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03/04/2020

MEDITATION DE CARÊME 2020

Maison d’église Saint Paul de la Plaine

« Traverser la souffrance », par Martine COOL, 

Martine Cool est membre de la Communauté Mission de France et, à ce titre, engagée dans l’animation de Saint Paul de la Plaine. Par ailleurs elle est responsable d’un PLIE (Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi) en Seine-Saint-Denis.

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Permettez-moi tout d’abord un récit personnel : j’ai traversé mon enfance et mon adolescence avec une douzaine de séjours à l’hôpital. Je n’avais pas de maladie mortelle ; le seul risque que j’encourais, si j’ose dire, était de ne pas pouvoir marcher. L’angoisse et la joie se sont entremêlés durant cette traversée : l’angoisse, à chaque contrôle médical, de m’entendre dire qu’il fallait recommencer l’opération ; la joie néanmoins de retrouver des enfants de mon âge dans cette clinique spécialisée où le personnel faisait tout pour adoucir le séjour des enfants avec des activités. Au grand étonnement de mes parents qui m’ont entendu dire au retour : on a bien ri ! Mes parents qui ont eu parfois des réactions différentes : lors de la dernière intervention chirurgicale, mon père était prêt à renoncer : « Ah quoi bon ? Elle ne marchera jamais comme les autres…. » . Si ma mère n’avait pas tenu bon à ce moment-là et pris le rendez-vous pour l’opération je ne serais peut-être pas debout aujourd’hui.

L’épreuve et la souffrance sont le lot commun de tous les hommes, quelles qu’en soient la violence, la durée, la répétition, ou la nature. Et il n’y a pas de remède miracle pour traverser la souffrance : chacun son chemin, un chemin singulier, en fonction de son histoire, sa psychologie, son entourage, ses croyances ou sa foi.

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COVID 19- AUMÔNIERS DE PRISONS - INTERDITS D'ACCES MAIS PAS INACTIFS

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Message du Père Jean François PENOUHËT, prêtre de la Mission de France,Aumônier National des prisons.

02/04/2020

MOMENT EXTRAORDINAIRE DE PRIERE EN TEMPS D'EPIDEMIE - PAPE FRANC0IS-

Prière pour la fin de la pandémie:  L'homélie du Pape François

Moment de prière place Saint Pierre, et Bénédiction Urbi et Orbi extraordinaire

Le Pape François était seul sur la place Saint Pierre ce vendredi soir 27 mars pour un moment de prière et de lecture de la Parole de Dieu. Dans l'homélie, suivie par plusieurs millions de fidèles à la radio, à la télévision et sur les réseaux sociaux, François a évoqué les épaisses ténèbres qui se sont emparées de nos vies en remplissant tout d’un silence assourdissant et d’un vide désolant, qui paralyse tout sur son passage. Nous publions le texte intégral de l'homélie du Saint Père.

«Le soir venu » ( Mc 4, 35).

Ainsi commence l’Evangile que nous avons écouté. Depuis des semaines, la nuit semble tomber. D’épaisses ténèbres couvrent nos places, nos routes et nos villes ; elles se sont emparées de nos vies en remplissant tout d’un silence assourdissant et d’un vide désolant, qui paralyse tout sur son passage : cela se sent dans l’air, cela se ressent dans les gestes, les regards le disent. Nous nous retrouvons apeurés et perdus. Comme les disciples de l’Evangile, nous avons été pris au dépourvu par une tempête inattendue et furieuse. Nous nous nous rendons compte que nous nous trouvons dans la même barque, tous fragiles et désorientés, mais en même temps tous importants et nécessaires, tous appelés à ramer ensemble, tous ayant besoin de nous réconforter mutuellement. Dans cette barque… nous nous trouvons tous. Comme ces disciples qui parlent d’une seule voix et dans l’angoisse disent : « Nous sommes perdus » (v. 38), nous aussi, nous nous nous apercevons que nous ne pouvons pas aller de l’avant chacun tout seul, mais seulement ensemble.

Il est facile de nous retrouver dans ce récit....

Homélie en PJ ... Moment extraordinaire de prière en temps d'épidémie - Pape François -.pdf

 

20/03/2020

LA GUERRE BLANCHE

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La guerre blanche

Par Christine Pedotti 800px-Christine_Pedotti-100x100.jpg

 


Oui, c’est à une guerre que nous sommes confrontés, le mot n’est aucunement exagéré et, d’ailleurs, le président en a usé pas moins de six fois dans le discours qu’il nous a adressé ce lundi soir.

