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22/12/2022

VOEUX 2023 -COMMUNAUTE MISSION DE FRANCE

"Nous devons garder la flamme allumée

la flamme de l'espérance qui nous a été donnée,

et tout faire pour que chacun retrouve la force 

et la certitude de regarder l'avenir avec un esprit ouvert,

un coeur confiant et une intelligence clairvoyante."

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La Communauté MISSION DE FRANCE vous souhaite un joyeux NÖEL,

et vous présente ses meilleurs voeux pour la nouvelle année 2023

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L'équipe de BOBIGNY se joint à ces voeux et vous remercie pour votre fidélité au blog de notre équipe. N'hésitez pas à nous faire part de vos remarques et suggestions 

JOYEUX NOËL !                                 MEILLEURS VOEUX 2023.jpg           vieillardbaron478@gmail.com

 

20/12/2022

PLACES AUX FEMMES DANS L'EGLISE

SAINT MERRY HORS LES MURS

Photo Benjamin Trösch Sur Unsplash 2

Photo Benjamin Trösch sur Unsplash

Un collectif d’associations catholiques a présenté le 19 décembre à Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des Évêques de France, ses premiers travaux dans le cadre de la Commission d’Étude sur la Place des Femmes dans l’Église (CEPFE).

La Commission d’Étude sur la Place des Femmes dans l’Église (CEPFE) a été créée en juin 2022 avec le triple objectif de constater, proposer et agir :

  • constater, en diffusant un état des  lieux sincère et transparent sur la place des femmes dans l’Église ;
  • proposer et agir, en co-formulant des changements structurants et symboliques.

Les membres  de la CEPFE ont été représentés auprès de Mgr Éric de Moulins-Beaufort par l’historienne Annie Crépin, la sociologue Geneviève Decrop et la théologienne Sylvaine Landrivon. Elles ont exposé les premiers travaux de la CEPFE :

La CEPFE va également proposer un questionnaire en ligne, destiné à celles et ceux qui n’ont pas participé au Synode mais souhaiteraient s’exprimer sur la place des femmes dans l’Église. Mis en ligne le mercredi 21 décembre, les réponses à ce questionnaire viendront alimenter les travaux de la CEPFE.

La CEPFE s’est constituée au début de l’été 2022 sur l’initiative de membres des associations Toutes Apôtres ! et Comité de la Jupe. Depuis, elles ont été rejointes par plusieurs associations : Croyants En Liberté Yvelines(CELY) ; le Carrefour Chrétiens Inclusifs (CCI) ; David &Jonathan ; Femmes et Hommes Égalité, Droits et Libertés dans les Églises et la Société (FHEDLES) ; Les 7 pour faire du 9 ; Mouvement Chrétiens des Cadres (MCC) ; Oh My Goddess ! ; Saint-Merry Hors-les-Murs ; Les Réseaux du Parvis.

Ensemble, ces associations partenaires forment un collectif de croyant·es aux profils multiples femmes et hommes, laïc·ques et clercs, jeunes et seniors, etc. D’autres organisations et associations catholiques devraient bientôt se joindre à cette démarche.

La CEPFE a été créée dans le sillage de la Commission Indépendante sur les Abus Sexuels dans l’Église(CIASE). Dans son rapport, la CIASE estime « qu’ il faut, au regard du principe d’égale dignité, grandement renforcer la présence des laïcs en général et des femmes en particulier dans les sphères décisionnelles de l’Église catholique »[4]

Le fonctionnement de la CEPFE se veut collégial ; chaque représentant·e des associations prend part aux décisions. Elle est placée sous le contrôle d’un comité de sages.

Pour Annie Crépin, présidente de l’association FHEDLES et membre de la CEPFE, il s’agit de « discerner ce qui fonctionne bien et ce qui nécessite d’être transformé par des actions ajustées et inclusives ». Avec la CEPFE, elle espère que « l’invention de pratiques nouvelles permettra un renouveau profond de l’Église au service de l’Évangile ».

La CEPFE est une réponse laïque au scandale de la discrimination des femmes dans l ’Église catholique, alors que cette dernière traverse une série de crises : abus sexuels, abus de pouvoir, abus spirituels, polarisation des fidèles, vieillissement des prêtres, désertion des paroisses et des séminaires.

