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09/02/2020

FOI ET ENGAGEMENT EN POLITIQUE- JEAN-MARC EYCHEYNE, EVÊQUE DE PAMIERS, COUSERANS ET MIREPOIUX

La foi et la politique.

Retrouver tous les articles du “blog de l’évêque”.

Alors que nous approchons d’échéances importantes au regard de la politique locale, dans un pays fortement marqué par la séparation des églises et de l’état, nous pourrions nous demander si des gens étant considérés comme des croyants peuvent s’engager en politique.


« Mon royaume n’est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes gens auraient combattu … Mais mon royaume n’est pas d’ici. 
» (Jn 18, 36)

Les chrétiens, alors qu’ils ont leur regard tourné vers « un royaume qui n’est pas de ce monde », seraient-ils de ceux qui renonceraient à̀ s’engager dans un effort de transformation de la société ? Non, nous croyons au contraire que la foi peut être un moteur puissant de changement social. L’Esprit de l’Évangile nous pousse à ne pas nous satisfaire de l’état du monde, et particulièrement de tout ce qui blesse l’être humain (Image de Dieu) et son environnement (Création). Comment pourrait alors se traduire cet engagement ? On peut distinguer deux grands domaines :

1 – L’éducation : Le monde se transforme à mesure que les personnes individuelles modifient leurs attitudes et deviennent plus respectueuses de la création, des autres créatures humaines, de la justice et de l’équité. Transformer le monde signifie alors s’investir dans un effort sur soi, et sur ceux qui se trouvent dans notre zone d’influence éducative. Le Pape François, dans cette encyclique sociale importante qu’est Laudato Sii, nous indique que « tout changement à besoin d’un chemin éducatif » (n°5).

2 – La politique : Tout en accordant une grande place à l’engagement éducatif, nous ne devons pas déserter le champ politique, car l’organisation sociale peut favoriser, comme elle peut entraver, le développement humain intégral visé par l’éducation déployée. L’enseignement social de l’Église parlera parfois, selon l’expression de Jean- Paul II, de « structure de péché » pouvant caractériser certains modes d’organisation du vivre ensemble. C’est donc véritablement un devoir pour les chrétiens de s’engager non seulement dans une conversion individuelle, mais aussi dans un effort de modification de l’organisation de la société. Avec d’autres traditions religieuses les disciples de Jésus se sont nourris de ces paroles du prophète Isaïe :

 « Ne savez-vous pas quel est le jeûne qui me plaît ? Oracle du Seigneur Yahvé : Rompre les chaînes injustes, délier les liens du joug ; renvoyer libre les opprimés, briser tous les jougs ; partager ton pain avec l’affamé, héberger les pauvres sans abri, vêtir celui que tu vois nu et ne pas te dérober devant celui qui est ta propre chair. Alors ta lumière poindra comme l’aurore… » (Is 58, 6-8)

La conception que nous avons de l’homme, de sa place dans la société et dans l’environnement, devrait parfois nous conduire à prendre position au regard du respect de la nature, de la protection de la vie, de l’aménagement du territoire, d’une juste redistribution des richesses, de la participation de tous au bien commun, de l’accueil des plus fragiles, etc. Il ne s’agit pas nécessairement de s’engager dans des choix de politiques politiciennes ou partisanes, mais de faire droit “au politique” au sens où l’entendait Václav Havel, ou encore le Pape Pie XI qui le définissait comme étant : « Le champ le plus vaste de la charité ».

Alors, oui, nous nous réjouissons de ce que les membres des communautés chrétiennes s’intéressent à la politique et s’engagent en politique. À la condition, bien évidemment, que les projets qu’ils veulent mettre en avant, et que le « style » de leur engagement, corresponde à la vision de l’homme portée par l’Évangile du Christ.

Et si nous lisions ou relisions la lettre du Pape François, Laudato Si, en cette période d’agitation sociale et d’élections municipales… C’est la grande encyclique sociale du début du XXIème siècle !

