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10/03/2022

EN UKRAINE, TOUT UN PEUPLE S'EST LEVE

TC.GIFPublié le 10 mars 2022
par Laurent Grzybowski  Laurent GRZYBOWSKI (PARIS) - Copains d'avant
Deux semaines déjà qu’un peuple s’est levé, résistant, refusant l’inévitable. Devant l’invasion de leur pays par la puissante armée russe, la bravoure et la détermination des Ukrainiens et des Ukrainiennes nous donnent une prodigieuse leçon de résistance. Plus les troupes surarmées de Vladimir Poutine avancent, plus les citoyens sont nombreux à s’engager. Étudiants, instituteurs, chauffeurs de taxi, ouvriers, artisans, un grand nombre d’entre eux ont répondu à l’appel de leur leader, Volodymyr Zelensky.

Se filmant lui-même dans les rues de Kiev, après avoir refusé sèchement toutes les propositions d’exfiltration – « C’est ici qu’ont lieu les combats, j’ai besoin de munitions, pas d’un taxi ! » –, l’ancien comédien devenu président a su galvaniser son peuple. À l’instar du maire de la ville, Vitali Klitschko, ex-champion du monde de boxe, cet homme prêt à sacrifier sa vie incarne le sentiment national ukrainien, portant la contestation vis-à-vis de la Russie à un niveau jamais atteint en Ukraine. Car, face à la brutalité de l’ennemi, la résistance ukrainienne est aussi spirituelle.

À Kiev, tandis que les hommes creusent des tranchées et s’apprêtent à combattre l’ennemi presque à mains nues, leurs épouses, mères et grands-mères s’activent dans des ateliers de fabrication de cocktails Molotov, l’arme des pauvres. Ce n’est pas la première fois que les Ukrainiens doivent se battre pour leur survie. Avec une méthode éprouvée, celle de la guérilla. Les soldats russes ne le savent peut-être pas encore, mais ils vont devoir faire face à une population soudée et déterminée qui va passer son temps à les harceler en leur infligeant de lourdes pertes. Il arrivera un moment où les bombes ne suffiront plus à assurer la victoire.

Il existe en Ukraine une forte tradition de guerre partisane, et le concept de « défense territoriale » – des groupes d’insurgés menant de petites actions sur un terrain qu’ils connaissent bien – y est profondément ancré. Au début de la guerre froide, après que le pays eut été libéré de l’occupation allemande, l’Armée insurrectionnelle ukrainienne a lancé une guérilla contre les Soviétiques. Elle n’a été définitivement vaincue qu’en 1953. S’il a été largement oublié par le reste du monde, ce conflit est bien présent dans les mémoires en Ukraine.

Dans cette lutte acharnée actuelle, les médias sociaux jouent un rôle majeur. À l’image de leur Président, produit talentueux de la télévision et donc orfèvre en la matière, les Ukrainiens en ont fait leur arme de mobilisation massive, à l’intérieur du pays comme à l’extérieur. Avec un avantage indéniable : la justesse même de leur cause. Quoi de plus légitime, en effet, que de s’opposer à un envahisseur dont le but affiché est de détruire un pays en tant qu’État indépendant ? En diffusant des scènes déchirantes de résistance devant l’armée russe par des citoyens aux mains nues, les Ukrainiens montrent qu’ils sont non seulement des héros, mais aussi des éveilleurs de consciences.

Laurent Grzybowski

07/03/2022

SAVOIR VIVRE ET SAVOIR MOURIR

TC.GIF

L’expression « Mourir pour Dantzig » hante nos consciences, reconvertie en « Mourir ou ne pas mourir pour Kiev. » Et nous voici acculés à des réflexions que nous aurions souhaité ne plus jamais avoir à affronter. De fait, nos enfants et petits-enfants n’iront pas mourir en Ukraine. L’état des forces et des traités nous en dispense. Sauf si la folie du satrape russe nous rattrapait, soit qu’il décide de franchir d’autres frontières que nous nous sommes engagés à défendre – pays baltes, Pologne… –, soit qu’il soit assez irresponsable, et ceux qui l’entourent avec lui, pour nous jeter dans un conflit nucléaire.

La brûlante situation qui amène la guerre sur le territoire de l’Europe nous rappelle que la construction européenne n’a pas pour but de nous engager à mourir ici ou là mais à nous faire vivre en paix, ce qui a été le cas depuis plus de soixante-quinze ans. De fait, l’Europe montre un front plus fort et plus uni que ce qu’imaginait M. Poutine, lequel comptait sur notre faiblesse et précisément – le mot est de l’un de ses diplomates – sur le fait que nous, Occidentaux vautrés dans notre confort, « ne savions plus pour quoi nous serions prêts à mourir ».

