Jacques Delors ou le christianisme de gauche
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PÔLE JEUNE
Que cherches-tu ?
Du 27 au 28 janvier 2024
"Te ressourcer, nourrir ta vie spirituelle, pour faire grandir la paix"
Deux jours au Carmel de la Paix pour prendre le temps de partager tes questionnements avec d’autres et faire une pause dans ton quotidien aux côtés des soeurs du Carmel et de prêtres de la Mission de France.
Un fil rouge :
"Heureux les artisans de paix"
Comment engager sa vie pour
construire la paix ?
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Au programme ?
- Des carrefours pour faire connaissance et partager ses questions avec d’autres
- Des temps de témoignages et d’échanges avec les intervenants du week-end
- Des temps de prière, de silence et de célébration
- Des temps de travail avec les soeurs du Carmel
Lieu : Carmel de la Paix, Mazille (71)
Contact : brunoregis@missiondefrance.fr
07 63 95 25 50
Publié le
À contempler l’an neuf en ce début 2024, la désespérance pourrait nous gagner. Une nouvelle séquence du conflit israélo-palestinien se poursuit depuis octobre et nul ne sait encore quand ni comment la violence pourrait cesser. Aux portes de l’Union européenne, l’Ukraine résiste héroïquement mais risque à tout moment de perdre pied face à la machine de guerre poutinienne. Le réchauffement climatique, son lot de dérèglements et la faiblesse de nos sociétés pour changer de modèle provoquent à raison chez certains de l’anxiété et pourraient nous pousser à l’« à-quoi-bonnisme ».
Pour ajouter une touche de noir à ce paysage déjà désolé, Xi Jinping, en présentant ses vœux à la nation, a agité la perspective de la guerre en promettant une Chine « réunifiée », c’est-à-dire englobant Taïwan… Il va sans dire que l’ouverture d’un tel front entraînerait un embrassement géopolitique sans précédent depuis longtemps. Une paix en lambeau, une gouvernance globale du monde défaillante pour la raccommoder et la nécessité de réinventer notre développement technique et social : l’humanité est aux prises à des défis d’une ampleur sans pareille.
Mais peut-on renoncer à l’espérance en cette période de Nativité ? Il n’est d’ailleurs pas certain que, voilà 2023 ans, la Terre ait été moins désolée… Le concert des Anges, près de la crèche, ne chantait-il pas : « Gloire à Dieu au plus haut des Cieux, et, sur la terre, paix aux hommes et femmes de bonne volonté » (Lc 2, 14) ? C’est dans cette « bonne volonté » que se trouve peut-être la clé. Dans notre capacité à construire des réponses là où nous sommes avec nos moyens propres et avec les charges qui sont les nôtres. D’ailleurs, si nous pouvons nous révolter de certaines situations, c’est aussi parce que nous avons de réelles libertés !
On sait déjà que 2024 ne sera pas une année comme une autre. Année d’olympiade d’été et année d’élection présidentielle américaine, il s’agit aussi d’une année bissextile, qui donne un jour de plus, le 29 février, pour faire mieux ! Chères lectrices et chers lecteurs, avec nos modestes moyens, nous garderons la volonté de vous accompagner sur ces 366 jours pour faire naître des liens de fraternité et résister spirituellement aux sirènes du découragement et aux solutions faussement faciles.
Anthony Favier
16:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
Pas de place pour eux dans la salle commune !
Comme une charpente rongée par des insectes xylophages, une à une les digues de l’hospitalité s’effondrent. Rouge est ma honte, verte est ma colère ! La nouvelle loi immigration est plus troublante que rassurante. Elle met à cran les tensions sociales dans les quartiers et ajoute un cran brutal au processus non vertueux de lois répressives et restrictives.
Jaunes seront le rire et le dépit des travailleurs sociaux contraints d’agir à contresens de leurs missions. Une fois de plus, l’étranger est stigmatisé comme la source de nos maux et de nos contradictions. On lui refuse la qualité d’hôte, et l’on veut ôter de notre vue le fait qu’ils travaillent en grand nombre dans les cuisines, les chantiers, le nettoyage, apprennent sur les bancs de nos universités et nous apportent leurs richesses culturelles. Entre nuits blanches et idées noires, bleue est la peur de tous ceux qui connaissent l’exil, éloignés de leur terre familière.
