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05/11/2020

TOUSSAINT -RENCONTRE DE TOUTES LES RELIGIONS A BUSSY SAINT GEORGES

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VOUS N'AUREZ PAS LA GUERRE

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Publié le 5 novembre 2020

par Christine PEDOTTI

 

Photo : Maya-Anaïs Y. (CC BY 2.0)

Il y a cinq ans, le 13 novembre 2015, après les crimes terroristes du Stade de France, des terrasses et du Bataclan qui firent 130 victimes et plus de 400 blessés, Antoine Leiris, dont l’épouse avait été tuée ce soir-là, écrivait un texte bouleversant intitulé Vous n’aurez pas ma haine. Aujourd’hui, après le meurtre de Samuel Paty et ceux de trois personnes dans la basilique Notre-Dame de Nice, nous devons avec le même courage, la même fermeté d’âme, dire : « Vous n’aurez pas la guerre. »

Il nous faut le dire à ceux qui nous attaquent et espèrent que nous allons nous jeter dans la bataille et rendre coup pour coup. Ceux-là veulent le chaos. Ils imaginent que, si nous perdons notre sang-froid et notre raison, si nous mettons dans le même sac du soupçon tous les musulmans, alors ceux-ci, en France et au-delà, tomberont dans leurs bras. Alors l’islamisme ne sera plus une menace minoritaire n’ayant pour arme que la terreur, mais une véritable puissance politique.

Mais, ce refus de la guerre, nous devons aussi et surtout l’opposer à tous ceux et celles qui, face à l’épouvante réelle que suscitent ces actes, trouvent un intérêt politique à faire monter les enchères. Depuis quelques décennies, nous vivons dans des sociétés paisibles. Les jeunes hommes ne meurent plus au combat, et nous vivons de plus en plus vieux et en bien meilleure santé. Même le terrible coronavirus ne fera guère bouger le curseur de l’espérance de vie.

Nos États sont protecteurs, providents même, et nous assurent la sécurité. Ces drames violents, théâtraux, nous font vaciller car ils atteignent ce qui nous est le plus précieux.

Mais, justement, il s’agit de défendre la paix, de défendre le droit et la justice contre ces crimes, et nous n’y réussirons pas en bradant follement le droit, la justice et la démocratie. Si nous le faisions, non seulement nous n’aurions pas la paix, mais nous y perdrions aussi l’honneur.

Le sang-froid et la raison sont nos seules armes et elles sont de celles qui ne tuent pas. Elles sont souveraines contre tous les délires extrémistes, toutes les chimères radicales ; celles des fous de dieu comme celles des fous de l’ordre. À tous nous disons : « Vous n’aurez pas la guerre. »

Christine Pedotti

Photo : Maya-Anaïs Y. (CC BY 2.0)

31/10/2020

COMMUNIQUE DU GROUPE IMANS-PRÊTRES DE MARSEILLE, SUITE AUX ATTENTATS DE NICE

COMMUNIQUE

Suite aux assassinats à la Basilique de Nice, notre groupe Imams/prêtres de Marseille prend de nouveau la parole ensemble, souhaitant que ce texte soit lu dans les églises et les mosquées que nous fréquentons ce w-e qui précède le confinement. 

Ce sont des mots dits en semble qui appellent des actes à poser ensemble.

Bien cordialement, ROUCOU.jpg

Christophe Roucou

Message du groupe imams et  prêtres après les attentats de Nice.

 Nous Imams et Prêtres à Marseille (1),

apprenons avec stupéfaction, horreur et profonde affliction, le lâche attentat commis contre trois de nos compatriotes par un criminel qui s'est encore revendiqué de la religion musulmane.

 Nous nous recueillons humblement devant ces âmes recueillies, sauvagement fauchées par l'obscurantisme, l'ignorance et le nihilisme.