S’il n’est pas à l’ordre du jour de mourir – et espérons que cela le demeurera –, il est question de vivre et de vivre debout. Cela signifie que pendant que les Ukrainiens et Ukrainiennes sont en train de se battre avec héroïsme, dans une lutte inégale, nous prenions notre part en acceptant les désagréments réels générés par le conflit et les sanctions que nous prenons contre l’agresseur russe. À ce titre, on ne peut qu’être navrés de dégoût quand une Marine Le Pen, dont on sait l’admiration qu’elle a professé pour les démonstrations de puissance virile du Russe, réagit à l’annonce de la guerre en Ukraine en s’inquiétant de ses conséquences sur le pouvoir d’achat de Français et de Françaises. D’Éric Zemmour, qui rêvait d’un Poutine en France, ou rêvait d’être le Poutine français, mieux vaut ne rien dire tant il est clair que chez lui le pétainisme réel a pris le pas sur le gaullisme imaginaire qu’il revendique.

Il est des moments qui sont historiques parce qu’ils déterminent l’avenir. Le nôtre, celui de la démocratie, a un prix, espérons que ce ne sera pas celui de nos vies mais seulement celui du pain, des pâtes, du pétrole et du gaz.

Christine Pedotti Christine_Pedotti-100x100 (2).jpg

04/03/2022

"QUAND JE VOTE, JE PRENDS MA PLACE"

EDITO - COMMUNAUTE MISSION DE FRANCE

Du nouveau ?

L’expérience de l’épidémie mondiale est venue nous bousculer. Elle nous a rappelé quelques fondamentaux : on a besoin les uns des autres, nul ne peut s’en sortir tout seul et la place essentielle dans la société des travailleurs de la première ligne, les « invisibles » comme on disait. Cette période a fait aussi surgir nombre d’initiatives de solidarité. Chacun est invité à participer au collectif, à se sentir responsable dans la société : quand je vote, je participe à la vie démocratique. Cette crise nous a fait rêver du « monde d’après »…

« Quand je vote, je prends ma place. »
Dans cette campagne électorale, des chrétiens de l’Essonne partagent leurs convictions et l’Espérance qui les anime.

L’expérience de l’épidémie mondiale est venue nous bousculer. Elle nous a rappelé quelques fondamentaux : on a besoin les uns des autres, nul ne peut s’en sortir tout seul et la place essentielle dans la société des travailleurs de la première ligne, les « invisibles » comme on disait. Cette période a fait aussi surgir nombre d’initiatives de solidarité. Chacun est invité à participer au collectif, à se sentir responsable dans la société : quand je vote, je participe à la vie démocratique.

Cette crise nous a fait rêver du « monde d’après » : corriger les excès du « toujours plus », construire une société qui prenne en compte l’urgence climatique, valoriser le bien commun et ne laisser personne sur les bas cotés.

Et pourtant aujourd’hui nous constatons de grosses difficultés dans le fonctionnement des hôpitaux et des services publics, une diminution des allocations de chômage, de sévères défaillances dans la prise en charge des personnes très âgées et des personnes en situation de handicap, l’augmentation de la précarité chez les jeunes et la stigmatisation des personnes migrantes. Les écarts de revenus continuent de se creuser.  Face à ces défis, là où nous sommes, dans nos quartiers, nos associations… nous sommes présents et force de proposition à notre échelle.

L’Evangile nous invite constamment à faire du neuf et à regarder en avant.

Nous voulons apporter notre pierre pour construire une société basée sur le bien commun, la rencontre, le respect de chacun et de chacune, le dialogue, la participation de tous et toutes, la solidarité et la fraternité. Nous ne pouvons pas accepter l’appel à la haine, à la discrimination et au rejet de certaines personnes.

Chrétiens, solidaires de cette humanité, interrogeons-nous sur ce que nous pouvons apporter en toute humilité, mais avec détermination pour que chaque être humain, notre sœur, notre frère, habitant de la « Maison Commune », ici ou là-bas, puisse vivre et s’épanouir dans la dignité.

Recherchons les moyens de nous informer afin d’éclairer notre choix électoral.

Voter est un droit ! Nous avons la responsabilité de l’exercer.

