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07/09/2023

C'EST LA RENTREE

C’est la rentrée

Premiers jours de septembre, l’été flambe encore et pourtant les écoles, collèges et lycées rouvrent leurs portes. La question de l’école et de ses missions envahit les conversations et l’actualité. Éducation, instruction, ordre et autorité, autonomie, liberté, laïcité, tous ces mots se bousculent, avec pour la plupart d’entre nous une part de nostalgie, comme celle du poète René Guy Cadou : « La vieille classe de mon père, / Pleine de guêpes écrasées, / Sentait l’encre, le bois, la craie […] » À l’aube de l’école obligatoire de Jules Ferry, voilà presque un siècle et demi, il fallait arracher les enfants aux travaux des champs pour les asseoir sur les bancs de l’école, leur apprendre à lire, écrire, compter, leur enseigner un peu d’histoire et de géographie pour en faire des citoyens « éclairés » ; le rêve des Lumières pour tous et toutes.

Depuis lors, les missions de l’école se sont comme empilées, peut-être parce que former un citoyen ou une citoyenne est une opération de plus en plus complexe. Il faut certes, toujours, et d’abord, lire, écrire et compter, mais le champ des savoirs est de plus en plus vaste. Faut-il être savant en mathématiques, en latin, en droit, en informatique ? L’enseignant, qui est souvent une enseignante – 70 % en moyenne et 86 % en primaire –, est-il un maître, celui qui sait, un pédagogue, celui accompagne, un éducateur, celui qui conduit vers le dehors – vers l’autonomie de jugement ?

On voudrait que l’école forme sans formater, qu’elle donne un socle commun sans uniformiser, qu’elle assure et restaure l’égalité tout en fournissant les futures élites de la nation. Et, même si ce n’est pas une consolation, il est illusoire de penser que « ça va mieux ailleurs ». Partout dans le monde, et tout particulièrement dans les pays développés, l’école est en crise. Et si les « modèles » asiatiques semblent plus performants, c’est au prix de contraintes extrêmes exercées sur la jeunesse, lesquelles génèrent des niveaux de stress qui peuvent conduire au suicide élèves et enseignants.

Ajoutons que l’école est aussi le lieu de socialisation par excellence, celui où l’on échappe à l’emprise du milieu familial, où l’on construit entre pairs une culture générationnelle.

C’est un peu la quadrature du cercle, mais ça en vaut la peine, alors, à tous et toutes, enseignants et élèves, bonne rentrée.

Christine Pedotti

 

05/09/2023

ESPACE : LA COMETE NISHIMURA SE RAPPROCHE E LA TERRE ET POURRAIT ÊTRE VISIBLE A L'OEIL NU

La Croix logo   Les faits  le 05/09/2023 à 06:38

La comète Nishimura « frôlera » la Terre entre le 5 et le 12 septembre. Du nom de l’astronome amateur qui l’a découverte le mois dernier, elle devrait être observable à l’œil nu malgré son passage à proximité du Soleil.

 
Espace : la comète Nishimura se rapproche de la Terre et pourrait être visible à l’œil nu
  • La comète Nishimura passera à quelques millions de kilomètres de la Terre entre le 5 et le 12 septembre. Ce petit astre tient son nom de l’astronome amateur japonais qui l’a découverte, Hideo Nishimura, le 12 août. C/2023 P1, de son nom scientifique, pourrait être observable à l’œil nu, selon les prévisions astronomiques.

Selon la classification de l’Union internationale d’astronomie, la lettre C indique une comète non périodique, qui ne peut passer à travers le système solaire qu’une seule fois, tandis que « 2023 P1 » indique la période de sa découverte, dans la première moitié du mois d’août 2023.

Espace : la comète Nishimura se rapproche de la Terre et pourrait être visible à l’œil nu

Vent solaire

Actuellement située dans la constellation du Cancer, elle devrait atteindre celle du Lion mardi 5 septembre, période à partir de laquelle elle pourrait devenir assez brillante pour être repérée à l’aide d’un télescope ou de jumelles. Pour tenter de l’admirer à l’œil nu, il faudra toutefois attendre le 8 septembre. Le meilleur moment pour observer la comète sera la fin de la nuit, 1 h 30 à 2 heures avant le lever du soleil, dans un endroit exempt de pollution lumineuse.

Selon l’astrophotographe Michael Jäger, la comète subissait il y a quelques jours des assauts du vent solaire. Ce flux de particules provoque des perturbations magnétiques.