Une guerre, oui, et très étrange. Blanche, parce que le sang ne coule pas. Les stukas ne descendent pas en piqué sur des cohortes de familles affolées. Les sirènes ne retentissent pas pour que nous nous terrions dans les caves pour échapper aux bombes. L’ennemi est invisible, et c’est peut-être moi ou mon proche qui le porte et le diffuse. Terrible ennemi qui attaque ce à quoi nous tenons par-dessus tout, la proximité, le soutien mutuel. Plus question de se serrer les uns contre les autres pour se rassurer. Seuls les intimes, ceux dont nous avons décidé de partager le même destin sous le même toit – conjoints, enfants, parents – demeurent touchables. Ne plus bouger pour que le virus lui aussi s’immobilise et peut-être s’éteigne faute de trouver de nouvelles proies. C’est le pari qui est fait et qui mobilise des moyens si extravagants : le confinement presque total de la population. Oui, c’est une guerre, et il faut ici dire clairement ce que l’on risque. Le calcul est simple : si la moitié de la population est contaminée et que taux de mortalité est celui de la Corée du Sud, le plus faible que nous connaissions, légèrement inférieur à 1 %, cela fait environ 300 000 décès. C’est beaucoup, et surtout, dans quelles conditions… Qui peut envisager aujourd’hui de voir mourir l’un des siens de détresse respiratoire, dans sa chambre, sans soins ? Alors, trois cent mille des nôtres ? Quel système de santé, quelle nation peut absorber un tel choc ? Ce chiffre, qui est un risque statistique, est effectivement au niveau d’un bilan de guerre. Tout l’enjeu est de faire mentir la projection mathématique d’un développement libre et « naturel » du virus. C’est pourquoi nous entrons dans une mobilisation générale d’autant plus difficile psychologiquement qu’elle consiste, pour l’énorme majorité d’entre nous, à ne rien faire et à attendre chez soi. Dans cette étrange guerre, il nous faut « simplement » avoir la force de l’inaction.
Bon courage à tous et toutes.

18/03/2020

A LA COMMUNAUTE MISSION DE FRANCE - COVID 19

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Le Perreux, le 18 mars 2020.

« Rappelle à tous qu’ils doivent être soumis aux gouvernants et aux autorités, qu’ils doivent leur obéir et être prêts à faire tout ce qui est bien. » Tite 3,1

À la Communauté Mission de France

La pandémie du Coranovirus (COVID-19) conduit aujourd’hui à la prise de mesures qui s’appliquent à l’ensemble du territoire national mais aussi à de nombreux pays. Nous accueillons ces prescriptions en chrétiens, citoyens responsables. Nous vivons en société et devons donc contribuer à la protection de la santé publique, à la protection de notre prochain, par un surcroit d’esprit civique et dans la sérénité. Des directives ont été données par le Président de la République et par le premier ministre concernant la fermeture des établissements scolaires, les visites dans les Ehpad, l’incitation au télétravail, la réduction des déplacements, les gestes sanitaires à adopter, le soutien aux hôpitaux, le personnel soignant, le chômage partiel, les entreprises etc. Nous sommes en grande majorité astreints à rester chez nous et à ne pas voyager pour contenir la propagation du virus. En tout « nous devons porter la fragilité des faibles, et non pas faire ce qui nous plaît » (Rm 15,1). Nous ne savons pas comment la pandémie va évoluer. Il convient d’observer les recommandations avec la plus grande responsabilité. Chacun saura discerner dans la foi, l’espérance et la charité afin d’agir avec civisme et fraternité. Cette situation ne manque pas de bouleverser notre vie personnelle, familiale, sociale ou ecclésiale. Nous avons été contraints d’annuler les Pâques à l’Aube. De nombreuses réunions (rencontres des diacres, région Est, activités du séminaire et de l’Ecole pour la Mission …) ne peuvent pas se tenir ou obligent à recourir à d’autres modes de communication. Nous sommes amenés à nous interroger sur les actes essentiels de notre vie de foi. La prière est aussi une manière d’entrer dans une logique de gratuité et d’attention aux autres. Le simple signe de croix accompagnant cette invocation traditionnelle : « Dieu, viens à mon aide, Seigneur à notre secours » peut précéder le « Notre-Père ». Nous vivons tous avec un sentiment de plus grande vulnérabilité et c’est probablement l’occasion de réfléchir sur nos fragilités mais aussi sur la grâce que Dieu donne : « Ma grâce te suffit, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse » (2 Co 12,9). C’est aussi l’occasion de réfléchir à notre finitude. La mort, qui est un passage, est aussi une compagne non voulue, intime au point de n’être pas seulement un terme mais un risque permanent… et surtout un appel à vivre et à faire vivre. Continuons donc notre carême et notre route vers Pâques. L’amour de Dieu passe par notre intelligence créatrice car il ne s’agit pas seulement de respecter les consignes de lutte contre l’épidémie, mais de nous entraider par de belles initiatives. Sachons trouver les gestes d’attention fraternels adaptés en particulier pour les plus vulnérables, au plus proche comme au plus loin. Portons dans notre prière les malades, les chercheurs, les soignants, les responsables sociaux, politiques et économiques et toutes celles et ceux qui sont au service de notre vie commune. Que Dieu nous bénisse et nous garde.

