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15/05/2020

LE MONDE D'APRES - CHRISTINE PEDOTTI -TEMOIGNAGE CHRETIEN

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Le monde d’après

Par Christine Pedotti

En cinquante-cinq jours de confinement, nous avons eu l’occasion de passer par de nombreux stades de réflexion. Pour beaucoup d’entre nous, ce fut d’abord un face-à-face avec nous-mêmes, avec nos proches – qui parfois étaient bien trop proches – ou avec le manque, la séparation et la solitude imposés. Nous avons aussi fait l’expérience souvent rude que, malgré nos bonnes résolutions, nous n’avions pas fait le quart de ce que nous nous promettions et que les dites résolutions étaient restées lettre morte…
Concernant nos espérances pour le monde de demain, c’est un peu la même chose. D’abord, nous avons voulu rêver que rien ne serait plus comme avant, et puis nous avons attendu que les choses redeviennent normales, c’est-à-dire « comme avant ». Et, maintenant que les portes s’entrouvrent, nous hésitons ; sortir ou ne pas sortir, voilà la question.
Ce long épisode, nécessairement, laissera des traces. D'abord parce qu’il est loin d’être terminé. Sur le plan sanitaire, la « bête » n’est pas vaincue, à peine ensommeillée. Ensuite, la reprise de la vie n’est pas du tout ordinaire. Nous subissons maintenant un confinement d’une autre sorte, où l’autre, derrière le masque, devient un étranger, peut-être un danger, où le moindre frôlement est un risque ; la vie sociale « distanciée » est plus distante que sociale.
Ensuite, il y a nos rêves, ceux qui nous ont bercés et que nous avons chéris pour « tenir » ; rêves d’un monde moins vorace, moins injuste, plus doux aux faibles et aux petits. Et la rude réalité nous saute au visage. La vie économique et sociale, comme les grands malades du Covid, a été mise sous respirateur artificiel. Elle n’en sort pas indemne. Il lui faut réapprendre à marcher et à respirer. Quant aux séquelles, nous n’en savons rien encore. Des pans entiers de l’économie vont connaître des heures très noires – transport aérien, tourisme, restauration, culture… À la clé, ce sont des millions d’emplois qui risquent de disparaître, soit, pour des millions de personnes, des inquiétudes et des incertitudes, des changements de vie radicaux.
Le monde qui commence ne sera pas le retour à l’avant. On le voudrait, comme le printemps, plus vert et plus tendre, il risque d’être sombre et glacé comme l’hiver.

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05/05/2020

DECONFINER DIEU ? Isabelle de GAULMYN REDACTRICE EN CHEF AU JOURNAL LA CROIX

Isabelle De Gaulmyn

Isabelle de Gaulmyn est rédactrice en chef au journal La Croix. 2.05.2020 blog "une foi par semaine"

Les messes catholiques vont-elles reprendre ? Et quand ? Le déconfinement sera sans doute lent, progressif, différencié, les évêques ayant à cœur de présenter au gouvernement un plan de sortie raisonnable. Certains déjà s’inquiètent de devoir encore attendre après le 11 mai, et nous avons même vu une centaine de prêtres signer dans Le Figaro une pétition pour la reprise des messes.

Activisme des réseaux sociaux

Pas de rassemblements, pas de sacrements, pas d’Eucharistie : de fait, la période que vivent les catholiques est étonnante. Elle a provoqué cependant une intense créativité sur les réseaux sociaux, avec des messes sur Facebook, Twitter, YouTube. Certains prêtres se sont donné beaucoup de mal pour répondre au manque ainsi créé, avec le risque de renvoyer une image bien cléricale et, partant, masculine du catholicisme. Comme une ruse de l’histoire, au moment même où le pape François avait entrepris une réflexion sur l’excès de cléricalisme… Cet activisme sur les réseaux sociaux peut aussi parfois verser, comme l’analyse le dominicain Dominique Collin, dans une vision fonctionnaliste de la foi (1), où l’image importe plus que le message, ce dont le pape François lui-même s’est ému. On sait que le catholicisme a toujours entretenu un lien étroit avec les techniques visuelles, les églises de la contre-réforme, à Rome, le manifestent assez. Mais ces spectaculaires bénédictions de villes contre le virus, tous ornements sacerdotaux dehors, avaient parfois un côté bien fellinien…