La comète Nishimura atteindra son périhélie, c’est-à-dire son point le plus proche du Soleil, autour du 17 septembre, à 33 millions de kilomètres. Son passage à proximité de l’étoile pourrait toutefois entraîner sa désintégration.

04/09/2023

LA MISSION DE FRANCE S'ENGAGE POUR L'ECOLOGIE INTEGRALE

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Publié le

Les débats ont été riches et animés ! Réunis du 13 au 16 juillet à La Pommeraye, près d’Angers, 350 membres de la Communauté Mission de France, prêtres, diacres et laïcs – en majorité –, ont tenu une assemblée générale qui restera pour beaucoup gravée dans les mémoires. Invités à se prononcer sur les cinq orientations prioritaires des années à venir, ils n’ont pas hésité à amender la plupart des textes proposés, fruits d’une démarche synodale interne, après deux années d’échanges dans les équipes locales et dans les rencontres régionales.

Jugée trop consensuelle, « trop molle » pour certains, l’orientation consacrée à l’écologie intégrale a fait l’objet de toutes les attentions. Estimant que la question écologique ne pouvait pas se résumer aux seuls changements de comportements individuels en attendant quelques solutions miracles, les membres de la Mission de France ont souhaité, dans leur grande majorité, que la communauté s’implique davantage dans l’action collective. En n’hésitant pas à interpeller les pouvoirs publics : « Nous nous rendrons témoins les uns les autres des engagements que nous prendrons chacun et chacune, ensemble, pour changer nos styles de vie et œuvrer pour la démocratie. »

Les quatre autres orientations – Exprimer la foi aujourd’hui, Mission et ministère apostolique, Mission et travail professionnel, Synodalité et gouvernance – ont aussi fait l’objet d’un vote avec de nombreux amendements. Il faut dire que le débat, avec l’expression de possibles désaccords, n’a jamais fait peur aux membres de la Communauté Mission de France. S’inscrivant dans la lignée des deux dernières encycliques du pape, Laudato si’, sur l’écologie, et Fratelli tutti, sur la fraternité universelle, qualifiée par l’un des intervenants extérieurs – le théologien jésuite Christoph Theobald – de « sentinelle missionnaire de l’Église de France », cette communauté se trouve à la veille d’une nouvelle étape de son histoire. Elle attend la promulgation par le Vatican d’une nouvelle constitution apostolique dans laquelle seraient pleinement membres de la Mission de France l’ensemble des « engagés » ou des « incardinés », laïcs aussi bien que ministres ordonnés. Une petite révolution… qui se fait attendre.

Des ateliers, des temps de partage, des pauses musicales et des moments de prière ont rythmé cette rencontre nationale, qui, à cause de la crise sanitaire, n’avait pas eu lieu depuis six ans. L’occasion aussi de vivre une liturgie de repentance dédiée aux victimes d’agressions sexuelles commises ces trente dernières années par des prêtres de la Mission de France. Un moment de haute intensité, jugé très juste et très émouvant par tous les participants. Cette assemblée générale s’est conclue par la célébration d’engagement d’une dizaine de laïcs et par l’ordination d’un prêtre et de trois diacres en vue du presbytérat. Plus qu’une prélature – ce qu’elle est depuis 1954 –, la Mission de France entend devenir « un corps fraternel et sororal » pour la mission. Pour elle, la route va devant !

Laurent Grzybowski

25/08/2023

LES GRANDES ILLUSIONS

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Un jour vient l’heure du bilan, et celui des illusions catholiques de « nouvelle évangélisation » est particulièrement sombre. Cette espérance d’un grand renouveau naît dans les années 1970 de la déception provoquée par la décennie qui a suivi le Concile. Alors que beaucoup avaient espéré que les églises allaient se remplir, ce fut tout le contraire : elles se vidaient. L’accusation fut frontale : c’était la faute au Concile, à ses prétendus « excès », en particulier en matière liturgique, mais aussi d’un flirt trop poussé avec le « monde », lequel se sécularisait à toute allure et libérait hommes et femmes de siècles de conventions sociales et morales. Comme un symbole, on bronzait les seins nus et les cheveux au vent en écoutant de la musique pop.