Pour conclure, écoutons le Pape François : « Il est inacceptable que les chrétiens… [fassent] parfois prévaloir certaines préférences politiques sur les convictions profondes de leur foi : la dignité inaliénable de chaque personne humaine indépendamment de son origine, de sa couleur ou de sa religion, et la loi suprême de l’amour fraternel. » Fratelli Tutti n°39.

Mouvements signataires 

24/02/2022

VIEILLIR DANS LA DIGNITE

Publié le 21 février 2022 par Garrigues et Sentiers

Vieillir dans la dignité

Mgr Jacques GAILLOT

Nous sommes plus enclins à revendiquer notre droit à mourir dans la dignité, qu’à celui de vieillir dans la dignité. Mais la parution du livre Les Fossoyeurs sur la maltraitance dans certains Ehpad, remet au premier plan l’étape de la vieillesse.

Les révélations de cet ouvrage nous bousculent, nous révoltent, nous anéantissent.

Aujourd’hui, la vieillesse devient un cauchemar planifié, par une course au profit qui l’emporte sur toute autre considération.

Un être humain n’est pas réduit à ce qu’il produit ou à ce qu’il consomme. La dignité d’une personne n’est pas à vendre ou à louer. Elle ne doit jamais être perdue. Ces maltraitances attestent qu’on n’a pas su reconnaître la dignité de nos aînés, ni comprendre que ces personnes du grand âge avaient autant besoin de respect que de soins.

Si l’humain avait été placé au cœur de ces maisons de retraite, tout le monde serait gagnant.

Vieillir, n’est-ce pas tout perdre, au gré du temps ? La solitude est la grande épreuve. La tendresse, si nécessaire, semble disparue. Les personnes âgées ont un grand besoin de relations humaines chaleureuses où elles se sentent accueillies, écoutées, aimées. Nul ne survit au manque d’amour. N’en réchappe que la personne qui est aimée.  

Il n’y a pas de vie perdue quand on aime. Une vie animée par l’amour est source de fécondité. C’est ainsi qu’on peut grandir en humanité. Se donner aux autres, n’est-ce pas le secret de ne pas mourir ?

Nous avons à bâtir une société où personne ne sera laissé de côté. Une société où les anciens auront leur place et seront honorés.

« Les personnes âgées sont comme les racines d’un arbre : si elles sont exclues de la société, l’arbre meurt » (pape François) 

Jacques Gaillot  

Source : https://nsae.fr/2022/02/12/vieillir-dans-la-dignite/?utm_...

13/02/2022

ESPERANCE

LA CROIX le 13/02/2022 à 19:40I Isabelle De Gaulmyn rédactrice en chef

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Tous les ingrédients étaient là. Une banlieue où la crise industrielle a laissé sur le carreau de nombreuses familles d’origine étrangère ; des jeunes désœuvrés, radicalisés par un islam importé ; une petite église vide, avec un vieux prêtre et quelques religieuses, peinant à conserver la flamme du christianisme… L’assassinat du père Hamel aurait pu donner raison à tous ceux qui nourrissent à longueur de discours la théorie du grand remplacement, du choc des civilisations, de la fin du christianisme et du déclin. Guidé par les propagandistes de Daech, c’est précisément ce que ce jeune de Saint-Étienne-du-Rouvray qui n’avait pas 20 ans, Adel Kermiche, a voulu provoquer en tuant le vieux prêtre : que tout le pays s’embrase.

Sauf que la « petite » église se révéla être plus solide qu’il n’y semblait, soutenue par une institution catholique capable de tenir un propos apaisant. Que l’opinion publique a reconnu dans ce vieux prêtre, fils de cheminot, une part d’elle-même. Que le maire communiste fut au côté de l’évêque. Que le président socialiste François Hollande soucieux de laïcité n’hésita pas une minute pour signifier que l’assassinat du prêtre touchait au sacré de la République. Et que les musulmans furent nombreux à manifester leur solidarité aux catholiques qui surent les accueillir.

Certains se plaisent aujourd’hui à attiser les fractures d’une société fragilisée. Dans cette drôle de campagne électorale, ils n’hésitent pas à ressasser des discours de haine opposant les Français entre eux, et à profiter du sentiment d’insécurité pour caricaturer la communauté musulmane. Le procès des assassins du père Hamel, qui commence ce lundi, est l’occasion de leur renvoyer une autre image de la France. Celle d’un pays résilient, d’un peuple capable de se retrouver sur ses valeurs. Celle d’une République qui tient bon. Et qui sait encore cultiver l’espérance. 

https://www.la-croix.com/Religion/Proces-lattentat-Saint-...