+ Jean-Marc Eychenne – Évêque de Pamiers, Couserans et Mirepoix

26/01/2020

ANNIVERSAIRE DU DECES DU PERE JEAN DECHET, PRÊTRE DE LA MISSION DE FRANCE

SOUVENIR

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Il y a un an,

Le 28 janvier 2019,

Le Père Jean DECHET,

Prêtre de la Mission de France,

Nous quittait

 

Nous prierons pour lui, lors de la messe paroissiale célébrée

MERCREDI 29 JANVIER 2020 à 19h

A l’église SAINT-ANDRE DE BOBIGNY

Rue Oum Kalsoum (tramT1 arrêt Libération, bus 134, 234)

L’équipe de la Communauté Mission de France de BOBIGNY

Nicole, Suzanne, Bernard, René, Sébastien

06/01/2020

2020 : UNE BELLE ANNEE ? MGR JACQUES GAILLOT

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2020 : une belle année ?

J'ai toujours pensé que les meilleures années étaient devant moi. La vie n'est-elle pas une aventure ? Une aventure qui n'est pas écrite d'avance ?

Pour 2020, trois souhaits m'habitent :

- L'ouverture : aux autres, à tous les autres, aux différentes cultures, aux religions, aux peuples de la Terre. En commençant par ceux que le monde délaisse. Devenir un citoyen du monde, sans frontières.
Il est passionnant d'être en marche, en recherche, en éveil.
Mais je redoute les gens rigides, sectaires, qui possèdent la vérité !

- La lutte : Elle fait partie de la vie.Lutter pour défendre les droits bafoués : ceux qui n'ont pas où dormir, où manger, ou travailler. Les droits bafoués des peuples opprimés et humiliés. Comment peut-on être heureux si les autres ne le sont pas ?
Nous ne sommes pas faits pour vivre soumis.
Mais la lutte appelle la fête. Quand la vie est dure, on a besoin de se réjouir. Quand on lutte ensemble on gagne souvent.

- Avoir un coeur qui aime :
Lula, ancien président du Brésil, déclarait :
"Je sors de prison ( un an et demi)
sans haine dans le coeur.
A 74 ans, il n'y a de place
que pour l'amour dans mon coeur. "

Libérons notre coeur de la vengeance, du ressentiment, de la haine car il est urgent d'aimer.

"La seule chose que nous apprend la mort,
C'est qu'il est urgent d'aimer"
( Éric Emmanuel Schmitt dans son livre : l'Evangile selon Pilate.)

Belle année 2020 : Quand on aime, il ne fait jamais nuit.

Jacques GAILLOT, Evêque de Partenia 

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26/12/2019

COMMUNAUTE MISSION DE FRANCE - VOEUX 2020

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Voeux de l'équipe du blog "CMDF BOB"PARTENIA GAILLOT.GIF

BONNE ANNEE - CHRISTINE PEDOTTI - TEMOIGNAGE CHRETIEN

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PEDOTTI ANNEE 2020.jpg ENCORE UNE FOIS, nous allons franchir cette borne qui nous amène à « l’année prochaine », cette page blanche que nous remplissons par avance d’inquiétudes et d’espoirs.

Nous allons former des vœux – comme si nous étions les fées des contes –, le bonheur, la santé… Parfois, nous aurons le cœur serré par la crainte que ce soit une dernière fois.

Que nous réserve l’an prochain, nous en savons peu de chose, tant à l’aune de nos existences qu’à celle de la « grande » histoire, mais nous savons que les choses sont compliquées, les risques réels, les dangers présents. Aussi, pour nous engager dans l’an qui vient, aimerais-je vous proposer de nous souvenir aussi de ce que l’année qui s’achève a porté de positif.

Le point le plus éclatant est certainement la prise de conscience mondiale de l’urgence climatique et environnementale. Les plus jeunes se sont saisis de l’affaire et ils ne la lâcheront plus car l’avenir est le leur, sans plan B. Une toute jeune fille, Greta Thunberg, incarne ce tournant, et ce qu’elle subit de sarcasmes et de dénigrements devrait être notre honte. Une autre bonne nouvelle de 2019 est la prise de conscience du danger qu’il y a à être une femme, partout dans le monde, y compris dans nos sociétés. Le terme de féminicide peut être irritant, il dit cependant cette réalité-là. Dans l’ordre politique, la mise en œuvre d’une procédure d’impeachment contre Donald Trump est même si elle n’aboutit pas –, une marque d’infamie sur son mandat ; et, même si l’Italie devait tomber dans les mains de Salvini, il sait qu’il devra affronter l’opprobre des « Sardines », un nom loufoque pour un mouvement antifasciste qui commence à peser.

