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Gabriel RINGLET renoue ici avec cette démarche qui a passionné nombre de ses lecteurs : l'approche de l'Evangile par un autre chemin, ... librairie Albin Michel
Une introduction de l'Evangile grâce à de courtes histoires inspirées du quotidien, comme un fait divers, un film, une rue ou une chanson. L'auteur invite à se questionner ses amitiés, ses inuétudes et ses tendresses
L'INCONSOLEE - Ch. PEDOTTI
Voyage au bout du deuil, là où la vie renait « Demeurer inconsolée ne signifie pas que je reste en larmes, tout au contraire, je reste en vie au sens où je reste vive, aiguisée, pleine d'appétit et de curiosité pour ce qui vient
MGR JOSEPH DORE
BREF RESUME
L’auteur a une légitimité exceptionnelle pour intervenir sur la situation de l’Église. Au titre de sa longue vie de croyant, de sa compétence théologique, de son ministère épiscopal auquel l’a appelé Jean-Paul II. En reprenant les décennies récentes avec son itinéraire personnel, Joseph Doré pose avec franchise un diagnostic complet. Il appelle à ne pas en sous-estimer la gravité et désigne le remède qui s’impose à l’Église. Il détaille concrètement ce que veut dire « penser la foi » et « vivre la charité », y compris au niveau institutionnel. Ce livre d’un maître arrive au moment même où nous sommes tous appelés à réfléchir de Mgr Joseph Doré Salvator, 390 p., 23 €
GUY AURENCHE
BREF RESUME
Après l'arrêt de la mission du Centre pastoral Saint-Merry de Paris, communauté aux avant-postes du rôle de l'Eglise dans les questions sociales, une pétition a réuni 12.000 signatures et 400 témoignages ont été adressés aux organisateurs. Ce livre évoque l'action de ce centre afin de contribuer aux problématiques autour de la synodalité dans la perspective du synode romain de 2023.
SEPT JOURS AU DESERT
Daniel DUIGOU
BREF RESUME
Inspiré par des faits réels et autobiographiques, ce récit-fiction fait se rencontrer une religieuse qui vient de quitter sa communauté et s’interroge sur sa vocation, et son ancien professeur de communication, ex-journaliste devenu prêtre. Le récit avance au fil de leurs lectures bibliques. L’éloge d’un christianisme qui libère. Une figure de prêtre et psychanalyste. Un récit romancé très fluide.
GABRIEL RINGLET
BREF RESUME
Convaincu depuis toujours de l'urgence d'un renouveau prophétique pour le christianisme comme pour toute la société, Gabriel Ringlet a été conforté dans ce sentiment par les bouleversements de la pandémie. D'où ce récit qui ressuscite pour nous la geste du prophète Elie, personnage de roman d'une modernité sidérante. Son histoire est celle de la conversion d'un intégriste : après avoir sauvagement combattu les mécréants au nom de sa vision d'un Dieu de pouvoir et de vengeance, il sera conduit à un retournement total, pour...
A.PHILEMON - Adrien Candiard - librairie du CERF 10€
A travers une courte lettre à Philémon, Paul pose le problème de la liberté chrétienne avec une très grande subtilité. En s’appuyant sur cette lettre si précieuse et pourtant si peu lue, Adrien Ca
N'OUBLIONS PAS TIBHIRINE
15ans avec les martyrs de l'Atlas-CLIC SUR PHOTO
L'AVENIR DES TERRITOIRES RURAUX - des chrétiens s'interrogent
https://twitter.com/ATDQM Marie-Aleth Grard a été élue présidente d'ATD Quart Monde pour succéder à Claire Hédon, nommée Défenseure des droits. Pascal Percq devient vice-président. https://t.co/C75VvEOp0b
La Mission de France ou, en forme longue, la prélature territoriale de la Mission de France ou de Pontigny est une église particulière de l'Église catholique en France. Érigée en 1941, la Mission de France devient une prélature territoriale en 1954. Son siège est l'abbaye de Pontigny. Wikipédia Adresse : 3 Rue de la Pointe du Grand Chemin, 94170 Le Perreux-sur-Marne Téléphone : 01 43 24 95 95 Conférence des évêques : Conférence des évêques de France Création : 15 août 1954 Église : catholique
DES EQUIPES DE LAÏCS, PRÊTRES, DIACRES.
Les hommes et les femmes de la Communauté Mission de France sont laïcs, prêtres, diacres ou religieux. Célibataires ou en famille, ils mènent la vie de tout le monde, entre travail, famille, engagements en Eglise ou dans les associations et collectifs. C’est au quotidien qu’ils vivent la mission, en fidélité à ce que le Christ nous révèle de l’homme et de Dieu. Souvent, ils ont choisi de se tenir dans les lieux de fractures, là où s’effacent les repères, là où s’en construisent de nouveaux : • ils habitent dans les cités ou dans le monde rural • ils sont enseignants ou informaticiens ; médecins ou infirmières ; marins ou conducteurs d’engins de chantier… • ils militent dans les associations, les organisations syndicales… • ils vivent à l’étranger, ouvrant la communauté à d’autres cultures. Participer à la Communauté Mission de France engage : • à une vie de prière personnelle, habitée par le souci de la mission • à une vie d'équipe comme lieu de partage de convivialité et de prière commune • à prendre part à la réflexion collective de la communauté • à contribuer financièrement à la vie de la communauté.
CMDF, QUI SOMMES-NOUS?
La Mission de France ou, en forme longue, la prélature territoriale de la Mission de France ou de Pontigny est une église particulière de l'Église catholique en France. Érigée en 1941, la Mission de France devient une prélature territoriale en 1954. Son siège est l'abbaye de Pontigny. Wikipédia Adresse : 3 Rue de la Pointe du Grand Chemin, 94170 Le Perreux-sur-Marne Téléphone : 01 43 24 95 95 Conférence des évêques : Conférence des évêques de France Création : 15 août 1954 Église : catholique
TWEETS de MGR Hervé GIRAUD, prélat de la Mission De France
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les équipes d'ile de France
ABBATIALE DE PONTIGNY Diocèse de la Mission de France
La liberté des femmes de recourir à l’interruption volontaire de grossesse vient d’être sanctuarisée. Son inscription dans la Constitution en fait une norme qui échappe aux modifications de la loi ordinaire et donc à d’éventuelles majorités de circonstance qui voudraient sinon l’abroger, du moins en restreindre l’accès. Le Conseil constitutionnel aura désormais toute matière pour juger de l’inconstitutionnalité d’une telle loi. Ce n’est certes pas une garantie absolue, mais c’est un haut niveau de sécurité. Il est bien entendu que si l’état de droit était bafoué en France, rien ne tiendrait plus, mais il faudrait pour cela une catastrophe du type de celle qui, voilà quatre-vingt-quatre ans, a permis l’établissement de l’« État français » de Pétain et consorts. Espérons que nous en sommes loin… Reste que la question d’un libre accès à l’avortement demeure un sujet de refus de la part de certaines instances et en tout premier lieu de l’Église catholique, qui en fait toujours un « point non négociable ». La Conférence des évêques fait de ce vote historique « un jour de tristesse », demande jeûne et prière de la part des fidèles et énonce que « l’avortement demeure une atteinte à la vie » et qu’il « ne peut être vu sous le seul angle du droit des femmes ». On est bien curieux de savoir sous l’angle de quel autre droit on pourrait le considérer. Car c’est bien le sujet. Nul ne prétend ici que l’avortement est un bien, et le législateur a pris la précaution de constitutionnaliser non pas un « droit » mais une « liberté ». C’est fort peu estimer les femmes que de supposer qu’elles auraient recours à l’avortement par « confort » et avec légèreté. Le recours à l’avortement est toujours un échec, un échec relationnel principalement, qui concerne toujours un homme et une femme, mais qui ne met en jeu que le corps de la femme. Or, le corps des femmes n’est pas collectivisé – pas plus que ne l’est celui des hommes. Chacune, comme chacun, dispose librement du sien. Cette liberté est un droit fondamental. Dire ceci ne signifie pas que décider d’avorter ne pose aucune question morale, mais il revient à chaque femme d’y répondre en conscience dans la situation dans laquelle elle se trouve. Alors, Messieurs les évêques, qui nous avez imposé tant de « jours de tristesse » autour de la crise des abus, retournez à votre conscience, priez et jeûnez, et laissez les femmes tranquilles !