10/02/2022

LA COMPASSION POUR LES EXCLUS - MGR JACQUES GAILLOT

                                                     

En ce 23 octobre 2021, les Samedis du Prieuré -https://www.leprieure.be/ ont enfin repris en présence réelle. Mgr Jacques Gaillot, évêque de Partenia, a ouvert cette saison consacrée au thème de la compassion avec beaucoup d’humanité. S’il dit, avec un brin d’ironie, qu’il est arrivé à un âge où il devrait se taire, on se réjouit qu’il ait fait une exception pour nous. Sa parole, inspirée par l’Évangile est toujours aussi libre et jubilatoire.

Depuis 22 ans, Mgr Gaillot vit avec la communauté des Spiritains, à Paris, une ville qu’il aime parce qu’elle est toujours grouillante de monde, et qu’il peut y rencontrer beaucoup de gens de passage dans la capitale. Durant le confinement, les prêtres de cette communauté ont dû prendre en charge les tâches quotidiennes d’entretien. Il se dit heureux d’avoir redécouvert la vie ordinaire toute simple, avec les autres. Il vit le moment présent et se souvient du verset 12 du psaume 89 : « Apprends-nous la vraie mesure de nos jours et que nos cœurs pénètrent ta sagesse. » Chaque jour est en effet suffisant, chaque jour est magnifique et a sa part de lumière. Cela ne l’a pas empêché de compatir avec tous ces gens qui souffraient de ne pas pouvoir vivre normalement, travailler, voyager, se rencontrer.
De plus, le confinement a renforcé les inégalités. Il pense à cette femme qui vivait dans une seule pièce avec deux
garçons de huit et dix ans. D’ordinaire les enfants avaient un repas à la cantine, mais à présent, comment faire ? Heureusement des jeunes du quartier se sont mobilisés pour lui apporter, à elle comme à d’autres, des colis repas.
Enfin, il observe avec tristesse combien l’Église est confinée. Pour lui, l’Église est faite pour être en sortie. Il y a ceux qui se plaignent d’être privés de l’eucharistie, de la messe, mais il y a ceux aussi qui ont innové, qui ont redécouvert la prière et le partage de la Parole de Dieu en famille.

Lorsqu’il était enfant, durant la guerre, et que tout le quartier trouvait refuge dans sa cave pendant les alertes, il a été surpris de voir que les gens se mettaient à prier quand l’heure était grave. C’est aussi dans un monastère de religieuses situé près de chez lui qu’il a découvert la beauté de la liturgie. C’est cette beauté des célébrations qui lui donne le désir de devenir prêtre. À 19 ans, il entre au séminaire de Langres, il y découvre la Bible et des auteurs spirituels comme sainte Thérèse d’Avila, Jean de la Croix, le père de Foucault. Ce temps d’ensemencement et de ressourcement est capital. Et puis, à 22 ans, il est envoyé à Fréjus, pour faire ses classes dans l’infanterie coloniale : « Ça ne rigolait pas ! Beaucoup de sport et de discipline pour nous préparer à l’Algérie. On se retrouvait à 62 dans des baraquements et on dormait dans de grands dortoirs. » Après quatre mois d’apprentissage, il est envoyé en Algérie où il reste deux ans et comme il ne veut pas prendre les armes, il se porte volontaire pour des tâches de pacification. À Alger, on l’initie à l’islam, à la langue et à la culture du pays, avant de l’envoyer à Sétif, la ville rebelle depuis toujours. Il doit s’y occuper de la population, veiller à ce qu’elle ait accès à l’eau potable, à l’éducation. Il se souvient qu’un jour, trois hommes ont surgi sur la piste et arrêté son véhicule. Ils voulaient qu’il conduise à l’hôpital un des leurs qui était malade. Contre toutes les règles de sécurité qu’on lui avait enseignées, il les suit dans les collines. L’homme malade était très maigre et paralysé. Les femmes présentes le supplient de l’emmener à l’hôpital pour qu’il soit soigné. Il y avait trois quart d’heures de piste pour y arriver et il tente de les dissuader : l’homme allait mourir en route. Il y avait un tel attachement, un tel amour pour cet homme qu’il ne peut pas dire non. On bricole un brancard et on le transporte jusqu’à la Jeep. Vingt minutes plus tard, cet homme est mort dans ses bras. Il le ramène aux siens qui le remercient d’avoir tenté l’impossible. Ce qu’il retient de cet événement, c’est la solidarité que peuvent manifester les gens, leur bonté, leur gratitude.

