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01/07/2023

COMMUNIQUE DU 30 JUIN 2023 DES RESPONSABLES DES CULTES EN FRANCE

.CRCF.

Conférence des responsables de culte en France  

Responsables religieux de France et engagés depuis longtemps pour la concorde et la fraternité, en ces heures si éprouvantes pour nos quartiers et notre pays, nous voulons en appeler ensemble au dialogue et à la paix.

Nous partageons la douleur de la famille de Nahel et prions pour elle, tout spécialement pour sa maman. Nous entendons les souffrances et les colères qui s’expriment.

Nous affirmons aussi d’une seule voix que la violence n’est jamais un bon chemin.

Nous déplorons vivement les destructions d’écoles, de magasins, de mairies, des moyens de transport… Les premiers à souffrir des conséquences de cela sont justement les habitants, les familles et les enfants de ces quartiers.

Dans ces moments difficiles, nous appelons à la sauvegarde et la consolidation du lien de confiance nécessaire entre la population et les forces de l’ordre qui ont tant donné lors des épreuves que notre pays a traversées Nous encourageons nos gouvernants et les élus de la Nation à œuvrer ensemble, avec responsabilité, pour ramener la justice et la paix.

Que tous les croyants soient aujourd’hui plus que jamais des serviteurs de la paix et du bien commun. Nous sommes tous ensemble disponibles pour y contribuer.

COMMUNIQUE DU 30 JUIN 2023 DES RESPONSABLES DES CULTES EN FRANCE

 

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Les responsables de la Conférence des responsables de culte en France (CRCF)
Me Chems-eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris
Le Grand Rabbin Haïm Korsia, Grand Rabbin de France
Mohammed Moussaoui, Président du CFCM
Mgr Éric de Moulins-Beaufort, Président de la Conférence des évêques de France
Mgr Demetrios Ploumios, Président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France
Pasteur Christian Krieger, Président de la Fédération Protestante de France
Antony Boussemart, Président de l’Union Bouddhiste de France

 
 

24/06/2023

L'ART DU CONTRE-PIED

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Photo : Mario Duran-Ortiz (CC BY-SA 2.0)

Le pape François fut, paraît-il, un danseur de tango doué et demeure un amateur de football passionné, deux exercices dans lesquels il est bon de maîtriser l’art du contre-pied, pour renverser la partenaire dans la danse ou feinter défenseurs et gardien sur le terrain. Et, de fait, on peut avoir le sentiment de retrouver l’exercice de cet art chez un pape jésuite qui publie une « Lettre apostolique » en hommage à Blaise Pascal pour les quatre cents ans de la naissance du philosophe et mathématicien français, le 19 juin 1623.

En effet, si la foi chrétienne brûlante de Pascal ne fait aucun doute, son hostilité résolue aux jésuites de son temps n’est pas un mystère non plus, Les Provinciales en témoignent abondamment. Faisons à François l’hommage d’être sans rancune. Et pourtant, les critiques de certains courants catholiques à son égard ressemblent à s’y méprendre à celle que Pascal faisait aux jésuites, à savoir d’être beaucoup trop miséricordieux en confession, arrangeants, même, et de faire ainsi perdre à leurs pénitents le sens de l’exigence chrétienne. Mais qui sait si Pascal, tout à son zèle, et si proche de Port-Royal et des jansénistes, n’aurait pas fait le même reproche à Jésus lui-même ?

Dans un autre genre, lors des commémorations du 18-Juin, Emmanuel Macron a annoncé la prochaine entrée au Panthéon de Missak Manouchian et de son épouse Mélinée. La figure héroïque de Manouchian est indiscutable : Arménien rescapé du génocide de 1915, réfugié en France en situation d’apatridie, ouvrier et poète, communiste, il s’engage dans la Résistance en 1942. Arrêté en novembre 1943, il est fusillé en février 1944 au Mont-Valérien. La fameuse « affiche rouge » publiée par l’occupant allemand pour susciter un sursaut xénophobe contre ces résistants étrangers, collectivement dénommés « l’armée du crime », obtient le résultat inverse et fait de ces hommes des héros, au premier rang desquels figure Missak Manouchian. Louis Aragon mettra en poème les derniers mots de sa lettre à sa femme et Léo Ferré, en les mettant en musique, les gravera dans notre mémoire.