Ces meurtres commis à la Basilique Notre Dame de Nice le jeudi 29 octobre nous sidèrent et nous attristent profondément. Avec l'ensemble de la communauté nationale, nous les réprouvons et nous les condamnons. 

 Nos pensées les plus fraternelles vont d'abord aux victimes de ces attentats, à leurs familles et à leurs proches endeuillés.  Nous sommes aussi de cœur avec les chrétiens de Nice et tous les catholiques de notre pays bouleversés par ces attentats commis dans une église, lieu voulu et dédié pour la  prière et la paix.

 Cette escalade meurtrière nous horrifie et nous ne pouvons que nous inquiéter devant ce climat morbide et extrêmement anxiogène qui est en train de s'installer dans notre société et éroder dangereusement notre vivre-ensemble.

La crise sanitaire nous épuise déjà et puise dans nos dernières réserves; et au moment où l'on s'attendait à une lueur d'espoir en des jours meilleurs voilà que le crime de trop vient nous secouer très fortement et douloureusement.

Cependant notre confiance et notre espérance en Notre Dieu, Bonté, Miséricorde et Amour sont infiniment grandes. Nous avons la conviction que la volonté de faire société ensemble l'emportera sur toutes les sirènes de la division et du chaos.

 Nous faisons nôtres les paroles du Pape François et du Grand Imam d’Al-Azhar Ahmad Al-Tayyeb, dans le document sur la Fraternité humaine, signé en février 2019 : « La foi amène le croyant à voir dans l’autre un frère à soutenir et à aimer. … nous déclarons – fermement – que les religions n’incitent jamais à la guerre et ne sollicitent pas des sentiments de haine, d’hostilité, d’extrémisme, ni n’invitent à la violence ou à l’effusion de sang. ».

             Face à la violence et au terrorisme qui semblent se répéter, nous décidons résolument de ne céder ni à la peur, ni à la division, ni à la haine. Nous nous engageons avec tant d'hommes et de femmes de bonne volonté, croyants, agnostiques ou athées, à bâtir un vivre ensemble.

Nous voulons continuer à avancer les uns avec les autres, unis dans la fraternité, dans le respect et dans la foi en Dieu.

                                                                                               Marseille, le 30 octobre 2020

Signataires : 

Messieurs Azzedine Aïnouche, Farid Bourouba, Salim Bouzred, Haroun Derbal, Nassurdine Haïdari, Mustapha Kaf, Mohsen Ngazou, Abdessalem Souiki, Madame Saïda Driouiche.

Pères Thierry Alfano, Jean-Louis Barrain, Philippe Barrucand, Martin Durin, Jean Lahondès, Jean-Pol Lejeune, Laurent Notareschi, Christophe Roucou, sœur Christine Pousset.

__________________________

(1)    Ce groupe constitué d'imams et de prêtres à Marseille, auxquels s'ajoutent une croyante musulmane et une religieuse catholique, existe depuis 10 ans, organise des rencontres régulières, dans l'estime et l'amitié, pour échanger et approfondir ensemble autour de la foi, partager les questionnements et les réflexions sur les croyances, sur des questions actuelles de société, sur ce qui promeut le vivre-ensemble, dans la diversité et le respect des différences.

UN PATRIMOINE CHRETIEN EN TERRE ROUGE

En 1933, Madeleine Delbrêl et ses compagnes font le choix de s’installer à Ivry-sur-Seine, banlieue ouvrière et bastion du parti communiste. Leur maison, toute juste réhabilitée, est un lieu original de passage, qui se joue des étiquettes religieuses ou politiques.

 
accéder au site : http://www.maisonmadeleinedelbrel.com/
Jacques Duplessy Jacques DUPLESSY/29/10/2020 Témoignage Chrétien

22/10/2020

LE GROUPE IMAMS PRÊTRES DE MARSEILLE

Une initiative à faire connaître.. là où nous vivons, pourquoi ne pas nous rencontrer ?  

