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16/10/2022

HOMELIE DE LA MESSE DES 80 ANS DU SEMINAIRE DE LA MISSION DE FRANCE

Messe célébrée en direct de l’église Sainte-Croix d’Ivry-Port à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), à l’occasion des quatre-vingts ans du séminaire de la Mission de France. Construite au début des années 2000, cette église rend hommage à Madeleine Delbrêl, personnalité chrétienne qui a vécu à Ivry de 1904 à 1964 et qui s’est investie auprès des plus pauvres.
 Prédicateur : P. Xavier Debilly, supérieur du séminaire de la Mission de France 
Président : Mgr Hervé Giraud, archevêque de Sens-Auxerre et prélat de la Mission de France

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Inquiétude missionnaire et confiance

" Si le Fils de l'Homme revenait maintenant, trouverait-il la foi sur la terre ? "

Voilà deux mille ans que ça dure ! Quoi donc ? Cette inquiétude qui a lancé, à la suite des apôtres, tant de missionnaires sur les routes du monde de tous les temps. Cette même inquiétude missionnaire qui a poussé les évêques français, saisis par la déchristianisation, à créer le séminaire de la Mission de France il y a 80 ans, à Lisieux sous le patronage de sainte Thérèse. Cette même inquiétude qui pousse des jeunes aujourd’hui à vouloir engager leur vie comme prêtres, en partageant la vie de leurs contemporains. Lire la suite

ou clic .... CMDF LE JOUR DU SEIGNEUR 16 10 2022 ININQUIÉTUDE MISSIONNAIRE ET CONFIANCE XAVIER DEBILLY.pdf

12/10/2022

FIN DE VIE - Mgr ULRICH EXORTE LES PARLEMENTAIRES A AIDER A VIVRE

La Croix logo
Fin de vie, Mgr Ulrich exhorte les parlementaires à « aider à vivre »

Reportage Une petite soixantaine d’élus de la République ont assisté, mardi 11 octobre, à la messe de rentrée des parlementaires en la basilique Sainte-Clotilde, à Paris. Une cérémonie présidée par l’archevêque de Paris qui a invité à défendre une « aide à vivre ».
Antoine d’Abbundo, le 12/10/2022 à 06:44
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Il est 18 h 50, ce mardi 11 octobre, quand le grand orgue de la basilique Sainte-Clotilde fait gronder sa voix, pressant les derniers retardataires de rejoindre leurs places réservées face au maître-autel : aux premiers rangs, les élus et les responsables municipaux de Paris ; à gauche, les sénateurs ; à droite, les députés venus en voisins de l’Assemblée nationale. Ils sont une soixantaine ou à peine plus à s’être déplacés pour assister à la traditionnelle « messe d’action de grâce pour les responsables politiques », célébrée cette année en mémoire de saint Jean XXIII, le soir anniversaire de l’ouverture du concile Vatican II il y a soixante ans.

Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris depuis avril dernier, qui préside pour la première fois la cérémonie de rentrée des parlementaires veut voir en ce jour anniversaire « un signe important ». « Cet événement manifeste le désir et la capacité de dialogue de l’Église au milieu du monde que nous célébrons aujourd’hui », lance-t-il avec enthousiasme dans son message d’accueil de l’assemblée.

Fin de vie
Cette volonté de dialogue, les évêques de France n’ont cessé de la manifester, malgré leurs inquiétudes, depuis que le président Macron a décidé de lancer un grand débat national sur la fin de vie, préalable à une possible évolution de loi légalisant une « aide à mourir ». Depuis, les représentants de l’épiscopat ont saisi toutes les occasions pour alerter les autorités politiques et l’opinion publique sur le risque de « rupture majeure » qu’ouvrirait ce projet tel qu’il est envisagé par le Conseil consultatif national d’éthique dans son avis 139 publié le 13 septembre.

