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11/01/2024

LA FOLIE ET LA HAINE

TC.GIFDepuis trois mois maintenant, une guerre de haute intensité est en cours entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza et, de façon plus mesurée, entre Israël et le Hezbollah libanais. Ce déchaînement de violence autour d’une terre que les trois grands monothéismes qualifient de « sainte » nous horrifie.

Photo Palestinian News & Information Agency (Wafa) in contract with APAimages, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons

Au lendemain de l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre, nous écrivions que ses exactions, dans leur abjection, visaient au déchaînement de la haine. Cette lecture s’est hélas révélée parfaitement exacte. De part et d’autre, la haine semble inextinguible. Et ce sont les populations civiles, et tout particulièrement les femmes et les enfants de Gaza, qui en payent le prix exorbitant. Le paradoxe effroyable est que le nombre de ces morts, de ces blessés, de ces disparus et l’intensité des destructions n’émeuvent ni le gouvernement israélien, ni le Hamas. Tous ces pauvres gens sont comptés pour rien au regard d’autres calculs.

Le gouvernement d’extrême droite de Netanyahou cherche à se maintenir au pouvoir le plus longtemps possible, à repousser autant qu’il le peut le moment où les commissions d’enquête établiront sa responsabilité dans la catastrophe du 7 octobre – alertes de sécurité ignorées, surveillance de Gaza négligée – et, pour Netanyahou lui-même, la menace de lourdes poursuites judiciaire pour corruption. Le Hamas, quant à lui, poursuit sa folle course idéologique, celle d’un islamisme armé et violent déversant sa haine sur Israël, dont il dénie l’existence, et les Juifs.

Dans ce maelström de rage et de malfaisance, est-il possible de prendre parti ? Oui, celui des victimes, de toutes, celles du 7 octobre, les otages et les habitants de Gaza. Mais la complexité est qu’elles le sont du fait des deux protagonistes. Pouvons-nous prendre parti entre les deux belligérants ? Oui, car Israël prétend être une démocratie et un État de droit. En conséquence, nous pouvons exiger qu’il se comporte comme tel et ne s’adonne pas à la barbarie. En Israël, avant le 7 octobre, des centaines de milliers de personnes manifestaient librement contre le pouvoir en place et, aujourd’hui, moins de 15 % de la population soutient Netanyahou. L’espoir est là, dans le ressort de la liberté et de la démocratie, qui n’est pas brisé et qui, prions pour cela, redonnera droit de cité à la raison.

Christine Pedotti

Photo Palestinian News & Information Agency (Wafa) in contract with APAimagesCC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons

 

PAPE FRANCOIS - AUDIENCE GENERALE DU 10 JANVIER 2024

Audience générale: la voracité compromet l'avenir de tous

«Le péché de ceux qui cèdent devant une part de gâteau ne fait pas grand mal, mais la voracité avec laquelle nous nous déchaînons sur les biens de la planète, compromet l'avenir de tous». Le Pape l'a affirmé au cours de son cycle de catéchèse mercredi sur les vices et les vertus, s’attaquant à la gourmandise, le vice le plus dangereux qui est en train de faire périr la planète. Il exhorte à se «laisser guérir de la gloutonnerie personnelle et sociale par l’Évangile».
 
Jacques Ngol, SJ – Cité du Vatican

Dans la poursuite de sa catéchèse sur les vices et les vertus, le Pape François a abordé, lors de l’audience générale mercredi la gourmandise, l’un des vices le plus «dangereux» qui est «en train de faire périr notre planète».

«Ce n'est pas ce qui entre dans l'homme qui le souille, mais ce qui sort de son cœur»

De prime abord, le Pape François invite à observer ce que fait Jésus, «son premier miracle, aux noces de Cana, révèle sa sympathie pour les joies humaines». Ceci se concrétise par le fait qu’il «veille à ce que la fête se termine bien et donne aux mariés une grande quantité de très bon vin». Ce qui fait comprendre que contrairement à Jean qui «mangeait ce qu'il trouvait dans le désert», Jésus est «au contraire le Messie que l’on voit souvent à table», mangeant avec les pécheurs. «Non seulement il est bienveillant à l’égard des pécheurs, mais il mange avec eux», relève le Saint Père. Ce comportement «suscite le scandale» pour les pharisiens. Ce geste de Jésus, poursuit le Pape, «démontre sa volonté de communier avec des personnes que tout le monde rejetait».