Les mouvements dits charismatiques, comme l’opération « nouvelle évangélisation » de Jean Paul II, dont la meilleure arme fut les JMJ, piochèrent quelques éléments de la culture contemporaine, vie communautaire, chants et extases diverses d’un côté, rassemblements n’ayant rien à envier aux grands festivals pop – pour un pape qui assumait le rôle de rock star – de l’autre.

Pour quel résultat ? Alors que nous sommes déjà dans la sixième décennie de ces courants, qu’en reste-t-il ? Les événements de type JMJ sont des sortes de « bulles de savon », grosses et chatoyantes, qui s’évanouissent sans laisser de trace. Le fameux « million » de Longchamp 1997, où est-il ? Ils et elles ont aujourd’hui autour de 50 ans et, s’ils remplissaient les églises, nous les verrions. Du côté des fameuses « communautés nouvelles », c’est encore pire : gourous, gourelles, abuseurs, escrocs… la liste ne cesse de s’allonger et les abus afférents d’être dévoilés. Avec une grave question à la clé, comme pour la pédocriminalité des prêtres : qu’ont fait les évêques, dont la première tâche, celle d’« épiscope », est la surveillance ? Ils ont béni les loups qui infestaient la bergerie au motif que là se trouvait le Graal de la survie, les vocations de prêtres.

Aujourd’hui, en France, la même obsession leur fait faire les yeux doux à des communautés comme celle des Saint-Martin, sans plus de discernement. Les séminaires diocésains ne font guère mieux : les amateurs du grand théâtre des dorures et des dentelles y prospèrent, au grand dam des formateurs. Une chose est certaine : pour le christianisme, l’avenir est ailleurs.

Christine Pedotti

09/08/2023

JMJ 2023 : CE QUE LE PAPE FRANCOIS EN RETIENT

La Croix logo9/08/2023JMJ 2023 : ce que le pape François en retient

JMJ 2023 : CE QUE LE PAPE FRANCOIS EN RETIENT

Durant son audience générale hebdomadaire, mercredi 9 août, le pape François a fait un bilan de son voyage au Portugal pour les Journées mondiales de la jeunesse, du 1er au 6 août.

Un nouvel élan, après deux années de pandémie, dans un monde miné par la guerre. C’est ainsi que le pape François a résumé les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), mercredi 9 août, lors de l’audience hebdomadaire au Vatican.

Ces JMJ, les premières depuis la fin de l’épidémie de Covid-19, ont été « entendues comme un don de Dieu » ouvrant de « nouveaux horizons », a affirmé le pape. Après deux années d’une pandémie ayant « gravement affecté les comportements sociaux », en particulier pour les jeunes, le rassemblement lisboète a été « un coup de pouce dans le sens contraire », a souligné François. « Ce n’est pas un hasard si cela a eu lieu à Lisbonne, une ville qui donne sur l’océan, une ville symbole des grandes explorations maritimes, du désir humain d’aller plus loin, de découvrir de nouveaux mondes », a-t-il encore ajouté.

« Les JMJ ont montré qu’un autre monde est possible »

Le pape avoue rentrer de Lisbonne avec en mémoire le « grand enthousiasme » des jeunes, malgré leurs problèmes. « Il est vrai que, là où il y a des jeunes, il y a de la joie », a-t-il expliqué. Le pape François a aussi fait référence au groupe de jeunes Ukrainiens qu’il a rencontrés durant ces JMJ, porteurs d’histoires « douloureuses ».

Évoquant la fraternité et le désir de rencontre, le pape a insisté sur l’Ukraine, attaquée par la Russie le 24 février 2022. « Alors qu’en Ukraine et dans d’autres endroits du monde, on se combat, et que dans certaines salles cachées, on planifie la guerre, les JMJ ont montré à tous qu’un autre monde est possible : un monde de frères et de sœurs, où les drapeaux de tous les peuples flottent ensemble, l’un à côté de l’autre, sans haine, sans peur, sans fermeture, sans armes !, a lancé François. Le message des jeunes a été clair, les “grands de la terre” l’entendront-ils ? »

Aux JMJ, le pape a ainsi « prié pour la paix, car il y a beaucoup de guerres dans toutes les parties du monde, beaucoup », a-t-il souligné, avant de faire applaudir des participants présents dans la salle Paul-VI et de faire observer que le monde entier avait regardé « la beauté de cette jeunesse qui va de l’avant ».