N’aurions-nous rien appris de l’histoire ? Oui, la peur est mauvaise conseillère. Les sociétés qui attisent la crainte de l’étranger accentuent leurs propres anxiétés. Les peuples qui protègent l’accueil de l’étranger sont des peuples bien plus apaisés et bien plus en sécurité.
N’aurions-nous rien appris de la lumière et de la tradition de Noël ? Faute de place dans la salle commune, l’enfant de Bethléem et ses parents se virent reléguer dans un abri destiné aux animaux.
Arnaud FAVART, prêtre de la Mission de France
09:53 Publié dans COMMUNAUTE MISSION DE FRANCE:publications... | Lien permanent | Commentaires (0)
Jacques Delors s’est éteint à l’âge de 98 ans. Cet homme politique français et européen a incarné pour toute une génération le meilleur du christianisme de gauche.
L’Europe, la gauche, la famille. Un triptyque qui pourrait définir la vie de Jacques Delors, qui vient de s’éteindre à 98 ans dans son appartement parisien. Et pour couronner ce triptyque, la foi, qui l’habitait depuis son enfance et ne l’a jamais quitté, fil rouge de toute sa carrière politique. Pour beaucoup, cet homme a incarné une certaine manière de faire de la politique : sans concession, indifférent aux ors du pouvoir, mais avec une vision du long terme et de ce que l’on appelle, dans la doctrine sociale de l’Église, le bien commun.
Scrupuleux, il l’était parfois à l’excès, préférant la clarté à l’ombre, n’hésitant pas à dire la vérité, quitte à froisser, courageux, mais réservé. Jacques Delors, né avant la Seconde Guerre mondiale, est de cette génération de chrétiens qui a milité ardemment pour la construction européenne, dans l’objectif de bâtir la paix et de dépasser les conflits qui ont déchiré si longtemps le Vieux Continent. Là encore, cela correspondait à ses convictions chrétiennes. Une foi sur laquelle il est toujours resté discret, préférant mettre ses convictions en pratique plutôt que de les proclamer à la face du monde. Jacques Delors fait partie de toute une génération qui, à partir de l’action catholique d’une part, du militantisme syndical de l’autre, a donné au christianisme de gauche ses lettres de noblesse.
Le jour du Seigneur, homélie 24/12/2023 à Montpellier
L'air de rien-Frère Thierry Hubert, dominicain-
Il m’arrive de recevoir, frères et sœurs, des courriers de téléspectateurs qui me disent avec une petite gêne ou bien le plus souvent avec une pointe d’humour … suivre la messe à la télé tout en ayant, l’air de rien, un œil sur les fourneaux de la cuisine ! Je sens déjà de l’autre côté de l’écran quelques oreilles se dresser, quelques regards inquiets. Diantre ! pris en flagrant délit .. où donc est la caméra cachée ? ! Mais enfin, me direz-vous, le repas du Seigneur que chaque messe célèbre ne permet-il pas aussi de consacrer un peu de son précieux temps pour le ragoût de bœuf aux pommes de terre-carottes qu’on laisse presque amoureusement mijoter sur le feu ?
17:46 Publié dans FOI, RELIGION, SPIRITUALITE | Lien permanent | Commentaires (0)
MEILLEURS VOEUX !
Publié le
Le mot est à la mode. Il ne fait pas référence à un trouble du sommeil mais à un manque de lucidité politique et reprend le titre de l’ouvrage de l’historien australien Christopher Clark sur les causes de la Grande Guerre, paru voilà dix ans. Le somnambule (sleepwalker) marche dans son sommeil. Il est capable de faire des parcours et des gestes de la vie quotidienne sans en avoir la moindre conscience ; il dort. L’accusation de somnambulisme porte tantôt sur notre aveuglement face à la crise climatique, plus souvent sur le risque d’une déflagration mondiale dont la guerre en Ukraine serait le premier acte. Cette dangereuse marche sans conscience désigne aussi la torpeur des démocraties face au péril des autoritarismes qui les menacent en interne, Trump aux États-Unis, Rassemblement national en France pour ne prendre que deux exemples.
Les deux épisodes, quasiment jumeaux, de refus de financement du conflit ukrainien par un Congrès américain entravé par les Républicains ou au sommet européen sous la pression du Hongrois Viktor Orbán en sont l’inquiétante illustration. Il arrive aussi que les accusations se croisent. En France, la droite dure accuse de somnambulisme ceux qui, prétend-elle, laissent l’identité française se dissoudre face à l’afflux d’étrangers, la gauche retourne l’accusation envers ceux qui croient pouvoir refermer le monde et vivre dans l’entre-soi et l’autrefois.