Les articles qui ne pourraient être considérés comme l’expression de la communauté sont publiés dans cette rubrique Tribune, ouverte aux expressions et prises de position individuelles.
Je témoigne pour faire bouger les lignes dans la communauté entre ceux qui sont convaincus que le combat des Palestiniens pour la reconnaissance de leurs droits à la terre est légitime, et ceux qui, bouleversés par le massacre du 7 octobre de 1200 Israéliens, ne voient dans le Hamas qu’une entité islamiste et terroriste.
Je déplore les victimes et je compatis 1, mais aujourd’hui, près de cinq mois après le début du conflit, il y a 30 000 victimes palestiniennes, et un million et demi de Gazaouites déplacés qui vivent sous des tentes dans le froid, la pluie et la boue, rationnés en eau potable et en nourriture ; 80% des infrastructures sont détruites, dont les écoles et les universités, les hôpitaux et les centres de santé, les mosquées et les églises ainsi que plusieurs sites archéologiques. (NDLR : chiffres provisoires fournis par le Hamas, mais considérés d’un ordre de grandeur fiable par les observateurs internationaux).
A l’origine du Hamas, il y a le Sheikh Yassine, un homme paralysé des quatre membres depuis l’âge de 16 ans, devenu progressivement totalement dépendant de son entourage, qui a vécu avec sa famille dans un camp de réfugiés, puis dans une maison modeste de la banlieue de Gaza. Instituteur de formation, c’était un éducateur qui a guidé plusieurs des actuels dirigeants du Hamas dans leur choix d’études et de métier, puis d’engagement dans leur vie familiale, professionnelle et militante. Son mot d’ordre était l’unité entre les factions palestiniennes qui se combattaient souvent à Gaza 2.
A un journaliste qui lui demandait « Haïssez-vous les Juifs ? », il répondait peu de temps avant son assassinat en 2003 : « Nous sommes des fils d’Abraham et des frères. Mais si votre frère vole votre maison, que faire sinon le combattre ? »
Depuis les élections de 2008, l’administration, les systèmes scolaire et universitaire avec deux facultés de médecine, les hôpitaux fonctionnent sous la gouvernance du Hamas 3. C’est dans l’une de ces universités que Ziad Medoukh a dirigé le département de français. A côté des structures gouvernementales, l’agence de l’ONU (UNRWA – United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East) prend en charge les réfugiés palestiniens qui représentent 80% de la population de Gaza. Elle gère des écoles et collèges ainsi que des structures de soins de santé primaires et des services sociaux.
En guise de conclusion, on peut dire que ce conflit est un conflit politique que le gouvernement israélien et les gouvernements qui le soutiennent cherchent à transformer en conflit religieux. Pour en finir avec lui et arriver à la paix, il faudra considérer le Hamas comme un interlocuteur. C’est ce qu’a fait de Gaulle lorsqu’il a décidé d’ouvrir des négociations avec les ‘’terroristes’’ du FLN, qui ont permis d’aboutir à la paix avec la création d’un état algérien.
Christophe Denantes, médecin anesthésiste à l’hôpital Avicenne (Bobigny), membre de la communauté de Saint-Merry Hors-les-Murs, participant à des missions humanitaires à Gaza depuis 2002 en tant que médecin anesthésiste.
Dans Souvenirs d’une religieuse, son livre posthume, Sœur Emmanuelle écrit : « J’ai souvent pensé à cette phrase de Taine qui me parait effrayante de vérité : ‘’Grattez le vernis de cet homme civilisé, vous trouverez un gorille féroce et lubrique.’’ Je flaire en moi une affinité secrète de corruption avec mes malheureux frères humains entrainés vers le mal. Je ressens parfois dans ma chair et mon sang d’étranges fermentations. » ↩︎
Le Hamas n’a jamais figuré sur la liste des organisations terroristes de l’ONU. ↩︎
En effet, le Hamas est en désaccord avec l’autorité palestinienne basée à Ramallah et signataire en 1993 des accords d’Oslo qu’il a dénoncés ; mais il gouverne la bande de Gaza depuis 2007, et a remporté les élections législatives de 2008 dans les Territoires Occupés Palestiniens (comprenant la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est). ↩︎
Salon de l’Agriculture à Paris, salon de l’Auto à Francfort. De part et d’autre du Rhin, un moment sacré pour chacune des deux nations au temps des fastes du XXe siècle. Dans une Allemagne d’après-guerre « interdite » d’attributs de la puissance militaire, la ferveur patriotique se réfugia dans le succès de l’industrie automobile. Les bolides Porsche ou la fameuse VW Coccinelle, aux constructeurs amnésiques de leur passé, symbolisèrent ainsi le retour de l’Allemagne dans le concert des nations. Pendant près de soixante-dix ans, Francfort fut, avec son million de visiteurs, le plus grand salon automobile au monde… La grand-messe s’est arrêtée en 2019, emportée par la révolution écologique et les manifestations violentes qui, lors de son ouverture, épinglaient la responsabilité du moteur thermique dans le réchauffement climatique. Depuis, réfugié à Munich, le salon a perdu 50 % de son public, alors que l’industrie automobile allemande peine à s’adapter aux défis du véhicule électrique, auquel elle n’a pas cru alors que l’Europe a sonné la fin du moteur thermique pour 2035.
C’est en 1855, au Champ-de-Mars, que se tient le premier Concours agricole universel, à l’aube d’une transformation radicale de la société française qui, dans le siècle qui suivra, provoquera l’exode rural que l’on sait. C’est dire le rôle qu’il jouera et joue toujours dans notre récit national, pour une France qui n’oublie pas qu’elle fut, pendant mille ans, un pays de champs et de clochers que résumait si bien l’affiche électorale de François Mitterrand en 1981. En 1855 était trouvée la formule magique : réunir au centre de Paris « veaux, vaches, cochons ». En 2023, le salon de l’Agriculture présentait ainsi à plus de 700 000 visiteurs quelque 4 000 animaux, pour plus de 400 races. Même s’il se tient toujours à Paris et reste immensément populaire, il est à son tour pris dans la tourmente, comme l’ont démontré les chaotiques journées précédant son ouverture au public.
Du tracteur à la Mercedes, nous payons notre trop longue cécité collective quant à l’avenir de secteurs vitaux de nos économies… et de nos identités. Voilà que s’ouvre hélas un temps de crises que traversent tant bien que mal ces grands-messes patriotiques héritées de nos histoires.
Mgr Pascal Delannoy, un archevêque discret et à l’écoute pour apaiser le diocèse de Strasbourg
Portrait :
Évêque de Saint-Denis depuis 2009, Mgr Pascal Delannoy a été nommé archevêque de Strasbourg par le pape François et l’État français. Une nomination annoncée dans le Journal officiel du mercredi 28 février. Un homme discret et « pacificateur » qui a été choisi pour reprendre ce diocèse plongé dans une crise de gouvernance depuis trois ans.