« Sans toujours être bien entendus tant l’Église est perçue comme un épouvantail et sa parole démonétisée, ressentie comme réactionnaire par une grande partie de la population mais aussi du personnel politique », se désole le père Marc Lambret, directeur du service pastoral d’études politiques. Ce qui n’est pas une raison pour désespérer. « Même si les digues de la raison semblent emportées par la vague d’affects et d’émotions qui verrouille le débat, même si nous sommes minoritaires, nous ne pouvons pas renoncer à défendre notre humanité », plaide-t-il.

Aide à mourir
C’est ce à quoi s’est employé, ce soir-là, Mgr Ulrich dans une homélie aussi courte que dense, appelant les élus de tous bords à endosser leurs responsabilités « de bergers du troupeau », dans une référence biblique. « Dans le débat qui s’annonce sur la fin de vie, nous devons nous souvenir que l’appel à une plus grande fraternité est un appel à aider à vivre (…). Demandons à tous, chrétiens ou non, de ne pas faire en sorte que pour les malades ou les vieux, l’aide à mourir ne soit pas la seule issue. Faisons entendre la voix de ceux qui accompagnent, apaisent et permettent d’espérer de nouveau au moment de partir (…). Non pas pour s’engager dans un combat idéologique, mais comme une prière. Parce que le Seigneur nous appelle à cela. »

Après l’envoi, sur le parvis, les réactions des quelques élus interrogés par La Croix montrent que le message a été reçu par la petite assemblée. « S’il s’agit de légaliser l’euthanasie comme l’avait proposé Olivier Falorni en avril 2021, ma position est connue : je suis résolument contre. Mais ils n’iront pas, du moins je l’espère, jusqu’à cette extrémité », veut croire Marc Le Fur, député LR des Côtes-d’Armor.

Faible développement des soins palliatifs
Son collègue Vincent Bru, élu MoDem des Pyrénées-Atlantiques, se déclare prêt à un débat qu’il juge nécessaire. « Beaucoup de mes administrés m’ont dit qu’il fallait faire quelque chose car il y a encore trop de souffrances non prises en compte à cause d’un trop faible développement des soins palliatifs en France. J’entends ce cri légitime, mais je reste attaché à la vie, au sens de la vie. Il nous faudra trouver le chemin étroit pour avancer. Puis chacun votera selon sa conscience », explique-t-il.

Laure Lavalette, élue RN du Var, veut rester optimiste. « Marine Le Pen s’est toujours prononcée contre l’euthanasie, mais sur un sujet aussi sensible et intime, je pense qu’il n’y aura pas de consigne de vote. Pour ma part, je suis persuadée que la loi aura l’avantage de remettre les soins palliatifs au milieu du village. Or, aujourd’hui encore, 30 % des départements n’en ont pas. Les gens veulent mourir sans souffrir. Il faut les accompagner vers cela. »

Mais ces prises de position sont à relativiser. « Les élus qui restent attachés à la défense de la vie, par leur foi ou leurs convictions philosophiques, restent une minorité, rappelle le père Marc Lambret. Ce que je constate dans la classe politique, c’est une lente érosion du sens des responsabilités au profit de prises de position qui consistent à conduire le peuple là où il veut aller. De ce point de vue, on n’est pas loin de la démagogie. »

À lire aussiFin de vie : « Une fraternité de mort cohabiterait avec une fraternité de vie ? »

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11/10/2022

EN 2022, LA MISSION DE FRANCE CELEBRE LES 80 ANS DE SON SEMINAIRE !