La CEPFE compte des clercs en son sein et espère pouvoir collaborer au plus près de l’institution catholique afin de remplir la mission qu’elle s’est fixée, pour le bien  commun de l’ensemble des baptisé·es. Pour cela, et soucieuse de refléter la diversité de l’Église catholique française, la CEPFE est ouverte à toutes les bonnes volontés.


[1] Les chemins du Synode : que veut l’Église de France ? Rapport de dépouillement et analyse des synthèses du synode sur la synodalité 2021/2022, 25/10/2022.
[2] Cf. Collecte des synthèses synodales et Document d’accompagnement de la collecte des synthèses synodales, CEF, 09/06/2022.
[3] Des femmes dans la Bible mais en marge de l’institution, 10/2022.
[4] Recommandation n° 36, Les violences sexuelles dans l’Église catholique, France 1950-2020, Rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église, Octobre 2021, p. 62.

04/12/2022

NOËL : UNE LUMIERE DANS LA NUIT

 
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Jacques Gaillot, Evêque de Partenia, Paris, 4 décembre 2022
Noël : une lumière dans la nuit
Les évènements qui entourent la naissance de Jésus évoquent ce que beaucoup de familles vivent aujourd’hui : des gens obligés de prendre la route, une femme qui ne trouve pas de place pour mettre son enfant au monde, le refuge dans des pays voisins, des enfants victimes de la cruauté de la guerre…
Noël est la folie de Dieu qui se fait homme. Jésus naît pauvre : il a comme berceau, une mangeoire d’animaux.
L’Enfant de Bethléem ne vient pas pour dominer. Son humble et fragile présence laisse pressentir qu’il est là pour les autres et que la vraie grandeur est de se donner.
Sous le métro aérien, des migrants africains sont entassés. Ils se lèvent et s’approchent pour prendre la nourriture qui leur est distribuée. Un homme fort sert une louche de lentilles puis chacun prend : une banane et un morceau de pain.
Y aura-t-il assez de lentilles pour tout le monde ? Je m’approche de la grande bassine pour m’en assurer. Hélas ! elle sera bientôt vide.
 
Je m’adresse à l’homme qui sert et que je ne connais pas : « Il faudrait faire un miracle ». Surpris, il me regarde : « Ce serait plutôt à vous de le faire ». Il ajoute : « Quand il n’y en a plus, il n’y en a plus ». Et prenant sa lourde bassine, il la charge dans sa camionnette et s’en va.
Les Africains qui n’ont rien eu, ne protestent pas. Ils ont l’habitude d’attendre en vain. Mais voici que le miracle se produit, dans la simplicité et la discrétion. Spontanément, ceux qui ont commencé à manger tendent leur assiette de lentilles ou une banane ou un morceau de pain à ceux qui n’ont rien reçu. Tous ont pu manger.
Ces migrants ont ouvert leurs cœurs et leurs mains à l’amitié et au partage. Des pauvres ont aidé des pauvres.
Une lumière a brillé dans la nuit.
Joyeux Noël .
Jacque Gaillot, , Evêque de Partenia, Paris, 4 décembre 2022

01/12/2022

PEUT-ON GOUVERNER CONTRE LES PEUPLES

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Oui, bien sûr, il suffit de manier efficacement la force, d’emprisonner les protestataires, de tirer sur la foule… Mais combien de temps cela peut-il durer ? En Iran, le mouvement des femmes, et désormais des hommes et des femmes, montre que le temps joue contre les autocraties. C’est peut-être aussi ce qui se passe actuellement en Chine, où les populations confrontées à la violence et l’arbitraire des confinements liés à la politique « Zéro Covid » commencent à se rebiffer.

On se prend à espérer que les familles des mobilisés russes envoyés sur le front d’Ukraine auront, elles aussi, le courage de faire entendre leur voix pour sauver leurs hommes. L’histoire regorge hélas de protestations écrasées dans le sang. Mais elle n’abonde pas moins en tyrans démis, en dictatures renversées. On peut même affirmer sans erreur, au regard de l’histoire longue, que, au bout du compte, le peuple est toujours vainqueur… mais au prix de combien de souffrances, de combien de sacrifices ? Quels sont les ressorts de ces révoltes ?