Christophe Henning,
Après trois années d’une crise sans précédent, le diocèse de Strasbourg attendait avec impatience son nouvel archevêque. C’est donc Mgr Pascal Delannoy qui sera le 107e archevêque de Strasbourg. Une nomination qui avait été révélée dans le quotidien Les Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA), dès novembre 2023.
Après des années manifestement difficiles, le pape François a décidé le 23 juin 2022 d’une visite apostolique pour enquêter sur le gouvernement de Mgr Luc Ravel et le malaise du clergé. Quelques mois plus tard, le 23 mars 2023, l’archevêque de Strasbourg alors toujours en poste écartait un de ses deux auxiliaires, et rétrogradait Mgr Christian Kratz lui reprochant une mauvaise gestion d’un dossier de prêtre abuseur dans les années 2010. Le 27 mai 2023, le pape acceptait la démission devenue inéluctable de Mgr Ravel tandis qu’en juin 2023, le deuxième évêque auxiliaire de Strasbourg, Mgr Gilles Reithinger, était mis en cause pour avoir dissimulé des agressions sexuelles, et démissionnait, le 14 février 2024, pour « problèmes de santé ».
« Pascal Delannoy peut apaiser les choses »
C’est dire que la désignation du successeur était une affaire sensible. Fin du suspense pour une nomination décidée par le Vatican et confirmée par un décret signé du président de la République et paru au Journal officiel de ce mercredi 28 février, en raison du statut concordataire du diocèse alsacien. À 66 ans, celui qui est évêque depuis vingt ans accède à la tête d’un diocèse prestigieux, qui traverse une profonde crise de confiance. Un homme dont tout le monde loue le calme et la sagesse, qui arrive à Strasbourg avec une solide expérience, et l’image d’un homme discret… Une qualité qu’il devra forcer, car promu à un poste particulièrement exposé. « Pascal Delannoy peut apaiser les choses, estime Mgr Jean-Luc Brunin, évêque du Havre. C’est un pacificateur lucide. »
Soulignant sa modestie et sa manière d’être un pasteur proche et accessible, le père Marcel Remon, jésuite qui vit en communauté à la Plaine-Saint-Denis, dit de lui que « s’il n’avait pas sa croix pectorale, on ne saurait même pas que c’est l’évêque. Il écoute avec sérieux les gens, ses homélies sont concrètes, on voit qu’il a travaillé avant de choisir la prêtrise. » Né à Comines (Nord), à la frontière avec la Belgique, Pascal Delannoy a en effet été expert-comptable, avant d’être ordonné à l’âge de 32 ans. Sa première nomination l’envoie à Roubaix, où il retrouve Jean-Luc Brunin : « Dans les cités populaires de Roubaix, on ne peut pas passer à côté de la solidarité avec les plus démunis ni ignorer le dialogue interreligieux », insiste Mgr Brunin.
« C’est un chouette évêque »
Une expérience qui a servi à Mgr Delannoy dans son diocèse, le département de Seine-Saint-Denis étant l’un des plus pauvres de France. Il est d’ailleurs aujourd’hui président du conseil de la solidarité et de la diaconie de la Conférence des évêques de France (CEF). « C’est un chouette évêque. J’ai beaucoup appris de lui », confie le père Patrice Gaudin, prêtre de l’Emmanuel à Bondy. « Il a encouragé les fraternités missionnaires dans les cités, il fait confiance, c’est précieux. » Un autre regrette tout de même une certaine lenteur à régler les dossiers sensibles : « J’attendrais de lui plus de réactivité, d’autorité. »
Pasteur de terrain et homme d’Église, il a été nommé évêque auxiliaire de Lille, en 2004, au côté de Mgr Gérard Defois, archevêque de Lille. En 2009, il est arrivé en Seine-Saint-Denis, une lourde charge qui ne l’a empêché pas d’être élu vice-président de la CEF pour deux mandats successifs, de 2013 à 2019. Sans compter son expertise financière souvent sollicitée par ses confrères. « Il ne fait pas de vagues, mais c’est un homme de conviction », lâche un observateur. Ce que résume sa devise épiscopale, « avec humilité et confiance ».
Un homme d’écoute
Discret, il sait pourtant se défendre face aux médias. Devant le score modéré de Marine Le Pen en Seine-Saint-Denis au premier tour de la présidentielle de 2017, Mgr Delannoy confie au Parisien qu’il voit là « le signe que la fraternité, la solidarité, le respect de l’autre qui animent nombre d’habitants de notre département sont les meilleures réponses que l’on puisse apporter aux discours qui veulent semer la discorde, la méfiance et la peur ». Lors de la publication du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église, il est un des premiers à réagir : « Les chiffres cités et qui ne peuvent être remis en cause me choquent et me bouleversent », commente-t-il.
Calme et serein – personne ne l’a vu céder à un mouvement d’énervement ou un excès de voix –, il devra toutefois s’imposer d’une manière ou d’une autre. « D’humeur égale, il ne s’en laisse pas conter, confie un collaborateur confiant. De son passé de comptable, il a gardé une capacité d’analyse appliquée à l’humain. » Un profil rassurant, un homme d’écoute. « Et il est très proche de ses prêtres ! », insiste le père Gaudin. Quittant 140 prêtres diocésains et religieux à Saint-Denis, il sera à la tête d’un presbyterium de plus de six cents prêtres. « S’il est très attentif à la doctrine sociale de l’Église, il n’est pas clivant », ajoute le curé de Bondy. Autant de qualités qui devraient lui permettre de faire oublier que, s’il n’est pas alsacien, il est prêt à le devenir. La messe d’installation de Mgr Delannoy sera célébrée, dimanche 21 avril, dans la cathédrale de Strasbourg..
Tribune : Père Arnaud Favart, Délégué de la Mission rurale / 23/02/2024 à 12h15
À la veille du Salon de l’agriculture, le père Arnaud Favart, délégué de la Mission rurale, revient sur le « cycle infernal » dans lequel les agriculteurs sont embarqués, sommés de produire plus pour nourrir la France mais en étant toujours moins bien rémunérés pour leur travail.
« Plus vite, plus haut, plus fort. » Faut-il s’étonner que la devise olympique soit devenue le paradigme de la société industrielle ? Faire davantage, produire de gros volumes, intensifier l’élevage, être performant grâce au machinisme et à la spécialisation, et surtout moins de bras. La mécanisation devait délivrer les paysans de la pénibilité physique et de tâches ingrates, la chimie décupler les rendements, l’agro-industrie assurer la sécurité alimentaire et nourrir abondamment des villes toujours plus grandes. La course à la performance est devenue un cycle infernal pour les agriculteurs qui se sentent dénigrés malgré leurs efforts. Une évolution qui se traduit inévitablement en consommation plus grande d’énergies, fossiles en particulier. Le tout pour des revenus faibles et un endettement croissant.
« Nous aidons vos exploitations à grandir », c’est le placard publicitaire d’une banque qu’on peut lire dans un quotidien régional. En France, la surface des exploitations ne cesse de grandir et le nombre des actifs agricoles de diminuer. Ce qui n’est pas sans conséquences sur les organismes, le biotope et labiodiversité. Il en résulte une pression accrue sur les personnes, car les attentes sociétales sont fortes sur le coût alimentaire, le respect de l’environnement et le bien-être des animaux. Maltraitance sociale, isolement, endettement, suicide sont le cocktail explosif de la colère agricole. En outre, l’agrandissement des exploitations rend la transmission du capital foncier problématique pour des jeunes qui voudraient s’installer.