On dira que tout cela ne compte guère face à tant de dangers. Mais, tout cela, l’imaginions-nous il y a un an ?

Ami·e·s, faites des vœux, de bons vœux, et désirez qu’ils se réalisent, car il suffit de peu pour changer les choses.

Christine Pedotti  800px-Christine_Pedotti-100x100.jpg

22/12/2019

EDITO - LE METIER DE GUETTEUR - Bruno REGIS - prêtre de la Mission de France


Je viens de passer quelques heures en classe d’école primaire.

On a parlé avec eux de l’attente et de l’espérance. « J’espère une vie jolie » a dit une petite de CP. Des CM1 eux ont répondu « J’espère un monde sans pollution » « j’espère un monde en paix ».

Dans quelques jours des hommes et des femmes vont entrer en grève. Quoi qu’on en pense, je crois qu’ils n’exprimeront pas seulement un refus ou de la colère, mais aussi des attentes, des espérances.

Avec le changement climatique certains nous annoncent l’effondrement du monde ou tout au moins de de la civilisation industrielle.

L’avenir est chargé de peurs et d’espérances.

Nous entrons en Avent, c’est le temps de l’attente, non pas de l’attente passive, celle qui attend de voir ce qu’il va se passer. « Attendre n’est pas une parenthèse c’est un choix de vivre qui entre à pied dans l’avenir (…) Celui qui attend ne sait pas ce qui l’attend sinon il aurait rendez-vous. Celui qui attend est un veilleur. Il espère. Il refuse de ne plus espérer. C’est un subversif. Le désespoir ne peut rien contre lui. Il espère justement parce qu’il n’a plus d’espoir. Ceux qui se contentent d’attendre des trains, des métros ou des autobus ne savent pas ce que c’est que d’attendre. Ils n’éprouvent que l’impatience. Ils n’attendent pas. Ils s’énervent. Il reste à apprendre le métier de "guetteur" (Jean Debruynne)

Pour vivre l’attente et faire vivre l’espérance il vaut la peine de se croiser, de se rencontrer, de chanter ensemble pour écouter sa musique intérieure. A Ivry, ou à Noël dans le métro, ou en apprenant à lire la Bible ensemble, quelques occasions d’apprendre le métier de guetteur.

Bruno Régis, Prêtre de la Mission de France, délégué épiscopal du Pôle jeunes,

brunoregis@missiondefrance.fr

https://twitter.com/polejeunes_mdf

 

16/12/2019

VIDEO - INTERVIEW D'ALBERT ROUET

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UNE BOURGEOISIE CATHOLIQUE VA TENIR LES RENES DE L’ÉGLISE. ELLE REVE D’UNE RESTAURATION, COMME CELLE QUE SES AÏEUX ONT REUSSIE AU XIXE S. Publié le 29 juillet 2019 par Michel Durand  (1)

Denis Chautard, prêtre de la Mission de France, retraité de l’Éducation Nationale a communiqué sur son blogue, un article de Patrick Nathan, publié dans Témoignage Chrétien. Je m’accorde tellement avec cet entretien que je le dépose en ce lieu.

Puis, j’ai trouvé une vidéo où Albert Rouet s’explique sur son engagement pastoral qui mérite bien d’être regardée. Voir en fin de page.
« Pour une Eglise plus humaine » Ancienne figure atypique de l’épiscopat, Albert Rouet n’a pas renoncé à faire résonner sa petite musique. À 83 ans, l’archevêque émérite de Poitiers, conférencier et animateur de retraite demandé, ne risque pas l’oisiveté. Une bourgeoisie catholique va tenir les rênes et veiller au grain. Elle rêve d’une restauration, comme celle que ses aïeux ont réussie au XIXe siècle