Le modèle de Marie

Le pape est enfin revenu sur le modèle de la Vierge Marie, proposé aux participants à cette édition des JMJ et sur le thème de l’Évangile de saint Luc : « Marie se leva et partit en hâte. » Marie « fait les choses pour nous en hâte, elle ne nous fait jamais attendre, elle est la mère de tous, a poursuivi François. (…) Elle guide le pèlerinage des jeunes (…) comme elle l’avait fait déjà un siècle plus tôt au Portugal, à Fatima. »

« C’est pour cela que je suis retourné à Fatima, sur le lieu de l’apparition, et ensemble avec des jeunes malades j’ai prié Dieu pour qu’Il guérisse le monde des maladies de l’âme : l’orgueil, le mensonge, l’inimitié, la violence, a-t-il ajouté. Ce sont des maladies de l’âme dont le monde est malade. »

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08/08/2023

LA MISSION DE FRANCE POUR L'ECOLOGIE INTEGRALE

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ASSEMBLEE GENERALE DE LA COMMUNAUTE MISSION DE FRANCE

13 au 16 juillet à la POMMERAYE  près d'ANGERS

Photo : Laurent Grzybowski

Les débats ont été riches et animés ! Réunis du 13 au 16 juillet à La Pommeraye, près d’Angers, 350 membres de la Communauté Mission de France, prêtres, diacres et laïcs – en majorité –, ont tenu une assemblée générale qui restera pour beaucoup gravée dans les mémoires. Invités à se prononcer sur les cinq orientations prioritaires des années à venir, ils n’ont pas hésité à amender la plupart des textes proposés, fruits d’une démarche synodale interne, après deux années d’échanges dans les équipes locales et dans les rencontres régionales.

Jugée trop consensuelle, « trop molle » pour certains, l’orientation consacrée à l’écologie intégrale a fait l’objet de toutes les attentions. Estimant que la question écologique ne pouvait pas se résumer aux seuls changements de comportements individuels en attendant quelques solutions miracles, les membres de la Mission de France ont souhaité, dans leur grande majorité, que la communauté s’implique davantage dans l’action collective. En n’hésitant pas à interpeller les pouvoirs publics : « Nous nous rendrons témoins les uns les autres des engagements que nous prendrons chacun et chacune, ensemble, pour changer nos styles de vie et œuvrer pour la démocratie. »

Les quatre autres orientations – Exprimer la foi aujourd’hui, Mission et ministère apostolique, Mission et travail professionnel, Synodalité et gouvernance – ont aussi fait l’objet d’un vote avec de nombreux amendements. Il faut dire que le débat, avec l’expression de possibles désaccords, n’a jamais fait peur aux membres de la Communauté Mission de France. S’inscrivant dans la lignée des deux dernières encycliques du pape, Laudato si’, sur l’écologie, et Fratelli tutti, sur la fraternité universelle, qualifiée par l’un des intervenants extérieurs – le théologien jésuite Christoph Theobald – de « sentinelle missionnaire de l’Église de France », cette communauté se trouve à la veille d’une nouvelle étape de son histoire. Elle attend la promulgation par le Vatican d’une nouvelle constitution apostolique dans laquelle seraient pleinement membres de la Mission de France l’ensemble des « engagés » ou des « incardinés », laïcs aussi bien que ministres ordonnés. Une petite révolution… qui se fait attendre.

Des ateliers, des temps de partage, des pauses musicales et des moments de prière ont rythmé cette rencontre nationale, qui, à cause de la crise sanitaire, n’avait pas eu lieu depuis six ans. L’occasion aussi de vivre une liturgie de repentance dédiée aux victimes d’agressions sexuelles commises ces trente dernières années par des prêtres de la Mission de France. Un moment de haute intensité, jugé très juste et très émouvant par tous les participants. Cette assemblée générale s’est conclue par la célébration d’engagement d’une dizaine de laïcs et par l’ordination d’un prêtre et de trois diacres en vue du presbytérat. Plus qu’une prélature – ce qu’elle est depuis 1954 –, la Mission de France entend devenir « un corps fraternel et sororal » pour la mission. Pour elle, la route va devant !

Laurent Grzybowski, CMDF équipe de Mission du VAL D'ORGE

06/08/2023

PAPE AUX JMJ : " JE VAIS A MARSEILLE, JE NE VAIS PAS EN FRANCE", RAPPELLE LE PAPE FRANCOIS

Pape aux JMJ : « Je vais à Marseille, je ne vais pas en France », rappelle François

Dans une interview publiée vendredi 4 août par l’hebdomadaire espagnol Vida Nueva, François s’exprime sur ses futurs voyages, et la priorité qu’il donne aux « petits » pays européens. Il détaille ce qu’il appelle son « offensive de paix » dans le contexte de la guerre entre l’Ukraine et la Russie.