Fraternellement,

+ Hervé GIRAUD et l’équipe épiscopale

Communiqué Cté MdF CORONAVIRUS.pdf

Organisation pratique de la Mission de France pour la période de confinement :

• Le personnel salarié est en situation de télétravail. Henri Védrine et Anne Soncarrieu restent joignables par téléphone ou courriel autant que de besoin. • L’attention aux aînés de la Communauté Mission de France et notamment aux personnes seules est mise en place par le Bureau des aînés en invitant chacun à être attentif à ceux qui sont à proximité. • Toutes les réunions programmées pour, au moins, les quinze prochains jours ne pourront se faire que par skype ou conférence téléphonique (en utilisant par exemple le site gratuit : https://www.ovh.com/cgi-bin/telephony/webconf.pl). Les réunions de l’équipe épiscopale se feront par conférence téléphonique. • Les réunions qui sont prévues en région, à partir du mois d’avril, devront être confirmées en fonction de l’évolution de la situation. • Plusieurs sites ou chaînes télévisées proposent des retransmissions de célébrations ou des temps spirituels, en particulier le Jour du Seigneur où Frédéric Ozanne a assuré l’homélie de la messe du 15 mars 2020. Vous pouvez la retrouver sur le site www.france.tv/france-2/messe/1304589messe.html

26/02/2020

"QUERIDA AMAZONIA : UNE LETTRE D'AFFECTION PATERNELLE" PAR MGR EMMANUEL LAFONT

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« Querida Amazonia : Une lettre d’affection paternelle », par Mgr Emmanuel Lafont
Publié le 13 février 2020

Querida Amazônia ! Le titre, à lui seul, manifeste la tendresse de Dieu pour les peuples d’Amazonie. François s’en fait l’écho, et nous invite à regarder avec une affection semblable les peuples et la terre. Tout, en effet, est dans le regard. Il écrit une lettre d’amour, avec ses poèmes et ses rêves ! Elle est lyrique par moments, contemplant la splendeur, le drame et le mystère que l’Amazonie présente au monde.

21 octobre 2019 : Synode sur l’Amazonie. A son arrivée à la salle du synode, le pape François, accompagné de Mgr Lafont, reçoit en cadeau un châle et un paréo sur lequel est inscrit une parole tirée du Nouveau Testament « soyez courageux, j’ai vaincu le monde ».

Le pape nous surprend dès le début, situant son exhortation non pas comme une conclusion du synode mais comme l’accompagnement du père qui a tout écouté, beaucoup retenu, intensément prié, et qui nous livre le fruit de sa méditation en appui du document final du synode. « Je ne prétends pas le remplacer ni le répéter. Je désire seulement fournir un bref cadre de réflexions… une synthèse de certaines grandes préoccupations que j’ai exprimées dans mes documents antérieurs, et qui aide et oriente vers une réception harmonieuse, créative et fructueuse de tout le chemin synodal. »

François nous invite à lire intégralement et donc à travailler et approfondir ce document final ainsi que tout le travail en amont. D’ailleurs, le chemin synodal n’est pas terminé. Pour la première fois me semble-t-il un « Conseil spécial » chargé du « suivi » des travaux du synode a été constitué. J’ai la chance d’en faire partie. L’aventure continue.

Les quatre rêves de François

Les rêves élargissent le regard, ils embrassent l’horizon, nous conduisent dans les étoiles et cultivent l’espérance. Ils résument ce qui, pour le pape comme pour les évêques du synode, représente le cœur, le noyau dur du chemin synodal dans lequel s’est engagée l’Eglise en Amazonie, non sans inviter toutes les Églises du monde.