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 Message du groupe imams prêtres de Marseille à la suite de l’assassinat de Samuel Paty

Le groupe marseillais imams prêtres qui se réunit depuis 10 ans a rédigé un message suite à l’assassinat de Monsieur Samuel Paty. Ce groupe dit sa condamnation de tout acte terroriste, redit l’importance de se rencontrer, de dialoguer, d’accueillir les richesses et les différences tant culturelles que religieuses et dit aussi sa disponibilité pour témoigner d’un vivre ensemble respectueux et apaisé.

Voir ... https://t.co/a4NzYBmg4R?amp=1

ou..MESSAGE DU GROUPE IMAMS PRÊTRES DE MARSEILLE.pdf

21/10/2020

PARDON POUR NOTRE AVEUGLEMENT

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Assassinat de  Samuel Paty : « Pardon pour notre aveuglement » 

Publié le 19/10/2020 à 16h39 I Mis à jour le 19/10/2020 à 16h45

Laurent Stalla-Bourdillon, directeur du Service pour les professionnels de l’information du diocèse de Paris et enseignant au collège des Bernardins, réagit à l'assassinat de professeur d’histoire-géographie Samuel Paty, décapité par un terroriste islamiste le 16 octobre dernier.  

Laurent Stalla Bourdillon

 P. Laurent STALLA-BOURDILLON 

Rien de plus difficile que d’apprécier la dangerosité réelle d’une personne fichée pour radicalisation. Cependant, la République pourra-t-elle encore longtemps se contenter de rendre l’hommage de la nation à ceux qu’elle n’a pas su protéger ? Comment honorer la mémoire d’un enseignant soucieux de la réflexion critique, sinon en lui demandant pardon pour ce que nous n’avons voulu voir, ce que nous n’avons pas fait pour qu’il n’ait pas à payer de sa vie son zèle et ses efforts ?

Pardon pour notre aveuglementpardon pour notre lâcheté, pardon même pour ces honneurs qui viennent trop tard et que rendent ceux-là mêmes qui auraient dû agir ! Nous pourrons louer son héroïsme, ses qualités humaines et pédagogiques, nous ne dirons jamais assez notre part de lâcheté devant l’islamisme, nos inhibitions devant les fanatismes et nos manques de considération pour les nouveaux défis éducatifs. Voici que l’héroïsme des uns est révélé par l’inconséquence des autres : Samuel Paty est devenu la proie d’un islamisme que nous pensions faussement sous contrôle. La mise en avant de la lutte contre le terrorisme islamiste dans les rues n’a que trop servi d’alibi à l’inertie pour en combattre son idéologie dans les esprits.

Pardon aussi pour ces années d’un traitement médiatique de l’islam radical qui ont peu à peu installé une tolérance à l’intolérable, comme si l’on pouvait s’en accommoder en y voyant un simple fait social ou une inoffensive diversité culturelle. Pardon enfin pour notre naïve complaisance avec ceux qui font des réseaux sociaux un terrible catalyseur de haine. Comment neutraliser un bras armé si l’on a neutralisé sa propre capacité de réfléchir ? Notre histoire nous enseigne que les totalitarismes naissent du silence des consciences anesthésiées par la recherche du confort, préféré à la vérité. Nous n’avons rien fait de cette expérience. Pardon Samuel. 

France, parle à tes enfants pour désarmer les haines. 

Avons-nous besoin des indécentes surenchères politiciennes de ceux qui veulent renouveler la virginité de leurs ambitions sur la dépouille de celui qu’ils ont abandonné en première ligne ? Les Français sont-ils assez exigeants avec ceux qui les dirigent ? Sont-ils seulement assez lucides sur leur propre démission culturelle et spirituelle ? Si la faillite de l’État se voit plus clairement, la dérive est bien collective.

Comme avant lui le père Hamel, Samuel Paty a été égorgé par le bras d’un jeune de moins de 20 ans ! La violence n’attend pas les années, et la folie meurtrière se fantasme en justicière. 

