé GIRAUD Ordonné prêtre en 1985, Mgr Hervé Giraud est titulaire d'un DEUG en mathématiques, d'une licence canonique de théologie morale à l’Université pontificale grégorienne à Rome et d'un DEA de théologie morale à l’Institut catholique de Paris. Ancien évêque de Soissons, il est actuellement évêque de Sens-Auxerre et Prélat de la Mission de France.
Editions Parole et Silence
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29/08/2018
CMDF- REVOLUTION NUMERIQUE ET RESPONSABILITE DES LAÏCS - LES NOUVEAUX DEFITS DE LA MISSION DE FRANCE
Entretien réalisé par Cyprien Viet – Cité du Vatican 29 AOÛT 2018
La Mission de France, qui a accompagné l’expérience des prêtres au travail depuis les années 1940, évolue pour mieux intégrer les laïcs dans une logique de « co-responsabilité missionnaire ».
Témoigner de l’Évangile dans le monde du travail : c’est ce que vivent depuis plus de 75 ans les membres de la Mission de France.
D’abord liée à l’émergence des prêtres-ouvriers dans les années 1940, la Mission de France s’est transformée au fil des années, pour devenir aujourd’hui un mouvement associant prêtres, diacres et laïcs dans une logique de «co-responsabilité missionnaire».
Actuellement, une centaine de prêtres et une vingtaine de diacres en font partie, mais 600 laïcs en sont aussi des membres actifs, ce qui pousse Mgr Hervé Giraud, archevêque de Sens-Auxerre et prélat de la Mission de France, à travailler en relation avec la conférence des évêques de France et avec le Saint-Siège sur une évolution progressive des statuts canoniques de la Mission de France, qui est une prélature territoriale depuis 1954.
Une déléguée générale pour encourager la responsabilité missionnaire des laïcs
Dans cette dynamique, la Mission de France dispose désormais depuis cet été d’une déléguée générale, Anne Soncarrieu, qui était déjà la chancelière de la Prélature. Cette professeur de technologie dans l’enseignement public, qui possède un master en théologie de l’Institut Catholique de Paris, sera aux côtés du vicaire général pour la gouvernance de la « Communauté Mission de France ». Elle sera associée à l’accompagnement et à la visite des équipes de mission, à la communication et la rédaction d’articles, à la coordination des services de la Prélature. Cette disposition nouvelle pour la gouvernance est adoptée pour trois ans, à titre expérimental. La transformation du monde du travail, et notamment la révolution numérique qui bouleverse totalement l’économie de nos pays occidentaux, transforme aussi le rôle de la Mission de France, confrontée à de nouveaux environnements professionnels. Le « continent numérique » est considéré par Mgr Giraud comme un véritable territoire de mission dans lequel l’Église doit s’investir.
Le père Arnaud Favart, ancien conducteur d’engins de chantier et vicaire général de la Mission de France, nous explique les transformations en cours, notamment à travers cette plus grande intégration des laïcs dans les statuts de la Mission de France.
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24/08/2018
CMDF - DES PRÊTRES LA OU ON NE LES ATTENDS PAS
NOUVEAU !
Jean-Marc est facteur, Frédéric maçon, Guillaume informaticien, Jean-Christophe maraîcher, Bruno cariste dans un grand entrepôt...
La journaliste Chantal Joly a rencontré une quinzaine de ces prêtres de la Mission de France qui ont choisi de servir Dieu en travaillant. Ils lui ont confié sans détours les raisons de ce choix de vie si original. Comment concilient-ils leurs agendas professionnel et pastoral ? Comment vivent-ils leur célibat dans une vie sociale dense ? Comment coopèrent-ils avec leurs collègues curés de paroisses ? Cette enquête captivante répond à toutes ces questions. Elle dévoile aussi un profil de prêtre ignoré. Enfin, elle incarne le rêve du pape François : celui d’une Église présente dans les périphéries.
Chantal Joly est journaliste indépendante. Elle a travaillé dans le groupe de presse Bayard et à ATD Quart Monde. Membre de l’association Dom Helder Camara, elle a consacré à ce dernier une biographie remarquée, L’empreinte d’un prophète, parue en 2010 chez Desclée de Brouwer, dans la collection « Petite vie ». Elle est l’auteur chez Salvator, en 2015, de Oscar Romero, martyr de la cause des pauvres.
Chantal Joly ; préface de Mgr Georges Pontier - Editions SALVATOR
Dans toutes les librairies
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Sur RCF le mercredi 5 septembre
SUIVRE LA MISSION DE FRANCE SUR LES RESEAUX SOCIAUX
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