  • Loup Besmond de Senneville (à Lisbonne), 
Pape aux JMJ : « Je vais à Marseille, je ne vais pas en France », rappelle François
 
Le pape nomme cardinal l’archevêque de Marseille, Jean-Marc Aveline, le 27 août 2022 au Vatican.
Dans une interview publiée vendredi 4 août par l’hebdomadaire espagnol Vida Nueva, François s’exprime sur ses futurs voyages, dont celui à Marseille.
STEFANO SPAZIANI/PICTURE ALLIANCE/MAXPPP
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« Si je vais bien à Marseille, je ne vais pas en France, insiste François. Je n’irai dans aucun grand pays d’Europe avant d’avoir terminé les petits. J’ai commencé par l’Albanie et, bien que je sois allé à Strasbourg, je ne suis pas allé en France. »

Dans cette logique de la visite rendue aux « petits » pays du Vieux Continent, François a également révélé qu’il avait l’intention de se rendre prochainement au Kosovo, sans pour autant avancer une date.

L’importance de la mission aux périphéries

En dehors de l’Europe, il affirme qu’un voyage en Argentine, son pays natal, est bien « au programme », et éventuellement lié à une visite en Uruguay. « Il y a eu plusieurs tentatives auparavant, mais les élections ont fait échouer la visite », ajoute François. Selon les informations de La Croix, une visite mêlant l’Argentine, l’Uruguay et le Brésil est envisagée par le Vatican depuis 2020 mais ne s’est jamais vraiment concrétisée.

Dans cette interview, François insiste aussi sur l’importance de la mission de l’Église aux périphéries. Un message qu’il martèle depuis son élection, en 2013. « Si l’on regarde le nombre de cardinaux de la Curie qu’il y avait il y a dix ans et (celui) qu’il y a aujourd’hui, ou la réduction des cardinaux liés à des sièges épiscopaux historiques, cela parle de cette périphérie qui se trouve aujourd’hui au centre », détaille le pape.

Une « offensive de paix » papale

Mais dans les colonnes de Vida Nueva, François détaille enfin ce qu’il appelle son « offensive de paix » dans le contexte de la guerre entre l’Ukraine et la Russie. Après Kiev, Moscou et Washington, le cardinal Matteo Zuppi, archevêque de Bologne et membre de la communauté de Sant’Egidio, devrait ainsi se rendre à Pékin, annonce le pape François, confirmant une information révélée par La Croix début juin. La Chine détient, comme Washington, « les clés de la désescalade du conflit », reconnaît François.

« J’envisage de nommer un représentant permanent pour faire le lien entre les autorités russes et ukrainiennes », ajoute le pape, qui annonce que le Vatican cherche à organiser une « rencontre sur la paix », en présence des « chefs religieux », à Abu Dhabi en novembre. François ne précise pas s’il compte s’y rendre en personne.

« Je n’aime pas la rigidité »

« Le moment n’est pas venu de convoquer un concile Vatican III », affirme aussi François dans cette entrevue réalisée à Rome les 10 et 11 juillet. « Il n’est pas non plus nécessaire pour le moment, puisque Vatican II n’a pas encore été mis en œuvre. Vatican II était très risqué et doit être mis en œuvre », ajoute le pape, qui poursuit en expliquant que l’avenir de l’Église passe aussi par des prêtres qui ne soient pas « rigides ».

« Je n’aime pas la rigidité car c’est un mauvais symptôme de la vie intérieure. Le pasteur ne peut pas se permettre d’être rigide. Le berger doit être prêt à tout, insiste François. Quelqu’un m’a dit récemment que la rigidité des jeunes prêtres est due au fait qu’ils sont fatigués du relativisme actuel, mais ce n’est pas toujours le cas. Je demande aux évêques de se méfier de cette dérive. (…) Si l’un d’entre eux vous fait une tête de “saint” en roulant des yeux, méfiez-vous. Nous avons besoin de séminaristes normaux, avec leurs problèmes, qui jouent au football, qui ne vont pas dans les quartiers pour dogmatiser… »

05/08/2023

MESSAGE DU PAPE FRANCOIS : SOYEZ HEUREUX !