Tout ça pour des dessins, destinés à illustrer et éveiller à la liberté et au travail de la conscience. Cette liberté n’est jamais acquise une fois pour toute. Au contraire, elle est toujours l’objet d’un âpre combat qui ne se remporte qu’à la faveur d’une grande considération pour notre fragile nature humaine. N’est-ce pas parce que nous ne savons plus qui nous sommes, que nous ne savons plus ce que nous avons à devenir ensemble que le fanatisme germe si bien dans nos territoires ? Ce qui monte à l’esprit emporte notre vision du monde. Quel est notre idéal ? Quel nouvel humanisme pourra nous délivrer de l’islamisme ? Il n’est plus temps de penser à des actions, mais d’agir en hommes de pensée. Le sang d’un professeur d’histoire vient de mettre la France face à son destin.

Laurent Stalla-Bourdillon

 

GAÏC - GROUPE D'AMITIE ISLAMO-CHRETIEN

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Le 16 octobre 2020, Samuel Paty, professeur de collège à Conflans-Ste-Honorine, a été victime d’un odieux assassinat  par un jeune de 18 ans prétendant agir au nom de Dieu. Les chrétiens et les musulmans du Groupe d'Amitié Islamo-Chrétien (GAIC) expriment leur commune sidération, indignation et condamnation d'un tel meurtre, que rien ne peut excuser.
Des mosquées, des associations et des groupes interreligieux ont aussitôt publié des communiqués sur les réseaux sociaux. Mais nous constatons qu'ils demeurent trop peu relayés dans les grands médias nationaux. Pourtant, leur cri du cœur appelant à faire corps avec la nation doit être entendu car ils sont en première ligne pour combattre l'obscurantisme et le fanatisme religieux.
Les réseaux sociaux sont trop souvent utilisés habilement par le terrorisme pour manipuler les jeunes en situation de faiblesse et de révolte tout azimut. Face à la puissance de ces réseaux sociaux véhiculant des appels à la haine et au meurtre, notre société devra trouver des réponses éducatives et pénales, à la hauteur de ce fléau, qui
n’a rien à voir avec la liberté d’expression.
En tant que GAIC, après 27 ans de rencontre, nous en appelons au sens civique de tous les Français. Nous pouvons en témoigner, il est possible de travailler ensemble dans un climat d'amitié pour promouvoir la liberté, l'égalité et la fraternité dans le cadre de la laïcité.
Paris, le 19 octobre 2020
Hélène MILLET et Haydar DEMIRYUREK
http://www.gaic-seric.info/2020/10/communique-du-gai

Lien...  GAÏC Communique19oct2020.pdf

20/10/2020

MESSAGE DE L'ASSOCIATION DE L'ESPLANADE DES RELIGIONS ET DES CULTURES DE BUSSY SAINT GEORGES

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Les communautés religieuses de Bussy Saint Georges (77) ont appris avec effroi l’attentat dont a été victime un professeur d’histoire du collège de Conflans St Honorine et ont organisé un rassemblement dimanche 18 octobre pour exprimer leur soutien à la famille de Samuel Paty, à ses proches et aux personnels de l’Education nationale.

Les fidèles des différentes religions sont profondément endeuillés, et au-delà l’ensemble des habitants de notre ville et ses alentours.

L’assassinat lâche et abject d’un enseignant porte atteinte à des principes fondamentaux de la République comme la liberté d’expression, la liberté de conscience, la laïcité.

L’association de l’Esplanade des Religions et des Cultures regroupe les communautés bouddhistes, catholique, hindouiste, juive, musulmane et protestantes. Depuis 2012, nous avons appris à vivre ensemble en bon voisinage, à devenir curieux de connaître la religion des autres, à nous inviter pour nos fêtes, à proposer des initiatives communes pour la planète, pour la paix, en particulier aux moments des attentats.