Une population isolée
Fortement réduite, la population agricole s’est retrouvée isolée, perdant la maîtrise de ses outils et de ses décisions. La structure familiale traditionnelle qui portait l’exploitation n’a plus la capacité de porter un tel modèle. Des contraintes bancaires, administratives, techniques ont remplacé les anciennes servitudes. Prise en étau entre les attentes des consommateurs, l’endettement bancaire, les prix imposés par les industries agroalimentaires liées au marché mondialisé et les prises de conscience environnementales, elle doit faire face à de nombreuses injonctions contradictoires. Le primat du libre-échangeet de la concurrence expose les filières agricoles européennes aux produits importés à faible coût et à l’impact environnemental élevé. Le commerce mondial fait l’objet de négociations gagnant-perdant. Ainsi le secteur aérien se voit exonéré de taxe pétrolière, ce dont nul ne s’étonne.
Les subventions sont censées combler le déficit d’un revenu indigne. Remplir un dossier PAC est un parcours du combattant numérique qui demande du temps et des compétences pour généralement récompenser la performance et la compétitivité. Les discours politique et médiatique, complètement hors sol, ne cessent de louer cette excellence, ignorant la nature du vivant, les équilibres des écosystèmes. La détresse économique des agriculteurs ne vient pas des normes environnementales. Quand les sols sont assimilés à des supports de culture, la fertilité s’amenuise et la biodiversité s’effondre. Chaque année, on continue d’arracher des milliers de kilomètres de haies alors qu’on sait très bien le rôle essentiel qu’elles jouent pour l’infiltration de l’eau, la lutte contre la sécheresse et l’érosion des sols.
Complexité du vivant
Les priorités politiques vont clairement aux métropoles, où se projettent les rêves d’un monde urbain déconnecté. Les modes de vie urbains sont déconnectés des contraintes du sol, de la sueur et des saisons. Il en résulte une méconnaissance de la relation terre-alimentation-travail, une artificialisation des sols accrue, un affranchissement des distances géographiques (en grandes surfaces, on trouve de tout, partout), une libération de la pénibilité physique (probablement remplacée par le stress économique) et une déconnexion du temps (météorologique comme celui de la durée).
La vision du progrès est trop souvent associée àune rationalité industrielle capable de produire à bas coût par la standardisation et aveugle à toute perception du vivant comme écosystème. Tout est lié, n’est-ce pas ? Cette économie est avide de circulation des marchandises, car ce qui circule génère du profit. En conséquence, les moyens technologiques et les processus de sélection dépossèdent les paysans de toute maîtrise de la terre, des semences et des animaux. Qu’y a-t-il de commun entre la Champagne crayeuse, les vergers de la Drôme, le maraîchage provençal, la polyculture de montagne, les vignobles du Sud-Ouest, l’élevage intensif breton ou extensif du Cantal ? La complexité du vivant rend inopérante toute approche centralisatrice.
Pour assurer la souveraineté alimentaire, les uns prônent ce modèle productiviste afin de résister à la compétition mondiale. Les autres plaident en faveur d’une agriculture moins démesurée et d’une alimentation locale, paysanne et biologique. Qui l’emportera ?
Et si Christoph Théobald finissait par nous rendre optimistes sur l’issue du Synode…
Il est, pour chacun de nous, des livres qui font date parce qu’ils nous font entrer dans une autre dimension de la réflexion sur des sujets qui nous importent. C’est ce qui vient de m’arriver avec Un nouveau concile qui ne dit pas son nom ? du théologien jésuite franco-allemand Christoph Théobald (1). L’ouvrage documente l‘enracinement de la synodalité dans la Tradition de l’Église. Il décrit et argumente l’élargissement opéré par le pape François : de la collégialité épiscopale chère à Vatican II à la synodalité de l’ensemble du Peuple du Dieu, conforme à l’esprit du Concile. Mais surtout il finit par nous convaincre que ce pourrait être là l’entrée du Catholicisme dans une nouvelle ère « messianique » de son histoire. Et que cette évidence finira par s’imposer contre toutes les réticences, notamment ecclésiastiques. A lire, d’urgence !
Christoph Théobald, qui est l’un de nos meilleurs théologiens, a participé, comme expert, à la première Assemblée qui s’est tenue à Rome au mois d’octobre 2023. Il l’a donc vécue de l’intérieur après en avoir observé et analysé les phases préparatoires. Son livre nous remet en mémoire les jalons essentiels de ce Synode sur la synodalité : sa convocation officielle par le pape François le 10 octobre 2021, les différentes étapes : paroissiales, diocésaines, nationales puis continentales de la consultation préalable, jusqu’à la tenue de la première session. Il souligne les traits majeurs, parfois convergents, parfois divergents, des différents textes de synthèses issus des Églises de tous les pays et continents, fidèlement assumés dans les documents officiels comme l’Instrumentum laboris. Mais surtout, il met sa riche culture théologique et historique au service d’une mise en contexte et en perspective de ce synode. Et c’est là qu’il devient passionnant.
Le synode « nouveau » comme mise en œuvre du Concile
Ce n’est pas un hasard si l’auteur ouvre son premier chapitre sur le rappel des propos du cardinal Martini, archevêque de Milan aujourd’hui disparu, lors du Synode sur l’Europe de 1999. Évoquant dans son intervention « des nœuds disciplinaires et doctrinaux peu évoqués ces jours-ci… » il en avait appelé, publiquement, à l’urgence d’un nouveau concile. On sait que Vatican II naquit de la perception par le « bon » pape Jean XXIII de la nécessité d’un “aggiornamento“ (mise à jour) de l’Église catholique pour tenter de combler un peu du fossé qui s’était creusé avec le monde moderne. Or, dans l’esprit même du Concile, cet aggiornamento ne pouvait être tenu pour terminé à la clôture de ses travaux. C’est la raison pour laquelle Paul VI avait, dès 1965, institué le Synode des évêques. Avec les limites que l’on sait et que souligne – trente-cinq ans plus tard à peine – la proposition de nouveau Concile du cardinal Martini. Aujourd’hui, rapporte Christophe Théobald, la Commission théologique internationale interprète la synodalité selon le pape François comme une invitation à franchir le « seuil d’un nouveau départ… dans les traces du Concile Vatican II. » (2)
En réponse à nombre d’objections formulées, ici et là, notamment dans le milieu ecclésiastique et reprises par certains fidèles, le livre insiste sur l’inscription de la pratique synodale dans la Tradition. « Depuis les débuts de l’Église et des Assemblées de Jérusalem, écrit-il, la voie synodale est la seule qui a toujours permis de régler les conflits ». C’est bien en effet l’Assemblée de Jérusalem, en présence des deux “piliers“ de l’Église naissante qu’étaient Pierre et Paul, qui décida de ne pas imposer la circoncision aux convertis venus du paganisme. On lit dans les Actes des Apôtres : « D’accord avec toute l’Église, les apôtres et les anciens décidèrent alors… » (Act.15, 22) Il y a donc bien eu “discernement“ collectif… de toute l’Église !