Pour le Souverain pontife, si «l’attitude de Jésus à l'égard des préceptes juifs révèle de sa pleine soumission à la Loi, il fait cependant preuve de compréhension à l'égard de ses disciples». Il défend les disciples lorsqu'ils «sont pris en flagrant délit de faim et qu'ils ramassent des épis le jour du sabbat», s’appuyant sur l’exemple du «roi David et ses compagnons, se trouvant dans le besoin, [qui] avaient eux aussi transgressé un précepte».

Un aspect important est ensuite soulever par François: «Jésus abandonne la distinction entre aliments purs et impurs». Pour Jésus, «ce n'est pas ce qui entre dans l'homme qui le souille, mais ce qui sort de son cœur». C’est pourquoi, explique le Pape, le «christianisme ne considère pas les aliments impurs». Dans ce sens, l’attention que nous devons avoir ne porte pas sur l’alimentation, mais plutôt «sur la relation que nous entretenons avec elle». Pour l’évêque de Rome, la relation «établie avec la nourriture doit être redécouverte et valorisée, surtout dans les sociétés dites de l'abondance, où se manifestent tant de déséquilibres et de pathologies». Le Pape déplore en dans ce sens à ces pathologies, «anorexie, boulimie, obésité», un ensemble de «troubles des comportements alimentaires» et le mauvais rapport à la nourriture auquel «la médecine et la psychologie tentent de s'attaquer».

Une maladie très douloureuse liées à des tourments de la psyché et de l'âme

En poursuivant, le Pape François condamne ces maladies qui sont «principalement liées à des tourments de la psyché et de l'âme». Le Saint Père, en mettant en parallèle «la prédisposition à l'équilibre ou à la démesure; la capacité de rendre grâce ou la prétention arrogante à l'autonomie; l'empathie de ceux qui savent partager la nourriture avec les nécessiteux ou l'égoïsme de ceux qui accumulent tout pour eux-mêmes», rappelle les «anciens Pères qui donnaient au vice de la gourmandise le nom de "gastrimargie", terme que l'on peut traduire par "folie du ventre». C'est un vice qui se greffe sur l'un de nos besoins vitaux, l’alimentation.

Pour le Pape François, «la gourmandise est peut-être le vice le plus dangereux qui est en train de faire périr la planète». Le péché de ceux qui cèdent devant une part de gâteau, ne fait pas grand mal mais le Pape condamne «la voracité avec laquelle nous nous déchaînons sur les biens de la planète, qui compromet l'avenir de tous».

Il exhorte à suivre les traces de Jésus en étant «des hommes et des femmes "eucharistiques", capables d'action de grâce, discrets dans l'utilisation de la terre», et de nous laisser guérir par l'Évangile «de la gloutonnerie personnelle et de la gloutonnerie sociale».

08/01/2024

MORT, TU AS TA VICTOIRE

GARRIGUES ET SENTIERS.GIF

Mort, tu as ta victoire

Publié le par Garrigues et Sentiers

L'article de Jean-Baptiste Désert :

"Choses vues (ou entendues) 2" a suscité ce commentaire sous forme de poème de deux de nos internautes Joëlle et François Nuguès que nous vous invitons à découvrir comme un fioretto

G et S

Gaza,
L’impérialisme anglais a dit
« Il faut un état pour les juifs »
On a alors assisté à des décennies d’abus humains
Par un nouveau peuple importé sur cette terre là
On chasse, on exproprie sans compensation
On stocke dans des camps infernaux
On affame, on prive de tout
Pain, eau, électricité, services publics
« Foutez le camps, cette terre nous vient de Dieu »