Il ne s’agit pas de critiquer, et l’auteure de ces lignes a elle-même été heureuse de pouvoir profiter des messes retransmises à la télévision. Mais n’est-ce pas l’occasion de nous interroger sur le sens de ce que nous vivons ? De profiter de ce moment exceptionnel, le kairos, comme l’écrit dans un magnifique texte (2) le père Tomás Halik, théologien tchèque, pour voir ce à quoi notre foi a été renvoyée durant ce confinement, avec l’impossibilité d’assemblée dominicale ? Nous avons envie de retourner dans nos églises, mais l’absence de célébration liturgique épuise-t-elle toute la foi ? La période que nous venons de vivre prouve bien l’inverse : nous nous sommes sentis en communion, sans communier. Elle peut aussi nous inciter à revoir notre compréhension de l’Eucharistie, qui, comme l’écrit Anne Lécu, est aussi le service d’autrui (3).

De nouvelles pistes

Au fond, que célèbre-t-on le dimanche ? Un rassemblement de voisins qui s’apprécient dans un lieu donné avec un prêtre donné ? Ou bien une communion aux dimensions universelles ? La communion des saints n’est pas un vain mot dans l’Église. Nous avons poussé à bout la logique de Pie X qui a instauré la communion hebdomadaire, voire quotidienne, en faisant de nous des « consommateurs d’hosties », dans une vision parfois réductrice du sacrement. Or, le nombre de prêtres diminue. Si l’on n’est capable d’ouvrir les églises que pour la messe, on va devoir en fermer beaucoup dans les années qui viennent. Cette crise peut justement nous offrir de nouvelles pistes, sans pour autant, évidemment, renoncer à l’eucharistie. Le confinement a donné lieu à de très belles liturgies domestiques, le christianisme renouant alors avec ses racines juives. Il a permis la formation de groupes de lectures, de méditations, d’études sur la Bible, d’écoute de la Parole, bien au-delà des cercles de pratiquants habituels. Et aussi autorisé une Semaine sainte dans la prière et le silence. Enfin, il s’est traduit par de nombreux gestes de solidarité de la part des paroisses et de leurs prêtres. À se demander si, plutôt que de se battre pour déconfiner les messes, il ne vaudrait pas mieux se battre pour déconfiner Dieu lui-même, et le sortir d’églises parfois trop fermées.

(1) « Deus ex machina », de Dominique Collin sur revue-etudes.com

(2) « Les églises fermées, un signe de Dieu ? »  sur lavie.fr

(3) Ceci est mon corps, d’Anne Lécu, éd. du Cerf.

02/05/2020

RÉOUVRIR LES ÉGLISES : POUR QUOI FAIRE? SAINT MERRY CENTRE PASTORAL

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Pourquoi ne voir dans cette nouvelle contrainte qu'un obstacle à la vie chrétienne ? Et si ce confinement prolongé était une chance ?

« Oui, la crise que nous traversons nous apparaît comme une chance pour notre christianisme, pour qu’il retrouve sa pleine dimension domestique et accepte de vivre la grâce de la fragilité de façon créative ». Lettre ouverte d’un groupe de chrétiens en ces temps de pandémie

Lienhttps://saintmerry.org/reouvrir-les-eglises-pour-quoi-faire/

Lire ... La-Croix-Rouvrir-les-eglises-pour-quoi-faire.pdf

le 03/05/2020 à 14:25

 

LE CONFINEMENT EST UNE OCCASION DE REDECOUVRIR LE VRAI CULTE A RENDRE A DIEU - MGR EMMANUEL LAFONT, EVÊQUE DE GUYANE

« Sans le pain de la Parole, le pain eucharistique devient incompréhensible »

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« LE CONFINEMENT EST UNE OCCASION DE REDECOUVRIR LE VRAI CULTE A RENDRE A DIEU »

Dans une interview donnée à La Croix le jeudi 30 avril, Mgr E.Laffont juge « pas saine et même un peu immature » la demande de certains évêques, prêtres et fidèles qui réclament de reprendre les messes avant le 2 juin. Il sollicite la solidarité des catholiques confinés en France avec les 150 millions de chrétiens dans le monde qui, par ce qu’ils sont persécutés, vivent dans "l’impossibilité chronique de célébrer", « ce qui ne les empêche pas de vivre leur foi ». Et il cite sainte Thérèse de Lisieux qui disait « Quand on peut avoir les sacrements c’est bien; quand on ne peut pas les avoir, c’est bien aussi! ». Enfin, il a estimé qu’on pouvait encore attendre deux semaines de plus, sachant que les risques d’une seconde vague sont possibles et que "nous allons devoir vivre avec ce virus encore de nombreux mois".