François commence par le commencement, le rêve social, ou humain pourrait-on dire. C’est capital : la réalité est plus importante que l’idée. Nous ne devrons jamais plus cesser de pratiquer l’écoute attentive, empathique, fraternelle, des peuples et de la terre. L’incarnation est le principe de toute mission. Une Eglise qui n’écoute pas n’a rien à dire. Les peuples ont tant de choses à nous dire. Cette écoute nous appelle parfois à nous indigner. Nous ne devons jamais nous habituer au mal. S’il le faut, nous demandons pardon.

Le rêve culturel est essentiel aussi. Jésus s’est incarné dans la culture juive. Paul se faisait grec avec les Grecs et romain avec les Romains… sans inculturation réelle, sans reconnaissance que l’Esprit nous précède dans chaque culture, aucune bonne nouvelle n’est audible.

Le rêve écologique de François rejoint celui de Benoît XVI : l’écologie est une aventure spirituelle. L’homme et la terre sont totalement liés, la maison et son locataire ne peuvent s’ignorer.

Une pastorale synodale et missionnaire

Enfin le rêve pastoral. Quel souffle ! Il est délibérément missionnaire : nous n’avons qu’un mandat, proposer l’amitié de Jésus ! Tout trouve là son origine et sa fin, car en Lui tout a été créé et en Lui tout sera transfiguré. Ce rêve suppose une Eglise profondément renouvelée, synodale, c’est-à-dire faisant marcher ensemble tous ses membres, clercs et laïcs, pour abandonner le cléricalisme mortifère qui fait croire que le pouvoir est lié aux ordres sacrés ! Pour François il n’en est rien. Le ministère des évêques et des prêtres est un service. Le pouvoir des laïcs, particulièrement des femmes, est déjà grand, mais il n’est pas reconnu. Ce serait un drame de n’imaginer sa reconnaissance que sous l’angle d’une cléricalisation de leurs fonctions et de leurs ministères.

Nous avions bien senti cela pendant le Synode et nous nous étions posé la question : comment faire pour reconnaître les ministères laïcs, féminins ou masculins, sans en faire des clercs ? Nous n’avions pas la solution. Le pape nous propose de continuer la réflexion, de laisser l’Esprit Saint nous guider. Il nous invite à ne pas trop nous presser. Il suggère de prendre le temps de dépasser des propositions apparemment contradictoires en cherchant, ensemble, une solution non encore visible mais génératrice d’une communion plus profonde.

Marie, Mère de l’Amazonie, saura nous guider sur ce chemin. papefrancois livre amazonie.jpg

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  +Mgr Emmanuel Lafont
Évêque de Cayenne

 

25/02/2020

JEAN VANIER OU DEUX POIDS DEUX MESURES

TC.GIF    La déflagration qui frappe le petit monde catholique depuis la révélation par l’Arche internationale des abus commis par le fondateur Jean Vanier produit d’étranges réactions.

Publié le 

Ah, comme on voudrait lui pardonner au motif que chacun a une part d’ombre : d’une certaine façon le personnage n’en serait que plus romanesque et notre désir de héros serait intact. Bizarrement, ce raisonnement semble moins approprié lorsqu’il s’agit de Marcial Maciel, fondateur des Légionnaires du Christ. Là, beaucoup s’étonnent que la Légion n’ait pas été purement et simplement dissoute.

C’est que Jean Vanier, non seulement est notre Mère Teresa, mais il fait notre admiration pour son attention fraternelle et bienveillante à l’égard des handicapés mentaux, dont peu d’entre nous seraient capables. En l’admirant, nous exprimons notre mauvaise conscience et son dévouement en quelque sorte nous rachète…

Sauf que voilà que l’homme est dévoilé : menteur et abuseur. Menteur car il savait très exactement depuis 1952, comme le révèle rapport de l’Arche, qui était Thomas Philippe, son directeur spirituel.

La sanction du Saint-Office qui tombe en 1956 vise non seulement Thomas Philippe, mais aussi tous ceux qui, à l’époque faisaient partie de la communauté de l’Eau vive, et en tout premier lieu, Jean Vanier à qui Thomas Philippe avait remis les rênes. La condamnation du Saint-Office est grave, non parce qu’il y a abus sur des femmes, mais parce que ces abus sont commis au nom d’une doctrine spirituelle à caractère sexuel qui fait de l’union sexuelle une image de l’union mystique de Jésus et de Marie. L’Eau vive est considérée alors comme une sorte de secte d’initiés à cette doctrine. La monition du Saint-Office est claire. Déposition pour Thomas Philippe qui ne peut plus exercer aucun ministère de prêtre – sanction qui n’a jamais été levée – et dispersion pour les membres qui ont interdiction de reformer leur groupe. Quant à Jean Vanier, qui semble-t-il était tout prêt d’être ordonné prêtre, il est précisé que pour ce faire, il devra aller se former sérieusement plusieurs années dans un séminaire.