Le Pèlerin logo 
Cette méditation, relayée sur les réseaux sociaux, a longtemps été attribuée au pape François. Elle serait l'extrait d'un prétendu discours prononcé lors du synode sur la famille en 2015. Si l'information a depuis été démentie et que ces paroles n'ont jamais été celles du pape, elles donnent néanmoins quelques clés pour méditer sur le sens du Bonheur.
 
"SOYEZ HEUREUX ... 
 
Pope Francis waves to onlookers and pilgrims while visiting the predominantly-Roma Lunik IX city district during his visit to eastern Slovakia on...
Vous pouvez avoir des défauts, être anxieux et même être en colère, mais n'oubliez pas que votre vie est la plus grande entreprise du monde. Vous seul pouvez l'empêcher d'échouer. Vous êtes apprécié, admiré et aimé par tant de gens. Rappelez-vous qu'être heureux ce n'est pas avoir un ciel sans orage, une route sans accident, un travail sans effort, une relation sans déceptions.
« Être heureux signifie trouver la force dans le pardon, l'espoir dans les batailles, la sécurité dans la peur, l'amour dans la discorde. Ce n'est pas seulement pour profiter du sourire, mais aussi pour réfléchir à la tristesse. Il ne s'agit pas seulement de célébrer le succès, mais d'apprendre des échecs. Il ne s'agit pas seulement de se sentir heureux avec des applaudissements, c'est d'être heureux en anonyme. Être heureux n'est pas une fatalité du destin, mais un exploit pour ceux qui peuvent voyager en eux-mêmes.
« Être heureux, c'est arrêter de se sentir victime et devenir l'auteur de son propre destin. " C'est marcher à travers les déserts, mais être capable de trouver une oasis au fond de l'âme. C'est remercier Dieu chaque matin pour le miracle de la vie. Être heureux, c'est ne pas avoir peur de ses sentiments et pouvoir parler de soi. Ayez le courage d'entendre un "non" et de trouver confiance dans la critique, même quand c'est injustifié. C'est embrasser ses enfants, câliner ses parents, passer des moments poétiques avec ses amis, même quand ils nous font du mal.
« Être heureux, c'est laisser vivre la créature qui vit en chacun de nous, libre, joyeuse et simple. Vous avez la maturité de pouvoir dire : " j'ai fait des erreurs". C'est avoir le courage de dire que je suis désolé. C'est avoir le sens de dire "j'ai besoin de toi". C'est avoir la capacité de dire "je t'aime". Que votre vie devienne un jardin d'opportunités de bonheur... qu'au printemps il soit un amoureux de la joie et en hiver un amoureux de la sagesse.
"Et quand vous faites une erreur, recommencez à zéro. Parce que seulement alors vous serez amoureux de la vie. Vous découvrirez qu'être heureux ce n'est pas avoir une vie parfaite. Mais utiliser les larmes pour irriguer la tolérance. Utilisez vos défaites pour entraîner votre patience.
« Utilisez vos erreurs avec la sérénité du sculpteur. Utilisez la douleur pour vous connecter au plaisir. Utilisez les obstacles pour ouvrir les fenêtres de l'intelligence. Ne jamais abandonner... Surtout n'abandonnez jamais les gens qui vous aime. N'abandonnez jamais d'être heureux, car la vie est un spectacle incroyable. ".
 

21/07/2023

DIEU, LA FOULE ET LES GUITARES - Frère Yves COMBEAU,o.p.

Photos de Yves Combeau - Babelio.com" On part plein de doutes, solitaire dans sa foil'on revient joyeux, assuré, changé de fond en comble" 

frère Yves COMBEAU, o.p.

Il sera beaucoup question cet été des Journées mondiales de la jeunesse, les J.M.J. Vous en avez déjà sans doute entendu parler. Deux millions de jeunes gens annonce-t-on, à Lisbonne, dont sans doute un groupe de votre paroisse, de votre ville. Même dans un certain petit canton rural de la Haute-Saône que j'ai la chance de bien connaître, des jeunes se sont mobilisés pour aller à Lisbonne et pour financer ce trajet ; pour la plupart d'entre eux, ce sera le premier voyage. Deux millions de jeunes, un soleil de plomb, des guitares, des sacs à dos, les tramways bondés, les pelouses râpées d'un stade ou d'un hippodrome ... Voilà qui n'est guère attirant. Vous n'auriez sans doute pas envie d'en être. Moi non plus, pour tout dire. J'ai passé l'âge. Mes J.M.J., celles que j'ai faites come jeune, remontent à 1991. Aucun des jeunes de Lisbonne n'était né cette année là. 