Hitler a dit « plus de juif »
Le monde a toléré Hitler qui a fait ce qu’il voulait
Israël a accueilli des millions d’immigrés dits juifs
« Nous réintégrons la terre confiée par YHWH »

L’Onu n’a jamais rien voulu faire, bla, bla, bla,
Les juifs avaient tant souffert et les palestiniens, pfutt
Silences coupables de tout le monde
Et on continue à aller visiter « la terre sainte »
Non, pas de majuscule, un peu de pudeur

Il est beau le résultat
Égorgements, bombardements, enlèvements,
Privation d’eau, de nourriture et de soins
En crise aujourd’hui mais ça dure depuis si longtemps
Mort tu as ta victoire !

Nous pleurons sur un Dieu sourdingue, inactif
Devrait-il couvrir les montagnes de manque d’amour
Par des miracles incompréhensibles
« Ça va, continuez, je vous pardonne tout, tout, tout !
Venez les bénis de mon Père »
Lui qui dit que l’amour suffit
Mais l’amour n’est ni anarchie ni lâcheté

Je suis certainement complètement insensé
Mais je crois que Dieu est affamé,
Blessé sous les bombardements
Torturé dans les tunnels
Comme chacun, chacune

Alors, stop à nos convenances, nos envies,
Nos inconsciences économiques et environnementales
Nos bidouillages politiques
Osons aller aimer, dans tous les sens
Cessons de demander à Dieu de faire notre boulot

Face au droit et à la justice faisons notre travail
Osons aimer honnêtement, complètement
Je crois que nous y retrouverons Dieu,
Jésus… s’il te plaît éclaire nos consciences…

Noëlle et François Nuguès

07/01/2024

LA LETTRE ANNUELLE DE CASABLANCA - ARNAUD DE BOISSIEU, PRÊTRE DE LA MISSION DE FRANCE

Arnaud de Boissieu      La lettre annuelle de Casablanca d'Arnaud de Boissieu ...                                                                                            Des nouvelles de Casablanca- Arnaud de Boissieu - Mission de ...                                                                        

 Noël 2023 Casablanca Maroc 5/01/2024

Amies, amis ;

Le 9 septembre, le Maroc a été meurtri par un très rude tremblement de terre ; on parle 3000 morts, et les dégâts sont immenses dans les montagnes de l’Atlas, au Sud de Marrakech, où de nombreux villages sont très isolés. Dans l’urgence, la réponse du pays a été rapide et efficace. Passée l’urgence, il faut maintenant reconstruire. Les équipes de Caritas du diocèse et de Marrakech sont à l’œuvre. Elles prévoient 4 ou 5 ans de travail pour mener à bien la reconstruction.

De façon plus diffuse, mais certainement dramatique, le pays est frappé par la sécheresse depuis plusieurs années. Le niveau d’eau dans les nombreux barrages est incroyablement bas. Dans ce domaine encore, le pays s’active pour trouver des solutions. J’ai ainsi vu arriver 60 km de tuyaux de 3 m de diamètre au port de Casablanca, en provenance de Turquie, pour amener l’eau du fleuve Sebou vers Rabat et Casablanca. Mais la sécheresse affectera durement les récoltes, et l’ensemble du pays.

Jour après jour, je grimpe les échelles de coupée pour visiter et accueillir les marins au long cours en escale à Casablanca, et si je cherche un mot pour qualifier mon travail, celui qui me vient à l’esprit est « minuscule ». Bien sûr, je rencontre tous les jours de nombreux marins, de nombreux pays différents, dans le grand tournis du commerce mondial. Mais la vie à bord, parfaitement réglée, ne laisse que très peu de temps à la fantaisie, ou seulement au temps libre, et je ne dispose souvent que de quelques minutes pour rencontrer les marins. Ainsi va ma vie, faite de dizaines et de dizaines de conversations le plus souvent minuscules. Je crois que je vais devenir le champion du monde des demi-conversations et même des quarts de conversations ! Les marins, eux, continueront peut-être la suite de notre conversation, dans un autre port, à des milliers de kilomètres de Casablanca.