D’abord, le blocage ou l’inexistence du processus démocratique. Pourquoi risquer sa vie si le changement peut venir du dépôt d’un bulletin dans une urne ? Cette simple observation devrait nous faire chérir nos régimes démocratiques, quels que soient les défauts que nous leur trouvons. Un autre grand ressort est lié à la perte de l’équilibre entre la liberté et la sécurité. En effet, le principal argument déployé par les régimes autoritaires est celui de la sécurité. Certes, laissent-ils entendre, les libertés publiques sont bafouées, mais la paix civile est assurée. La Chine, par exemple, promeut un modèle – dit d’« harmonie » – au nom duquel la population est supposée accepter des mesures de surveillance étroites. Le gouvernement chinois semble pourtant avoir mal évalué la soumission de sa population. Lorsque les mesures de protection mettent en péril la sécurité et la vie des personnes, elles ne sont plus supportables. En Iran, c’est la violence et l’immobilisme du régime qui le font vaciller. Le sursaut populaire sera-t-il suffisant ? Peut-être pas cette fois… mais, sinon, la prochaine ?

La grande leçon est celle de la résilience des démocraties : une leçon que la monarchie catholique romaine devrait peut-être méditer…

Publié le

28/11/2022

LES VENDREDIS DE L'ESPERANCE AVEC LA MISSION DE FRANCE

ND espérance

SAINT MERRY HORS LES MURS

Notre proximité avec Notre-Dame d’Espérance nous fait découvrir des richesses nouvelles et différentes. Maria-Cecilia nous raconte la genèse des «  vendredis de l’Espérance » où se rencontrent des membres de la Communauté Mission de France.

Les équipes parisiennes de la Mission de France ont eu l’idée d’organiser une eucharistie mensuelle, avec prise de parole libre et repas ensuite, à destination des membres de la Communauté Mission de France, leurs amis et leurs invités. C’est Philippe Deterre, prêtre de la Mission de France, biologiste chercheur au CNRS, sans charges pastorales, qui a été chargé de l’organisation de ces rencontres. Elles ont débuté en février 2010 à l’église Saint-Albert dans le 13ème arrondissement de Paris.

Ces célébrations sont un moment privilégié de rencontres autour d’une eucharistie où chacun exprime ses réflexions sur les textes, où l’on échange des informations sur l’actualité des mouvements et des associations auxquelles chacun peut appartenir, où on donne aussi nouvelles des amis absents. Depuis le début et jusqu’à l’année dernière nous étions réunis autour de Philipe Deterre, qui, ayant pris sa retraite, est parti à Lyon. Il a été remplacé par Guy Trembly physicien et enseignant chercheur. La célébration est suivie d’un dîner partagé en commun où le débat s’instaure selon les souhaits de chacun.

Comme le dit Danielle Nizieux Mauger qui coordonne les vendredis de l’Espérance : « Ces rencontres sont un lieu de convivialité et d’échange enrichi par la diversité des horizons. Chacun s’exprime dans une discussion toujours amicale et respectueuse de l’opinion et des aspirations spirituelles de l’autre, sous le signe de la bienveillance et de la fraternité ».

Les célébrations ont migré à l’église Notre-Dame d’Espérance en 2015 quand des prêtres de la Mission de France ont été invités par le curé à collaborer à la vie paroissiale jusqu’à juin 2020. Pendant le confinement les célébrations se sont déroulées par zoom, avec les limites que cela représente, mais l’important était de continuer à nous réunir.

Cette année Antoine Guggenheim, le nouveau curé de Notre-Dame d’Espérance, a proposé aux Amis de la Mission de France de continuer les rencontres dans cette église. Comme notre communauté venait d’être accueillie là, il semblait logique d’inviter la communauté de Saint-Merry Hors-les-Murs à se joindre aux amis de la Mission de France et à célébrer ensemble.

Moi je suis arrivée à ces vendredis mensuels depuis le début en 2010 par invitation de Philippe Deterre qui je connais depuis très longtemps. Je peux témoigner de la richesse de ces rencontres. Cela m’a permis de connaitre des personnes que j’aurais croisées difficilement, comme le président de SOS Méditerranée, j’ai retrouvé de vieilles connaissances perdues de vue depuis longtemps et j’ai fait de nouvelles amitiés.

Je suis heureuse que les Amis de la Mission de France et notre communauté se rencontrent, nous avons beaucoup de points en commun pour cheminer ensemble.