Mais c'est l'âge, justement, qui est important. En 1991, j'avais dix neuf ans. Et à cet âge-là, se retrouver à plusieurs millions de jeunes chrétiens autour du pape est une expérience incroyable. Etrange à  certains égards, fatigante, étourdissante, enthousiasmante.La puissance d'une foule juvénile est sans égale. Crier, chanter, se laisser prendre par l'émotion et par la joie de croire avec des centaines de milliers d'autres croyants ; donner de son coeur et de son corps, éprouver une grande libération collective qui n'est pas un défoulement, mais la libération de tout ce qui est bon dans l'âme des jeunes et qu'ordinairement ils croient garder pour eux, l'espoir, la joie, la foi ... Aventure unique.

Peut-être nous, adultes, comptons nous trop exclusivement sur le silence, la méditation, le recueillement , comme chemin vers Dieu. On peut aussi aller vers Dieu en exultant. On peut être touché par Dieu dans la grande foule.

Nous spectateurs, lecteurs, amis du Jour du Seigneur, resterons probablement chez nous. Nous n'y serons pas. Ils reviendront fourbus, hâlés et bouleversés. Nous ne comprendrons peut-être pas leur joie, et peut-être ne la comprendront ils pas eux-mêmes. Notre mission est alors d'accueilli nous associer à leur joie et qui sait ? r ces voyageurs qui ont été chercher leur Dieu sous un autre soleil. De les accueillir vraiment : de leur faire bonne place dans nos églises de nous associer à leur joie et, qui sait ? De changer leurs chansons. Si elles ne parlent pas toujours à notre coeur, elles auront parlé au leur.

FR. YVES COMBEAU O.P.

20/07/2023

CIEL, MON CLIMAT !

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« Nos ancêtres les Gaulois » avaient, paraît-il, peur que le ciel ne leur tombe sur la tête. Cette assertion, fondée sur un récit du Grec Arrien de Nicomédie au IIe siècle avant notre ère, popularisée par une chanson de Boris Vian et reprise par les irréductibles Gaulois de Goscinny et Uderzo, exprime une sorte de sympathique condescendance à l’égard d’un peuple courageux mais privé de connaissances scientifiques…

Bardés aujourd’hui de ces connaissances, nous rejetons cette peur comme si le ciel et la terre étaient au-dessus de nos têtes et sous nos pieds pour l’éternité. Hélas, le sol se dérobe et le ciel s’affaisse au sens où terres et océans suffoquent sous l’excès de chaleur provoquée par l’activité humaine, laquelle d’une certaine façon « bouche » le ciel en y projetant des gaz dits « à effet de serre ». Ce dernier terme est peu judicieux car la serre est perçue comme plus protectrice qu’inquiétante. S’y ajoutent pour calmer nos inquiétudes notre goût pour l’exotisme et les beautés tropicales et notre tropisme pour les régions chaudes et ensoleillées – Côte d’Azur, Californie, Floride… De sorte que, malgré le désagrément des jours de canicule dont nous faisons la triste collection depuis une petite dizaine d’années, nous résistons à prendre la mesure de la catastrophe en cours.

Sans doute voulons-nous croire que le « génie humain » et nos États providents nous protégeront in fine. La réalité est que la catastrophe n’est pas encore certaine, même si elle est proche, mais qu’elle ne peut être écartée que si nous agissons. Si nous ne le faisons pas, nous serons « agis » par le désastre et beaucoup y survivront très mal ou pas. Mais il est aisé de penser que ce sont d’autres que nous qui seront les plus touchés, parce que nous sommes vieux ou parce que nous vivons dans une région mieux protégée aussi bien climatiquement que sur le plan politique, économique et social. Il est aisé aussi de considérer que d’autres que nous sont plus responsables, voire « coupables », parce qu’ils prennent l’avion, roulent dans de grosses voitures, sont des Allemands ou des Chinois qui brûlent du charbon ou des Africains qui ont trop d’enfants. Comme toujours, nous voyons avec beaucoup de lucidité la paille dans l’œil de notre voisin.

Bref, il est temps de redevenir Gaulois et d’avoir un peu peur pour devenir plus sages.

Christine Pedotti