L’an dernier, à la reprise des visites après le long arrêt covid, je disais ma stupéfaction de rencontrer des marins russes et des marins ukrainiens, travaillant la main dans la main, c’est le moins que l’on puisse dire, sur les mêmes bateaux. Cette paix minuscule est devenue si banale que je m’y suis habitué : je vous le promets, je ne les remarque même plus, les Russes et les Ukrainiens attelés ensemble au même turbin, tant cela relève pour moi de l’habitude. Une paix minuscule à laquelle je ne porte plus d’attention.

Depuis un an et demi, j’habite à l’aumônerie, en face du lycée Lyautey, dans l’ancien quartier juif ; une petite synagogue existe à une grande dizaine de mètres de chez nous, aumônerie catholique, dans ce pays entièrement musulman ; trois religions partagent donc le même bout de trottoir ; est-ce une cohabitation ? Je ne sais ; quels mots faudrait-il employer ? Nous sommes là encore si minuscules, dans notre paix minuscule…

Le monde de la marine marchande est presque entièrement masculin. Il est rare de rencontrer une femme à bord des navires. Il est très rare de rencontrer deux femmes sur le même navire. Et encore plus rare d’y rencontrer plus de trois femmes ; mais pas impossible. Cette année, j’ai visité régulièrement un bateau arborant les couleurs d’une grande compagnie internationale. À bord, presque tous les officiers étaient des femmes. Le bateau battait pavillon du Maroc, et ces femmes marins, six ou huit, étaient toutes marocaines. Juste une fois. Une seule fois, en vingt ans de visites aux marins. Une fois minuscule, pour un équipage marocain-féminin.

Voila ce que j’ai à vous offrir, en guise de cadeau de Noël : des signes minuscules, des rencontres minuscules, et des paix minuscules qui font pourtant ma vie quotidienne et qui, je l’espère, portent en elles quelques germes et quelques espoirs pour d’autres paix bien plus larges et plus complètes…

Pour tant et tant de personnes, et pour vous je l’espère, qu’y a-t-il de plus marocain qu’un grand plat de couscous ? C’est exact, mais savez-vous que le traditionnel couscous marocain du vendredi est très international ? À la base du couscous, la semoule : elle est faite de blé, et le Maroc importe environ la moitié du blé qu’il consomme. La semoule du couscous a peut-être un goût argentin, canadien, ou ukrainien, puisque tous les jours je visite les marins sur des bateaux qui apportent du blé d’Europe ou des Amériques… Le poulet qui l’accompagne grandit à deux pas de Casa, dans de grands élevages que l’on aperçoit facilement en sortant de la ville. Et la nourriture des poulets, d’où vient-elle ? Pour fabriquer la provende (la nourriture des poulets), le Maroc importe de la bale de blé, principalement des deux Congo, qui arrive par bateau au port de Casa. Et qui fournit les Congo en blé, qui ne pousse pas chez eux ? Les États Unis. Quand je mange un couscous marocain, ou seulement un morceau de poulet, je consomme, de façon indirecte, du blé américain… La recette d’un bon couscous ? Prenez un grand lot de marins du monde, faites-leur faire un demi-tour de planète et ils vous apporteront tout ce dont vous aurez besoin pour votre couscous.

Voilà qui n’est pas minuscule : pendant deux ans, notre petite Eglise de Rabat s’est mise en synode. Nous nous sommes écoutés, nous avons marché ensemble ; une longue aventure, pas minuscule du tout pour nous, les nombreux participants ! Le défi ? Faire corps dans notre Église de passagers, riche d’une grande cinquantaine de nationalités, et qui se renouvelle presque complètement tous les 4 ou 5 ans. Vivre au jour le jour le dialogue des cultures et des religions : c’est le beau défi que nous tentons de relever, dans la paix et l’espérance.

Que cette nouvelle année vous apporte des signes de joies, minuscules ou immenses, et recevez ma fraternité.

https://missiondefrance.fr/la-lettre-annuelle-de-casablanca-arnaud-de-boissieu/

 

05/01/2024

QUE CHERCHES TU ?

PÔLE JEUNE

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 Que cherches-tu ?