María Cecilia Gómez

Les vendredis de l’Espérance sont un partage de la parole suivi d’une célébration eucharistique et d’un repas convivial en commun tiré du sac.

Ils se déroulent à Notre-Dame d’Espérance, 47 rue de la Roquette, 75011 Paris.
Ils sont organisés par un groupe d’amis de la Mission de France
avec la participation régulière de saint-merryens.

À ce propos nous vous rappelons l’article de Maria-Cécilia Gomez :Clic... LES VENDREDIS DE L'ESPERANCE

Prochains vendredis de l’Espérance : 16 décembre 2022,
27 janvier, 24 février, 24 mars, 28 avril, 26 mai et 23 juin 2023.

LE DEVOIR D'HUMANITE

Jacques Gaillotgaillot.GIF

Le devoir d’humanité
L’humanité n‘a jamais été assignée à résidence. Au cours des siècles, des mouvements migratoires n’ont cessé de traverser nos pays. Avec le réchauffement climatique, ils ne pourront que s’amplifier.GAILLOT HUMANITE.jpg
Aujourd’hui, il y a une humanité qui vient vers nous. Inutile de faire des murs, de se barricader, de renforcer les contrôles aux frontières. Les migrants qui mettent leur vie en jeu, continueront de franchir tous les obstacles.
Cette année, malgré les mesures sécuritaires et les contrôles policiers établis entre la France et la Grande Bretagne, 40 000 migrants ont réussi à traverser la Manche et à prendre pied au pays de leur rêve.
Ces migrants ne nous agressent pas, ils ne nous envahissent pas, ils ne font qu’exercer un droit humain fondamental : se déplacer, se libérer de la misère et de la violence pour vivre ailleurs, une vie qui soit digne.
Quand des Ukrainiens sont arrivés en France, je me suis réjoui de voir qu’en peu de temps, ils ont pu travailler et obtenir un titre de séjour. Mais quel contraste avec des migrants africains mal accueillis, humiliés, harcelés, avec des campements de fortune détruits par la police. L’expulsion prend le pas sur l’accueil. Il y a deux poids, deux mesures.
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Les 234 migrants, d’un bateau qui n‘en finissait plus d’attendre en méditerranée, ont été finalement accueilli par la France. C’est un devoir d’humanité. Ces migrants sont des êtres humains comme nous. Ils ont une famille comme nous. Ils font partie de la famille humaine comme les Ukrainiens. Il y a une crise de l’accueil, mais pas une crise des migrants. L’humain avant tout.
Cette humanité qui vient vers nous avec son courage, sa culture, sa volonté de vivre est une chance pour notre pays.
Elle nous met en garde contre une Europe forteresse.
Cette humanité qui vient vers nous, appelle à construire un monde où chacun(e) existe pour l’autre.
Jacques Gaillot
Evêque de Partenia
Paris 15/11/2022

26/11/2022

CHRISTIAN BOBIN. LA GRANDE VIE

Claude Clorennec retranscrit dans ce documentaire l’extrême délicatesse de l’écrivain Christian Bobin. Fils d’un père dessinateur à l’usine Schneider du Creusot et d’une mère calqueuse, son oeuvre puise dans les souvenirs de son enfance, marquée par la solitude et l’atmosphère des hauts fourneaux. Les bruits des vélos des ouvriers à la sortie de l’usine, le rythme des marteaux pilons, nourrissent l’imaginaire de Christian Bobin, qui porte sur le travail un regard distancié. "Ivrognes de l’efficacité", les hommes justifient leur existence par le travail et demeurent prisonniers des apparences, niant leur pudeur, leur sensibilité. Christian Bobin écrit pour cette "majorité taciturne qui mange sa vie en silence, qui traverse sa vie sur la pointe des pieds".
*
Rencontrer Christian Bobin c’est se mettre de plain-pied avec l’écriture. Mais qu’est-ce qu’écrire ?
A quelques kilomètres du Creusot où il a grandi, le réalisateur se met à l’écoute de l’écrivain. En cinq chapitres, il revisite son enfance où il était prisonnier dans sa chambre, la ville des hauts fourneaux dont les bruits ont structuré sa vie et qui l’habitent toujours, le champ-vieux où il vit à l’écart du monde qui n’est pas normal, le retable d’Issenheim où en 1516 Grünewald a peint le 21ème siècle, et qui éclaire "ce que nous ne voulons pas voir aujourd’hui" et enfin la poésie, la grande vie.
Les textes de Christian Bobin qu’il lit lui-même donnent à entendre une langue entre terre et ciel qui, portée par de belles images de la nature, incline à la méditation. "Ecrire, c’est ne rien oublier de ce que le monde oublie." "J’ai toujours pensé que l’écriture était une manière de rendre quelque chose à quelqu’un à qui ça avait été volé : la parole." "L’écriture : un principe de délivrance, de respiration et de délivrance."
Un film ouvre aussi une fenêtre sur un homme pour qui la valeur de l’existence humaine tient du partage, de l’amitié, de la rencontre.