Là encore, paradoxe et contre-pied de la part d’Emmanuel Macron en plein débat sur l’immigration et les moyens de lutter contre le Rassemblement national. Le Président, il est vrai, a étudié chez les jésuites.

Christine Pedotti Christine_Pedotti-100x100 (2).jpg

 

17/06/2023

EN MISSION ! A DIFFUSER LARGEMENT

NOUVELLE PUBLICATION DE  LA COMMUNAUTE MISSION DE FRANCE 

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A l’ensemble de la CMDF et aux personnes en lien,

Nous avions lancé en 2019 le projet « Parole(s) », magazine trimestriel qui présentait la Mission de France à travers des rencontres, des visages et des témoignages de ses membres. Cet outil de communication, bien qu’apprécié par ses lecteurs était peu diffusé. Pourtant, la Mission de France a besoin de se faire connaitre, ses membres aussi. Nous avons décidé de créer une nouvelle publication, « En mission ! », qui paraitra au rythme de 5 fois par an, et qui sera diffusée auprès des médias, de la communauté chrétienne et du réseau MDF.

Cette nouvelle publication est conçue comme un outil de communication dynamique et pratique, destinée à être distribuée pour partager les actualités et les événements de la Mission de France, renforcer sa visibilité et sa notoriété. Nous sommes donc tous appelés à assurer sa promotion, chacun à son niveau, où il se trouve ; dans sa région, sa paroisse, son équipe…

« En mission ! » sera distribué gratuitement en version électronique (clic ...  EN MISSION ).et la version papier ne sera destinée qu’aux abonnés. Le montant de l’abonnement est fixé à 20€. Il est possible de soutenir cette action de promotion de la Mission de France en souscrivant à la formule soutien dont le montant s’élève à 30€.

Vous trouverez ci-joint le premier numéro dont le thème est le travail, terrain de mission pour l’Église, « périphérie existentielle » selon les mots du pape François.

N’hésitez pas à en faire la promotion autour de vous et à vous abonner !

En vous abonnant vous manifestez votre soutien à cette initiative. Nous avons besoin de vous pour la faire connaitre.

Bien fraternellement,

Henri Védrine                                             Anne Soncarrieu

Vicaire général                                          Déléguée générale     

15/06/2023

LA LECON D'ANNECY

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Publié le 

Le scénario du crime d’Annecy pourrait avoir été composé pour mettre en évidence les structures de pensée fautives qui gangrènent notre société.

Pour commencer, les victimes : des enfants, presque des bébés. Annecy est la figure parfaite d’un massacre des Innocents tel que l’Évangile le rapporte.

Ensuite, le coupable : un homme d’origine syrienne, chrétien, qui a obtenu un statut de réfugié dans un des pays d’Europe réputé pour son attention au traitement des étrangers et des migrants. Il a connu une forme d’insertion puisqu’il semble s’être marié et avoir eu un enfant. L’acte : cet homme, qui erre depuis plusieurs semaines dans Annecy, poignarde quatre jeunes enfants et deux adultes qui tentent de s’interposer. Il le fait en criant « Au nom de Jésus-Christ ». Un crime à l’arme blanche, qui tranche dans la chair des enfants : l’horreur absolue. Pour finir, le héros, ou montré comme tel par beaucoup de médias : un jeune homme de 24 ans, chrétien lui aussi, ayant décidé de faire un pèlerinage, le tour des cathédrales de France. Il s’est interposé et a essayé de détourner le criminel de ses objectifs.

Ces quatre « ingrédients » constituent un cocktail extrêmement toxique pour tous les esprits simplistes. Évidemment, si cet homme avait été musulman et avait invoqué le nom d’Allah, on aurait conclu à un acte terroriste. S’il n’avait pas été un migrant mais un père de famille français, on aurait interrogé la prise en charge psychiatrique en France… S’il avait tiré, on aurait pensé aux États-Unis et parlé de la circulation des armes à feu. Et, si le héros avait été un étranger… un Asiatique… un bouddhiste… un libre-penseur…, qu’aurait-on conclu ?