Le Jour du Seigneur consacrera une émission spéciale sur le thème du synode sur la synodalité. Alors que les conférences épiscopales remettent depuis peu leurs synthèses nationales, l’issue de ce synode reste inconnue. Pour en discuter, David Milliat recevra sœur Nathalie Becquart, sous-secrétaire au synode des évêques et Jean-Louis Schlegel, sociologue des religions. La messe sera célébrée en direct de l’église Sainte-Croix d’Ivry-Port à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).
11h00 Messe

Célébrée en direct de l’église Sainte-Croix d’Ivry-Port à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne)
La messe sera célébrée à l’occasion des quatre-vingts ans du séminaire de la Mission de France. Construite au début des années 2000, cette église rend hommage à Madeleine Delbrêl, personnalité chrétienne qui a vécu à Ivry de 1904 à 1964 et qui s’est investie auprès des plus pauvres.
 
Prédicateur : P. Xavier Debilly, supérieur du séminaire de la Mission de France 
Président : Mgr Hervé Giraud, archevêque de Sens-Auxerre et prélat de la Mission de France 

En 2022, la Mission de France célèbre les 80 ans de son Séminaire !

Depuis 1942, près de 500 prêtres ont été formés par cette institution créée sous l’impulsion de l’Assemblée des Cardinaux et Archevêques.

Pour fêter cet anniversaire, la Mission de France a choisi d’imaginer plusieurs propositions inédites au cours de cette année, dont un « événement spécial 80 ans » dont il est enfin temps de vous parler !

Une journée spéciale « 80 ans  » à Ivry le 16 octobre
Pour célébrer cet anniversaire, la Mission de France organise un rassemblement ouvert à tous à Ivry-sur-Seine le 16 octobre 2022, 80 ans après la première rentrée du Séminaire qui a eu lieu le 5 octobre 1942 à Lisieux.

Passage d'un texte de Mgr Hervé GIRAUD, Résultat de recherche d'images pour "photo hervé giraud"Prélat de la Mission de France, Archevêque de SENS-AUXERRE

Depuis 2002, des diacres et des laïcs, hommes et femmes, sont associés à cet élan. Ils s’engagent « avec la Mission de France dans des équipes de la Communauté Mission de France ». Ces équipes de mission sont au service des diocèses pour aller vers les « périphéries existentielles » : monde populaire ou rural, monde des migrants ou de la recherche. Leur présence en Algérie, au Maroc, ou en Asie élargit sa conscience pour un regard plus catholique. Tous ont un triple objectif : « travailler à la justesse de l’attitude chrétienne, vivre l’Église aux lieux de la rencontre et du dialogue, interpréter la foi chrétienne pour aujourd’hui. »

A ce jour, la Prélature compte 116 prêtres et 17 diacres et la Communauté Mission de France regroupe 90 équipes dans 55 diocèses. Loin de tout repli identitaire, des équipes de mission portent ensemble cette présence d’Evangile avec la conscience que l’Esprit travaille bien au-delà des frontières et que d’autres peuvent révéler le mystère de Dieu.

Par sa culture participative, elle ouvre des voies nouvelles, y compris institutionnelles, comme le montre la récente nomination d’une déléguée générale au côté du vicaire général. La Mission de France a évolué et évoluera encore. Elle est une Église-laboratoire dans une société plus « liquide » marquée par les transformations écologiques et numériques. En ce sens, elle obéit au réel, elle obéit au Christ « Chemin, Vérité et Vie ».

+ Hervé GIRAUD
Prélat de la Mission de France
Archevêque de Sens & Auxerre

06/10/2022

SPORT:LE STADE MORAL

Photo : Kremlin.ru, CC BY 4.0, via Wikimedia Commons

Photo : Kremlin.ruCC BY 4.0, via Wikimedia Commons

Les stades sont-ils nos nouvelles cathédrales et le sport une nouvelle religion ? La question se pose face à l’émoi que provoquent tout à coup la tenue du Mondial de football au Qatar ou l’attribution, au premier abord totalement surréaliste, de l’organisation des Jeux asiatiques d’hiver de 2029 à l’Arabie saoudite. Oui, vous avez bien lu, des jeux d’hiver, avec de la neige et de la glace. Les organisateurs précisent que la température descend sous zéro en hiver et que le complexe sportif sera écologiquement respectueux. On découvre cependant que cette station géante sera ouverte toute l’année… et surtout que, si sa situation géographique l’expose un peu au froid, en revanche la neige, elle, sera totalement artificielle.