La version 52 mn du documentaire Christian Bobin, La grande vie est en DVD chez Nour films

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COUP DE BLUES

TC.GIFLe Black Friday, grand-messe du consumérisme

Spectaculaire opération commerciale fondée sur la valorisation publicitaire de la surcon­sommation, le Black Friday, qui a été progressivement importé des États-Unis à partir de 2013, occupera bien des esprits ce vendredi 25 novembre et les jours suivants. Derrière les paillettes, le papier verni et les belles couleurs de la perfection publicitaire se cachent de lourds impacts écologiques et humains : conditions de fabrication, extraction de matériaux, consommation d’énergie, kilomètres parcourus par les transporteurs… Le Black Friday, c’est le culte de l’achat compulsif, de produits vite achetés, vite jetés, sans se soucier de l’empreinte écologique.

Cette opération agit surtout comme un révélateur du système dans lequel nous sommes tous englués. Le consumérisme nous berce depuis notre plus tendre enfance avec toutes les caractéristiques d’une religion. Ses rites ? Passer son temps à jeter des objets inutiles et à remplir nos poubelles. Ses fêtes ? Le Black Friday, devenu la grand-messe annuelle, mais comment oublier les autres solennités que sont devenues Halloween, Noël, les soldes d’hiver et d’été. Son catéchisme ? La publicité omniprésente. Son credo ? Créer des besoins et ouvrir les magasins le dimanche. Ses temples ? Les hypermarchés et autres centres commerciaux, qui n’ont rien à envier à nos cathédrales. Ses théologiens ? Les économistes libéraux justifiant le productivisme. Ses grands prêtres ? Les journalistes commentant les cours de la Bourse et les responsables politiques nous incitant à consommer.

Cette religion consumériste a de nombreux adeptes, les fervents consommateurs que nous sommes. Elle dispose de séminaires, les écoles de commerce, et de multiples organisations multinationales. Elle a ses gardiens du temple – les banques et la finance –, ses hérétiques – les écologistes et autres altermondialistes –, ses sacrements – le pouvoir d’achat et le progrès technologique – et ses slogans, du style « travailler plus pour gagner plus ». Sa divinité enfin : la grande déesse Croissance ! Une déesse qu’il faut nourrir indéfiniment dans un mouvement continu : consommer / produire / consommer / produire / consommer / etc. Toujours plus, encore plus ! Comme toutes les idoles, cette divinité que nous espérons, que nous adorons parfois, dévore ses enfants, détruit la planète et tue notre âme.

Être ou avoir ? « Nul ne peut choisir deux maîtres », affirme le Christ dans l’Évangile. Voilà pourquoi les chrétiens devraient être à la pointe du combat et entrer en résistance. En commençant par ne plus ensevelir leurs enfants sous les cadeaux pour cette fête de Noël qui approche et en refusant de rendre un culte à la déesse Croissance.

Ce vendredi, posons un geste vraiment utile : n’achetons rien !

     Strasbourg - Samedi et dimanche à l'église Saint-Jean. Laurent Grzybowski  fête ses 25 ans de chansons  Laurent GRZYBOWSKI /TC 24/11/2022   

24/11/2022

EVÊQUES, FRATERNISEZ !

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Evêques, fraternisez !
Oui, il faut de nouveau parler de la situation dans laquelle se trouve l’Église catholique et du désarroi majeur dans lequel sont plongés tant les laïcs que les religieux, religieuses, prêtres et évêques.