L’intégralité de cette interview.: MGR EMMAUEL LAFONT EVEQUE DE LA GUYANE AU JOURNAL LA CROIX.pdf                                  

 

30/04/2020

HERVE GIRAUD, PRELAT DE LA MISSION DE FRANCE PREND LA PAROLE POUR LE 1ER MAI

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A TOUS LES MEMBRES DE LA COMMUNAUTE MISSION DE FRANCE

Bonne fête du travail dans les circonstances exceptionnelles actuelles.

«Travailler pour la nourriture qui demeure … jusque dans la vie éternelle » (Jn 6,27) 1er mai 2020

En ce temps de confinement, qui est venu bouleverser le cours ordinaire de nos activités, cette fête du travail prend évidemment un accent particulier. Par l’absence de travail, certains ont pu expérimenter l’importance de celui-ci pour vivre en société. D’autres, par un surcroît de travail, ont vécu l’épuisement, le stress ou le découragement : travailler pour quoi ? travailler pour qui ? travailler jusqu’où ? Nous pourrions reprendre autrement une formule de Jésus sur le sabbat : « le travail a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le travail. » En effet, le travail n’est pas qu’un droit universellement reconnu : il constitue un des éléments fondamentaux de la personne humaine comme de la société. Devant les nécessités sanitaires, les impératifs économiques ont su s’effacer, montrant qu’ils n’étaient jamais mieux ordonnés qu’au service de l’Homme. Le travail et ce qu’il produit permettent de vivre et de faire vivre son prochain, sa famille et la société tout entière. 

Lire ... Prise de parole Hervé Giraud 1er mai 2020[23353].pdf

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CCFD - COMITE CATHOLIQUE CONTRE LA FAIM ET POUR LE DEVELOPPEMENT

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CCFD-TERRE SOLIDAIRE
1er mai : « plus jamais ça ! »

https://ccfd-terresolidaire.org/actualites/1er-mai-plus-j...

La pandémie qui se répand dans le monde entier révèle de manière tragique les dérèglements du capitalisme néolibéral et productiviste ainsi que les dysfonctionnements de l’actuelle gouvernance mondiale.

La situation nécessite d’affronter ensemble les urgences écologiquessociales et démocratiques. Les impératifs de santé publique seront à l’honneur de ce 1er mai.

Nos organisations appellent à manifester la solidarité avec les travailleurs.ses, en France et dans tous les pays, dont les activités continuent, souvent sans même le matériel de protection nécessaire.

La solidarité aussi avec les « invisibles » que la crise a pourtant révélé.e.s comme indispensables, ainsi qu’avec les précaires et les « sans », dont la situation s’est dramatiquement aggravée pendant la crise.

Pour tout cela, nous exigeons :

• que la santé de toutes et tous soit une priorité, maintenant et après le 11 mai, date annoncée de sortie du confinement alors même que les conditions sanitaires ne sont pas réunies.

• que toutes les mesures d’urgence soient prises pour lutter contre les inégalités sociales et pour préserver les droits de chacun.e durant cette période, dont celui d’un travail, d’une alimentation, d’un logement de qualité.

• que la protection sociale des jeunes soit refondée afin de les faire rentrer dans le droit commun. Les jeunes ne peuvent être ni la variable d’ajustement, ni les oublié.e.s de l’après.

• que la lutte contre le changement climatique et la protection de la biodiversité soient des priorités pour le plan de relance de l’économie, à la mesure de l’urgence climatique.

• une solidarité avec les populations des pays pauvres, premières victimes des dérèglements climatiques, touchés par la crise sanitaire alors que leurs systèmes de santé et leurs services publics sont encore moins préparés que le nôtre à faire face à cette pandémie, sous la menace de crises alimentaires émergentes, passant en premier lieu par l’annulation de leur dette extérieure et le versement de financements additionnels d’urgence.

• que les multinationales s’assurent du respect des droits humains et de conditions de travail décentes pour les travailleuses et travailleurs employé.e.s par leurs filiales, fournisseurs et sous-traitants à travers le monde plutôt que de les laisser sans revenus, aides ou protections sociales, les rendant plus vulnérables aux risques d’exploitation plutôt que de verser des dividendes à leurs actionnaires.