La tragédie d’Annecy, comme toute vraie tragédie, opère un dévoilement des replis de nos pensées, et surtout de leurs faux plis.

Dans ce terrible événement, il y a un homme, gravement perturbé par sa propre histoire : si les réfugiés ont besoin de protection, c’est à cause de ce qu’ils ont subi. Être accueilli et protégé n’efface pas le passé. Il y a un jeune homme qui tente de protéger des enfants au risque de sa propre vie, et c’est à la fois courageux et simplement humain. Il y a l’horreur du mal, de la maladie et la fatalité… Aussi, la principale et peut-être la seule leçon à tirer est que ni les accès de folie ni les actes d’héroïsme n’ont de religion.

Christine Pedotti 

 

25/05/2023

DEMANDEZ ET L'ON VOUS DONNERA

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25 mai 2023

Président ZELINSKI

Aussi insistant qu’une veuve de l’Évangile, le président Zelensky est en passe d’obtenir tout ce qu’il réclame depuis maintenant quinze mois que l’agression russe a commencé. Qui, avant février 2022, connaissait vraiment ce jeune dirigeant, ancien acteur, humoriste et héros d’une série au titre et au sujet prémonitoire, Serviteur du peuple, dans laquelle il incarnait un petit professeur d’histoire qui devenait président de l’Ukraine ?

Les photos montrent la transformation physique du jeune homme d’avant la guerre, au visage poupin et à l’allure de gendre parfait, en leader déterminé, résistant indomptable, incarnation du refus de l’Ukraine de passer sous le joug russe. Ses traits se sont marqués, il porte désormais la légère barbe de ceux qui n’ont pas le temps de se raser de près tous les jours et n’apparaît plus que revêtu d’un pantalon militaire kaki et d’un tee-shirt assorti orné du trident ukrainien. Il est devenu le logo de l’Ukraine, son image de marque.

Au premier jour du conflit, il crée sa légende en répondant aux Américains qui lui proposent de l’exfiltrer afin de le mettre en sécurité : « Je n’ai pas besoin d’un taxi, j’ai besoin d’armes. » Ces armes, il les demande depuis avec obstination. Jamais rebuté par les refus. Songeons qu’au début du conflit les livraisons ne sont que de casques et de gilets pare-balles. Aujourd’hui, invité surprise et star du sommet du G7, il obtient enfin son Graal, les États-Unis acceptant que des avions F-16 soient livrés à l’Ukraine.

L’héroïsme de la population ukrainienne, qui subit les bombardements quotidiens de Moscou, celui de ses combattants et combattantes sont essentiels dans l’échec de l’invasion russe. Mais s’y ajoute la présence de ce petit homme sur tous les écrans de la planète, dans toutes les enceintes internationales, d’abord de façon virtuelle, et désormais physiquement. Des circonstances exceptionnelles ont forgé un destin qui ne l’est pas moins. Celui de Volodymyr Zelensky raconte une forme d’incarnation, non celle du pouvoir mais celle de la résistance et de l’espérance.

L’histoire nous montre aussi que les peuples, au retour de la paix, tournent la page et cherchent des dirigeants moins exceptionnels, moins héroïques. Churchill et de Gaulle en ont fait l’amère expérience. Telle est l’épreuve qui attend probablement le président ukrainien.

Christine PEDOTTI800px-Christine_Pedotti-100x100 (1).jpgpublié le 25 mai 2023

12/05/2023

INVITATION A UN HOMMAGE A JACQUES GAILLOT

Un hommage sera rendu à Jacques Gaillot 

dimanche 4 juin à Saint-Germain des Prés, à 15 H.

Hommage à Jacques Gaillot le 4 juin prochain à Paris

TEXTE DU COMMUNIQUÉ

INVITATION À UN HOMMAGE A JACQUES GAILLOT

Parvis de l’église Saint-Germain-des-Prés

Dimanche 4 juin 2023 à 15h

JACQUES GAILLOT, EVEQUE MILITANT, EVEQUE DES « SANS »

Nous en avons été témoins, Jacques Gaillot n’a jamais hésité à s’engager contre les injustices et pour la dignité humaine. Il a combattu sur le terrain, aux cotés de celles et ceux qui luttent pour la reconnaissance et l’effectivité de leurs droits.