Si on revient au foot et au Qatar, la question est celle de l’acceptabilité morale d’un événement qui a demandé la construction d’infrastructures, stades et hôtels, par une main-d’œuvre de migrants mal payée, à peu près sans protection sociale ou juridique. Les chiffres sont sujets à discussion mais le nombre de morts liés aux conditions de vie et de travail est de plusieurs milliers. Plus d’une dizaine de grandes villes françaises semblent le découvrir et, se drapant dans une tardive vertu, décident de ne pas installer de lieux munis d’écrans géants pour accueillir les fans, ceci afin de montrer leur réprobation. On a envie de dire qu’il est un peu tard, et que le geste n’est pas coûteux. Les matchs auront lieu du 20 novembre au 18 décembre et le climat chez nous ne sera guère propice aux rassemblements de plein air.

On peut aussi rappeler que le précédent Mondial, qui a vu la victoire de la France – Cocorico ! –, s’est tenu dans la Russie de Poutine en 2018, laquelle avait déjà envahi la Crimée et une partie du Donbass sous couvert de milices séparatistes, ce qu’en bons tartuffes nous n’avons pas voulu voir.

Alors, morale ou pas morale ? Quel rapport instaurer entre les compétitions sportives, la défense des droits humains, la vigueur de la démocratie ou le respect de l’environnement ? Et les salaires des footballeurs ? Est-ce un sujet ?

Si on pense que le sport mondialisé peut faciliter la communion entre les peuples et la paix entre les nations, il va falloir répondre à ces questions.

Christine Pedotti

 

28/09/2022

FIN DE VIE : LES EVÊQUES EXPRIMENT LEUR INQUIETUDE DEVANT LE PRESIDENT MACRON

La Croix logo

 

Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, et le père Hugues de Woillemont, secrétaire général, ont été reçus mardi 27 septembre à l’Élysée par Emmanuel Macron. Le sujet de la fin de vie a été au cœur des discussions.

  • Arnaud Bevilacqua, 

FIN DE VIE


Fin de vie : les évêques expriment leur « inquiétude » devant le président Macron

« Nous avons pu redire notre inquiétude devant ce projet de loi sur la fin de vie. » Reçu mardi 27 septembre à l’Élysée par Emmanuel Macron avec Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF), le père Hugues de Woillemont, secrétaire général, confirme que le thème de la fin de vie a été au cœur des échanges.

« Volonté d’un débat ouvert »

Le président de la République a émis le souhait, devant les représentants de l’épiscopat, « de ne pas diviser la société » avec un tel sujet, rapporte Hugues de Woillemont. « À ce stade, que ce soit la ministre Agnès Firmin Le Bodo, que nous avons rencontrée lundi 26 septembre, ou le président, nous entendons de leur part la volonté d’un débat ouvert, souligne le secrétaire général de la CEF. Nous leur faisons crédit et nous aurons à le vérifier dans les prochaines semaines. »

Cette rencontre avait lieu deux semaines après la publication de l’avis du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), qui a jugé qu’une « aide active à mourir » pourrait s’appliquer en France, « à certaines conditions strictes ». Et quelques jours après les propos du président de la commission des lois, Sacha Houlié, dans les colonnes de La Croix, selon lequel le Parlement se réserve le droit de faire voter la loi quand bien même la convention citoyenne dirait non à la légalisation de l’aide active à mourir.

Devant un président de la République décrit comme à l’écoute et prenant des notes, les représentants de la CEF ont défendu le développement et la promotion des soins palliatifs. Selon Mgr Éric de Moulins-Beaufort, le chef de l’État « partage cette inquiétude-là, globalement, mais il insiste sur la nécessité aujourd’hui de réfléchir au cas des personnes conscientes mais atteintes d’une maladie incurable, qui, librement, après en avoir parlé à leur famille et avec l’accord des médecins, estiment qu’elles n’ont pas envie de vivre les derniers mois qu’il leur reste ».