Les métaphores autour du sommeil font florès. On traite certains de rêveurs – parfois doux. Une partie de la jeunesse se revendique « woke », éveillée. Et chacun veut éviter que l’avenir soit un cauchemar.
Noël nous parle aussi de veille. Dans l’Évangile de Luc, des bergers qui veillent dans les champs sont appelés à reconnaître le Sauveur promis à l’humanité. Dans celui de Matthieu, des sages étrangers qui surveillent le ciel voient se lever l’étoile d’un nouveau souverain et s’engagent dans un long périple pour le saluer. Et ce qu’ils trouvent n’est pas un rêve, juste un enfant au sein de sa mère, une vie minuscule porteuse de l’Espérance en majuscule.
Ainsi est la réalité, âpre et rude comme la paille de l’étable. Les chrétiens ne sont pas plus rêveurs que somnambules. Depuis plus de deux mille ans, ils tentent de vivre les yeux ouverts aux côtés d’un Dieu qui n’est pas dans les étoiles mais dans le frémissement de la chair.
Christine Pedotti
L'équipe Mission de France de BOBIGNY remercie soeur Chantal pour ce beau cadeau
Cliquez sur le youtube
18:39 Publié dans FOI, RELIGION, SPIRITUALITE | Lien permanent | Commentaires (0)
Darko Adamovic Avocat au barreau de Paris
Darko Adamovic, avocat au barreau de Paris, revient sur la loi immigration votée ce 19 décembre. Lui-même Français d’adoption, il raconte sa déception que pareille loi soit défendue par un président pour lequel il a voté justement pour éviter que de telles mesures soient instaurées en France.
Avec la loi dite « immigration », notre magnifique pays, la France, porteur de valeurs universelles et d’une ouverture sur le monde qui font sa grandeur, semble rejoindre le camp des pays conservateurs, au noyau dur anglo-saxon. Le texte voté le 19 décembre au soir avec l’aide des voix de la droite de l’extrême droite vient sanctionner des personnes déjà vulnérables et qui aident notre système économique et contribuent au rayonnement mondial de la France.
Une punition collective en somme, basée sur la promotion d’une peur irrationnelle et d’informations brutes, fausses ou non, jamais analysées et jamais expliquées. Le résultat du manque de courage, d’idées et de talent de ceux qui nous représentent face aux extrémistes plus tellement en embuscade.
https://www.la-croix.com/france/loi-immigration-un-bouclier-qui-nous-manquait-selon-macron-20231220
À découvrir : Projet de loi immigration : l’exécutif nie la crise de la majorité
Emmanuel Macron a visité le chantier de la cathédrale Notre-Dame de Paris le 8 décembre 2023, exactement un an avant la réouverture prévue pour le 8 décembre 2024. Il a assuré que les délais seraient respectés malgré les défis.
Voici les principales annonces :
1. Réouverture prévue pour le 8 décembre 2024 : Le président de la République a confirmé que la réouverture au culte et au public est prévue dans un an, le 8 décembre 2024, symbolisant l’espoir et la capacité de la France à reconstruire.
2. Concours de vitraux contemporains : En réponse à la demande de Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris, Emmanuel Macron a annoncé le lancement d’un concours pour la création de six vitraux contemporains destinés aux chapelles latérales sud de la nef de Notre-Dame. Cela permettra aux artistes contemporains de contribuer à l’embellissement de la cathédrale.
3. Musée de l’œuvre de Notre-Dame de Paris : Les anciens vitraux et le coq qui est tombé lors de l’incendie de 2019, datant de Viollet-le-Duc, seront exposés dans un musée qui verra le jour dans les locaux de l’Hôtel-Dieu. Ce musée sera à la fois un musée d’histoire, un musée d’art et un lieu pour décrire le chantier permanent de Notre-Dame de Paris.
4. Invitation au pape François : Emmanuel Macron a exprimé son souhait d’inviter le pape François à assister à la réouverture de Notre-Dame de Paris en 2024. Cependant, la réponse du pape reste à être confirmée.
Lors de prises de vues exceptionnelles réalisées à l’aide d’un drone, Le président Macron fait le point sur le chantier de Notre Dame.