Sans relâche, il a soutenu les personnes et les peuples opprimés : en Palestine, en Algérie, en Tunisie, en Iran, au pays basque, dans les prisons françaises (dont George Ibrahim Abdallah), contre les essais nucléaires, avec les sans-papiers, les mal-logés et sans-logis, avec les homosexuel(le)s, et aussi auprès de nombre de personnes isolées.

Sans ambiguïté, il a porté dans l’Église un message d’ouverture inconditionnelle, en fidélité à l’Évangile qui le reliait en permanence au monde et à son actualité. Sa liberté de ton et ses positions assumées, notamment en faveur d’une vraie place pour les femmes ou de l’ordination d’hommes mariés, n’ont jamais faibli.

C’est une autre vision de la communauté humaine qu’il nous a donné de voir. Inclusive et fraternelle !

Ensemble, retrouvons-nous le 4 juin prochain à proximité du 7 rue du Dragon, immeuble réquisitionné par des sans-logis, DAL, Droits Devant, l’Abbé Pierre… en 1995 et dans lequel Jacques Gaillot a vécu pendant un an aux côtés des familles, après sa révocation par Jean-Paul II pour ses positions progressistes.

Ensemble, faisons entendre et se croiser les témoignages de celles et ceux que Jacques a pu accompagner tout au long de sa vie, dans des lieux et des situations très divers, pour saluer son héritage et le partager à tou.te.s !

Premières organisations invitantes :

Droits devant!!, Droit Au Logement, Témoignage chrétien, La Chorba, Europalestine, Chrétiens dans le monde rural

CAPJPO-EuroPalestine

07/05/2023

CHARLES III : L'AUDACE D'UN COURONNEMENT RELIGIEUX

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Charles III : l’audace d’un couronnement religieux / chronique Isabelle de Gaulmyn Rédactrice en chef / 05/05 2023 à 15:31

Que signifie au XXIe siècle le couronnement chrétien d’un chef d’État qui est aussi défenseur de la foi anglicane ? Dans une Grande-Bretagne archi sécularisée, c’est peut-être une manière de mettre un peu de spiritualité pour ressouder un peuple… 

Charles III : l’audace d’un couronnement religieux

Isabelle de Gaulmyn/BRUNO LEVY
 

Des représentants des autres religions

Surtout, pour la première fois, des représentants des diverses religions se trouveront au cœur de la célébration anglicane, puisque non seulement les autres confessions chrétiennes, mais aussi les responsables hindous, sikhs, juifs, musulmans, bouddhistes, salueront le nouveau roi comme « voisin dans la foi ». Quant à Charles III, il prononcera une bénédiction pour les enfants de « toutes fois et de toutes convictions ».

Comment organiser une célébration religieuse pour introniser un chef d’État qui est aussi chef d’une Église dans nos pays d’Europe sécularisés et plurireligieux ? C’est le casse-tête sur lequel planchent depuis plusieurs mois les responsables du protocole royal en Grande-Bretagne. Le roi est oint et couronné lors d’une messe par l’archevêque de Canterbury, comme « défenseur de la foi anglicane » en vertu d’une tradition qui date de… 1 521.

On sait que Charles est soucieux de devenir le roi de l’ensemble des habitants du Royaume-Uni, quelle que soit leur religion. Et qu’il est sensible aux autres spiritualités, mais il était évidemment impossible de surseoir au caractère traditionnel de la cérémonie. Donc on reste dans l’anglicanisme, tout en faisant une place aux autres religions. Signe de ce souci de Charles : il a invité le rabbin de Londres à venir dormir chez lui, au palais, car le couronnement ayant lieu un samedi, jour de shabbat, il n’aurait pu s’y rendre en voiture…

Quelle signification religieuse ?

On voit mal l’héritier du trône être intronisé autrement que par l’archevêque anglican. Et pourtant, quelle est la profonde signification de cela ? Le Royaume-Uni peut bien avoir un chef d’État défenseur de la foi anglicane, le pays est encore bien plus sécularisé que la France. Depuis 2016, les non-croyants sont plus nombreux que les croyants. Et 3 % de la population seulement serait pratiquante régulière de l’Église anglicane, dont Charles III est le défenseur… Par ailleurs, la Grande-Bretagne est, là encore plus que notre France très laïque, un pays multireligieux, où les différents cultes cohabitent depuis longtemps.