Reprenant leur argumentaire développé dans une tribune dans le journal Le Mondela délégation de la CEF a exprimé sa « volonté que la société tout entière donne un signe d’aide à vivre et non pas d’aide à mourir »« Nous pensons que ce n’est pas par la technique que nous pouvons résoudre cette inquiétude que nous avons tous devant la mort, mais à travers davantage de fraternité », souligne le père de Woillemont. En revanche, les modalités que pourrait prendre la mobilisation de l’Église, opposée à la légalisation du suicide assisté ou de l’euthanasie, n’ont pas été abordées.

Outre la fin de vie, les échanges au cours de cet entretien, qui faisait suite à une lettre de Mgr de Moulins-Beaufort au moment de la réélection d’Emmanuel Macron, ont également porté sur la situation internationale. Les représentants de l’épiscopat ont notamment évoqué leur déplacement à Kiev, du 16 au 19 septembre ; ainsi que les suites du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase), « en particulier avec le déploiement des instances de reconnaissance et de réparation de la CEF et de la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref) ».

27/09/2022

IRAN:LA REVOLTE DES FEMMES

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Arrêtée par la police des mœurs parce qu’elle portait mal son voile, Mahsa Amini est morte en garde à vue. Elle avait 22 ans. L’émotion est immense. Des manifestations embrasent l’Iran. On assiste à des scènes incroyables : des jeunes femmes jettent leur voile dans le feu ! Du jamais vu ! Quelle provocation pour le régime des Mollahs ! Quel courage affiché devant tous !
 
Quand des femmes se révoltent, le pouvoir est ébranlé.
 
Ces femmes, à la dignité rebelle, ne se tairont pas. Elles ne lâcheront rien. Si elles sont arrêtées, d’autres les remplaceront. La population, qui souffre d’une grave crise économique, ne craint pas de manifester à leur côté.
 
La répression ne se fait pas attendre. Elle est féroce. On parle  de 50 morts ! Les réseaux sociaux et internet sont bloqués.
 
Quelle serait la vie s’il n’y avait pas des femmes rebelles dans la société ? Des rebelles détestées du pouvoir ? Comment ne pas les aimer et les soutenir !
 
En Iran, le poète emprisonné Baktash Abtin, est mort cette année à 48 ans, faute d’accès aux soins. Il avait été transféré tardivement à l’hôpital. Avant d’entrer dans la sinistre prison d’Evin, le poète aimé du peuple, avait pris soin d’enregistrer une vidéo dans laquelle il déclarait :
 « Ce qui manque dans notre pays, ce sont des gens qui résistent et qui se battent. C’est pour cela que j’aimerais sacrifier ma vie, avec détermination, pour la liberté tant que je suis jeune. » »
 
Son rêve est en train de se réaliser. Des femmes résistent et se battent pour la liberté. 
 
Ce sont des résistantes à vie.
 
Le régime des Mollahs a toutes les raisons d’avoir peur.
 
On n’arrête pas la marée qui monte.
 
Jacque Gaillot gaillot.jpg
Evêque de Partenia
24 septembre 2022
 
 

16/09/2022

DIEU chemin faisant - Itinéraire de la MISSION DE FRANCE

80ème anniversaire du séminaire de la Mission de France

Il y a 80 ans, sous l’impulsion de l’Assemblée des cardinaux et archevêques de France et du cardinal Suhard, alors archevêque de Paris, naissait à Lisieux le séminaire de la Mission de France. Son objectif premier était de former des prêtres qui risquent la foi dans un monde alors déchristianisé, aujourd’hui irréligieux.