 Publié le 24 novembre 2022
 
Le désastre atteint le cœur même de la mission de l’Église : porter l’Évangile comme une nouvelle bonne et réjouissante, une parole sûre et vraie, une voie de bonheur et de sens. Que reste-t-il quand la parole est atteinte aussi profondément, quand non seulement elle est fausse, mais, plus grave, qu’elle est menteuse et trompeuse, c’est-à-dire intentionnellement dissimulatrice et corruptrice de la réalité et de la vérité.

Face à ce désastre, on hésite entre la colère et l’intense fatigue. Que peut-on dire ? Comment redonner un peu de vie à une parole vidée de sens ? Que faire quand les disciples du Verbe n’ont plus à offrir que des mots morts ? Il faut des actes, et des actes forts.

Évêques, une mission vous a été confiée lors de votre ordination. L’Évangéliaire ouvert au-dessus de votre tête signifiait aux yeux de tous et toutes que vous étiez ordonné au nom de l’Évangile et que vous vous engagiez à le porter et le faire résonner en tous lieux. Cette mission, comment la ­remplissez-vous aujourd’hui ? Vous avez reçu un anneau, signe d’engagement et de fidélité avec Dieu et le peuple de votre diocèse. Votre fidélité, où en est-elle ? À qui êtes-vous fidèles aujourd’hui ? Et votre crosse, ce bâton qui est le signe du soin vigilant que vous vous êtes engagés à avoir à l’égard de votre peuple, de quoi est-elle signe aujourd’hui, quand tant de gens se sentent blessés et abandonnés – les victimes directes, mais aussi les victimes des mensonges sans cesse réitérés ? Et votre mitre, cet appel à la sainteté, que vous murmure-t-elle aujourd’hui ?

Par l’imposition des mains, vous vous êtes situés dans la tradition des apôtres, comme dans une longue lignée qui vous unissait à vos prédécesseurs et à vos successeurs, et les uns aux autres. Cette solidarité vous engage les uns à l’égard des autres. Dans la catastrophe qui advient, il n’y a pas d’échappatoire. Nul ne peut dire « Je n’en suis pas » ou « Je n’y suis pour rien. » Non, bien sûr, vous n’êtes pas tous coupables, mais vous êtes responsables, c’est cela que signifie votre ordination. Y croyez-vous encore ?

Évêques, le temps est venu de poser le bâton, la mitre, l’anneau. La mission de l’Évangile, heureusement, n’appartient pas qu’à vous. Tous les baptisés, hommes et femmes l’ont reçue aussi. Vous ne pouvez plus régler la question « entre vous ». Il est temps de « fraterniser », c’est-à-dire de venir vers vos sœurs et vos frères et d’accepter de porter avec les unes et les autres ce fardeau qui vous écrase.

Évêques, vous ne vous en tirerez pas tout seuls. Et ne vous y trompez pas, la confiance, l’obéissance, vous ne les devez pas à des fonctionnaires romains.

Frères évêques, il est temps de vous sauver, de sauver l’Évangile. Ne croyez pas que la crise va passer et que, tôt ou tard, les choses reprendront leur cours normal. Une chose irréversible est arrivée, et c’est à votre génération, à notre génération qu’elle est arrivée. Nous ne savons pas pourquoi. Nous ne savons même pas si ce qui arrive aujourd’hui et qui est dévoilé est pire que ce qui s’est produit autrefois et qui est demeuré caché. Peu importe. Il nous appartient de lire « les signes des temps », même quand ce sont des signes de tempête, que le vent est mauvais et la vague puissante. Et surtout, ­souvenez-vous, ­souvenons-nous que quelqu’un dort dans la barque qui peut être réveillé.

Christine Pedotti

21/11/2022

ETAT DE LA PAUVRETE EN FRANCE EN 2022 - SECOURS CATHOLIQUE

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ÉTUDES ET RAPPORTS

État de la pauvreté en France 2022

Thématique(s) : Aide et accès aux droits
Chaque année, à partir de son enquête statistique annuelle et de ses milliers d’informations collectées, le Secours Catholique propose dans son rapport une image de l’état de la pauvreté en France, à travers le prisme des personnes qu’il accueille (près d’un million en 2021). Fort d’un projet de recherche dédié et de l’analyse par un groupe de personnes ayant l’expérience de la précarité, le rapport 2022 étudie l’impact de la crise du Covid sur les conditions de vie des personnes les plus pauvres. Un constat lourd d’inquiétudes, alors que le choc de l’inflation n’a pas encore produit tous ses effets.