Que comprendront les (télé) spectateurs à la cérémonie religieuse ? Sans doute pas grand-chose, au regard du très bas taux de pratique anglicane. D’autant plus que la célébration prévoit toute une série de rites pour le moins abscons aux esprits du XXIe siècle. Même si la BBC présente depuis quelques semaines des vidéos pédagogiques pour les enfants fort bien faites. Les passionnés de couronne qui sommeillent en chacun de nous y verront sans doute plus la fin d’une série de télévision sur Netflix qu’une cérémonie religieuse, tant, en la matière, la fiction a depuis longtemps dépassé la réalité.

Mais gageons qu’il se trouvera aussi des Anglais émus par ce qu’ils ressentiront de l’aspect plus spirituel de la célébration ce samedi, même s’ils n’en saisiront pas tous les gestes. Les institutions religieuses connaissent une influence sérieusement en baisse. Il reste néanmoins un besoin de foi, indéterminé, mais bien réel. Même si dans notre France laïque, nous avons tendance à la minorer, voire la cacher, cette aspiration spirituelle là est aussi une manière de souder un peuple.

 L'Hebdo Logo chronique Isabelle de Gaulmyn Rédactrice en chef / 05/05 2023 à 15:31

 

28/04/2023

QUATRE ANS

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Quatre ans

Voici une année qu’Emmanuel Macron a été réélu à la présidence et, si l’on en croit sondages et éditoriaux, l’humeur n’est pas à « Un an déjà », mais à « Encore quatre ans ». Après l’épisode houleux de la réforme de l’âge de départ à la retraite, la cote de popularité du président est à son plus bas et la question plus ou moins clairement exprimée est : « Comment le supporter encore quatre ans ? » Un sondage récent calcule que, si l’élection présidentielle de l’an dernier avait lieu maintenant, c’est Marine Le Pen qui en sortirait grande vainqueure, avec 55 % des suffrages à l’issue du second tour, devant Emmanuel Macron. Le résultat a de quoi effrayer, parce qu’il est le signe que la société française, et tout particulièrement la France dite populaire, ne penche pas à gauche mais à droite. Une question brûlante pour la gauche…

Faut-il pour autant nous laisser aller à la dépression ? Sûrement pas car la prochaine élection présidentielle est programmée dans quatre ans, et quatre ans, en politique, c’est très long. Souvenons-nous des épisodes précédents. Qui, à l’approche de 2002, devant l’usure de Chirac et la bonne performance du gouvernement Jospin, aurait pu prédire l’élimination du socialiste et l’arrivée de Jean-Marie Le Pen au deuxième tour ? Qui, avant 2007, avait vu arriver Ségolène Royal comme challengeuse d’un Nicolas Sarkozy cornérisé par Chirac et Villepin ? Qui aurait parié sur Hollande début mai 2011, alors que Dominique Strauss-Kahn avait les faveurs sondagières de plus de 60 % des Français ? Et, début 2016, ne soupirait-on pas d’ennui à l’idée d’un inéluctable nouvel affrontement Hollande/Sarkozy ? D’Emmanuel Macron, nous ne connaissions alors pas même le nom.

À quatre années de distance, aucun sondage, aucune prédiction ne tient. Nous ne savons rien des circonstances à venir. Au cours des dernières années nous avons affronté une terrible menace terroriste, une pandémie mondiale inimaginable, une guerre de haute intensité sur les terres européennes… L’avenir appartient à lui-même et aux femmes et aux hommes qui vont l’habiter et le faire advenir. Ne l’insultons pas. Une seule chose est certaine : Emmanuel Macron ne sera pas candidat. Pour le reste, tout peut arriver, le pire comme le meilleur.