Les prêtres et diacres de la Mission de France, rejoints en 2002 par des laïcs au sein des équipes de la « Communauté Mission de France », n’ont cessé d’engager l’Évangile dans le dialogue, le travail et l’action commune avec nos contemporains en particulier sur les lignes de fractures qui traversent la société.

Un livre de Roch-Etienne NOTO à l’occasion du 80ème anniversaire de l’ouverture du séminaire de la Mission de France à Lisieux en 1942.

Ce livre qui met en avant la spiritualité de la communauté Mission de France doit permettre de mieux la faire connaitre.

Vous y trouverez un grand nombre de paroles de ses membres, prêtres, diacres et laïcs. Cette parole a été recueillie dans les archives de la Mission de France et la Lettre aux Communautés, revue de réflexion théologique historique de l’institution.

>>Vous pouvez commander en téléchargeant le bon de commande ci-dessous: 

Bon livre 80 ans MdF

Editions SALVATOR 15 euros

15/09/2022

LA DIGNITE, L'INCARNATION ET LA DEMOCRATIE ...

Photo : Bibliothèque et Archives Canada, CCBY20, via Wikimedia commons

On peut hausser les épaules devant le déferlement ininterrompu d’images et de commentaires qui fait suite au décès de la reine Élisabeth II et à sa succession par son fils désormais roi, Charles III. Il y a pourtant là matière à méditer très sérieusement. Cette antique monarchie parlementaire, dont les usages se sont forgés au long des siècles, a strictement séparé deux pôles du pouvoir ; celui de la représentation, de l’incarnation, tenu par un ou une monarque, visible et muet·te, et celui du gouvernement, soumis aux mouvements du temps et de l’opinion et contrôlé démocratiquement. On a vu ainsi cohabiter l’excentrique Boris Johnson avec sa tête de balai O’Cedar, hâbleur et menteur, et la très digne souveraine Élisabeth. Nulle part ailleurs que chez nos voisins anglais ces deux pôles ne sont aussi visiblement et strictement séparés.

On peut oser la comparaison avec la papauté, elle aussi entourée d’un faste suranné. Même si les flabella en plumes d’autruche et la tiare ont disparu, il reste les gardes suisses, qui n’ont rien à envier aux horse-guards. Quant au Vatican, il est largement à la hauteur du palais de Buckingham. Pourtant, l’idée nous vient que les papes, ces dernières décennies, ont perdu quelque chose. Au XIXe siècle, l’essayiste anglais Walter Bagehot écrivait à propos de la monarchie : « Le mystère est sa vie. Nous ne devons pas laisser entrer la lumière du jour sur la magie. »

Pouvons-nous supporter qu’il n’y ait plus aucune magie dans la représentation du pouvoir ? À moins qu’il ne faille à la fois la transparence de la démocratie et la « magie » claire obscure de l’incarnation de l’autorité.

Les papes, depuis cinquante ans, sortent du Vatican et parcourent la terre entière. Ils effacent une part de la « magie » qui les entourait, mais, en contrepartie, il n’y a dans l’Église catholique aucune forme de démocratie. L’administration vaticane est toujours aussi opaque, les synodes toujours aussi verrouillés, et ce n’est pas mieux au niveau local. Les curés, surtout les plus jeunes, se prennent pour des élus de droit divin, espérant tirer à eux un peu de magie.

Bref, il y a peut-être une leçon anglaise à tirer et de subtils équilibres à trouver : l’autorité peut s’incarner et même se célébrer dans des formes solennelles d’autant plus que le pouvoir, lui, est régi par un État de droit réellement démocratique.