Suite ... gaillot le prieuré.pdf

08/02/2022

CELLULE D'ECOUTE CONTRE LA PEDOCRIMINALITE

Cellule d’accueil et d’écoute des victimes de pédocriminalité ou d’agressions sexuelles

La Mission de France s’engage à accueillir toutes les personnes la contactant pour des sujets relatifs à des faits de pédocriminalité ou d’agressions sexuelles, à les écouter, les accompagner et les soutenir dans leur démarche, en toute confiance et confidentialité.

À cet effet, une cellule d’accueil et d’écoute est créée. Elle est composée de 5 personnes réunissant des compétences médicales, juridiques et psychologiques.

Elle est joignable par courriel à l’adresse suivante : celluledecoute@missiondefrance.fr

Ce dispositif mis en place permet d’alerter le prélat ou son vicaire général.

Un courrier postal peut aussi être envoyé directement au prélat de la Mission de France :Prélat de la Mission de France – Cellule d’écoute – 3 rue de la Pointe du Grand Chemin – BP 101 – 94171 Le Perreux-sur-Marne cedex

Les victimes d’abus sexuels dans l’Eglise peuvent désormais joindre les écoutants experts de France Victimes à ce numéro d’écoute et d’accompagnement : 01 41 83 42 17.


LA PROCHAINE FOIS ...

TC.jpgPublié le paChristine Pedotti

Hélas, La Primaire populaire est en train de produire l’inverse de ce pour quoi elle a été imaginée ; au lieu de promouvoir une candidature sinon unique, du moins d’union, elle suscite une candidature de plus et davantage de désunion. Au point où en sont les choses, la gauche ne va pas finir « façon puzzle », mais totalement pulvérisée. Pour autant, si on file la métaphore de la maçonnerie, il faut bien du mortier pour faire tenir ensemble les briques. Espérons que, bien reprise et malaxée, cette poudre de gauche redevienne du liant.

Car c’est bien l’art de la politique de lier ce qui semblait diverger, de nouer ensemble des intérêts, de trouver des équilibres. Hélas, aucune radicalité ne peut devenir une clé de voûte, laquelle se situe comme son nom l’indique au centre ; c’est elle qui répartit les forces et fait tenir le tout. Et, pour l’heure, c’est bien cette clé de voûte qui manque et que l’opération Primaire n’a pas révélée.

Pour autant, ce test d’opinion publique est-il « démocratique » ? Rien ne permet de l’affirmer. Certes, un échantillon large de citoyens et de citoyennes s’est exprimé, mais qui sont-ils ? Dans un sondage, l’échantillon est savamment calibré afin d’être aussi représentatif que possible. Et dans une primaire partisane les participants sont des militants et des militantes, dûment enregistrés comme tels ; ils s’insèrent dans un courant, une histoire politique, le désir d’une victoire commune…

On objectera que les votants à La Primaire populaire ont souscrit à un « socle commun ». C’est exact, mais il est pour le moins étrange qu’aient été proposés au scrutin des candidats et des candidates qui avaient manifesté leur refus d’y participer – rien moins qu’Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon – et n’avaient pas souscrit à ce « socle commun ».

Si on y réfléchit bien, cette Primaire n’était pas un exercice démocratique mais un instrument de pression sur les différentes forces de gauche. Pourquoi pas. L’idée aurait pu marcher, mais pas à soixante-dix jours du premier tour, alors que tous les acteurs et actrices sont déjà en lice, sauf le président sortant, dont on n’imagine pas qu’il ne sera pas candidat à sa succession. À méditer pour… la prochaine fois.

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Christine Pedotti 

15/01/2022

LES MIMI CRA CRA DE LA POLITIQUE

Publié le 

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.C’est un personnage qui a bercé bien des enfances, une petite fille délurée qui n’aime rien tant que sauter à pieds joints dans les flaques pour éclabousser tout le monde, parce que « Mimi Cracra, l’eau, elle aime ça », et surtout l’eau un peu boueuse, même si elle finit la journée dans un bon bain. Le Président doit avoir des envies d’enfance rentrées – de l’inconvénient d’avoir été bon élève –, parce que sa saillie dans Le Parisien sur son envie d’« emmerder » les non-vaccinés relève d’une joie de Mimi Cracra, et que, comme les sales gosses, il répète le mot trois fois, comme s’il gobait des marshmallows ou se gavait de fraises Tagada. Comment s’étonner dès lors que Valérie Pécresse, en réponse, veuille ressortir le « Kärcher » de la cave pour le contrer…

Alors, non, un président ne devrait pas dire ça, même si, comme beaucoup de nos compatriotes, il le pense. L’honneur de la parole publique devrait demeurer de ne pas dire tout haut ce que nous pensons tout bas. Pendant longtemps, seuls les leaders populistes, tel Jean-Marie Le Pen, se vantaient de faire l’inverse. Emmanuel Macron inaugure une étrange chimère ; le populisme d’extrême centre.