Et pourtant, le petit groupe se reforme : Jean Vanier n’a jamais laissé tomber Thomas Philippe, et c’est ensemble qu’ils fondent une nouvelle communauté, ce sera l’Arche de Trosly. Nous sommes en 1963-1964, et visiblement, manque de suivi ou oubli, les autorités catholiques, tant les dominicains que Rome ne semblent pas se rendre compte de ce qui se passe. On notera en passant que c’est la même doctrine spirituelle pourrie que l’autre frère Philippe, Marie-Dominique, exporte chez les fils et filles de Saint Jean, lesquels ont reconnu le caractère pervers de leur fondateur et le fait que ses pratiques avaient essaimé dans la communauté.

Les frères Philippe ont donc des disciples, des affidés… et Jean Vanier est l’un d’eux depuis l’origine. C’est cela l’horrible vérité dévoilée par le rapport de l’Arche.

Jean Vanier ne se cachait pas du lien profond qui l’unissait à Thomas Philippe : il déclarait par exemple : « La théologie du père Thomas m’a donné des principes solides et forts. Je n’en ai jamais vraiment cherché ailleurs. Si des gens trouvent que je suis très libre dans ma vie intellectuelle, même dans une interprétation de l’évangile de Saint-Jean et dans le développement d’une anthropologie qui colle à la réalité humaine et spirituelle, c’est bien parce que je suis pétri de la pensée et de la méthode du père Thomas ».

Les responsables actuels de l’Arche font tout ce qu’ils peuvent pour tenter de sauver l’organisation. Ils ont choisi la vérité dans ce qu’elle a de plus nue et de plus terrible. Nous pouvons les en remercier et espérer que leur détermination ne fléchira pas.

En revanche, pour Jean Vanier, force est de dire que c’est depuis sa jeunesse qu’il avait souscrit à la doctrine mystico-spirituelle perverse de son maître, qu’il n’a cessé de la soutenir et qu’il l’a fait en toute connaissance de cause et en toute désobéissance aux décisions de l’Église catholique.

En conséquence, évitons pour notre part les gloses spirituelles et émotionnelles.

Christine Pedotti

09/02/2020

FOI ET ENGAGEMENT EN POLITIQUE- JEAN-MARC EYCHEYNE, EVÊQUE DE PAMIERS, COUSERANS ET MIREPOIUX

La foi et la politique.

Retrouver tous les articles du “blog de l’évêque”.

Alors que nous approchons d’échéances importantes au regard de la politique locale, dans un pays fortement marqué par la séparation des églises et de l’état, nous pourrions nous demander si des gens étant considérés comme des croyants peuvent s’engager en politique.


« Mon royaume n’est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes gens auraient combattu … Mais mon royaume n’est pas d’ici. 
» (Jn 18, 36)

Les chrétiens, alors qu’ils ont leur regard tourné vers « un royaume qui n’est pas de ce monde », seraient-ils de ceux qui renonceraient à̀ s’engager dans un effort de transformation de la société ? Non, nous croyons au contraire que la foi peut être un moteur puissant de changement social. L’Esprit de l’Évangile nous pousse à ne pas nous satisfaire de l’état du monde, et particulièrement de tout ce qui blesse l’être humain (Image de Dieu) et son environnement (Création). Comment pourrait alors se traduire cet engagement ? On peut distinguer deux grands domaines :

1 – L’éducation : Le monde se transforme à mesure que les personnes individuelles modifient leurs attitudes et deviennent plus respectueuses de la création, des autres créatures humaines, de la justice et de l’équité. Transformer le monde signifie alors s’investir dans un effort sur soi, et sur ceux qui se trouvent dans notre zone d’influence éducative. Le Pape François, dans cette encyclique sociale importante qu’est Laudato Sii, nous indique que « tout changement à besoin d’un chemin éducatif » (n°5).