Dans la foi, le peuple de Dieu est infaillible
Christoph Théobald souligne que le retour à cette pratique originelle constitue l’innovation majeure introduite par le pape François dans le dispositif plus restreint institué par Paul VI. On passe d’une synodalité réservée aux seuls évêques, au titre de la collégialité, à une synodalité de l’ensemble du Peuple de Dieu, comme à l’origine. Et cela aussi bien dans la phase de consultation initiale (questionnaire mondial) que dans le discernement final puisque l’Assemblée a été élargie à soixante-dix non évêques. Ce « glissement », commente le théologien, est parfaitement conforme aux textes conciliaires qui reconnaissent « l’infaillibilité dans la foi » de l’ensemble des baptisés. (LG 12) Même si dans l’Église, la décision finale reste de type hiérarchique, comme, semble-t-il, lors de l’Assemblée de Jérusalem.
La synodalité comme mode de régulation de la vie en Église
Autre caractéristique de l’évolution introduite par le pape François : passer d’un synode – qu’il soit diocésain, national, continental ou universel – conçu comme “événement“ ponctuel, convoqué de loin en loin par l’autorité légitime, à la synodalité comme “processus“ habituel de délibération et de discernement dans la vie ecclésiale. Ce qui faisait dire au cardinal Hollerich, secrétaire général du Synode, dans une conférence de novembre dernier : « La synodalité commencera en paroisse ou elle ne sera pas. » (3) C’est là, d’évidence, le premier lieu où, de manière régulière, les fidèles et les clercs peuvent, dans une égale dignité baptismale, apprendre à s’écouter, faire relecture de ce qu’ils ont vécu, décider ce qui est souhaitable pour la communauté et discerner parmi eux comment chacun, en fonction des charismes qui lui sont reconnus, peut y aider.
Cette volonté de partir de la vie, donc de réalités culturelles différentes, à tous les échelons : paroisses, diocèses, églises par pays ou continents… n’est pas sans conséquence. Elle ouvre à la possibilité de réponses différentes selon les besoins des uns et des autres. Ce qui ébranle d’évidence le centralisme romain. Christoph Théobald commente : « Ce qui est en jeu c’est la difficile sortie d’une uniformisation post-Grégorienne (à partir du XIe siècle) et surtout “coloniale“ de l’Église latine, et le passage à sa différenciation géographique et culturelle. » C’est de fait tout l’enjeu d’un « synode sur la synodalité » dont François attend d’abord, plus que des réponses à telle ou telle question ponctuelle (célibat sacerdotal, place des femmes dans l’Église…) qu’il valide le principe d’une plus large autonomie des Églises particulières pour mieux répondre aux besoins, et en précise les modalités. (4) Pour Christoph Théobald, nul doute : « La synodalisation de l’Église est une véritable “révolution culturelle“ ».
Un synode qui ne gomme aucune des « questions qui fâchent »
Difficile d’entrer ici dans une présentation exhaustive de l’ouvrage. Disons encore que Christoph Théobald ne tait aucune des interrogations et réticences suscitées par ce processus, nourries de la crainte, légitime, d’une mise en danger de l’Unité de l’Église voire même de l’intégrité du dépôt de la foi. Mais il souligne combien la conscience vive de ces « risques » traverse les documents préparatoires du synode eux-mêmes qui ont choisi de n’éluder aucune des « questions qui fâchent ». Y compris les conséquences possibles d’avancées pastorales pouvant interroger les fondements de la doctrine. Jamais, sans doute, l’institution elle-même ne s’était aussi ouvertement « mise en danger » en acceptant de tout mettre sur la table. Non pour se fragiliser ou pour « détruire l’Église » comme on l’entend ici ou là, mais au contraire en faisant le pari qu’éclairé par l’Esprit Saint le « peuple de Dieu » réuni autour de ses pasteurs, saura dépasser ses divisions et trouver des chemins d’avenir. « La synodalité est le chemin que Dieu attend de l’Église au troisième millénaire » disait déjà le pape François en 2015 dans son discours pour les 50 ans de l’institution synodale.
Former partout dans l’Église à la « conversation dans l’Esprit. »
Dès lors la manière de dépasser de possibles dissensions pour parvenir à un consensus, même provisoire au regard de la « longue marche » de l’Église, réside dans la « conversation dans l’Esprit » comme méthode de travail. C’est elle, nous rappelle le théologien, qui a prévalu aux différentes étapes du processus synodal. Comme à Rome où l’on a vu, par exemple, siéger à la même table de huit personnes (il y en avait une cinquantaine) une jeune femme et un cardinal de Curie, à égalité de temps de parole. Chacun s’exprimant successivement puis évoquant, lors d’un second tour, ce qu’il avait retenu de positif dans les interventions des autres, avant que ne s’engage un débat destiné à construire une position commune. Bref : la mise en œuvre d’un processus de conversion personnelle ouvrant sur la conscience commune des réformes à engager. Le décompte des votes de l’Assemblée d’octobre indique que la plupart des 273 scrutins ont été acquis à des majorités supérieures à 95% de participants : cardinaux, évêques et non-évêques, clercs et laïcs, hommes et femmes, venus des cinq continents.
Sauf que l’expérience de 370 délégués réunis à Rome autour du pape, si riche soit-elle, n‘est pas immédiatement transmissible à 1,3 milliards de catholiques à travers le monde, s’ils ne font pas eux-mêmes l‘expérience de cette « synodalité ». D’où l’urgence paroissiale soulignée plus haut. Cette évidence conduit l’auteur à s’avouer incertain sur l’issue finale du Synode, compte tenu des réticences rencontrées. Et pourtant sa conviction semble bien assurée : « Ce n’est qu’en prenant au sérieux les résistances de divers niveaux (…) qu’on peut espérer que l’actuel processus synodal se transforme en voie de pacification, voire de réconciliation et de créativité au service de la présence missionnaire de l’Église dans nos sociétés et sur notre planète. » Et plus loin : « L’actuel processus synodal nous offre l’occasion inattendue (un Kaïros) de sortir d’une répétition stérile de ces oppositions.»
Pour un « messianisme chrétien » renouvelé ?
Mais le livre de Christoph Théobald nous invite à aller plus loin encore dans la réflexion. Pour lui, il existe deux lectures possibles de la synodalité dans l’Église. « Soit elle s’inscrit – pour faire bref, comme une concession – dans la structure hiérarchique de l’Église qui domine le deuxième millénaire de son histoire, soit elle devient la base d’une nouvelle figure de l’ecclésialité chrétienne et catholique ajustée à notre contexte. » Or le contexte est précisément celui que François décrit comme un “Changement d’époque“ dont Vatican II n’a pas totalement pris la mesure, du moins dans sa mise en œuvre. Par incapacité à clarifier ou dépasser la distinction entre « pouvoir sacré » et « statut séculier », incapacité à s’ouvrir à un “messianisme chrétien“ de totale altérité vis-à-vis “de l’autre et de tous les autres“, autrement-croyants, qu’ils soient juifs, adeptes d’autres religions ou athées. Si la synodalité est invitation à “marcher ensemble“ c’est bien, in fine, à l’ensemble de l’humanité que s’adresse la proposition, invitation étant faite à chacun, quelles que soient ses convictions, d’entrer en dialogue, de prendre le temps de la rencontre, de l’écoute et du discernement au service de tous et de l’avenir de notre “maison commune : la terre. Quitte, pour le chrétien, à confesser en chemin Celui qui le fait vivre. Car c’est bien là la vocation ultime d’une Église dont nul ne connaît les contours…
De l’inquiétude à l’espérance…
Que l’on me permette ici un ultime développement personnel. J’ai retrouvé, avec ce livre, l’émotion qui m’a saisi à vingt ans, à la lecture des premiers textes du Concile publiés par les éditions du Centurion, comme à l’été 2013, à celle de l’interview du pape François aux revues jésuites (5). J’y avais consacré un billet de ce blog titré : « Comme une lettre reçue quarante-cinq ans après », allusion à la clôture d’un Concile dont, avec d’autres, je me sentais orphelin. Or voilà que Christoph Théobald nourrit ici ma certitude que le pontificat de François est bien à lire comme dépassement de « la lettre » de Vatican II et inscription dans la fidélité du meilleur de l’Esprit qui le portait. Il cite cette phrase du bénédictin Ghislain Lafont : « Ma conviction est qu’avec Vatican II ce n’est pas d’une nouvelle réforme qu’il s’agit mais d’une nouvelle étape de l’histoire de l’Église qui a commencé. »
Ceux qui lisent ce blog régulièrement savent combien mon adhésion au processus synodal engagé par le pape François s’accompagne depuis le début d’une réelle inquiétude. Elle porte pour une part sur l’inconnu des propositions qui seront formulées, à l’automne prochain, au terme de la seconde session de l’Assemblée synodale. Elle porte aussi sur les conclusions qu’en retiendra le pape François dans son exhortation apostolique qui aura, dès lors, valeur magistérielle.