De fait, il apparaît de plus en plus clairement que cette campagne électorale est en train de se dérouler à un niveau sonore tel qu’il va falloir être celui ou celle qui crie le plus fort pour être entendu.

Fabien Roussel, le candidat communiste, a certainement été le premier étonné de déclencher une houle médiatique pour avoir déclaré que la gastronomie française, c’était « un bon vin, une bonne viande, un bon fromage ».

Reste-t-il un espace pour un discours politique raisonnable, sensé ? Hélas, on ne voit pas comment l’horizon pourrait se dégager. Du côté gauche, à défaut de buzz, on n’entend guère que du brouhaha, le bourdonnement sourd de trop nombreuses candidatures.

La grande affaire de La Primaire populaire est en train de devenir un piège tragique et les valeureux jeunes gens qui entament une grève de la faim pour exiger une candidature unique, pour être courageux, n’en sont pas moins dans une irréalité peu compatible avec le nécessaire réalisme et le pragmatisme politique. Mais du moins sauvent-ils la morale face au cynisme. À ce titre, ils méritent notre estime.

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Photo : Jacques Paquier (CC BY 2.0)

14/01/2022

2022 PAR LES CORNES - Service jeunes de la Mission de France

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2022 par les cornes

Nous y sommes : 2022 est là sur le seuil de notre porte, sans que cela soit bien possible de prédire ce que ses valises recèlent. 2022 sera-t-elle à l’instar de celles qui l’ont précédée ? Ou singulièrement différente ?

Petit tour des événements qui nous attendent et des questions qu’ils peuvent soulever : quelle nouvelle surprise électorale nous réservera l’élection présidentielle ? Dans quelle mesure la COP 27 signera-t-elle une nouvelle fois l’incompétence et l’inaction climatique des états ? La climatisation des stades de football au Qatar permettra-t-elle aux spectateurs·rices de bénéficier d’un air aussi frais et léger qu’en Bretagne ? La reine Elizabeth II portera-t-elle un chapeau mauve ou pivoine à l’occasion de ses 70 ans de règne ?

Tant d’inconnues, tant d’incertitudes qui nous font parfois tourner la tête face à une urgence climatique et sociale sans précédent. Et pourtant, l’urgence est bien là, et malgré tous les dangers, elle est à affronter les yeux dans les yeux : 2022 apparaît plus que jamais comme l’année où ces enjeux se doivent d’être saisis par les cornes !

Il n’est que temps d’entendre ces multiples appels à rebâtir ensemble notre maison commune.

Et si 2022 était l’année où tout basculait ? L’alerte a déjà résonné de nombreuses fois, certain·e·s ont eu l’audace d’élever la voix malgré l’insolente surdité et cécité des médias et des pouvoirs politiques, à l’instar des héros désemparés du film Don’t look up. Il n’est que temps d’entendre ces multiples appels à rebâtir ensemble notre maison commune.

Car cette année peut être réellement emplie de promesses. 

Promesse que la volonté collective de se saisir sérieusement de ces sujets prenne le dessus sur les égarements de nos gouvernements. Promesse que l’humain et le lien à l’autre reviennent au cœur de nos préoccupations. Promesse que nous sachions traiter avec dignité celles et ceux qui le méritent pour habiter en paix notre monde. Et tant d’autres perspectives.

Dès ce début d’année, en guise de promesse, le Pôle Jeunes vous présente deux de ses propositions à venir : celle de Vivre la Montagne Autrement, pour garder les pieds sur Terre, mais aussi celle de célébrer ensemble Pâques à l’Aube, pour prendre le temps de vivre la rencontre et de redécouvrir la fête Pascale.

Et si nous étions simplement impatient·e·s de vivre 2022 et d’affronter son lot d’enjeux, mais aussi d’accueillir simplement toutes les surprises qu’elle nous réserve ? Car cela ne nécessite bien qu’une chose : le courage. Celui d’espérer.

Natan R. MISSION DE FRANCE