Christine PEDOTTIChristine_Pedotti-100x100 (2).jpg

publié le

13/09/2022

CELIBAT DES PRÊTRES, LE CALVAIRE DE L'EGLISE

TC.GIF

LA LETTRE N°3977 DU 8 SEPTEMBRE 2022 "TÉMOIGNAGE CHRETIEN" 

 

Ce soir mardi 13 septembre 2022 sur ARTE à 20h55, regarder le film :

"CELIBAT DES PRETRES, LE CALVAIRE DE L'ÉGLISE" 

Arte propose un long documentaire sur le célibat des clercs dans l’Église catholique. Un de plus sur un blocage que la société française ne comprend pas. Menée en France et en Allemagne, l’enquête donne la parole à de nombreux hommes qui ont quitté le ministère pour suivre leur élan du cœur, avec une femme ou avec un homme. L’un d’entre eux raconte la visite de son évêque, qui a tenté de le raisonner : « Il était très en colère, parlant d’un scandale, et a dit à ma compagne qu’elle irait en enfer. » « Le vrai péché, c’est le péché du mensonge. L’Église institue un péché de mensonge », résume un autre ex-prêtre, sûr que les doubles vies sont une réalité très fréquente.

L’histoire d’un prêtre allemand qui a longtemps cohabité avec un théologien protestant, avant de l’épouser et de devenir pasteur de son Église, apparaît comme une allégorie de l’absurdité de la situation. Le documentaire aborde également longuement les victimes collatérales de l’interdit romain : les compagnes de prêtres et les enfants issus de ces unions clandestines. L’un d’eux, fils d’un prêtre polonais, raconte son parcours pour que la vérité soit dite, contre son géniteur, sa famille et l’institution. Née « de père inconnu », une femme raconte « un parrain qui venait pour les anniversaires. Je savais qui il était, mais je ne pouvais lui donner la main dans la rue. »...

Dans un film composé principalement de récits, les rares experts sollicités, comme la spécialiste d'éthique Marie-Jo THIEL ou la religieuse et sexologue Marie-Paule ROSS, ne mâchent pas leurs mots contre l'institution. Sans surprise, l'enquête est entièrement à charge. Ce qui est regrettable dans un long format, tout comme par exemple l'absence de réflexion sur les aspects pratiques, - comment loger une famille et rémunérer le prêtre en conséquence ? Par contre, on appréciera les dernières minutes, qui avancent quelques ouvertures. Ainsi, on découvre le développement en Afrique d'Églises - catholiques - alternatives animées par des clercs défroqués. Et, en Europe, des diocèses prêts à tout pour faire tourner la boutique intègrent des anciens membres d''Eglises - anglicanes, orthodoxes ou orientales - qui, elles, acceptent un clergé marié.

Patrick NATHAN

18/08/2022

LA PENURIE DE VOCATIONS PRESBYTERALES A CONCENTRE LES RESSOURCES AU SERVICE DES PAROISSES - PERE ARNAUD FAVARD, ANCIEN VICAIRE GENERAL DE LA MISSION DE FRANCE

Père Arnaud Favart, Ancien vicaire général de la Mission de France

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« La pénurie de vocations presbytérales a concentré les ressources au service des paroisses »

« La pénurie de vocations presbytérales a concentré les ressources au service des paroisses »

Pour le père Arnaud Favart, ancien vicaire général de la Mission de France, il n’est guère étonnant que les prêtres soient également touchés par la crise du sens que rencontrent beaucoup de professionnels, dans un contexte de « sécularisation décapante ». Selon lui, il faudrait pouvoir proposer aux prêtres des options plus diverses que le service d’une paroisse. 

La tentation de partir guette un certain nombre de professionnels exposés à des contraintes éprouvantes ou à une dévalorisation blessante. Pourquoi assiste-t-on à une hémorragie dans des métiers jusque-là réputés enviables et riches de sens ? Citons quelques exemples. La tarification à l’acte dans les hôpitaux a imposé aux soignants une forme de performance et de taylorisme aux dépens de la relation avec le patient. Le paysan est devenu producteur pour nourrir une population urbaine nombreuse, quitte à maltraiter durablement la terre et la biodiversité. Pour des impératifs sanitaires et de rentabilité, la restauration collective a privilégié les surgelés aux produits frais, aux dépens du goût. Résultat, le cuisinier s’est mué en réchauffeur de plat avec un taux de gaspillage garanti !