À dire vrai, mon inquiétude porte surtout sur la manière dont ce synode sera « reçu » au sens d’accepté, compris et loyalement mis en œuvre. Elle se nourrit du peu d’empressement perçu chez nombre de nos évêques et plus encore dans une frange non négligeable du clergé, souvent jeune, comme l’ont relevé bien des observateurs, en France et dans d’autres pays. Le paradoxe, dit avec des mots dont j’assume la subjectivité et peut-être l’injustice, étant de sentir l’action prophétique d’un pape possiblement freinée par des clercs nostalgiques d’une autre vision de l’Église, plus traditionnelle, proche d’un catholicisme identitaire voire simplement patrimonial. Ce pressentiment, chez moi, vient de loin. En 2018 je titrais déjà un article de ce blog : Le pape François sera-t-il le Gorbatchev de l’Église catholique ? c’est-à-dire plus admiré à l’extérieur qu’écouté parmi les fidèles. La question, pour moi, reste posée, tant sont nombreux ceux qui persistent à considérer que François n’aura été qu’un “mauvais moment à passer » avant de retrouver l’Église “de toujours“ bien assurée dans le sentiment de détenir – et elle seule – l’unique Vérité. Au regard d’une succession qui finira bien par arriver, je redoute moins un éventuel retour de balancier qu’une désobéissance généralisée. Pardon pour ceux que ce propos pourrait heurter.
Mon sentiment – ma crainte – était que la déception et le découragement de certains ne soient alors proportionnés à l’espérance nourrie en eux par le pontificat de Jorge Mario Bergoglio. Avec pour conséquence qu’ils prennent, après bien d’autres, le chemin d’un exil sans retour. J’en étais là il y a huit jours encore en ouvrant le livre de Christoph Théobald. J’ai trouvé à sa lecture un tel réconfort, une telle conviction que la vision de François était réellement prophétique pour faire entrer le catholicisme dans une ère nouvelle, qu’une forme de peur s’est dissipée. Parce que m’est apparue l’alternative possible à l’exil. Celle de communautés de croyants mettant en œuvre cette ecclésiologie “comme des grands“, avec ou sans leurs prêtres et leurs évêques, sans rien demander à personne mais en espérant tout ! « il faut même qu’il y ait des scissions parmi vous, écrivait saint Paul, afin qu’on voie ceux d’entre vous qui résistent à cette épreuve. » (1, Cor 11,19).
René Poujol
Christoph Théobald, Un nouveau concile qui ne dit pas son nom ? Ed. Salvator, 2023, 192 p., 18 €.
Commission théologique internationale, La synodalité dans la vie et la mission de l’Église. 1918. n°9. Texte consultable sur les site du Vatican.
Cardinal Hollereich, Conférence 15 novembre 2023 à Arlon (Belgique) Cathobel
Comment ne pas projeter cette grille de lecture sur la tourmente présente autour de Fiducia supplicans ?
Interview reprise dans le livre L’Église que j’espère. Flammarion/Etudes 2013, 240 p.
Kalilou Sylla, imam de la Grande Mosquée de Strasbourg
Cette année, le Carême, qui a débuté ce mercredi 14 février, se superposera avec le Ramadan. À cette occasion, La Croix fait dialoguer la religieuse xavière Juliette Ploquin et l’imam de la Grande Mosquée de Strasbourg Kalilou Sylla sur le sens de cette période. Jeûne, prière, charité : les deux démarches partagent des points communs mais demeurent bien différentes.
Soeur Juliette Ploquin et l’imam Kalilou Sylla, le 5 février - Bruno Levy pour La Croix
entretien : Marguerite de Lasa et Héloïse de Neuville,
Deux temps précieux pour les croyants chrétiens et musulmans
Dans notre société plurielle où l’islam progresse et la culture religieuse recule, l’association se fait de plus en plus fréquemment : le Carême est assimilé au « Ramadan des chrétiens », et vice versa. Pour bon nombre de Français, ces périodes d’ascèse, de jeûne et de prière se ressembleraient, quitte à se confondre.
Pourtant, leur sens est bien différent. Nous avons voulu mettre en regard Carême et Ramadan dont les dates, cette année, se superposent en partie, pour comprendre comment catholiques et musulmans vivent aujourd’hui ce temps fort de leur vie de foi, leurs différences radicales, leurs influences possibles, mais aussi leur perméabilité aux tendances contemporaines. D’un côté, le Carême est une période privilégiée de conversion – « s’abaisser » en suivant le Christ jusqu’à Pâques –, de l’autre, le Ramadan apparaît comme une voie de progression personnelle – pour « monter d’un cran » dans sa ferveur de croyant…
Voilà quelques-unes des distinctions qui apparaissent dans le dialogue entre sœur Juliette Ploquin, religieuse xavière, et Kalilou Sylla, imam de la Grande Mosquée de Strasbourg. S’ils ne sont pas les ambassadeurs de leur religion respective, dont les courants et sensibilités sont multiples, tous deux sont, par leurs missions respectives et leur âge – moins de 40 ans –, des observateurs privilégiés de la manière dont les jeunes catholiques et musulmans se réapproprient ces temps forts de leur religion.
La Croix: Dans notre société où la culture religieuse recule, Carême et Ramadan ont de plus en plus tendance à être associés. Que représentent-ils dans vos religions respectives ?
Sœur Juliette Ploquin : Le Carême est la période des quarante jours qui précèdent Pâques. Ce sont quarante jours de préparation, de jeûne, de conversion pour préparer son cœur à la plus grande fête des chrétiens, la résurrection du Christ. Au sens strict, le mercredi des Cendres et le Vendredi saint sont des jours de jeûne. Pendant le reste du Carême, nous sommes invités à nous priver de ce qui est superflu, et à porter une attention particulière à la vie spirituelle. Et puis, nous essayons de nous tourner à la fois vers Dieu et vers l’autre, notamment les pauvres, malades ou souffrants. Personnellement, c’est un temps qui m’aide à faire un travail de relecture et de discernement, pour demander dans la prière : Seigneur, là où j’en suis aujourd’hui, quelle est la conversion à laquelle tu m’appelles ?