Le monde d’après doit enfin appliquer l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Ce sont souvent des femmes, dans l’ensemble du secteur de la santé et du social, dans les services publics, dans les commerces, dans l’agroalimentaire, qui ont sauvé des vies, ont permis de nous alimenter, ont assuré des missions de protection de la population et ont permis à notre pays de tenir alors qu’elles sont toujours bien moins payées que les hommes : il est temps de reconnaître leur investissement.

Le monde d’après ne doit pas non plus se solder par de nouvelles régressions des droits démocratiques. De ce point de vue, en France comme ailleurs conscient.e.s de la nécessité de respecter toutes les mesures de confinement nécessaires, nous ne sommes pas moins indigné.e.s des violences policières, des contrôles abusifs, des atteintes à la protection des données personnelles et de la vie privée, de la violation des droits des migrant.e.s

Lors de ce 1er mai, nous manifesterons aussi pour exiger un plan de relocalisation solidaire et écologique des activités de l’industrie, de l’agriculture et des services :

• « plus jamais » des travailleur-ses mis.e.s en concurrence et appauvri.e.s !
• « plus jamais » la dépendance aux marchés internationaux comme le manque de masques, de surblouses et de médicaments,
• « plus jamais » les produits qui font le tour de la planète engendrant pollutions et émissions de gaz à effet de serre !
• Et « plus jamais » la captation des ressources naturelles du Sud au seul profit des transnationales des pays riches.

Pour que le jour d’après ne soit plus comme le jour d’avant, tout soutien public aux entreprises doit d’ores et déjà être conditionné à une reconversion écologique et sociale, qui nous permettra de créer des centaines de milliers d’emplois de qualité en France.

Le gouvernement ne doit pas remettre en cause, sous l’influence des industries polluantes, les engagements et les objectifs environnementaux, déjà très en dessous du niveau exigé par l’urgence climatique.

Il doit aussi suspendre les ventes d’armes qui alimentent les conflits et le terrorisme, et réfléchir à abandonner la dissuasion nucléaire coûteuse et plus dangereuse qu’efficace.

Nous exigeons que la lutte contre le changement climatique et la protection de la biodiversité soient des priorités pour le plan de relance de l’économie, et qu’elles soient à la mesure de l’urgence climatique.

Lors de ce 1er mai, nous manifesterons encore pour obtenir un plan de développement de tous les services publics et une revalorisation des métiers d’utilité publique :

• « plus jamais » les hôpitaux débordés du fait des fermetures de lits et du manque de soignant.e.s,
• « plus jamais » d’une recherche publique manquant de crédits,
• « plus jamais » des services publics exsangues,
• « plus jamais » des Ehpad délaissés,
• « plus jamais » des personnes sans revenu et en précarité alimentaire.
• « plus jamais » de fausses excuses quant au manque de budget public pour les financer, alors qu’une fiscalité plus juste (y compris sur la fortune / le patrimoine), une véritable lutte contre l’évasion fiscale et la transformation de la dette publique en dette perpétuelle à taux zéro par la BCE en donneraient les moyens.

Même confiné.e.s, manifestons toutes et tous le 1er mai, depuis chez soi, avec des pancartesbanderoles ou en envahissant les réseaux sociaux.

Rendons visibles, exprimons ce que nous voulons en France comme ailleurs : un changement de cap, pour un futur écologiquesocialféministe et démocratique !

- Covid-19 : plus jamais ça, signons pour le jour d’après !

Vingt-cinq organisations, dont le CCFD-Terre Solidaire, appellent à participer aux mobilisations syndicales pour donner au 1er mai 2020, journée internationale de lutte des travailleuses et travailleurs, un écho tout particulier dans le contexte de crise sanitaire.

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28/04/2020

ÊTRE CHRETIEN C'EST AVOIR LA PASSION DE L'HOMME -MGR JACQUES GAILLOT -

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Au cours d’un repas, mon voisin de table qui est prêtre m’informe qu’il a reçu une pétition pour signature :
« On demande d’anticiper l’ouverture des lieux de culte. Qu’en penses-tu ?»
Ce genre de demande provoque en moi un réflexe d’agacement. Je supporte mal que l’Eglise pense à elle, se préoccupe d’elle.
L’urgence est ailleurs. Ce serait un comble que les lieux de culte puissent ouvrir avant les bars et les restaurants !