Lire ... UNE BOURGEOISIE CATHOLIQUE VA TENIR LES RENES DE L.pdf

Des membres du doyenné du Grand Angoulême ont interviewé Mgr Albert Rouet, archevêque émérite de Poitiers, sur l'expérience de la mise en place des communautés locales dans ce diocèse lors de son épiscopat. Eglise catholique en Charente,  le 7 avr. 2019

Voir la vidéo .... : https://youtu.be/Y1U2LFfi1Ls 

(À propos) 1)

Je suis prêtre (Prado) de l'Eglise catholique. Après avoir été au travail comme serveur de restaurant (mi-temps) et en paroisse, je fus nommé en aumônerie étudiante. Puis curé de paroisse et au service de la pastorale des réalités du tourisme et des loisirs où j'ai enseigné l'iconographie chrétienne. Maintenant, retraité de ces charges. Actif dans la biennale d'art sacré actuel avec Résurgence(s) BASA. Attentif à l'accueil des migrants avec les cercles de silence (CDS). Voir le profil de Michel Durand sur le portail Michel DURAND

01/12/2019

LE SYNDROME DE LA COUETTE - B.REVILLION

 LE SYNDROME DE LA COUETTEBRE.PNG

Il nous faut, en ce temps de l’Avent, essayer de lutter contre ce que nous pourrions appeler le…  « syndrome de l’édredon » !

Vous savez, cette énorme couette sous laquelle nous rêvons parfois de nous enfouir pour ne plus voir ni entendre les avis de tempête du monde…

Cette tentation du repli qui nous guette : repli dans l’entre soi  de nos milieux, de nos familles, de nos sensibilités religieuses, de nos opinions et de nos certitudes…   

A quoi bon la douce lueur de la crèche :
- Si chez nous, nous sommes indisponibles à celles et ceux que nous prétendons aimer ?
- Si, à deux pas de chez nous, les banlieues s’embrasent, les sans abris meurent de froid ?
- Si, à des milliers de kilomètres de chez nous, des peuples s’enfoncent chaque jour un peu plus dans la misère, sous les coups de boutoirs aveugles de la Mondialisation.

Il nous faut, pour devenir « Sentinelles de Noël », accepter de vivre la féconde tension entre prière et action, intériorité et engagement, lutte et contemplation.

N’oublions jamais que lorsque nous entrons dans une église, c’est pour mieux en sortir, mieux aller vers le monde !

Lire... le syndrome de la couette B.REVILLION.pdf

12/11/2019

PRÊTRES MARIES, "ON N'EST PAS EN AMAZONIE ICI"

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 le 21/10/2019 15:00

 Prêtres mariés, « on n’est pas en Amazonie ici »

 Arnaud JOIN-LAMBERT, professeur de théologie à l’Université catholique de Louvain.

Selon lui, les prêtres venus d’ailleurs ne suffisent pas, il souhaite la venue de « prêtres de proximité » pour renforcer la mission. 

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 « Cette phrase résume des propos d’évêques et de prêtres à propos de l’ordination d’hommes mariés, que ce soit dans les médias ou sur les réseaux sociaux. Bref : ‟on n’a pas besoin de prêtres mariés chez nous”. C’est trop vite négliger le fait que tout le système sacramentel ouest européen ne continue à fonctionner que grâce aux plus de 10 000 prêtres venus d’ailleurs. Venant principalement d’Afrique, d’Europe de l’Est et d’Inde, leur présence masque le besoin crucial de prêtres autochtones ouest européens. En 2018 les prêtres en France sont entre 4 000 et 5 000 de moins de 75 ans, et 2000 prêtres venus d’ailleurs (1).

Synode sur l’Amazonie, l’ordination d’hommes mariés s’impose dans les débats

Lire ... La Croix Prêtres mariés.pdf

07/11/2019

L'AMAZONIE UN ENJEU POUR LA PLANETE

SERGE BAQUE.jpgL'Amazonie, un enjeu pour la planète et pour l'Eglise

Serge Baqué, prêtre de la Mission de France, vit en Guyane. L’essentiel de son ministère s’exerce en lien étroit avec les populations amérindiennes et bushinenguées. Il revient sur les enjeux du synode pour l’Amazonie, qui s'est tenu à Rome du 6 au 27 octobre. >>> Lire l'article