Kalilou Sylla : Le Ramadan est le nom du neuvième mois du calendrier lunaire, utilisé par les musulmans dans leur pratique religieuse. À ce mois est associée une adoration particulière : le jeûne, qui constitue l’un des cinq piliers de l’islam. Le jeûne consiste à s’abstenir de manger, de boire et d’avoir des relations intimes de l’aube au coucher du soleil. Pendant le mois du Ramadan, cette obligation s’appuie sur la deuxième sourate du Coran où Dieu dit : « Ô vous qui avez cru, nous avons prescrit le jeûne, comme on l’a prescrit aux communautés qui vous ont précédés. Ainsi, peut-être atteindrez-vous la piété. »
Dans le Ramadan, l’effort de privation semble vraiment physique, tandis que dans le Carême, il se joue peut-être quelque chose de plus immatériel. Qu’en pensez-vous ?
K. S. : Quand on parle du jeûne du Ramadan, on fait généralement allusion à l’obligation légale du Coran, mais cette période comporte aussi une vraie dimension spirituelle : un jeûne intérieur. Des courants de l’islam ont tendance à appuyer sur cet aspect technique et prescriptif. Or jeûner c’est bien, mais jeûner avec un objectif, en sachant quelle interprétation on donne à cette privation, c’est mieux.
Nous savons que nous n’allons pas manger ni boire, mais nous tentons aussi de nous détourner de tout ce qui n’est pas Dieu et de nous connecter le plus possible à notre Seigneur. Il s’agit donc vraiment de dépasser le seul jeûne technique, pour aller vers quelque chose de beaucoup plus spirituel. En écoutant votre définition du Carême, j’ai le sentiment qu’on pourrait presque l’utiliser comme définition du jeûne spirituel dans l’islam.
Y a-t-il un modèle à suivre pendant le Ramadan ?
K. S. : Pendant le Ramadan, nous disons que l’idée est de prendre exemple sur les anges, qui ne mangent pas, ne boivent pas, n’ont pas de relations intimes, et passent leur temps à adorer Dieu. Nous avons cette recommandation de multiplier les actes de bienfaisance et particulièrement de lire le Coran – qui a été révélé pendant le Ramadan au prophète Mohammed – que nous pouvons lire entièrement pendant tout le mois.
Sœur Juliette, ces dernières années l’ascèse retrouve un certain succès chez les catholiques. Faut-il y voir une influence du Ramadan ?
S. J. P. : Il peut y avoir une tendance chez les chrétiens à se dire que le Carême est uniquement spirituel, qu’on peut donc mettre de côté tous les efforts concrets. Je pense que, sur ce sujet, les musulmans viennent en effet nous interpeller. Voir des amis musulmans qui, eux, font le Ramadan sans la pudeur que nous avons parfois comme catholiques, interpelle les chrétiens qui peuvent se demander : « Et moi ? Qu’est-ce que c’est, mon Carême ? »
J’ai l’impression qu’aujourd’hui, certains jeunes redécouvrent ce temps, avec une soif de pratiques concrètes et parfois radicales : temps de Carême de 90 jours, jeûne d’alcool ou de viande, douches froides…
Le Carême est un chemin vers la plus grande fête chrétienne, la résurrection du Christ. Quelle est la perspective du Ramadan ?
K. S. : Le Ramadan est la période qui nous permet de « monter d’un cran ». C’est aussi le mois qui permet de renforcer l’éducation spirituelle, dans laquelle doit se lancer tout croyant pendant sa vie : l’objectif est de se purifier autant que possible des défauts spirituels – comme la haine, la méchanceté, l’envie, l’avarice – pour se rapprocher autant que faire se peut de l’excellence – « al-ihsân » – ou du bel-agir, c’est-à-dire la meilleure manière de faire les choses. L’idée est de dompter son ego.
Pendant cette période, la dimension de progression est très présente : beaucoup de jeunes tiennent d’ailleurs une sorte de calendrier pour noter les passages du Coran qu’ils lisent chaque jour, le nombre de prières qu’ils font… Il s’agit vraiment de mettre les bouchées doubles, de recharger ses batteries pour garder la même constance toute l’année. Et monter encore d’un cran l’année suivante.
L’objectif du Carême est-il également d’atteindre une forme de virtuosité religieuse ?
S. J. P. : La notion de virtuosité est piégeuse : dans la foi chrétienne, pour progresser, il faut commencer par s’abaisser. Je crois que nous sommes plutôt invités à reconnaître nos péchés et à faire l’expérience de la dépendance totale à Dieu. La dimension de vertu morale – même si elle est présente – me semble presque secondaire.
Pendant le Carême, nous partons avec le Christ traverser ce qu’il a vécu : les quarante jours dans le désert, la Semaine sainte qui s’ouvre lorsque Jésus entre dans Jérusalem, puis nous faisons tout le parcours avec lui jusqu’à sa Passion, sa mort et sa résurrection. C’est une façon d’inscrire dans notre temps et dans notre chair le cœur de la foi chrétienne. Cette notion de progression est présente et, en même temps, elle ne va pas sans la grâce. C’est-à-dire que, quels que soient nos efforts, ce n’est pas nous qui nous sauvons, c’est le Christ qui nous sauve par sa mort et sa résurrection.
Aujourd’hui, ces formes de jeûne peuvent être assimilées à des pratiques de développement personnel qui se multiplient en dehors des religions traditionnelles. Le Carême et le Ramadan suivent-ils ces logiques ? S’agit-il de devenir la meilleure version de soi-même ?
S. J. P. : Effectivement, c’est une tendance très volontariste qu’on observe parfois chez des jeunes chrétiens. Pourtant je crois qu’être chrétien, ce n’est pas vouloir devenir la meilleure version de soi-même, mais chercher à ce que le Christ vive en nous. Cela signifie mourir à soi-même et, en un sens, c’est l’opposé du développement personnel. Dans le développement personnel, on est soi-même son propre but : on va se ciseler un corps parfait, une âme forte, etc. Or ce qui est fondamental, c’est la relation à Dieu.
Il est nécessaire de discerner ce qui est bon pour nous pour approfondir cette relation, et ne pas tomber dans la tentation de la toute-puissance ou de la maîtrise absolue. Parce que le Christ que nous suivons est tout-puissant, mais pas de la manière dont on l’imagine : c’est la toute-puissance de l’amour qui passe par l’humilité et le don de soi.
Kalilou Sylla, que vous inspire cet objectif de devenir « la meilleure version de soi-même » ? Pendant le Ramadan, n’est-ce pas ce que l’on recherche ?
K. S. : J’ai envie de dire si ! (Rires.) Nous nous fondons sur des textes importants pour nous, dans lequel le prophète dit : « Dieu a prescrit l’excellence en toute chose. » Dans la tradition musulmane, Dieu nous a donné un cadre et, en fonction du contexte, de la place qui est la nôtre, chacun doit essayer d’être, autant qu’il lui est possible, le meilleur qu’il peut. Jusqu’à parvenir à l’excellence dans la manière de vivre.
Nous devons vivre comme si nous voyions Dieu – « car si tu ne Le vois pas, Lui, Il te voit », dit la tradition prophétique. Mais malgré tous nos efforts, nous savons que nous n’aurons jamais fait tout ce qui est nécessaire et qui sied à la majesté divine.
Le Carême et le Ramadan sont deux périodes qui peuvent être éprouvantes. Qu’y trouvez-vous de gratifiant ?
S. J. P. : C’est de faire l’expérience que cela me rapproche de Dieu. La liturgie catholique est vraiment magnifique pour cela : nous progressons de dimanche en dimanche, pour creuser ce désir de Dieu qui est très fort, et finalement arriver à Pâques. J’ai en tête une image amoureuse : pendant quarante jours je l’attends, je l’attends, je l’attends… Et enfin, à Pâques, il est là, c’est incroyable, c’est la fête.