En 2019, nous avons accueillis près de 2000 personnes venues visiter nos lieux de culte, dont beaucoup de jeunes, pour leur faire découvrir la richesse de la connaissance des religions et de leur apport dans la vie sociale. La municipalité et les pouvoirs publics reconnaissent cet apport précieux au vivre ensemble.

Quand les religions se présentent ensemble, elles peuvent apporter beaucoup à la société et à l’école, par exemple dans le cadre de l’enseignement du fait religieux. En 2015, après les attentats de janvier, nous avions écrit à l’inspectrice d’Académie :

« Il nous semble qu’il y aurait un grand intérêt à ce que les jeunes des collèges et des lycées de notre secteur entendent des responsables des différentes religions dire ensemble comment ils voient les questions de la violence et du lien social, et qu’ils puissent leur poser des questions. Cela serait de nature, nous semble-t-il,  à éviter les amalgames et permettrait aux jeunes de dialoguer ensuite entre eux et avec leurs enseignants en connaissance de cause. Cela pourrait participer à l’effort d’instruction civique des élèves et d’initiation aux valeurs républicaines.

Une telle intervention, dans le cadre strict de l’éducation civique des élèves, nous semble correspondre à l’esprit de la laïcité, qui n’est pas à vivre contre les religions, mais avec elles, quand elles sont ensemble pour favoriser le vivre ensemble et la paix sociale. »

Malheureusement, nous n’avions pas eu de réponse. Aujourd’hui, après ce qui s’est passé au collège de Conflans St Honorine, nous réitérons notre proposition, car elle nous semble aller dans le sens d’une société plus apaisée et plus fraternelle.

Les collèges et lycées qui viennent visiter notre Esplanade des Religions et des Cultures proviennent actuellement de l’enseignement confessionnel. Nous serions heureux que des établissements de l’Education nationale puissent aussi profiter de cette expérience.

Cette année, nous avions choisi comme thème de nos initiatives communes les Droits de l’enfant, droits à une éducation ouverte, à la connaissance des religions et cultures, à l’esprit critique et à la liberté d’expression éclairée. Dans le respect des mesures sanitaires, nous allons proposer dans les mois qui viennent des rencontres interreligieuses sur ces thèmes.

Farid Chaoui,

Président de l’Esplanade des Religions et des Cultures

Dominique Fontaine

Secrétaire de l’Esplanade

ARTICLE DU PARISIEN

Le 18 octobre 2020 à 18h39
Des fidèles musulmans, juifs, catholiques, bouddhistes ou protestants se sont rassemblés ce dimanche devant la mosquée de la ville, au bout de l’esplanade des religions qui fait la fierté de Bussy.L'esplanade des religions de Bussy-Saint-Georges a encore fait la preuve de son unité. Dimanche après-midi, une centaine de fidèles de toutes les religions représentées ici, sur quelques centaines de mètres, se sont rassemblés devant la mosquée pour rendre hommage à Samuel Paty, le professeur assassiné vendredi devant son collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Au même moment, un peu partout en France, et notamment sur la place de la République à Paris, des rassemblements ont été organisés ce dimanche.
C'est Farid Chaoui, président de l'association musulmane de Bussy, qui a lancé l'invitation dans la journée à ses voisins juifs, bouddhistes, protestants ou catholiques avant d'apporter « une condamnation catégorique à cet acte ».
Invité, le maire Yann Dubosc (LR) a pris la parole et appelé à « éviter les amalgames et la stigmatisation ». « Quand un acte pareil est commis, la nation s'unit. Nous sommes une ville exemplaire dans le vivre-ensemble, estime le premier édile. C'est très important, surtout en ce moment, de montrer que la laïcité est l'intégration de toutes les religions. » « Il faut expliquer ce qu'est vraiment l'islam »
Avant d'aller partager un thé ou un café avec les autres, le représentant de la communauté juive Claude Windisch s'est dit « très ému. Cette réaction immédiate de la communauté musulmane est extraordinaire. La barbarie ne passera jamais. »
Dominique Fontaine, le curé de la paroisse locale, salue également l'initiative des musulmans de la ville. « Lors de l'assassinat du père Hamel, ce sont déjà les musulmans qui avaient été à l'initiative de notre déplacement sur place. En étant ici, on veut montrer aux enseignants qu'on est de tout cœur avec eux, qu'il faut continuer leur travail d'éducation à la conscience de l'histoire, des cultes et des religions. Leur rôle est aussi de développer l'esprit critique des jeunes. »
Venu avec un moine, Nakkhala-Bernard Jacques, représentant de la pagode laotienne, souhaitait lui aussi « montrer sa solidarité à la famille du défunt. Il faut prouver qu'on peut vivre ensemble» Un message que Farid Chaoui, et les autres membres de l'Association des religions et des cultures, s'efforcent de marteler au quotidien. « C'est lassant d'avoir à le répéter. Alors que nous sommes amenés à vivre longtemps avec cet obscurantisme, il faut expliquer ce qu'est vraiment l'islam. Il faut des imams formés en France, ça peut être nos enfants qui ont la culture française », estime-t-il.