La mondialisation nous a plongés dans un ensemble de transitions, pas seulement climatiques. La perte de sens, le plus souvent invoquée, est rude. On ne voit pas pourquoi les prêtres échapperaient à l’interrogation commune du sens et de la reconnaissance, à laquelle s’ajoutent les effets d’une sécularisation décapante. Encore que, me direz-vous, exercer le sacerdoce n’est pas tout à fait un métier. Par le dévouement que cela suppose, soigner à l’hôpital ou en Ehpad, élever des vaches laitières ou donner à manger ne sont-ils pas une forme de sacerdoce ?

« Je m’en vais »

À la fin de l’Évangile de Jean, on lit cette étonnante déclaration de l’apôtre Pierre : « Je m’en vais pêcher. » La résurrection de Jésus n’ouvrait-elle pas à des desseins plus glorieux qu’une partie de pêche ? La nouvelle pascale ne semble pas avoir été d’une évidence telle que l’existence des disciples en soit subitement et radicalement transformée. Pourquoi Pierre décide-t-il de partir ? Lui qui a été en première ligne pour suivre le maître, pourquoi s’en retourne-t-il à ses affaires, au métier de sa jeunesse ? Par dépit, par sécurité, par incompréhension, par peur de ne pas être à la hauteur de ce que lui demande le Christ ? On ne fera ici aucun procès aux prêtres qui décident de partir par quelque voie que ce soit. Ni même aux évêques, au Vatican ou au Concile censés être responsables de tout. Quand la situation devient intenable, il faut ouvrir des portes et des fenêtres. Ce qui n’empêche pas de chercher à comprendre les ressorts d’une déroute.

Elle peut s’avérer une fuite en arrière, à la manière du cheval qui renonce à sauter l’obstacle des défis contemporains, ou bien s’avérer un changement de cap salutaire. Ce peut donc être une fuite vers un passé idéalisé en pensant que c’était mieux avant. Ce peut être un cri du cœur ou le cri de cœurs qui se sont trouvés. Ce peut être le tragique d’un suicide. Ce peut être la révolte face à une institution qui privilégie son fonctionnement et méconnaît les aspirations personnelles. Ce peut être aussi un renouveau salutaire dans un parcours de vie.

Pénurie

Faute de biodiversité, tout écosystème va à sa perte dès lors qu’il pratique la monoculture. Au cours de l’histoire, l’Église a connu une grande diversité d’exercice du ministère, bien au-delà de sa dimension cultuelle ou de pasteur de communauté. La lettre aux Éphésiens en invoque cinq : apôtre, prophète, évangélisateur, pasteur et catéchète. La pénurie de vocations presbytérales a concentré les ressources au service des paroisses, alors qu’une diversité de charismes et de services rendait des missionnaires, des prophètes à la manière de l’abbé Pierre, des aumôniers, des enseignants et des chercheurs, et même des prêtres-ouvriers, disponibles dans tant de lieux et de milieux.

Pour en revenir au projet de Pierre de s’en retourner à ses poissons, le Ressuscité ne contrarie pas sa sortie. Il le rejoint au lieu de son terrain favori, en l’occurrence la mer. Une fois de plus, le Christ tend la main à l’apôtre en perdition et renoue la relation : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Comme l’a si bien écrit Benoit XVI, « à l’origine du fait chrétien, il n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec une personne qui donne la vie à un nouvel horizon et par là son orientation décisive. » Quoi qu’il en soit des déplacements qui affectent le ministère, la main du Christ reste notre boussole. Elle nous est tendue mystérieusement par des milliers de paumes crucifiées. Pour retrouver la diversité salutaire, il convient de penser le changement dans l’exercice du ministère, pas seulement de changer le pansement.

Arnaud Favart, Prêtre de la Mission de France