2 – La politique : Tout en accordant une grande place à l’engagement éducatif, nous ne devons pas déserter le champ politique, car l’organisation sociale peut favoriser, comme elle peut entraver, le développement humain intégral visé par l’éducation déployée. L’enseignement social de l’Église parlera parfois, selon l’expression de Jean- Paul II, de « structure de péché » pouvant caractériser certains modes d’organisation du vivre ensemble. C’est donc véritablement un devoir pour les chrétiens de s’engager non seulement dans une conversion individuelle, mais aussi dans un effort de modification de l’organisation de la société. Avec d’autres traditions religieuses les disciples de Jésus se sont nourris de ces paroles du prophète Isaïe :

 « Ne savez-vous pas quel est le jeûne qui me plaît ? Oracle du Seigneur Yahvé : Rompre les chaînes injustes, délier les liens du joug ; renvoyer libre les opprimés, briser tous les jougs ; partager ton pain avec l’affamé, héberger les pauvres sans abri, vêtir celui que tu vois nu et ne pas te dérober devant celui qui est ta propre chair. Alors ta lumière poindra comme l’aurore… » (Is 58, 6-8)

La conception que nous avons de l’homme, de sa place dans la société et dans l’environnement, devrait parfois nous conduire à prendre position au regard du respect de la nature, de la protection de la vie, de l’aménagement du territoire, d’une juste redistribution des richesses, de la participation de tous au bien commun, de l’accueil des plus fragiles, etc. Il ne s’agit pas nécessairement de s’engager dans des choix de politiques politiciennes ou partisanes, mais de faire droit “au politique” au sens où l’entendait Václav Havel, ou encore le Pape Pie XI qui le définissait comme étant : « Le champ le plus vaste de la charité ».

Alors, oui, nous nous réjouissons de ce que les membres des communautés chrétiennes s’intéressent à la politique et s’engagent en politique. À la condition, bien évidemment, que les projets qu’ils veulent mettre en avant, et que le « style » de leur engagement, corresponde à la vision de l’homme portée par l’Évangile du Christ.

Et si nous lisions ou relisions la lettre du Pape François, Laudato Si, en cette période d’agitation sociale et d’élections municipales… C’est la grande encyclique sociale du début du XXIème siècle !

+ Jean-Marc Eychenne – Évêque de Pamiers, Couserans et Mirepoix

26/01/2020

ANNIVERSAIRE DU DECES DU PERE JEAN DECHET, PRÊTRE DE LA MISSION DE FRANCE

SOUVENIR

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Il y a un an,

Le 28 janvier 2019,

Le Père Jean DECHET,

Prêtre de la Mission de France,

Nous quittait

 

Nous prierons pour lui, lors de la messe paroissiale célébrée

MERCREDI 29 JANVIER 2020 à 19h

A l’église SAINT-ANDRE DE BOBIGNY

Rue Oum Kalsoum (tramT1 arrêt Libération, bus 134, 234)

L’équipe de la Communauté Mission de France de BOBIGNY

Nicole, Suzanne, Bernard, René, Sébastien

06/01/2020

2020 : UNE BELLE ANNEE ? MGR JACQUES GAILLOT

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2020 : une belle année ?

J'ai toujours pensé que les meilleures années étaient devant moi. La vie n'est-elle pas une aventure ? Une aventure qui n'est pas écrite d'avance ?

Pour 2020, trois souhaits m'habitent :

- L'ouverture : aux autres, à tous les autres, aux différentes cultures, aux religions, aux peuples de la Terre. En commençant par ceux que le monde délaisse. Devenir un citoyen du monde, sans frontières.
Il est passionnant d'être en marche, en recherche, en éveil.
Mais je redoute les gens rigides, sectaires, qui possèdent la vérité !

- La lutte : Elle fait partie de la vie.Lutter pour défendre les droits bafoués : ceux qui n'ont pas où dormir, où manger, ou travailler. Les droits bafoués des peuples opprimés et humiliés. Comment peut-on être heureux si les autres ne le sont pas ?
Nous ne sommes pas faits pour vivre soumis.
Mais la lutte appelle la fête. Quand la vie est dure, on a besoin de se réjouir. Quand on lutte ensemble on gagne souvent.

- Avoir un coeur qui aime :
Lula, ancien président du Brésil, déclarait :
"Je sors de prison ( un an et demi)
sans haine dans le coeur.
A 74 ans, il n'y a de place
que pour l'amour dans mon coeur. "

Libérons notre coeur de la vengeance, du ressentiment, de la haine car il est urgent d'aimer.

"La seule chose que nous apprend la mort,
C'est qu'il est urgent d'aimer"
( Éric Emmanuel Schmitt dans son livre : l'Evangile selon Pilate.)

Belle année 2020 : Quand on aime, il ne fait jamais nuit.

Jacques GAILLOT, Evêque de Partenia 

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