LE JOUR DU SEIGNEUR - HOMELIE DE FREDERIC OZANNE PRÊTRE DE LA MISSION DE FRANCE

LA VIE DE L'EGLISE ET LA SOCIETE D'AUJOURDH'UI - Mgr ROUET -

MGR.PNG

Septembre 2015, article de Mgr Albert Rouet paru dans la revue Spiritus, le 9/10/2015 à 02h26

Dans son numéro daté de septembre 2015, la revue Spiritus a publié un dossier intitulé « Peule de Dieu, lumière du monde ». Mgr Albert Rouet, archevêque émérite de Poitiers (France), y a contribué par un article sur la vie de l’Église et la société d’aujourd’hui. Mgr Rouet part de l’analyse de deux tendances, qui selon lui, concernent la société et l’Église : la peur du manque et l’émiettement de la sécularisation. « Notre époque a peur de manquer parce que l’abondance est devenue la norme », explique-t-il. Dans la société comme dans l’Église règne la loi du nombre. Dans la société, par exemple, « classements et comparaisons hiérarchisent les lycées et les hôpitaux, les restaurants et les plages ».

..... Se préparer aux fortes lames du large

Tout portrait est une traduction, donc une trahison. De nombreux médias et travaux sociologiques sondent, scrutent et analysent la situation du catholicisme français. Les chiffres rayonnent ! Ces pages tentent autre chose : de dire, de l’intérieur de la vie ecclésiale, comment s’établit la relation du catholicisme à la société actuelle. C’est ce rapport historique qui décrit plus justement l’état vivant que des calculs comparant avec un passé qui n’est plus et souvent fantasmé. Une mutation profonde ne fait que commencer. Un retour à l’état antérieur s’avère impensable parce que les assises de la société ont muté. Il reste à inventer, à tenter plusieurs pistes. Dans tous les cas, il convient de commencer par entendre ce que ce monde sécularisé adresse à l’Église comme attentes, refus et espoirs. Il n’est ni meilleur ni pire, il est autre. Il demande une présentation renouvelée de la foi. L’Église ne ressent encore que les premières vagues de la sortie du port. De plus fortes lames l’attendent au large devant l’évolution prévisible et imprévisible du monde. Il lui est bien demandé d'« avancer au large » (Lc 5,4). Il lui faut donc se préparer en fonction du monde qui arrive déjà. C’est à cela que la provoque la fidélité évangélique.

Liire ... La-Croix-La-vie-de-l-Eglise-et-la-societe-d-aujourd-hui-analyse-de-Mgr-Rouet septembre 2015 REVUE CHRISTUS.pdf