Christine Pedotti

27/04/2023

HOMMAGE A OLIVIER CHAZY 11 DECEMBRE 1947 - 26 AVRIL 2023

Info du blog de : http://www.chautard.info/OLIVIER CHAZY.jpg

Ces deux vidéos en hommage à notre ami Olivier CHAZY décédé ce 26 avril 2023 à l’âge de 75 ans, compagnon d’équipe en G.F.U. (Groupes de Formation Universitaire) à Paris dans les années 1970, membre de l’équipe « Précarité » de la Mission de France, fondateur de l’Association « KARIBU » il y a 42 ans à Meudon (Hauts de Seine) et très engagé depuis 12 ans à Kinshasa (République Démocratique du Congo) pour l’insertion des enfants de la rue.

 

 

26/04/2023

SAVONS-NOUS ENCORE DEBATTRE ?

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Savons-nous encore débattre ? Publié le par Garrigues et Sentiers

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Des bienfaits de l’altérité 

Sans accueil de l’altérité, la vie devient vite impossible. « La paix sociale est difficile à construire, elle est artisanale. Il serait plus facile de limiter les libertés et les différences par un peu d’astuce et de moyens… Ce qui est bon c’est de créer des processus de rencontre qui bâtissent un peuple capable d’accueillir les différences. Outillons nos enfants des armes du dialogue. Enseignons-leur le bon combat de la rencontre » (Pape François, Tous Frères, n° 217).

Tentons d’apprendre l’art du débat à tout âge : écouter l’autre même si sa parole dérange. Lui laisser une durée d’expression suffisante. Prohiber tous termes humiliants. Distribuer la parole y compris aux plus silencieux. Se mettre d’accord sur le contenu des principales propositions échangées. Enfin tenter de trouver un consensus minimal pour énoncer des recommandations pouvant être partagées par tous.

Débats citoyens, aujourd’hui

Ainsi la proposition d’un Grand Débat après l’épisode des Gilets Jaunes. La consultation populaire pour construire un budget participatif. L’instauration de conventions citoyennes dont le statut et les modalités doivent être précisées : leur composition, indépendance et place dans les mécanismes démocratiques décisionnels ?

À propos du projet de loi sur les retraites, nombre de citoyens ont regretté que la question du sens du travail ne soit pas abordée préalablement. Ou pour légiférer sur l’aide à la fin de vie — je préfère parler de l’aide à vivre la fin de sa vie– ne faut-il pas préalablement instaurer un débat, certes difficile, sur le sens de la vie et de sa finitude ?

Chasser le dissident ?

Comment gérer la divergence d’opinion dans l’Église catholique ? Le décès récent de Jacques Gaillot rappelle la difficulté qu’il y a à relever le défi de la diversité dans une communauté légitimement soucieuse de communion. Il manifesta très vite son « originalité » en adoptant, à la lumière des exigences évangéliques, des points de vue très divergents de ceux de la majorité de ses frères évêques ; et en défendant son opinion dans de multiples médias, toujours friands de désaccords.

Il fut accusé de tenir des propos « irresponsables, de contredire publiquement la discipline de l’Église dont il était évêque ». En 1995 le Vatican le démit de ses fonctions d’évêque d’Évreux pour lui confier un diocèse disparu depuis des siècles. Il poursuivit heureusement son témoignage évangélique autrement, souvent sur des sujets aujourd’hui d’actualité.

Diversité et communion

La tension entre un débat nécessaire et fécond d’une part et l’affirmation d’une position commune d’autre part est très difficile à gérer. Cette question interroge les modalités de la pratique du débat, y compris public et du respect de la diversité. Comment faire pour qu’une voix discordante ne brouille pas le message qu’une communauté souhaite proposer à la société ? Mais quelle est la valeur d’un message qui ne supporte pas la libre contestation ? La diversité peut aider à rester fidèle au message de la Bonne Nouvelle, sans interdire de vivre l’esprit de communion qui n’est pas celui de l’uniformité. À Saint-Merry Hors-les-Murs nous en faisons souvent l’expérience, par exemple chaque dimanche lors du partage autour de la Parole ou en rejoignant les pratiques d’autres communautés. Et bientôt, en vivant l’Assemblée générale !

Nous le savons : le débat crée toujours un risque.
Ne pas le prendre conduit toute société à l’infécondité.

Guy Aurenche

Source : https://saintmerry-hors-les-murs.com/2023/04/19/savons-no...