Pendant tout le Carême, dans la liturgie catholique, nous ne chantons jamais l’Alléluia, parce que c’est un temps de pénitence. Et à la vigile pascale, pendant la nuit, nous vivons cette messe très longue où nous relisons toute l’histoire du salut. Et enfin, on entend le premier Alléluia qui résonne depuis quarante jours. Que c’est beau de pouvoir chanter Dieu ! C’est vraiment la vie qui revient.
K. S. : Je rejoins un peu ce que dit sœur Juliette : pendant le Ramadan, nous prenons conscience qu’une autre vie est possible. Nous voyons que nous avons la capacité de vivre autrement, de nous priver d’un certain nombre de choses. À la fin du mois, on se rend compte qu’on a fait énormément d’efforts. Alors pourquoi ne pas poursuivre ?
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Deux animateurs tournés vers les jeunes
Sœur Juliette Ploquin a 36 ans, elle est entrée dans la vie religieuse il y a huit ans. Xavière, elle vit actuellement en communauté à Créteil, suit des études de théologie et participe à animer le réseau Magis, qui regroupe des jeunes de 18 à 35 ans. Cette année, elle a participé à élaborer un calendrier de Carême pour les jeunes.
Kalilou Sylla a 28 ans, il est imam de la Grande Mosquée de Strasbourg. Originaire de Sevran (Seine-Saint-Denis), il est parti après son bac étudier la théologie musulmane à l’Institut Mohammed-VI de formation des imams, au Maroc. Dans le cadre de ses fonctions d’imam, il a lancé les assises de la jeunesse, des séances hebdomadaires d’échanges avec les jeunes.
"TU AIMERAS LE SEIGNEUR TON DIEU… ET TON PROCHAIN COMME TOI-MÊME"
Les chrétiens sont appelés à agir comme le Christ en aimant comme le Bon Samaritain, en montrant de la pitié et de la compassion pour ceux qui sont dans le besoin quelle que soit leur identité religieuse, ethnique ou sociale. Ce qui doit nous inciter à venir en aide aux autres, ce n’est pas l’identité commune, mais l’amour de notre «prochain».
Toutefois, la vision de l’amour de notre prochain que Jésus nous présente est battue en brèche dans le monde d’aujourd’hui. Guerres dans beaucoup de régions, déséquilibres dans les relations internationales et inégalités causées par les ajustements structurels imposés par les puissances occidentales ou par d’autres agents extérieurs inhibent notre capacité d’aimer comme le Christ. C’est en apprenant à s’aimer les uns les autres au-delà de leurs différences que les chrétiens peuvent devenir des « prochains », comme le Samaritain de l’Évangile.
Croyants chrétiens et musulmans pour contribuer au développement d'une meilleure connaissance mutuelle et promouvoir les valeurs éthiques et spirituelles communes à l'islam et au christianisme.
COMMUNIQUE DE PRESSE Journée internationale de la fraternité humaine Présentation du baromètre de la fraternité
Lors de son assemblée générale de décembre 2020, l’ONU a décidé d’instaurer une Journée internationale de la fraternité humaine, célébrée chaque année le 4 février. Avec une ambition forte : « Encourager les activités destinées à promouvoir le dialogue entre les religions et les cultures de manière à renforcer la paix et la stabilité sociale, le respect de la diversité et le respect mutuel et à créer […] un climat propice à la paix et à la compréhension mutuelle ». L’édition 2022 du baromètre de la fraternité, publié en sortie de crise sanitaire, confirmait une dégradation générale du ressenti des Français vis-à-vis de leurs pays, avec seulement 54% des Français d’entre eux qui considéraient la France comme un pays de fraternité, 43% comme un pays d’égalité et 59% comme un pays respectueux des différences. Quid aujourd’hui ? Dans un contexte particulièrement tendu, tant au niveau international, notamment au Proche-Orient, que dans notre pays, avec, notamment, le vote de la loi « Asile et immigration », l’invisibilisation des plus précaires accentuée pour les Jeux Olympiques, la fraternité est plus que jamais mise à l’épreuve. Des acteurs* associatifs, représentants des cultes ou responsables d’ONG et d’institutions, confessionnelles ou non, engagées dans l’action solidaire et éducative, soucieuses de bâtir ensemble un monde fraternel et durable ont souhaité répondre à cette résolution de l’ONU en célébrant collectivement cette journée internationale de la fraternité humaine le dimanche 4 février 2024. Pour eux, « l’engagement pour la fraternité doit être l’affaire de toutes et tous. Il concerne chaque citoyen de notre pays, quel que soit son âge, son origine, sa culture, son milieu social, sa religion ou ses convictions philosophiques. » C’est pourquoi ils souhaitent que leur appel rejoigne les plus exclus et les plus fragiles. Qu’il rejoigne aussi les jeunes à travers les écoles, les collèges, les lycées, les centres sociaux et tous les mouvements d’éducation populaire. Ils entendent ainsi s’associer à toutes les initiatives (marches, colloques, fêtes, rencontres, célébrations…) qui auront lieu à travers le monde pour célébrer cette journée et sensibiliser le plus grand nombre à l’urgence de la fraternité. À cette occasion sera publiée la 6ème édition du Baromètre de la fraternité, piloté par le Labo de la fraternité en lien avec l’IFOP. Il sera cette année focalisé sur la mise en lumière de nouveaux leviers de fraternité. Pour vous présenter les initiatives du collectif et pour célébrer le 4 février à la lumière des résultats du Baromètre de la fraternité 2024, nous vous invitons à une conférence de presse, suivie d’un déjeuner Mercredi 31 janvier 2024 à 12h à la Maison de la Conversation - 12 Rue Maurice Grimaud, 75018 Paris Contact presse pour le Baromètre de la fraternité 2024 : Sofiene Harabi 06 38 03 20 60 Eloi Deschamps 07 70 56 40 50 Laure Celier 06 66 02 51 34 Contacts presse pour le collectif du 4 février « Pour que la fraternité soit l’affaire de toutes et tous » : Agnès Willaume - 06 87 84 79 61 Laurent Grzybowski - 06 83 04 81 31 Site Appel 4 février : fraternitéhumaine4fevrier.fr Site Labo de la Fraternité : www.labodelafraternité.fr Mél : fraternitehumaine4fevrier@gmail.com
* Liste des contributeurs à la 6eme édition du baromètre et/ou des signataires de l’appel « pour que la fraternité soit l’affaire de toutes et tous » - cette liste est susceptible d’évoluer d’ici le 31/01. Action Catholique des Enfants (ACE) Activ’Action Agir pour la fraternité - paris 15 Amitié Judéo Musulmane de France- Paris Bleu Blanc Zèbre CCFD – Terre Solidaire Chrétiens de la méditerranée Citizen Corps Coexister Conférence mondiale des Religions pour la paix - France Coordination Interreligieuse et Interconvictionnelle du Grand Paris Démocratie et Spiritualité Droits devant !! Ensemble avec Marie Entourage Entraide Asnières Bois-Colombes Fabrique Spinoza France Fraternités Fraternité d'Abraham Fraternité séculière Charles de Foucauld Groupe d’Amitié Islamo Chrétienne Institut de Science et de Théologie des Religions – ISTR Paris Kawaa La Fabrique du Nous La Maison de la Conversation La Vie Nouvelle Les petites Cantines Observatoire Pharos Œuvre d'Orient Pacte civique Pax Christi Saint merry Scouts et Guides de France Secours Catholique - Caritas France Secrétariat général de l'enseignement catholique Service national des relations avec les musulmans (Conférence des évêques de France) Social Bar Société Saint Vincent de Paul Yes We Camp