Du 27 au 28 janvier 2024

"Te ressourcer, nourrir ta vie spirituelle, pour faire grandir la paix"

Deux jours au Carmel de la Paix pour prendre le temps de partager tes questionnements avec d’autres et faire une pause dans ton quotidien aux côtés des soeurs du Carmel et de prêtres de la Mission de France.

Un fil rouge :
"Heureux les artisans de paix"
Comment engager sa vie pour
construire la paix ?

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Au programme ?
- Des carrefours pour faire connaissance et partager ses questions avec d’autres
- Des temps de témoignages et d’échanges avec les intervenants du week-end
- Des temps de prière, de silence et de célébration
Des temps de travail avec les soeurs du Carmel 

Lieu : Carmel de la Paix, Mazille (71)

Contact : brunoregis@missiondefrance.fr 

07 63 95 25 50

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PhotoSignposting, Silence. Carmel de la Paix in Mazille, Burgundy, France.Photo

04/01/2024

UN JOUR DE PLUS POUR MIEUX FAIRE

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Publié le 

 

À contempler l’an neuf en ce début 2024, la désespérance pourrait nous gagner. Une nouvelle séquence du conflit israélo-palestinien se poursuit depuis octobre et nul ne sait encore quand ni comment la violence pourrait cesser. Aux portes de l’Union européenne, l’Ukraine résiste héroïquement mais risque à tout moment de perdre pied face à la machine de guerre poutinienne. Le réchauffement climatique, son lot de dérèglements et la faiblesse de nos sociétés pour changer de modèle provoquent à raison chez certains de l’anxiété et pourraient nous pousser à l’« à-quoi-bonnisme ».

Pour ajouter une touche de noir à ce paysage déjà désolé, Xi Jinping, en présentant ses vœux à la nation, a agité la perspective de la guerre en promettant une Chine « réunifiée », c’est-à-dire englobant Taïwan… Il va sans dire que l’ouverture d’un tel front entraînerait un embrassement géopolitique sans précédent depuis longtemps. Une paix en lambeau, une gouvernance globale du monde défaillante pour la raccommoder et la nécessité de réinventer notre développement technique et social : l’humanité est aux prises à des défis d’une ampleur sans pareille.

Mais peut-on renoncer à l’espérance en cette période de Nativité ? Il n’est d’ailleurs pas certain que, voilà 2023 ans, la Terre ait été moins désolée… Le concert des Anges, près de la crèche, ne chantait-il pas : « Gloire à Dieu au plus haut des Cieux, et, sur la terre, paix aux hommes et femmes de bonne volonté » (Lc 2, 14) ? C’est dans cette « bonne volonté » que se trouve peut-être la clé. Dans notre capacité à construire des réponses là où nous sommes avec nos moyens propres et avec les charges qui sont les nôtres. D’ailleurs, si nous pouvons nous révolter de certaines situations, c’est aussi parce que nous avons de réelles libertés !

On sait déjà que 2024 ne sera pas une année comme une autre. Année d’olympiade d’été et année d’élection présidentielle américaine, il s’agit aussi d’une année bissextile, qui donne un jour de plus, le 29 février, pour faire mieux ! Chères lectrices et chers lecteurs, avec nos modestes moyens, nous garderons la volonté de vous accompagner sur ces 366 jours pour faire naître des liens de fraternité et résister spirituellement aux sirènes du découragement et aux solutions faussement faciles.

Anthony Favier

PAS DE PLACE POUR EUX DANS LA SALLE COMMUNE !

ARNAUD FAVARD MDF.pngEdito

Pas de place pour eux dans la salle commune !

Comme une charpente rongée par des insectes xylophages, une à une les digues de l’hospitalité s’effondrent. Rouge est ma honte, verte est ma colère ! La nouvelle loi immigration est plus troublante que rassurante. Elle met à cran les tensions sociales dans les quartiers et ajoute un cran brutal au processus non vertueux de lois répressives et restrictives.