Ce n’est pas le culte qui est premier. Ni la pratique religieuse.
Ce qui intéresse le plus l’homme de Nazareth, ce n’est pas la religion, c’est un monde plus humain, plus solidaire, plus juste.
Son bonheur c’est de nous voir heureux tous, en commençant par les derniers. Il est venu pour libérer les opprimés. Sa mission est de libérer pas de restaurer.

Être chrétien c’est avoir la passion de l’homme.
Aujourd’hui, avec la pandémie, tant de gens sont au chômage, tant de familles ne peuvent plus payer leur loyer,
tant de gens et leurs enfants connaissent la faim, tant de gens connaissent la maladie et la solitude…

Le beau risque de l’Eglise est d’être à leur côté. Sans hésiter. Sans attendre. L’Eglise n’est jamais elle-même sans les pauvres.

Mon voisin attend ma réponse : « Moi je ne signerai sûrement pas une telle demande. L’important n’est pas de repartir comme avant. L’important est d’aller vers les blessés de la vie. L’humain d’abord. »

Jacques Gaillot
Evêque de Partenia
28 avril 2020//

TROIS MILLIARDS DE MARINS - TEXTE D'ARNAUD DE BOISSIEU , PRÊTRE DE LA MISSION DE FRANCE A CASABLANCA

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Clic sur photo ou Trois milliards de marins

23/04/2020

- BENEDICTION -

Christine PedottiEDITO Bénédiction

Publié le par Christine Pedotti

La crise dans laquelle nous plonge le coronavirus est un extraordinaire révélateur. Oh, certes, tout n’est pas dit, loin de là, et bien téméraire celui ou celle qui pourrait, avec assurance, dire quel sera le monde demain, meilleur ou pire. En revanche, il suffit d’ouvrir les yeux pour voir ce qu’il est aujourd’hui. Et, paradoxalement, les valeurs qui président aujourd’hui aux choix des divers gouvernements et que valident les peuples sont celles dont on annonçait le discrédit depuis des années.

On disait que l’économie et la finance dirigeaient tout et que, face à ces puissances, les vies humaines étaient comptées pour peu, voire pour rien. Et que voit-on ? Au nom du risque que le virus fait peser sur le système sanitaire, c’est-à-dire sur notre capacité de soigner des malades et de sauver des vies, on a tout simplement mis l’économie à l’arrêt. Certains, d’ailleurs, murmurent – contre le sentiment général – que ce n’est pas un choix rationnel ; non parce que l’argent vaut plus que la vie mais parce que le risque économique et social pour l’après se révélera plus destructeur de vies que le virus. Ils murmurent car ils savent que, même si ce qu’ils disent procède non du cynisme mais de la logique, ils sont inaudibles. « Sauvons les vies d’abord, pour l’économie, on verra ensuite », voilà ce que pense la majorité. Et c’est d’ailleurs ce que disent la plupart des autorités partout dans le monde : les vies d’abord.

Certes, les grincheux observeront que le souci de la vie s’arrête en gros au territoire national, et il est vrai que le chapelet égrené chaque soir des « performances » de tel ou tel pays en nombre de décès et d’hospitalisation est irritant. Mais n’oublions pas que les régions limitrophes du Grand Est, allemande et suisse, ont accueilli des patients français ; une vie est une vie, italienne, française ou anglaise.

Observons aussi l’inventivité des uns et des autres, la générosité, la fraternité qui s’expriment par tant de moyens, petits ou grands. L’aurions-nous parié il y a quelques mois ? Alors, pour quelques instants, oublions nos peurs et nos angoisses et osons admirer et nous émerveiller : il y a du bon dans notre humanité.

Christine Pedotti

L'EGLISE CATHOLIQUE DE FRANCE SOUHAITE BON RAMADAN AUX MUSULMANS

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L’Eglise catholique de France souhaite bon Ramadan aux musulmans

20 avril 2020

En cette fin du mois d’avril 2020, la communauté musulmane va entrer dans le temps du Ramadan. Comme précédemment pour la communauté juive à l’occasion de Pessah et de la communauté chrétienne à l’occasion de Pâques, la communauté musulmane se trouve dans une situation totalement inédite et unique. A cause de la pandémie du coronavirus […]en savoir plus ...