Jaunes seront le rire et le dépit des travailleurs sociaux contraints d’agir à contresens de leurs missions. Une fois de plus, l’étranger est stigmatisé comme la source de nos maux et de nos contradictions. On lui refuse la qualité d’hôte, et l’on veut ôter de notre vue le fait qu’ils travaillent en grand nombre dans les cuisines, les chantiers, le nettoyage, apprennent sur les bancs de nos universités et nous apportent leurs richesses culturelles. Entre nuits blanches et idées noires, bleue est la peur de tous ceux qui connaissent l’exil, éloignés de leur terre familière.

N’aurions-nous rien appris de l’histoire ? Oui, la peur est mauvaise conseillère. Les sociétés qui attisent la crainte de l’étranger accentuent leurs propres anxiétés. Les peuples qui protègent l’accueil de l’étranger sont des peuples bien plus apaisés et bien plus en sécurité.

N’aurions-nous rien appris de la lumière et de la tradition de Noël ? Faute de place dans la salle commune, l’enfant de Bethléem et ses parents se virent reléguer dans un abri destiné aux animaux.

Arnaud FAVART, prêtre de la Mission de France

28/12/2023

LA MORT DE JACQUES DELORS

La Croix logo                

                   Jacques Delors ou le christianisme de gauche

Mort de Jacques Delors, socialiste et figure de la construction européenne

Jacques Delors s’est éteint à l’âge de 98 ans. Cet homme politique français et européen a incarné pour toute une génération le meilleur du christianisme de gauche.

EDITORIAL : Isabelle de Gaulmyn, 

Jacques Delors ou le christianisme de gauche

L’Europe, la gauche, la famille. Un triptyque qui pourrait définir la vie de Jacques Delors, qui vient de s’éteindre à 98 ans dans son appartement parisien. Et pour couronner ce triptyque, la foi, qui l’habitait depuis son enfance et ne l’a jamais quitté, fil rouge de toute sa carrière politique. Pour beaucoup, cet homme a incarné une certaine manière de faire de la politique : sans concession, indifférent aux ors du pouvoir, mais avec une vision du long terme et de ce que l’on appelle, dans la doctrine sociale de l’Église, le bien commun.

Scrupuleux, il l’était parfois à l’excès, préférant la clarté à l’ombre, n’hésitant pas à dire la vérité, quitte à froisser, courageux, mais réservé. Jacques Delors, né avant la Seconde Guerre mondiale, est de cette génération de chrétiens qui a milité ardemment pour la construction européenne, dans l’objectif de bâtir la paix et de dépasser les conflits qui ont déchiré si longtemps le Vieux Continent. Là encore, cela correspondait à ses convictions chrétiennes. Une foi sur laquelle il est toujours resté discret, préférant mettre ses convictions en pratique plutôt que de les proclamer à la face du monde. Jacques Delors fait partie de toute une génération qui, à partir de l’action catholique d’une part, du militantisme syndical de l’autre, a donné au christianisme de gauche ses lettres de noblesse.

24/12/2023

L'AIR DE RIEN

Le jour du Seigneur, homélie 24/12/2023 à Montpellier

L'air de rien-Frère Thierry Hubert, dominicain-

Il m’arrive de recevoir, frères et sœurs, des courriers de téléspectateurs qui me disent avec une petite gêne ou bien le plus souvent avec une pointe d’humour … suivre la messe à la télé tout en ayant, l’air de rien, un œil sur les fourneaux de la cuisine ! Je sens déjà de l’autre côté de l’écran quelques oreilles se dresser, quelques regards inquiets. Diantre ! pris en flagrant délit .. où donc est la caméra cachée ? ! Mais enfin, me direz-vous, le repas du Seigneur que chaque messe célèbre ne permet-il pas aussi de consacrer un peu de son précieux temps pour le ragoût de bœuf aux pommes de terre-carottes qu’on laisse presque amoureusement mijoter sur le feu ?

l'AIR DE RIEN - télécharger l'homélie

22/12/2023

LA COMMUNAUTE MISSION DE FRANCE VOUS SOUHAITE UN JOYEUX NOËL

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     MEILLEURS VOEUX !